Je rattrape Arno par le bras alors qu'il veut aller le voir et il me regarde en fronçant les sourcils. Prêt à protester.

— Laisse lui du temps pour vous faire confiance totalement. Tu ne comprendra qu'après l'avoir vu sur le terrain. Quand vraiment il perd son contrôle habituel, que son démon se révèle... Tu ne peux pas prétendre l'accepter sans l'avoir vraiment vu Arno. Vous n'avez fait que commencer à l'apercevoir là, mais dès qu'il tuera la première personne... Là tu comprendra. Lui expliquais-je.

Il se retournes vers moi, fronçant les sourcils en me désignant l'ensemble des hommes pas loin.

— Tu crois que je les prends pour des bisounours ? Qu'on est la famille barbapapa ? Putain mais... S'énerve t-il

Je ne peux retenir un rire alors que je pose ma main sur ses lèvres, m'approchant de lui plus près.

— Il ne suffit pas de lui dire, il faut qu'il le constate de ses yeux Arno. Qu'il n'y a pas que Nino ou moi pour l'accepter totalement. Il n'en dit rien, mais il tient à vous, énormément. Il a gardé le silence sur mes secrets juste parce que c'était mes ordres. Ne doute pas de sa loyauté en sachant qu'il n'a jamais trahit l'existence de mes enfants. Qu'il n'a jamais parlé sous vos tortures. Qu'il n'a jamais dit à ses amis d'enfances la vérité. Juste parce que c'était mes ordres. Tu peux comprendre sa colère Arno, te faire une idée du déchirement qu'il subit depuis des années en silence. Tu as entendu sa colère comme tous les hommes du cercle.. Vous avez sentis sa haine et sa rage. Tu as lu chez Nino la même colère profonde... Mais Aaron ce n'est pas Nino. Ce n'est pas toi ou l'un des autres dragons. Il a passé des années de sa vie à nous chercher sans relâche. Tu ne peux pas mesurer son amour et sa profonde loyauté pour ce clan.. Parce qu'il vénérait ce clan avant même qu'il ne demande à l'intégrer. Il a comprit dès le départ qui j'étais Arno. Il aurait pus le dire, mais il ne l'a jamais fait. Dès le départ, sans même me le demander, il a choisis de garder mon secret sur mon identité.

Je le fais se pencher encore plus près, maintenant sa nuque pour ne pas qu'il s'échappe.

— Je sais qu'il te plaît, vraiment. Pas juste pour son cul petit cachottier. Je connais ce regard chez toi. Tu l'a eu pour Luc pendant si longtemps... Et tu veux le goûter, te persuader que c'est juste physique. T'as autant hâte que peur de voir son vrai visage... Parce que tu sais que ça pourrait te faire tomber vraiment pour lui sans que tu le veuille. Parce que t'y peux rien.. Les mecs qui te font vraiment vibrer... C'est les démons pas les gentils garçon comme ce Charly... Mais ce démon là, il est sauvage mon petit... Et quand tu le verra dans son ensemble... Si tu te décide à l'apprivoiser... Prépare toi bien... Parce qu'il garde son coeur bien enfermé, sous des tas de chaînes pour ne plus avoir mal comme avant. Précipite toi, et tu échoueras. À toi de voir si tu veux vraiment relever ce défi Arno... Parce qu'il ne te pardonnera jamais si tu l'abandonne après ça. Tu crois que c'est un défi d'avoir mon coeur ? Tu n'imagine même pas celui d'avoir le sien...

Il pose son front sur mon épaule, m'enlaçant en grognant.

— Fais chier. Grogne t-il

— Laisse toi le temps de l'observer et d'y réfléchir. Apprends déjà à connaître le véritable Aaron trésor.

— Ok. Ok. Je vais aller dormir alors.

Il se redresse, m'embrassant le front avant de se diriger vers la maison. Je ne peux m'empêcher de ricaner alors que j'entends des pas derrière moi. Je me retournes, arquant un sourcil face au visage amusé d'Hakane qui observe Arno partir.

— Intéressant... Murmure t-il

— Pourquoi ? Ricanais-je

Il hausse les épaules, et je m'allume une cigarette alors que la nuit est sur le point d'arriver. Je siffle un coup, et Ritchi ne tarde pas à arriver avec Santana vers nous.

— On va profiter de la nuit pour préparer le terrain. Préparez vos équipes, je vous laisses une heure trente. Santana, tu prends les faucons avec toi. On se remémores les photos et les plans avant d'aller vérifier sur place. Surtout on insiste bien sur l'importance de ne pas se faire repérer sinon tout tombe à l'eau. Ce n'est qu'un repérage avant demain soir. Ritchi, va voir Jo pour lancer l'ordinateur de Peter. Tu sera le relais demain soir, donc ta formation commence. Autant te rendre utile. Tu t'en sens capable ?

Il hoche la tête, semblant hésiter à poser les questions avant de finalement se lancer.

— Et toi ?

— Moi je vais sur le terrain. On doit pirater les caméras de surveillances pour demain. Certains sont partis se reposer maintenant afin de s'éveiller tôt demain pour tout préparer quand ceux qui ont bossé cette nuit se reposeront. Et on les laissera se reposer avant de lancer l'opération. Tout le monde devant être au meilleur de sa forme.

Je tournes le regard sur Aaron et Nino qui sortent du bois, les appelant pour nous rejoindre. Je fume ma cigarette, leurs faisant signes d'écouter attentivement.

— Vous deux, vous serez faucons avec l'équipe de Santana dans un premier temps demain soir. Donc pour la reconnaissances de terrains, vous serez avec lui et son équipe cette nuit. Vous lui obéissez aveuglément, mais attention... Soyez des ombres cette nuit. On ne doit pas découvrir notre présence. Ok ?

— Ok patronne. Répondent-ils en coeur.

J'étire mon cou, me rendant compte que mes doigts dansent nerveusement sur ma nuque. Le sourire d'Aaron s'étire alors qu'il me fixe.

— T'as l'air d'avoir hâte poupée... Ça ira ?

— Ouais. C'est le manque d'adrénaline qui parle. Allez vous préparer. On a du boulot.

Ils se séparent et Hakane m'attrape aussi vite pour m'empêcher de partir. Je me retourne vers lui, perplexe.

— Je vais te coiffer et t'aider à te préparer. Marmonne Hakane

— T'as pas eu Grey au téléphone toi...

— Non. Ils sont pas joignables. Je t'emmerde.

Je ricane en le laissant m'embarquer, et surtout je le laisse jouer à la poupée sur moi pour s'occuper l'esprit. J'en profite pour relire encore et encore les plans et revoir les configurations en mâchouillant ma lèvre

J'enfile enfin une combinaison moulante noire avant d'enfiler mes lames aux différents endroits. Je range ma cagoule en la bloquant sur ma ceinture sortant de la pièce pour rejoindre celle où le matos de Peter est rangé... Prenant un sac avant d'y ranger le nécessaire, j'embarque les lunettes à visions nocturnes avec mon oreillette pour resté connectés aux autres.

— Oh bordel de dieu... Gémit Jo

Je redresse la tête, arquant un sourcil en tournant la tête. Observant ma position avant de fixer Jo.

Ah ouais j'avoue.

J'abaisse mon fessier lentement pour finir accroupi, riant en voyant le regard de jo suivre mon fessier.

— Jo...

— Oui ?

— Va falloir te concentrer chou.

Il ouvre la bouche et la referme. Secouant la tête en gémissant avant de se frotter le visage.

— Désolé. Je m'attendais juste pas à... çà. Faudrait mettre des panneaux quoi... Genre... Attention elle est en tenue très moulante qui fait bander... Ce serait bien comme panneaux... Putain je sais même plus ce que je venais faire... Marmonne t-il

Il repars de la pièce, avant de revenir sous mon regard perplexe.

— L'ordinateur... Je venais allumer l'ordinateur putain.

Je regarde l'heure, pesant le pour et le contre dans ma tête avant de voir Nino passer dans mon champ de vision.

Ah merde l'accord.

Je me redresse d'un bond, sortant de la pièce en rattrapant Nino in extremis. Il se retourne, surpris avant qu'un sourire ne s'étire sur ses lèvres. Il attrape mon poignet, m'entraînant aussi vite dans ma chambre avant de refermer la porte sur nous. Me portant contre la porte en m'embrassant.

— Bordel Matriochka arrêtes ou je t'arrache cette combinaison... Grogne t-il.

Il me repose au sol, et je m'accroupis aussi vite sous son regard perplexe.

— Qu'est ce que... OH BORDEL !

Il tape sur la porte en grognant, se laissant faire quelques minutes avant de prendre les rennes. Parvenant rapidement à la jouissance. Il me regarde en clignant des yeux, la respiration complètement saccadée. Semblant franchement halluciné.

Je me lèche les lèvres, le rhabillant avant de sortir de là l'air de rien . Croisant le regard perplexe d'Ali sur le passage. Il me rattrape par le bras, attrapant mon menton en m'observant.

— Faut que tu te calme avant d'y aller, là tu vas te laisser entraîner ma belle. Désolé d'avance.

Je cligne des yeux alors que ma joue me pique violemment, le laissant m'en foutre une seconde avant de stopper son bras. Le regard brulant de rage.

— Ah bah voilà ! Ricane t-il. Ça va mieux ?

Je hoche la tête, me redressant et l'aidant à se lever avant de ranger ma lame. Il regarde passer Nino en ricanant alors que celui-ci semble encore halluciné en descendant rejoindre les autres en bas.

— Tu lui a fait quoi ?

— Une pipe surprise.. Ricanais-je.

— Ah. Ok. Ça m'apprendra à être curieux. Pas de folie ma belle.

Je hoche la tête, me massant la mâchoire en le regardant en coin.

— Tu y as mis de la force ptit con. Ricanais-je

— T'avais le regard a exciter tout les mâles en bas, fallait bien te calmer...

— Ouais, faut le temps de réapprendre à maîtriser mes instincts...

— Tu y arrivera je m'en fais pas. C'est juste qu'avant tu séparais tout.. Maintenant tout est au même endroit...

— Et tu en dis quoi ? Murmurais-je

Il m'enlace, me serrant dans ses bras en m'embrassant le front.

— Que je suis heureux de te retrouver, et que je serais toujours là. Que j'ai hâte de rejouer avec toi sur le terrain, on a tous hâte.

— Tu crois que Arno...

— Oui. Il a changé aussi pendant ton absence... Je sais que tu as peur pour lui, mais tes frères resteront avec. C'est un très bon trio t'en fais pas. Allez, en piste moi je vais appeler ma femme, le merdeux veut pas dormir si je l'ai pas au téléphone. Rit-il

— Bisous à ta femme et à Arthur.

Il me fait un clin d'oeil avant de se diriger vers sa chambre, sortant son téléphone sur le chemin.

— Manou ça va ? T'es partie comme une furie tout à l'heure.

Je me retournes vers Jo, allant l'embrasser sur la joue.

— Oui t'inquiète ça va, bossez bien.

Je descends rejoindre les autres, rappelant encore une fois les dispositions des choses ainsi que l'emplacement des caméras.

— Celle-ci dispose d'un angle mort suffisant. Désignais-je sur le plan. Trois avec moi, qu'importe de quelle équipe. Pour surveiller au cas où. Tout le monde est équipé ?

Ils répondent tous et j'enchaîne aussi vite avec les signes de reconnaissances. Leurs faisant répéter chacun leurs tours.

— Si l'un se fait prendre, il enclenche le bouton. Mais évitez, ça frustrerait vos copains sur place qu'on aille jouer sans eux. Et vous aimeriez vraiment pas frustrer les chefs qui resteront ici.

J'en vois quelques uns se raidir et je ne doutes pas que d'imaginer se mettre Ali ou les frères Gomorra à dos doit pas donner envie.. Clairement pas.

— Je resterais avec toi. Interviens Jarod.

— Pareil. Interviens Ritchi.

— Je te met Z. Termine Santana.

Eh bah je risque pas grand-chose avec eux tiens...

Je hoche la tête pour signifier mon accord, même si Jarod aurait normalement dû se reposer cette nuit. J'en déduis qu'il préfère aller voir le terrain de ses yeux avant de se lancer.

— Bien, chacun emporte son sac et en voitures. Vingt minutes de voitures et vingt autres minutes de marches pour arriver aux alentours de la villa visée. Disposition similaire à ici, attention aux systèmes de sécurité, alors vous enclenchez vos matos dès qu'on descends de bagnoles. Explique froidement Ritchi. Pour mes hommes, vous savez ce que vous avez à faire, vous faites équipes avec un autre membres de chez Santana. Duo non négociables. Si un mort vous connaissez le jeu. Pas de trace, rien. Mais encore une fois, c'est une mission de reconnaissance. Désobéissez, et croyez moi que vous serez punis. On a déjà une liste de punition avec Ali et Suri.

Ah bah dis donc ça blanchit vite pour des guerriers bordel !

Je clignes des yeux en les observant et même Nino n'as pas l'air de kiffer l'idée. Aaron hausse les épaules en me regardant, n'ayant pas plus d'idée de leurs états.

Ritchi me tend un paquet de feuilles alors que les hommes embarquent les sacs et se dispersent dans les voitures et je commence la lecture tout en tendant mon sac à Jarod. M'allumant une cigarette avant de me mettre à rire en parcourant des yeux la listes des punitions imaginées.

— Putain ils sont vraiment dingue ! Riais-je

— À ce point ? S'étonne Aaron

Je relève le regard, souriant à Aaron en tapotant les feuilles.

— Sweetie, crois moi qu'il est préférable pour toi d'éviter de merder. Parce que quand ces trois là se concertent... Je t'ai pas entrainé à supporter ça. Il te briserait.

— Oh. Ok je retiens mon koala.

Il s'approche de moi et je repose les feuilles avant de le prendre dans mes bras. Posant mon front sur son torse.

— Tu tremble d'excitation poupée... Murmure t-il

Ouais..

— Aaron, sweetie... Quand on va rentrer, on va devoir rester dans cet état. Pour être au mieux de notre vigilance pour demain soir. Alors préviens Nino. Je préviendrais Riri sur la route.

Il se penche à mon oreille, caressant ma nuque avant de la saisir plus fermement.

— Alors attends toi à ce que je te baise là bas au milieu de tout ce sang poupée.

Oooooh bordel.

Calme Naëlle.

Calme.

Ooohh.

— Cours. Cours putain. Gémis-je.

Il ricane en se détachant, reculant lentement avant de sortir de la maison. Et je m'appuie sur la table en fermant les yeux. Prenant de profonde inspiration.

— Putain c'est infernal.. Gémis-je

— Naë ? Ça va pas ? Me questionne d'une voix inquiète Luc

Il m'attrape par les épaules, pour me tourner vers lui. Se mettant à rire en détournant le regard.

— Hakane ! Hurle Luc

Je vois Hakane débarquer comme un fous, son regard scrutant partout avant qu'il ne s'avance vers nous. Franchement perplexe avant qu'il ne croise mon regard.

— Oh. Se contente t-il de dire.

Il m'attrape par la nuque, faisant signe à Luc de surveiller alors qu'il plonge son regard dans le mien. Son expression change aussi vite, et je n'arrives pas à retenir un gémissement d'excitation face à son regard de domination.

— Ouais non...Concentre toi bordel.

Je hoche la tête, tentant de reprendre mon calme. Il appuie plus fortement sur ma nuque, posant son front contre le mien.

— Garde ton sang froid mon amie. Pense à ceux qui ont voulu la mort des dragons. Laisse la colère et la haine venir s'équilibrer avec ta luxure. Je sais que tu peux y arriver. Fermes les yeux, et repenses à tout ceux qui ont voulus notre chute...

Il serre encore plus, la douleur se répandant aussi vite alors que je me remémore chaque choses demandées. Rapidement je le plaque au mur, tenant sa gorge entre mes doigts et un sourire carnassier s'étire sur ses lèvres. Je retire ma main aussi vite, grognant en me massant la nuque.

— Va falloir penser à régler ce problème d'hormone putain. Grognais-je

— Le sexe pour toi c'est comme la drogue pour d'autre Naëlle. Un toxico qui effectue un sevrage et qui replonge plus tard.. Sa chute sera dix fois pire. Tu échappe pas au schéma. En sachant qu'en plus t'as réveillé ça avec Peter...

Je ricane en haussant les épaules, soufflant en m'étirant.

— Allez au boulot.

Je l'embrasse sur la joue avant d'embrasser Luc sur la sienne, rejoignant la voiture contenant Jarod et les deux autres. Je m'assois à l'arrière avec Ritchi, et il semble m'observer attentivement.

— Ça va ? Murmure t-il

Je profites que les deux devant discutent alors que la musique masque encore plus nos paroles pour me pencher vers lui. Me penchant à son oreille.

— En revenant, tu vas m'endormir. Et rester avec moi pour empêcher que je ne m' éparpille...

— T'éparpille ? Répète t-il perplexe. Ohh. Mais tu vas être infernale...

— Je dois tenir ma concentration au maximum jusqu'au premier nettoyage. Et les deux aussi. Sauf que mon adrénaline en revenant sera encore haute, et j'aurais besoin de toi pour me reposer.

Il hoche doucement la tête, passant son bras autour de mes épaules en m'embrassant sur la joue.

— D'accord ma jolie, on fait ça. Je te garderais sage comme une pucelle.

Je ricane en me reculant et il me fait un clin d'oeil. Me gardant contre lui en posant sa tête contre la mienne. Je l'entoure avec mes bras, savourant un câlin de sa part. C'était le moins tactile de tous, alors un câlin à son initiative... C'était rare.

Nous nous redressons aussi vite que la voiture commence à ralentir et j'enfile ma cagoule avant de mettre mon sac, scrutant les alentours alors que nous garons les voitures.

Tous le monde finit de s'équiper, enclenchant leurs matériels alors que nous effectuons les dernières vérifications.

Nous ne revenons de l'expédition que bien des heures plus tard, juste à temps quand on voit que l'aube commence à apparaître. À peine rentrons nous que nous modifions les plans pour y rajouter les éléments que les hommes ont relevés. Ajustant les rotations des gardes et leurs positions.

Ritchi ordonne de préparer les dispositifs de seringues pour les chiens et les faucons réfléchissent aux emplacements pour abattre les premiers gardes.

Le temps ensuite de faire le relais avec les hommes se levant, je me fait embarquer sur l'épaule de Ritchi sous le regard perplexes des autres chefs. Comme promis il m'amène dans ma chambre, me laissant aller me doucher et me changer avant de m'injecter son cocktail magique. M'installant dans le lit et profitant que je sois encore éveillée pour me parler.

— Je vais me doucher et me changer. Je reviens.

Je hoche la tête avant de fermer les yeux. Ne l'entendant même pas partir alors que je sombre aussi vite. Je me réveille je ne sais combien de temps plus tard, me frottant les yeux avant de tourner le visage. Je mets quelques minutes à me rappeler pourquoi Riri dors à côté de moi et je ne peux m'empêcher de sourire en écartant ses cheveux de son visage.

T'as l'air doux quand tu dors petit sauvageons.

Il ouvre les yeux aussi vite, m'attrapant pour me serrer contre lui. Marmonnant avant de m'embrasser sur le front. Je pose mon visage contre son torse, retraçant du doigts ses cicatrices avant qu'il ne pose sa main sur la mienne.

— Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas éveillé dans la même pièce que toi ma douce. Ça fait étrange.. Encore plus de se dire que c'est toi qui l'a réclamé cette fois... Murmure t-il. Avant c'est moi qui avais peur, qui...

Je pose mes doigts sur ses lèvres, me redressant pour embrasser son front en caressant ses joues. Je plonge mon regard dans le sien, caressant ses joues doucement.

— Je sais mon dragon blanc... Je sais... Et aujourd'hui tu es papa d'un merveilleux petit garçon que tu peux guider... Toi et Hakane êtes les meilleurs dans ce rôle concernant ce petit.. Vous le comprendrez toujours mieux que quiconque... Je sais que vous doutez souvent mais si vous pouviez vous voir comme je vous vois mes précieux amours... Je suis tellement fières des hommes que vous êtes devenus.. Tellement fières en sachant vos blessures passées... Mon dragon blanc... Mon protecteur... Tu es magnifique... Je t'aime tellement, je suis si fière de toi...

— Je t'aime aussi ma douce... Ne disparaît plus jamais je t'en prie...

— Je n'y comptais pas... Vous avez choisis de me faire revenir... Vous allez devoir me supporter à présent..

Il ricane doucement, me serrant contre lui plus fort, plongeant son visage dans mon cou.

— Tu m'as tellement manqué ma douce... Tellement.

J'entends la porte s'ouvrir et je n'ai pas le temps de me redresser correctement que je devines la connerie.

— Ah bah si c'est séance câlin ! S'exclame Ali.

Oh putain non.

Oh putain.

Je pousse un cri en sentant un poids s'éclater sur moi, Ritchi grognant avant de protester vivement. Et je comprends très vite ses protestions en sentant d'autres poids se rajouter.

Putain j'allais crever étouffés par ces crétins tu vas voir !

— Putain.. Mais vous êtes.. Combien ! Criais-je

Après un décompte approprié sans qu'ils ne daignent bouger pour autant, voici la liste : Ali, Jo, Luc, Suri, Noz, Hakane, Santana, et Arno.

— Putain ce bordel... S'exclame Aaron. Elle est où le koala dans le tas ?

Je tape frénétiquement sur le torse de Ritchi qui ne parvient pas à calmer son fou rire et j'en déduis qu'il doit me désigner en même temps.

— Comment ça en dessous ? Nan vous déconnez... S'étonne Aaron... Elle peut pas être...

Il finit par apparaître dans mon champ de vision et il arque un sourcil en relevant son appareil photo, appuyant sur le bouton en clignant des yeux.

— Ah bah si elle peut... Cherche pas noiraude.. Elle est là !

Je pousse un nouveau cri en sentant un poids se rajouter, une flopée de juron aux bords des lèvres.

J'allais tous les tuer un par un.

— Jarod je crois que tu viens de rajouter ton noms à la liste des morts de la Patronne.

— Suffit de la grattouiller sous le menton et elle ronronnera ! Ricane Nino.

Je vois un bras surgir devant moi, attrapant le poignet de Nino alors que Ritchi souffle de soulagement.

— Vu ma position mec je peux pas te laisser faire ça. Explique froidement Ali.

— Pourquoi ? S'étonne Aaron ?

— C'est celui qui est sur elle. C'est donc lui qui pâtirait en premier de ses mouvements... Inappropriés. Rit Noz

— Et sa femme est très jalouse. Ricanais-je. Même lui il...

Une main vient m'empêcher de parler et j'ai beau mordre, pas moyen de l'enlever. Je clignes des yeux alors que je vois Aaron continuer de prendre des photos l'air de rien, et je finis par reconnaître ce putain d'appareil photo qu'il tient.

C'est à Peter.

— Ah elle viens de comprendre blondinette. Dis bonjour à Peter ma beauté !

Oh putain.

Oh l'enculé.

— Je crois que dans le langage commun cela s'appelle des photos dossiers. Ricane Aaron. Oh elle est belle celle-là !

— Elle a pas encore vu la pièce de Peter ! Rit Jarod.

Je mords fortement Ali et il retire sa main en poussant des jurons. Ritchi se contentant de ricaner.

— Ma douce, dans la maison, il y a la pièce de Peter comme on l'appelle. Et elle contient ses photos, de toi. Sur tous les murs. Beaucoup de photos... Mais je pense que ces deux là on dû vouloir négocier l'exemplaire de dos... M'explique Ritchi en riant.

— Hein ? Quel exemplaire de....

— En trois mots. Prêt ? Ricane Hakane

— Vas y je suis bon ! S'exclame Nino en sautillant tout en regardant Aaron.

— Drap. Commence Aaron

— Nue. Continue Nino

— Rambarde. Finit Aaron avec un sourire carnassier

Hein ?

Quoi ?

Leurs portables vibrent tous en même temps et un écran apparaît devant mon regard médusé.

Mais c'est quoi cette putain de photo ?

Mais je vais le tuer.

Mais c'est une blague ?

— Oh bordel... Elle est pas contente. Rit Aaron.

— C'est Grey qui m'en a parlé pour la première fois. Rit Hakane. Avant je la connaissais pas cette pièce moi.

Je tente de me sortir de là, bien décidée à les tuer mais je me fais immobiliser aussi vite alors que les autres rient de plus belles.

Putain quoi encore ?

Mon visage perd toute expression alors que je le sens chauffer et je cache mon visage dans le torse de Ritchi.

— Nan mais Ali... Bouge putain ! Rageais-je

— Je peux pas putain tu crois quoi ! Ils me bloquent aussi ces connards hein !

Mais achevez moi putain.

— Et pourquoi ils se lèvent pas ? M'énervais-je

— Parce qu'on sait que les derniers sortis vont morfler alors on hésite à te libérer. Rit Luc.

— Ritchi fait quelque chose... Gémis-je

— Je dors pas avec mes seringues ma douce... Putain c'est la main de qui ça ! S'écrit-il. Vire ça de ma queue bordel ! Je vais te dissoudre dans de l'acide putain de connard !

— Putain les deux énervés... Vas y moi je me barre avant que ça vire à la boucherie ! Rit Nino. Prends des photos frère !

Je me mets à pianoter nerveusement sur le torse de Ritchi et je le sens se tendre tout comme Ali qui peut le voir.

— Les mecs. Vite. Je plaisante pas. Dit Ali d'une voix blanche.

— Je confirme. Je confirme... Dis Ritchi

Les poids disparaissent peu à peu alors que je les entends détaler comme des lapins. Et je lance l'attaque dès que je le peux, m'en foutant bien de leurs courir après juste en t-shirt et petit short.

Nan je me contente d'avoir attrapé le stock de seringues de Riri, et vous en faites pas qu'il m'aide cette fois pour la course poursuite.

Un jour on sera de vrais adultes. Mais pas maintenant, y'a la chasse qui vient de commencer.