Chapitre 8. Point de vue Aaron.

Note de l'auteur : Rien n'est un hasard. On ne devient pas un dragon de la Patronne par hasard.  Et l'ange n'est peut-être pas un Ange.

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Ce regard putain. Ce foutu regard qui électrifiait ton corps et foutait ton cerveau en PLS alors que ta queue se mettait aux gardes-à-vous...

La promesse muette de tant de perversité dans un seul foutu regard.


J'étais incapable de résister dès que ce regard prenait place chez elle, quand son aura changeait... Que toute innocence quittait ses traits. Il y avait pour moi deux personnes sous les mêmes traits : Mon koala, la majorité du temps.. Et Elle... Celle face à qui je ne parvenais pas à garder ce masque d'innocence..


Mais voilà... Deux facettes distinctes c'était avant sa disparition, ou même encore jusqu'à il y a quelques semaines. Sauf que Naëlle ne semblait pas avoir juste retrouvée ses personnalités multiples. Non. Elle était devenus toute ses personnalités sans même s'en rendre compte.

La femme câlinant ses enfants avec bienveillance demeurait la même qui pouvait ordonner sur le même ton doux de jeter l'homme vivant à ses chiens.


La normalité pour elle, c'était de nouvelles règles..



Cette excursion « touristique » était le grand nettoyage et la remise à plat des accords. Nous avions tous compris à cette réunion qu'elle n'allait pas rester dans l'ombre longtemps non. Elle ne comptait pas diriger dans l'ombre, elle reviendrait bientôt dans la lumière. Ce ménage, c'était pas pour elle qu'elle le faisait. C'était pour les enfants des dragons, pour assurer leurs sécurités. Et quoi de mieux que les parents pour veiller à nettoyer quiconque avait oser menacer leurs sécurités ?



Oh cela faisait bien longtemps parait-il que la grande majorité des dragons n'avaient pas été présents sur le terrains en même temps. Cela faisait quinze ans au moins apparemment. Imaginez donc l'excitation enflant en nous...




Nous avions fait une halte dans une des planques du clan. Une grande maison tenue par un couple de vieux. Mais pas n'importe quel couple de vieux à priori. Des membres de la famille Gomorra. La mafia c'était une vieille histoire de famille semblerait-il.

Bon j'avoue que j'avais éclaté de rire quand j'avais vu la mamie de 75 balais ouvrir la cave pour nous montrer leurs collections de jouets... Perso ma grand-mère collectionnait les bibelots hein... Pas les armes à feu mais bon... Vive l'Amérique.



Naëlle ne s'était accordée qu'une pause réelle de trente minutes, appelant sûrement ses enfants alors qu'elle s'isolait loin du bruit. Et quand elle redescendit... Elle était en tenue pour s'entraîner.



— Aaron. Nino. On va jouer.



Je la fixais en jaugeant de son sérieux, ne bougeant pas d'un poil alors que Nino s'étirait en se redressant.



— Maintenant ? La questionnais-je



Elle s'approcha de moi, attrapant ma nuque en me faisant me pencher pour qu'elle puisse me parler à l'oreille.



— Ils veulent savoir maintenant, ils ne le diront pas par respect mais c'est le cas, sweetie... S'ils ont le moindre doute... Ils ne te laisseront pas jouer comme tu le veux. Allez sweetie... Il est l'heure de leurs montrer la vrai couleur de tes ailes...



Elle me mordilla l'oreille et je sentis un courant électrique me parcourir l'échine. Je passais ma main sur sa nuque, l'agrippant alors qu'elle plongeait son regard dans le mien. Son sourire s'élargissant alors que déjà son regard était celui-là même qui me faisait chuter.


Elle se contenta de gémir doucement, passant sa langue sur ses lèvres et je sentis la pression sur mon épaule caractéristique de Nino.



— Je me prépare alors poupée. Je vous rejoins.



Ma propre voix me paraissait étrange mais je savais à l'éclat dans son regard qu'elle savait ce qu'elle faisait. Elle voulait prouver à tous ses choix me concernant.


Elle ne m'avait pas accepté dans ce clan que par amitié. Juste par affection pour « Aaron Powell».



Je repartis vers la pièce où j'avais mis mes affaires, allant me changer avant d'attacher mes cheveux tout en sortant de la pièce. Descendant aussi vite, je rejoins la voiture, ouvrant le coffre tout en enclenchant le fond cachant nos armes. Je n'ai même pas besoin de tourner le visage que son parfum m'envahit, et sa main vient griffer ma colonne en remontant.



Je prends deux lames que je coinces dans mon dos, me redressant avant de me retourner vers elle. Elle fait un mouvement de tête, et je la suis aussi vite. Étirant le haut de mon corps tout en observant les alentours. Nous atterrissons vite dans une clairière, et Nino continue de s'échauffer tout en nous scrutant.



— Tu viens jouer blondinette ?

— J'arrive ma noiraude. Ricanais-je.



Je m'avance vers lui, reprenant les étirements alors qu'un sourire s'étire sur nos lèvres.


— Fais pas ton allumeuse ma blonde... Dis toi qu'on est que nous trois. Murmure Nino dans un sourire.

— Tout ça pour que je te taille une pipe. Ripostais-je en étirant mon cou.



Je rattache mes cheveux correctement, mon regard suivant brièvement les mouvements de Naëlle avant que je ne me concentre sur Nino .



— Je vais te prendre en levrette ma noiraude.. Tu va crier mon nom...

— Plutôt crever...

— J'ai jamais dit que tu serais consentant...



On continue de se vanner, commençant les coups sans nous épargner. Et le goût métallique finit par emplir ma bouche, venant faire se modifier ma posture.



Je recule de quelques pas, enlevant mon haut avant de le laisser tomber sur le sol sous le regard attentif de Nino. Mes mains se déplacent rapidement dans mon dos et j'ai juste le temps de relever ma main droite armée qu'un choc se produit avec une autre lame. Son rire à elle retentissant aussi vite.


Elle se laisse distraire une seconde et reçoit mon coup de pied dans le ventre aussi vite avant que je ne reparte vers Nino. Mon sourire s'étire alors que ma lame vient frôler son bras, et il ricane en se reculant.



— Ok princesse, si tu le prend comme ça. Ricane t-il.



Un bruit de pas me fait faire des pas sur le côté et elle est bien décidée à ne pas lâcher sa proie. Me fonçant dessus alors que ses yeux brillent.



Approche poupée qu'on joue.




Je joue à faire tourner les lames, ne bougeant pas d'un pas en guettant chacun de leurs mouvements.



Ne pas tuer. Juste effleurer.



Ne pas tuer. Juste effleurer.



N'oublie pas que ce n'est qu'un entraînement.



Je me lèches les lèvres tout en m'avançant lentement vers elle. Arrêtant ma lame à quelques pauvres centimètres de la gorge de Nino qui avait foncé trop vite sur moi.



— Chié. Crache t-il.

— Tu connais ta punition... Ricane Naëlle.




Il grimace alors que ma lame caresse son cou, le liquide ne tardant pas à s' échapper. Je m'approche alors qu'il se raidit, crispant sa mâchoire alors je saisis ses cheveux dans mon poing aussi vite. Ma langue venant aussi vite reprendre le nectar avant que je ne m'écarte. Me léchant les lèvres alors que je reporte mon regard sur elle. Je passe ma langue sur la lame avant de la lancer dans la terre plus loin.



Reprenant mes distances avec elle, j'écarte les bras en souriant. La défiant totalement.



— Alors poupée... Viens jouer.



Elle ricane, ôtant son débardeur pour juste être en brassière de sport.



— Le mot ? Me lance t-elle.

— Dragon.



Je sens nos deux corps s'étirer en même temps alors que nous nous avançons l'un vers l'autre, nos doigts faisant danser nos lames sans que nos regards ne se lâche.



Nos coups se mettent à pleuvoir rapidement, nos lames s'entrechoquant sans cesse. Lors d'une manœuvre sa lame vient pourtant glisser dans mon dos et je lui fais face de nouveau, quelques mètres plus tard. Passant mes doigts dans mon dos pour les imbiber de mon sang. Je ne lâche pas son regard alors que je les passe entre mes lèvres minutieusement.



— Viens jouer sweetie... Me nargue t-elle.



Je relève ma lame, ma langue venant s'imprégner du sang présent dessus et elle écarquille les yeux avant de pester. Portant la main sur le côté avant de ricaner.



— Petite salope, je l'avais pas sentis. Je vais te punir sweetie.

— Je t'attends chérie. Je suis toute offerte.

— DRAGON ! Hurle Nino en se positionnant entre nous deux.



Il écarte les bras, nous faisant signe de ne plus bouger. Et je grogne en tapant du pieds, trépignant d'excitation.



— Aaro.. Oh putain ! S'exclame Arno



Ma respiration saccadée trahit mon état, et surtout le fait qu'il tienne ma main tenant la lame en hauteur lui fait comprendre un fait indéniable.



Ne pas m'approcher pour l'instant.



Je reporte mon regard sur Nino, le posant sur elle qui s'avance vers moi sans me lâcher du regard.



— Sweetieee... Susurre t-elle

— Poupée ...



Ma main lâche la lame, la libérant de l'emprise d'Arno, et je la passe aussi vite sur son flanc rougit. Portant mon pouce à mes lèvres alors qu'elle fait le même, attrapant ma nuque pour m'embrasser violemment.



Je grogne d'envie alors que je sens sa lame appuyée entre mes omoplates avant que la sensation ne disparaisse.



Elle s'écarte et je vois Nino la tenir par la nuque fermement. Me fixant avec sérieux.



On se contente de ricaner tout les deux, et elle se lèche les lèvres avant de se défaire de la prise.



— Laisse moi tester patronne.



La voix froide d'Arno claque dans l'air et nos visages tournent en même temps pour se poser sur lui. Un frisson d'excitation se répand aussi vite dans tout mon corps et je m'écarte d'eux pour me saisir de la lame plantée plus loin. La saisissant avant de la frotter sur mon pantalon pour enlever la terre.



— Oh le grand méchant loup veut jouer sweetie... Ricane t-elle.



Elle se déplace lentement autour d'Arno, telle une prédatrice avant de se stopper dans son dos, agrippant sa gorge tout en se penchant à son oreille. Je ne sais pas ce qu'elle lui dit mais je ne doute pas que la provocation doit être immense de sa part. Je le sens à son regard et à son sourire.



Elle le lâche, se dirigeant vers moi alors que je recommence à jouer avec la lame sans la lâcher du regard. Mon sourire carnassier ne me quittant pas.



— Sweetie Sweetie... Méfie toi du grand méchant loup.. On dirait un agneau mais il peut te dévorer....



Elle continue de s'avancer, ses doigts venant frôler ma peau alors qu'elle me tourne autour. Venant coller son dos au mien tout en appuyant sa tête.



— N'oublie pas. Reprend t-elle d'une voix froide. Ce n'est qu'un entraînement. Contiens toi.

— Oui.

— Sans lame.

— Tu as peur que j'abîme ton ami ? Ricanais-je

— Aaron.



Je grogne en trépignant, fixant Arno plus loin qui s'étire. Sa main vient s'enrouler autour de ma lame et je grogne de nouveau en lâchant le couteau. Elle passe devant moi, et mes doigts viennent aussi vite effleurer sa plaie avant que je ne me lèche les doigts.



— Patience sweetie, c'est juste un échauffement avant demain... Demain on jouera vraiment. Susurre t-elle.



Elle se saisit de mon menton, accentuant la pression alors qu'elle ricane face à mon regard. Elle s'approche de moi, se collant un peu plus.



— Garde à l'esprit que c'est Arno, celui que tu connais. Et il veut savoir ton niveau. Murmure t-elle

— D'accord. Je me maîtriserais.



Elle s'écarte, jouant avec la lame tout en s'avançant en direction de Nino et je ricane alors que Nino se met en position défensive.



— Eh noiraude... Je crois que la chatte veut jouer avec toi.

— Ouai blondinette... Je te laisse la princesse pendant que je joue à la baballe avec le petit chat...



On se met à ricaner alors qu'il se lèche les lèvres et je reporte mon regard sur Arno. M'étirant en m'avançant vers lui.



Viens jouer, je sens que ça va être amusant.



— Viens jouer ma beauté... Murmurais-je



Il ricane en s'avançant vers moi, faisant partir ses coups aussi vite que je suis à portée. Et j'ai largement eu le temps de remarquer qu'il a rangé ma lame sur le côté. Alors que nos coups pleuvent, il en profite pour parler.


— Eh beauté... Et si on pimentait ça ?

— Comment ? Ricanais-je. Tu me propose ton cul si je gagne ?



Son sourire s'élargit et je ricane en me léchant les lèvres.



— Quelle merveilleuse idée chéri... Une partie de baise au gagnant...

— Je dis jamais non à une partie de baise. Le provoquais-je



Il ricane, accélérant et élevant le niveau du combat. Ses yeux brillant franchement d'excitation. Je parviens à m'emparer de sa lame, le coupant dans le cou au passage. Je ne parviens à l'approcher que bien des minutes plus tard, l'impatience me faisant redoubler d'ardeur.


Ma langue vient enfin frôler son cou et je gémis alors que je vois sa peau se couvrir de frisson.



— Je vais te démonter ton petit cul mon beau... T'as même idée... Murmurais-je



Il rit doucement, ripostant aussi vite et je recule de deux bon mètres sous son coup. Je continue de me lécher les lèvres tout en me mettant à tourner autour de lui.



— Sweetie... Ricane Naëlle.



Je gémis de frustration, lançant la lame bien plus loin dans le sol avant de m'élancer de nouveau sur Arno. Continuant d'enchaîner les coups avec lui avant qu'il ne parvienne à me faire chuter, venant me bloquer aussi vite en ricanant. Son souffle venant se faire sentir à mon oreille.



— Oh ma princesse... Je crois bien que je gagne dis donc... Une nuit donc... J'ai hâte...



Je tournes le visage, un sourire narquois sur les lèvres alors que je continue de le défier. Ma langue vient effleurer les siennes et il recule en ricanant.



Je vois certains chefs s'approcher, et j'en déduis surtout qu'ils interviennent pour calmer le jeu avant qu'on dégénère. Je me relève aussi vite, allant chercher mes lames avant de ramasser mon haut. Me dirigeant vers la maison pour les nettoyer dans le lavabo avant d'aller les ranger dans la voiture. Refermant le coffre en détachant mes cheveux, je fouille dans la voiture avant d'en sortir mon sachet contenant plusieurs préparations. Les fourrant dans ma poche tout en m'en sortant un que je m'allume aussi vite. Je pars marcher aussitôt, sentant les fourmis dans mon corps marquant mon excitation encore trop haute.



— Hé blondinette !



Je me retournes, impassible en observant Nino s'avancer vers moi. Il ricane en s'approchant, se penchant plus près de moi en fixant mes yeux.



— Bordel t'es vraiment excité frère... Je te raconte pas l'état de tes pupilles là... Tu va réussir à dormir avant demain ?



Je hausse les épaules, soupirant avant de détourner le regard. Fumant alors que je continue de faire rouler mes muscles.



— Faut que tu garde la tête froide pour elle.

— Je sais. Ce sera le cas.

— Et là bas ? Ricane t-il



Un sourire narquois s'étire sur mes lèvres alors que je repose mon regard dans le sien.



— Nino ? S'écrit Naëlle.



Il tourne la tête vers elle, allant la voir alors que je fais un pas en arrière avant de reprendre mon chemin. Fumant tout en entrant dans la forêt, je tentes d'apaiser mon esprit en le vidant totalement. Je finis par m'installer sur un rocher après bien des minutes de marches. Me mettant en position pour méditer et apaiser mon excitation avant demain.



Je rouvres les yeux aux bouts de quelques minutes, tout mes sens aux aguets alors que mon regard scrute attentivement autour de moi. Je finis par entendre son rire et il s'avance vers moi en levant les mains en l'air.



Je soupire en ressortant un mélange de ma poche, l'allumant en me désintéressant de lui.



— Que veux tu John ?



J'entends le bruit de son briquet alors que le bruit de ses pas se rapproche et je repose mon regard sur lui, scrutant ses gestes. Son regard bleu me détaille attentivement, et nous ressemblons à deux blocs de glace s'affrontant en silence.



— Pourquoi voulez vous vous charger de là-bas ?



Je ne peux empêcher un sourire carnassier de s'étirer sur mes lèvres à l'évocation de cela et il fronces les sourcils. Ne comprenant visiblement pas le changement d'attitude opéré avec cette simple question.



— Tu pourrais pas comprendre. Ricanais-je

— Tente toujours. Rétorque t-il froidement.



Je fermes les yeux en étirant mon cou, passant ma langue sur mes lèvres en pesant le pour et le contre. De toute façon, il y avait eu assez de secrets dans ce clan. Autant être honnête.



Je rouvre les yeux, les plongeant dans les siens alors que je me fais plus sérieux.



— Sais tu ce que c'est d'être le mec qui cherche désespérément une femme depuis des années ? D'être un mec qui s'est couvert de sang sans relâche pour venger sa famille et que tu sache que c'est un clan qui t'a apporté ta vengeance ? Que tu le doive à la femme qu'on surnomme la Femme au dragon ? Et quand enfin tu croise sa route... Tu vois tes potes tourner autour aussi vite.. Se rendant même pas compte de ce qu'il convoite ? Tu ronges ton frein... Tu patiente, tu veux être sûr... Parce que si c'est bien elle.. Tu sais que t'as pas le droit à l'erreur.. Mais ton premier pote fait une merde... Et elle se barre. Par je ne sais quelle miracle, cette même femme accepte tout de même de te garder dans sa vie... Cette femme que tu cherche depuis si longtemps... C'est la même que celle à qui tu te sens lié si profondément... Parce que quand elle te regarde, quelque soit ton visage, ton regard ou ton attitude... Elle ne te méprise pas. Elle n'a pas peur de toi... Sais tu ce que c'est de garder en permanence ce visage de mec qui ne sait rien alors que tu vois les choses déraper ? Alors que tu la sens changer de la faute de tes potes ? Sais tu ce que c'est de sentir ton corps se déchirer de l'intérieur entre les deux ? De ne pouvoir dire tout haut les choses parce qu'elle n'acceptera jamais être le prix d'une amitié ? Sais tu ce que ça a pus être d'être là avec Nino, à des années lumières de vous... Et de découvrir que la femme si forte le jour... C'était aussi celle qui entaillait, comme une folle, ses bras la nuit ? Sais tu ce que c'est de savoir que c'est tes potes qui ont causés son état ? Qu'elle hurle après la mort parce qu'ils l'ont brisés ? Sais tu la douleur que ça inflige ? Le remord qui te ronge ? Cette haine d'eux qui se propage peu à peu parce que t'arrive pas à comprendre leurs conneries ?



Je me redresse, fumant avant de me mettre à marcher nerveusement.



— Sais tu ce que ça peut faire de devoir la combattre elle ? Elle et son envie de mourir ? De l'empêcher de mettre fin à la vie qui grandit en elle ? Sais tu ce que c'est de la voir se déliter sans pouvoir rien y faire ? De l'avoir vu perdre le contrôle d'elle même sans qu'elle s'en rende compte ? Elle ne se souvient de rien de ce jour là avec Logan et sa pute ! Non. Elle se souvient juste de sa haine viscérale... Ce qu'elle sait... C'est les Ombres qui lui ont montré... Sais tu ce que ça fait d'avoir ton côté naïf qui voudrait rassurer tes potes ? Mais quand tu les observes trop longtemps... Tu sens le poison se répandre en toi... Tu sens la haine se répandre dans tous tes pores ! Ça fait bien trop longtemps que je fermes ma gueule avec eux... Juste par respect pour elle. Ça fait trop longtemps avec Nino qu'on garde en nous cette haine... J'ai beau fumer ça pour calmer mon esprit... J'ai beau tout foutre dans la musique... Me raccrocher aux bons côtés des choses... Je refuse de les laisser plus longtemps croire que je n'ai rien vu. Croire que Aaron est juste le pote sur tout glisse. Tu sais pas à quel point la pire leçon qu'ils vont avoir, elle viendra de là où ils s'y attendent le moins mec. Ça fait trop longtemps qu'on ferme nos gueules pour passer notre tour. Ma vie peut bien exploser en conséquence... Je m'en balance royalement. Je ne laisserais personnes nous prendre la place, parce que nous étions là pour l'empêcher de mourir!  Et crois-moi mec... Même ta haine est pas assez grande pour être comparée à la mienne! Parce que je savais que je n'aurais jamais dû les laisser l'approcher.. C'est la reine de ma famille, et ils vont apprendre ce qu'il en coûte de vraiment m'énerver ! Ces trois là sont à nous ! Rugis-je avec rage. C'est mes potes, c'est moi qui les détruirais comme ils l'ont fait avec elle !



Deux mains viennent me caresser doucement les épaules alors que des baisers se posent dans mon cou. Elle passe ses bras autour de mon cou, et je me rends compte de mon état d'énervement.



— Sweetie... Calme Aaron... Calme... Je suis là. Murmure t-elle doucement.



J'attrape ses bras, les serrant doucement en fermant les yeux.



— C'est un sujet un peu délicat chez lui. Ricane Nino. Mais je crois que vous l'aviez compris.



Je me rallume mon mélange, prenant de profonde inspiration alors qu'elle me caresse doucement le torse.



— Désolé. Murmurais-je

— Je comprends ne t'en fais pas. Je ne peux pas t'obliger plus longtemps à faire des choix que tu ne veux plus faire... Je respecterais toujours tes choix Aaron. Je ne peux pas te dire de rester en dehors de ça quand toi tu as vécu ça de l'intérieur depuis le début... Ne t'en fais pas... Ce n'est pas eux qui jugeront ta rancune..



Elle ricane doucement et je la sens glisser devant moi alors que je continue de fumer. J'ouvre les yeux, plongeant aussi vite dans son regard alors qu'elle me sourit, caressant mon visage.



— Je n'ai jamais regretté un seul moment de te garder dans ma vie Aaron. Je n'ai jamais regretté de t'accepter dans ma famille, dans ce clan. Parce que je te connaissais, que je savais ton vrai visage. Mais si à eux tu ne leurs offres que ce masque... Ils se méfieront. Je sais qu'il est temps pour toi aussi Aaron, de juste être toi même avec eux. Ils t'accepteront ainsi, et ça ne remettra pas ta place parmi nous en cause...



Elle pose sa main sur mon tatouage, le caressant en le regardant.



— Tu sais que cette marque est terminée mon apollon... Et que ce clan est ta famille quoi qu'il arrive. Quoi qu'il arrive... Tu m'appartiens corps et âmes Aaron.



Elle tournes le regard, un rire s'échappant de ses lèvres alors qu'elle me tapote le torse.



— Et Arno veut vraiment trop te casser le cul pour te laisser partir en plus.



Je me figes, le joins à quelques centimètres des lèvres alors que j'écarquille les yeux. Le rire de plusieurs hommes se faisant entendre.



— Je t'offrirais un coussin moelleux t'inquiète sweetie. Me provoque t-elle en ricanant.



Elle s'éloigne simplement alors que je me rallume mon mélange. Reposant mon regard sur Johns qui n'a pas bougé. Il hausse les épaules, un sourire en coin sur les lèvres.



— Rien à ajouter. T'as déjà répondu à nos questions. Ah si... Vas te faire soigner par Ritchi avant qu'il ne vienne vers toi.. Parce que tu aimeras pas la méthode. Conseil d'ami.



Il ricane en repartant, et j'aperçois plusieurs hommes partir à leurs tours. Nino s'approchant en levant les mains en l'air.



— T'as du coffre quand tu t'énerve blondinette.

— J'ai crié ? M'étonnais-je


Il hoche la tête en riant et je grimace.



Ouais c'était rare que j'en arrives au point de crier sur quelqu'un sous l'énervement....


Il était temps de régler les comptes je crois.



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Note de l'auteur de la part de Naëlle : 

Sweeeetiiiiiieeee <3

My dark sweetie... 

J'ai tellement hâte de vous le faire vraiment découvrir.


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