Chapitre 7.Naëlle.


— Allez amène ta confiance, on doit parler. Lui dis-je avec un sérieux feint.


Il redresse la tête, passant la main dans ses cheveux alors qu'un sourire idiot s'étire sur ses lèvres.



— Je savais bien que je pouvais mettre toute ma confiance en toi... Réplique t-il

— T'es sûr que ça rentre entièrement ?

— Faut tester.... J'ai une groosseeee confiance. Ricane t-il



J'entends Arno ricaner, marmonnant un « menteur » provocateur.



— C'est quoi cette histoire encore ? Soupire Peter en arrivant derrière moi.



Son bras s'enroule autour de ma taille, son corps se collant possessivement contre le mien alors qu'il pose son menton sur mon épaule. Je ricane en passant ma main dans ses cheveux, le voyant se retenir de bailler alors que ses cernes trahissent son état.



— Eh bah mec... C'est quoi cet état ? Ricane Aaron.

— Un mot suffit à tout résumer... Marmonne t-il

— Naëlle ! Répondent en coeur Jo et Arno.



Je pourrais prétendre être innocente, mais... C'est pas le cas.




J'avais repris les entraînements intensifs pour me battre avec plusieurs hommes de ma garde, et mes pauses consistaient à jouer à la bagarre avec Uta et Aldino.

Les entraînements les plus violents se déroulaient le soir, loin du regard des enfants. Enfin en théorie, car Arno n'avait pas réussis à tenir loin un Uta dévoré par la curiosité. Et comme c'était un gamin qui avait grandit dans cela... Il semblait avoir besoin de garder cette équilibre étrange entre la douceur totale, même si étonnante, de ses deux tuteurs, et la violence brute issus du sang.


Uta compris très vite que cette famille avait deux visages comme le monde : un de jour, et un quand la nuit était présente. La journée nous avions tous appris à être plus discrets pour garder un environnement « normal » pour les monstres grouillant partout. Même si j'avais conscience que notre normalité était de toute façon loin de l'être pour d'autres. Nos enfants à nous ne faisaient plus attention aux armes, ils s'amusaient en apprenant à se battre... Et leurs toutous... C'était des chiens de gardes féroces qui avaient pour nourriture des anciens jouets de leurs parents....


Je ne cache pas que c'était étrange même pour moi de voir mes deux montres faire des papouilles à mes chiens en riant alors que ceux-ci avaient encore un pelage marquant ce qu'ils venaient de faire.... J'avais crains le danger de les laisser jouer avec des chiens dressés dans la demeure... Mais étonnement, le fait que les enfants portent nos odeurs sur eux avaient été très vite assimilés comme des petits de la meute pour eux.


Bref pour en revenir à nos entraînements nocturnes, beaucoup d'hommes les pratiquaient avec nous. Même si entre mes hommes de gardes rapprochés, moi et d'autres hommes... On va dire que les autres évitaient de trop venir nous titiller. Pas que nous étions d'un niveau trop haut pour eux, juste que je n'avais pas pratiqués réellement de cette façon depuis plus de trois ans... Alors j'avais une endurance bien supérieure. Ma soif de sang me faisait tenir longtemps, et comme je ne voulais pas tuer mes propres hommes... Eh bien j'en venais à la fin de l'entraînement à débarquer dans la chambre de Peter. Et vous devinez la suite ainsi que le pourquoi de son épuisement total.




— Bordel tu le ménage vraiment pas... Murmura hébété Ritchi... Il... Il s'est endormis...



Je me mis à ricaner, me stoppant en écarquillant les yeux alors que sa façon de respirer contre moi donnait raison à Ritchi. Je tournais le visage, hallucinant qu'il dorme debout.



— Faudrait qu'il aille dormir non ? S'inquiéta Arno

— Bah je veux bien... Mais il est bien accroché.

— C'est le koala qui s'est fait koaliser... C'est énorme ! Éclata de rire Aaron.




Je lui lançais une de mes lames en vengeance avant de demander à Luc et Jo de m'aider à décrocher Peter.


Pourquoi deux hommes contre Peter ?


Parce que Peter avait le réveil violent dans ces cas là, surtout s'il se rendait compte qu'on le décrochait de moi.




Je regardais Ritchi en me demandant si je devais l'engueuler alors qu'il avait encore la main en l'air. Trahissant ce qu'il venait de faire. Il la redescendit lentement, ouvrant et refermant la bouche.




— Vas falloir parler de ton tic mec un jour. Accusais-je. Tu balance les seringues avant de parler maintenant...

— C'est de votre faute. Grogna t-il. Faut vous endormir pour vous calmer. Et pour vous endormir... je dois vous lancer des seringues dans le cul ! Je l'ai même fait sans le vouloir sur les mômes ! Tu te rends comptes ! Uta m'a fait la gueule pendant des jours !



Je me pinçais les lèvres en me retenant de rire devant son air boudeur. Parce qu'un Ritchi avec un visage boudeur... Putain c'était pas tout les jours.



— Ton fils t'a boudé ? Relançais-je

— Ouii ! Gémit-il



Un rire s'échappa de mes lèvres et je me repinçais les lèvres aussi vite en reculant face à son regard assassin.



— Tu as osé te moquer ? S'indigna t-il

— T'as bien osé rire quand les monstres ont débarqués dans ma chambre quand j'étais attachée au lit... Répliquais-je

— J'ai endormi mon gosse avec un lancé de seringue putain ! Parce que j'ai ce foutu réflexe de ta faute en voyant quelqu'un courir !

— Vous êtes des parents catastrophiques.... Soupira Arno.



On se retourna d'un bloc vers lui, et il ricana en se mettant lentement derrière Aaron pour se protéger.



— Ton fils a lancé un concours naturiste avec les gamins... Accusa Ritchi envers Arno



Je me mis à rire aussi vite, me pinçant les lèvres en tentant de paraître sérieuse.



— C'est parce qu'elle se baladait nue aussi ! Tu voulais que je dise quoi ! Riposte Arno.

— Et la piscine transformée en bain moussant géant alors ? C'était lequel des monstres ? Grogne Salomon.



Oh oh.




Tout les regards convergent vers moi alors que je ne dis plus un mot, mon visage devenant impassible en espérant qu'on ne comprenne pas.



— Nan tu plaisante là ?



Je lève les mains en l'air, reculant tout en ricanant.



— Tu as pas fait ça....

— J'en rêvais depuis longtemps pour ma défense...

— Moi j'ai adoré la vision après... Murmure rêveur Jo.



Salomon se fige, fronçant les sourcils avant de se retourner vers Jo. Ils se regardent en silence et je ne peux qu'être très méfiante du silence soudain de Salomon.



Qu'est ce qu'ils avaient fait ?



— Et si on en revenait aux préparatifs ? Intervint Noz.



Je claquais des mains en donnant raison à Noz, tentant de me concentrer sur la carte avant de me retourner de nouveau vers Salomon et Jo.



— Quoi ? Demanda innocemment Jo



Je baissais lentement mon regard sur ses mains, plissant les yeux avant de comprendre que le mouvement caché venait de Salomon.



— Nino



Ils n'eurent pas le temps de l'anticiper que le portable des deux atterrissaient dans mes mains, et que je parcourais du regard les deux portables. Écarquillant les yeux en relevant lentement le visage pour les trouver tout les deux le visage rouge.



— Sérieux... Alors bon Jo... Mais... Salomon ? M'étonnais-je



Les portables disparurent de mes mains et je reportais mon regard sur Aaron. Cherchant à comprendre la raison de son intervention.



— Parfois vaut mieux pas savoir mon koala. On se met au boulot ?



Ouais je crois qu'il valait mieux.



— Aaron je t'interdis de réclamer cette photo. Grognais-je en me retournant.

— Mais pourquoi ? S'indigna t-il . C'est injuste !

— Et tu dis quoi si les trois connards tombent dessus crétin ? Répliquais-je froidement sans dévier le regard de la carte.



Le silence fut immédiat et j'enchaînais aussi vite sur le programme. Expliquant ce qui allait se passer les jours à venir. Nous commencions demain soir, la journée de demain étant dédié à la fin des préparatifs et à nos enfants. J'allais devoir dire à mes deux monstres que je serais absentes quelques jours. Une grande première pour nous trois. Aucun doute que j'allais morfler de cela, mais cela serait un bon exercice pour moi.



Ne pas courir après la mort pour revoir mes enfants.

Un très bon argument que je m'imposais.



C'était un plan qui allait nécessiter beaucoup de membres du clan. J'avais surtout décidé que les hommes du cercle sortiraient jouer pour la plupart. Même Arno était de la partie, à sa demande. Bien sûr certains restaient ici : Salomon, Hakane, Antone le chef mécano, Peter et Diego Gomorra. Parce que leurs rôles n'étaient pas sur le terrain avec nous.



Oui même moi j'allais sur le terrain. C'était la raison de la présence d'Hakane jusqu'à notre départ. Il allait amener une équipe demain soir afin de recouvrir ma peau avec un maquillage professionnel afin de couvrir l'ensemble de mes tatouages connus. Nous allions nous amuser à modifier mon allure pour tromper les pistes.



Bon forcément fallait que j'attende que mes enfants dorment pour ça... Je voulais pas les traumatiser.



Pendant que j'expliquais, beaucoup prenaient des notes afin d'être sûr de ne rien oublier et d'avoir les ressources nécessaires. Surtout chez Ritchi et son équipage de nettoyage à qui on allait fournir un travail phénoménal. Arno réfléchissait surtout à qui mettre ou non en se concertant avec nous. On déterminait avec Noz et Suri le stock et les armes nécessaires... Revérifiant leurs estimations.


Et forcément, le temps de tout régler, on ne sortit de la pièce qu'au petit matin. Je remerciais tout le monde, allant me reposer dans mon lit. Y trouvant sans grande surprise les deux monstres endormis. Je me faufilais entre eux, les serrant contre moi en m'endormant aussi vite.



Je me réveillais quelques heures plus tard, sursautant avant qu'un rire ne se fasse entendre.



— Ton corps m'as reconnu avant ton esprit ma déesse... Me murmura t-il au creux de l'oreille.

— Dis moi que la porte est verrouillée...

— Nop..

— Alors que dalle pour toi. Ricanais-je en me levant.



Il m'observa me lever en ricanant, me suivant du regard alors que je me dirigeais vers la salle de bain. L'entendant pester alors que je verrouillais la porte avant de rire.


Je ressortis de la salle de bain après une bonne douche, ne m'étonnant même pas de me faire plaquer contre la porte alors que son regard me défiait. Je tentais de résister juste pour le plaisir, et je le laissais gagner la partie.



Finissant par repartir pour une douche après trois orgasmes. Je parvins à sortir de ma chambre afin d'aller manger un morceau. Je fus étonné de trouver le rez-de-chaussée assez calme, et Ali m'expliqua que c'est parce que tout les gamins avaient suivis les mecs dans la salle de musique.




Je parvins à boire mon café et manger avant de céder à ma propre curiosité sous le rire d'Ali qui me suivit. Je fis aussi vite demi-tour en entendant le bordel que c'était, préférant aller fumer une cigarette plutôt que d'affronter ça.



Je m'appuyais sur la rambarde, refaisant le point sur le plan et sur notre chemin. Sentant mes mains fourmiller de hâtes. Je me mis à les regarder, pensive. Cela faisait si longtemps que je n'avais plus sentis cela. Cette excitation plus forte que tout. Je me demandais dans quel état j'allais finir vu mon niveau d'excitation...



Deux mains vinrent caresser doucement mes épaules, et je tournais le visage avant de sourire. Posant mes mains sur ses bras alors qu'il m'enlaçait doucement.



— Qu'est ce qu'il y a mon koala ?

— Et si je perds le contrôle ? Comme ces fois là ?

— On trouvera un moyen de te ramener comme ces fois là...

— Elle va prendre le dessus...

— Je sais... Je le sais mon koala. Mais on sera là.



Il se penche à mon oreille, écartant doucement mes cheveux.



— Il paraît qu'en plus tu sera grimée... Alors si on les croises... Laisse moi jouer...



Je me retournes, et il me garde serré contre lui. Cette étincelle dans son regard et son sourire trahissant son envie de jouer avec le feu.



Dire que tous le prenaient pour un gentil batteur amateur d'humour bof.



— Me regarde pas comme ça ma belle... Je vais te dévorer avant l'heure sinon. Susurre t-il.

— Tu aimes toujours les rousses ? Demandais-je faussement innocente.

— Toujours depuis ce jour-là... Qui part en voiture avec toi déjà ?



Mon sourire s'étire et je lui fais un clin d'oeil. Je vois Jo et Arno arriver vers nous et je me penche à l'oreille d'Aaron, un sourire en coin sur les lèvres.



— Fais gaffe trésor... Charlotte est très réveillée et Arno arrives...



Il pousse un grognement, posant son front sur mon épaule en soufflant. Lorsqu'il s'écarte l'air de rien, son regard suffit à laisser mon corps se faire traverser par un courant électrique.



— Je vais m'entraîner moi ! Décide t-il en s'éloignant, embarquant Nino au passage.



Je ricane en me léchant les lèvres, ne tentant même pas de paraître innocente sous le regard des deux qui n'ont rien perdu de la scène.



— Tu oublie pas de passer te faire mettre la puce, ainsi que eux Manou. C'est essentiel sur ce coup là.



Je hoche la tête en m'asseyant sur la rambarde, me rallumant une cigarette alors que mon regard se pose sur Arno. Il évite mon regard, soupirant avant de venir entre mes jambes, glissant ses bras autour de moi en enfouissant son visage dans mon cou. Je caresse doucement son dos, le regard de Jo se faisant perplexe.



— Tu peux rester si tu veux Arno, je jugerais pas et je compre...

— C'est pas ça. Me coupe t-il. J'ai peur qu'il t'arrive un truc.



Je l'enlace en soupirant, voyant mes enfants passer avec le groupe des autres enfants.



— C'est pour ça que vous serez tous là, pour m'empêcher de merder vraiment. Je vais pas mentir... Je sais que je risque de laisser ma personnalité le plus noire prendre totalement le contrôle. Mais vous savez tous comment gérer ça, et sur la dernière partie du voyage... J'ai accordé à Aaron de le gérer avec Nino. Je sens que ça peut être amusant.. Pas toi ?



Il se redresse, sondant mon regard pour attester de mon sérieux.


— Je l'adore vraiment, mais pourquoi je le laisserais faire ça ? Surtout là bas. Il pourrait aussi tout révéler. Suggère t-il impassible.



Un sourire carnassier s'étire sur mes lèvres alors que je sais que mon regard luit de cette lueur prédatrice. Ma main vient s'emparer doucement de son menton alors que je me penche un peu plus près de lui.



— Oh bébé.. Si tu savais vraiment qui est Aaron... Crois moi que tu le séquestrerais dans ta chambre pour le baiser sans relâche.... Arrête de le prendre pour un ange perdu...



Je me penche à son oreille, mon regard se plongeant dans celui de Jo en même temps.



— C'est un démon sans fond quand il se révèle vraiment tu verras... Et je sais d'avance que tu vas bander comme un fou Arno. Il n'est pas un de mes dragons personnel pour rien... Crois moi mon petit... Je sais mieux que quiconque qui sont ces deux là... Et ils en savent plus que vous sur ce que j'ai enduré à cause des trois là-bas... Alors tu n'imagine même pas ce qu'ils sont capable de faire si tu les laisses jouer à leurs façons... Mon être entier n'attends que ça... Gémis-je.



Il s'écarte de moi en hochant doucement la tête, et Jo a dû mal à détourner le regard du mien. C'est Arno qui lui en fout une sur le crâne en grognant.



— Pas le moment. Concentre toi crétin. On a du boulot. Grogne t-il en l'embarquant.



Je ricane en haussant les épaules, finissant de fumer ma cigarette avant de descendre de la rambarde. Voyant mes deux monstres arriver en courant vers moi. Je les accueilles dans mes bras aussi vite, les écoutant me parler de choses qui leurs paraissent essentielles. L'exercice devenant de rester concentré.




Bien des heures plus tard, quand enfin les enfants se sont endormis emportés par la fatigue malgré l'envie de resté éveillés, les préparations se finissent. Et moi je passe entre les mains de l'équipe d'Hakane. N'en ressortant qu'une bonne heure plus tard, il ne se cache pas pour ricaner alors que l'on deviens le centre d'attention sur notre passage.



Je ricane en emportant une tasse de café, allant me fumer un joins avec lui sur la terrasse.



— Putain c'est qui ça ! S'écrit Luc. Me dis pas que c'est une de Peter parce que ma sœur va... Pourquoi tu ris putain de crétin !



Il plisse les yeux en s'approchant de moi, s'emparant de mon menton avant de se pencher dans mon cou, son pouce venant doucement caresser un endroit alors qu'un sourire s'étire sur ses lèvres.



— Putain de beau boulot mec... Souffle Luc. Sans ça je l'aurais pas reconnu. C'est perturbant de trouver une femme sexy et de se rendre compte que c'est sa sœur... Putain je toucherais plus à une rousse de ma vie...



Il grimace en s'écartant de moi, me pointant du doigt.



— C'était obligatoire les lentilles ?

— Ouais, ce serait con de se faire soupçonner juste à cause de ses yeux.

— Parce que toi les yeux rouges tu trouves ça plus normal ? S'indigne t-il.

— C'est elle qui a insisté ! Rit-il



Je ricane en haussant les épaules, attrapant la boite de lentilles en la mettant dans mon décolleté en voyant arriver les hommes.



— Putain faites pas les cons les mecs ! Préviens Luc . C'est Naëlle hein ! Allez pas nous tuer la Patronne maintenant !

— Ce serait con. Riais-je

— C'est perturbant bordel... Murmure Jo en s'approchant.



Je lui fais un clin d'oeil avant d'aller ôter les lentilles, revenant en rangeant les lentilles dans le sac. Le lançant à Hakane qui feint la surprise.



— Arrêtes je sais que t'as prévu de venir malgré tout au cas où. Soupirais-je. T'embarque avec Jo et Luc. Le reste des répartitions est déjà fait. Si vous êtes prêts, on y va ? On a de la route avant la première destination.



Ils hochent la tête, se dispersant alors que je vais dire au revoir à ceux qui restent. Je sors finalement devant où l'ensemble des voitures est garés, y trouvant tout mes hommes m'attendant. Et surtout attendant de savoir où je monte.



Je m'allume un joins en m'asseyant sur les marches, refixant mes armes et mes lames avant de relever le regard. Un sourire en coin sur les lèvres en croisant les deux appuyés sur la voiture.



La route promet d'être tellement amusante...




Je me redresse, m'avançant lentement vers eux, faisant signes aux autres de démarrer alors que je monte à l'avant et qu'Aaron prend le volant. Nino venant se placer juste derrière moi.



Je continue de fumer alors que nous nous éloignons de la Californie, restant sage alors que je les sens se tendre de plus en plus.



— Mon koala... Tu peux... Arrêter ça s'il te plait... J'en chie là pour me concentrer putain... Gémit Aaron

— J'avoue que c'est perturbant... Grogne Nino.



Je clignes des yeux en détournant mon regard de la vitre, cherchant ce que je peux faire. Je me figes en avalant ma salive, levant la main en l'air pour l'appuyer sur le plafond.


— Désolé. Murmurais-je.

— Je vais tuer Hakane putain... Gémit Aaron. Pourquoi il t'a laissé mettre ça ?

— Oh ça doit pas être si terrible mec... Ricane Nino.



Je ricane en détournant le regard, recommençant de fumer avant que mon bras libre ne finisse attrapé par Nino.



— Matriochka... Gronde t-il. Si cette putain de main veut pas rester sage, je vais m'en occuper moi-même...



Je fermes les yeux en prenant une profonde inspiration, le gémissement désespéré d'Aaron surgissant aussi vite.



— Mec... Souffle Aaron. Tu viens pas de lui dire ça ?



La poigne de Nino se renforce et il finit par rire nerveusement.



— Je crois que si désolé... Mais je suis humain bordel !

— Faites comme si j'étais pas là surtout... C'est cool. Ricanais-je en lançant mon mégot par la fenêtre.



Je la referme d'une main, défaisant ma ceinture avant de me redresser et de me retourner. Nino me lâche le poignet de surprise, et j'en profites pour défaire mes deux sangles, posant mes armes à disposition sur le côté.



— Matriochka... Gronde t-il en recroisant mon regard.

— Crois tu que ton copain est fort en self-control Nino ? Le provoquais-je.



Il arque un sourcil, haussant les épaules et je l'entends gronder alors que je m'installe confortablement, me penchant sur Aaron.



— Et si on jouait à un jeu Aaron ? Voyons voir ta maîtrise de la conduite en toute circonstances... Susurrais-je



Il écarquille les yeux, tentant de garder le regard sur la route alors que ses mains renforcent leurs prises sur le volant.



— Ma raison me souffle de dire non... Souffle t-il


Je ricane en défaisant son pantalon, un sourire carnassier s'étirant sur mes lèvres alors que je constate son état. Je relève le regard, la prenant en main, il abaisse le regard en se mordant violemment la lèvre.



— C'est Charlotte qui gagne chéri.



Une flopée de juron s'échappe de ses lèvres alors que je le prends en bouche. Il me laisse faire pendant quelques minutes, son corps se tendant de plus en plus alors qu'il semble perdre le contrôle de sa respiration.



— Putain tant pis. Gronde t-il



Sa main droite vient s'emparer de ma nuque, me forçant à me pencher pour le regarder.



Oh te voilà de nouveau petit démon...



— Nino... Préviens les qu'on va faire une halte tout les trois. Demande d'une voix sourde Aaron.



J'entends Nino bouger à l'arrière, avant qu'il ne souffle et ne se racle la gorge.



— Ouais c'est moi... On va faire une pause avec la Patronne. Nan juste tout les trois. Le pourquoi regarde personne. On vous rejoins vite t'inquiète. Dit-il d'une voix calme.


— Chérie si tu veux que je trouves un endroit adapté, faut que je me concentre... Souffle Aaron. Et avec ta bouche sur ma queue... Je peux pas... Me concentrer convenablement. Donc passe derrière... Sinon je m'en tape de te déboîter sur le bas-côté.



Je ricane en me redressant, l'embrassant avant de le mordre dans le cou. Passant derrière en attrapant mon paquet de cigarette. Je m'en allume une, ouvrant légèrement la fenêtre sans lâcher du regard Nino. Je peux voir d'ici tous ses muscles tendus, son regard guettant chacun de mes gestes.



— Déconne pas Matriochka... Il y a des voitures du clan derrière nous...



Je hoche doucement la tête, regardant par la vitre arrière avant de me lancer en un bond sur ses genoux. Il déglutit alors que je me place correctement à califourchon sur lui. Fumant ma cigarette alors qu'un sourire en coin s'étire sur mes lèvres. Je m'appuie plus sur lui après avoir jeté la cigarette par la fenêtre, ses yeux se fermant alors qu'il m'attrape par les fesses pour me faire enlever la pression.



— Tu es une vrai diablesse Matriochka... Gronde t-il.


Je me penche à son oreille, mes lèvres venant effleurer sa peau.


— Et c'est ton arme que j'ai sentis n'est ce pas ? Si je te propose de jouer... Tu vas te contenter de regarder sagement ? Hm ?



Je glisses mes mains sur sa nuque, venant effleurer ses lèvres.



— Préfère tu que j'aille chercher un en-cas ailleurs Nino ?



Il ouvres les yeux, me fixant en silence, glissant l'une de ses mains sous ma jupe en gardant le visage impassible. Il n'y a que son regard qui change d'intensité alors que ma respiration se désordonne. Je plante mes ongles dans ses épaules, son sourire s'élargissant lentement alors qu'il se contente d'effleurer mon string.



Je finis par mordre son épaule en gémissant, me faisant emprisonner contre lui, alors que sa main continue son manège pendant que l'autre me maintient fermement.



— Je sais pas combien de diètes tu dois rattraper beauté... Mais tu sais que j'adore aider les demoiselles en détresses... Par contre.. Si c'est ça... Tu devine la demande... Murmure t-il



Je hoche la tête sans parvenir à me retenir de gémir.


— Oh bordel... Laisse moi me concentrer !



Je saisis fermement son bras et il se stoppe. Je reprends mon souffle, tentant de rassembler mes idées. Je m'allume une cigarette en m'appuyant contre le dossier du siège avant.



— Blague à part donc. Commençais-je. Aaron m'avait déjà convaincu plus tôt dans la journée de vous laisser gérer la situation à New-York. Je sais que vous en êtes impatient. Et je ne vous caches pas que moi aussi j'ai hâte de voir comment vous allez gérer ça. Deuxième partie, tu veux être le seul en-cas potentiel avec Aaron sur toute la durée de cette expédition ? Il va falloir me rafraîchir la mémoire pour cela...



Je le défis et il ricane en hochant lentement la tête. Se léchant les lèvres alors que ses mains viennent caresser mes cuisses.


— Aaron...

— Ouais ouais ma noiraude je sais. Trois minutes tu pense tenir ?

— C'est à toi qu'il va falloir poser cette question blondinette... Ricane t-il.



Aaron pousse un juron, et Nino me rattrape in extremis alors qu'Aaron donne un coup de volant violent . La route se faisant plus... Bah j'en vois plus à vrai dire.



On s'arrête quelques minutes plus tard, Aaron descendant de voiture aussi vite en venant m'ouvrir la portière. M'aidant à descendre avant de me plaquer contre la voiture, se saisissant de mes lèvres.



Je sens ma jupe tomber à mes pieds avant que mon string ne suive le même chemin. Il me décolle de la voiture, m'attrapant par les cuisses pour me porter. Il tourne sur lui-même sans lâcher mes lèvres, s'appuyant sur la carrosserie à son tour. Un sourire s'étire sur ses lèvres et ma bouche s'ouvre de surprise.



— Je mets ce qu'il faut et je suis à toi beauté... Me dit-il en me faisant un clin d'oeil.



Il libère ses deux bras, et Nino me repose au sol le temps que Aaron soit prêt. Il ne retient cependant pas ses coups de reins et je m'appuie sur la voiture.


— Putain je vais le démonter celui-là... Gronde t-il.


Aaron lui fait signe et je me retrouve de nouveau entre les deux, ma tête basculant sur l'épaule de Nino derrière moi.



— Il paraît que tu es Insatiable beauté... Commence Aaron.

—... Ça tombe bien, nous aussi. Termine Nino en m'embrassant dans le cou.



Bordel, je sens que les jours à venir allaient être vraiment délicieux. Du sang et du sexe. Et avec un peu de chance... Le plaisir d'écraser un peu plus les insectes que j'avais pus avoir sur mon passage.

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