Chapitre 44.
— Bonjour charmante petite fleur
Un grognement d'énervement franchis aussi vite le seuil de mes lèvres et ma tasse sert de projectile, allant s'éclater à quelques centimètres de l'insupportable frère d'Iblis.
— Madame.... Soupire Salomon.
Je clignes des yeux en tournant la tête vers Salomon, voyant son éponge dans les mains.
Oups ?
— C'est lui qui a commencé ! Grognais-je
— Je n'ai fait que vous dire bonjour.
— C'est déjà trop. Ce serait moi, j'aurais cousu ta gueule avec du fil de fer barbelé tu vois ! Rétorquais-je.
Il hausse négligemment les épaules, souriant à Salomon tout en lui demandant un café et je me contente d'attraper l'éponge des mains de Salomon afin de nettoyer mes conneries. Je suis accroupie, tendant la main pour ramasser les morceaux de ma tasse quand une main se saisit de la mienne aussi vite. J'écarquille les yeux et tournes la tête, arquant un sourcil en fixant Salomon penché très près de moi.
— Quelle idée merveilleuse de risquer de te blesser... Relève toi idiote. Je m'en voudrais que tu te blesse avec un de ces morceaux. Murmure t-il
— Mais c'est moi qui...
— Pourquoi ne pas vous resservir un café plutôt Madame ? Me coupe t-il d'une voix plus forte.
Mon sourcil s'arque encore plus haut, et je déplace l'air de rien mes jambes pour ne pas perdre l'équilibre. Mon regard analysant rapidement autour de nous avant que mon bras ne vienne faucher ses jambes, mes mains venant l'attraper par le col pour ne pas qu'il se claque la tête. Il cligne des yeux, regardant autour de lui sans comprendre.
— Avise toi encore de m'emmerder et de prendre des pincettes parce que j'ai un alien dans le bide, et je jure que tu va le regretter Salomon. Suis-je claire ?
Salomon me fixe, avant de regarder les morceaux, ses lèvres se pinçant avant qu'il ne finisse par éclater de rire. Et la surprise me fait le lâcher, le laissant atterrir sur le sol alors que je recentre mon attention sur les morceaux.
— Vous permettez ?
Je sursaute alors que Micky passe ses bras au dessus de moi, ramassant les morceaux avant de les jeter. Et c'est le ricanement de Salomon qui me fait le regarder.
— Ça te fait rire morveux ?
— Oh Madame aurait-elle encore besoin de la piscine pour se calmer ? Me nargue t-il
— Je suis obèse. Tu peux pas. T'oserais pas.
— En vérité, Madame, le refaire ne me dérangerais absolument pas, mais je crains que votre tenue mouillée ne pose quelques soucis... Notamment quelques morts.
Je me gratte la tempe tout en me levant, ne sachant pas très bien comment prendre ça.
— Il veut dire poliment qu'Iblis va égorger tous mecs qui vous matera et qu'il a la flemme de nettoyer d'avance. Interviens Micky.
— Ooh. Tu crois qu'il... ?
— Oui. Me coupe unanimement Micky et Nyamé.
Un sourire en coin s'étire sur mes lèvres et je plisse les yeux en me reculant.
— Oh je le sens pas... Murmure Salomon. Oh je le sens pas du tout.
Je ricane en haussant les épaules, faisant un clin d'oeil à Salomon avant de sortir de la cuisine, me dirigeant en courant vers la piscine.
— Mamaaaan !
Je m'arrêtes dans mon élan aussi vite, glissant tout en cherchant du regard mes enfants. Les rejoignant en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, une lame contre le cou de Nyamé alors que je me positionne entre lui et mes enfants. S'il m'avait trouvé menaçante à notre rencontre, il semble saisir que ce n'était rien comparé à cet instant.
Le message est limpide : on n'approche pas mes enfants.
Et étonnement, il semble respecter cela puisqu'il lève les mains en se reculant. Ne cherchant même pas à argumenter. Mais bon, ma menace et Angelo juste derrière moi, ça doit bien aider aussi à la prise de décision.
— Nani, on m'as dit de te prévenir que... Commence Angelo
— Naëlle ! Cours ! Entendis-je
Je sursaute en tournant la tête, rangeant ma lame en voyant arriver un roux caractéristique. Un roux attrapant ma main pour me faire réellement courir, et étrangement, je me mets à courir avec lui. L'attrapant un peu plus alors que nous nous enfonçons dans les entrailles de la demeure.
— Mais pourquoi on cours putain ? M'énervais-je
— Hakane. Hakane a dévalisé toutes les boutiques depuis trois jours, et là, il va débarquer pour tout te faire essayer. Alors...Fuyons. Je l'aime mais j'en peux plus là des robes !
— Il t'en a fait essayer. Devinais-je
Il se stoppe aussi vite, rouge comme une tomate et je le traîne tout en riant.
Mon pauvre petit chou.
— Arrête de rire ou je te laisse te démerder avec lui !
— T'oserais pas ! C'est pas humain de menacer de ça !
— Non ce qui est pas humain c'est courir avec un plug dans le .. Non rien.
Alors là pour le coup, je reconnais que c'est moi qui me figes. Clignant des yeux en le fixant.
— Tu...
— Non je ne souhaite pas parler de ça... Vraiment. On peut parler déco et tout hein.. Mais pas de ça..
— T'as commencé. Me dédouanais-je.
J'entends une porte s'ouvrir et j'arque un sourcil en voyant sortir un Aaron ensommeillé. Je repose mon regard dans celui de Grey, ouvrant la bouche et la refermant avant que nous ne nous décidions à vérifier le dit appartement.
— Matriochka ? Grogne une voix ensommeillé. Mais qu'est ce que... Oh mais c'est le chaton !
— Mais... Vous dormez à deux maintenant ? Hallucinais-je. Mais...
— Ah heu non. On était trop bourré pour chercher l'appart de Aaron alors une fois qu'on a trouvé le mien... On s'est endormi comme des merdes. Marmonne Nino. Putain je bois plus jamais avec Ali... Ce mal de crâne bordel... Mais qu'est ce que vous foutez là vous ? Surtout à deux c'est rare...
— On fuit Hakane. Ricane Grey en prenant place dans le canapé.
— Et tu viens te planquer chez un des premiers où il cherchera ?
— Oh. Merde. Panique Grey.
— Mais pourquoi tu panique ? C'est un plug vibrant ? Ricanais-je
Ses joues se colorent aussi vite alors qu'il écarquille les yeux tout en serrant les jambes, et je ne peux empêcher un fous rire de me prendre alors que je devine que Hakane a dû enclencher le mode pour le ralentir.
— Bon bah je fuis sans toi. Déso. Bon décuvage Nino.
Nino se contente d'un grognement ensommeillé alors que je ressors de l'appartement, reprenant ma course avant qu'on ne m'attrape pour refermer derrière moi. Me retrouvant face à un Jo ensommeillé. Il m'enlace, posant sa tête dans mon cou en baillant.
Mais ils ont tous bu hier ou c'est comment ?
— Mais pourquoi vous avez tous une gueule de bois ce matin ? Grondais-je
— Parce qu'on a fêtés vos fiançailles avec les démons de Iblis et Iblis... Murmure Jo.
— Mais ça fait un mois qu'on a annoncé nos fiançailles, et le mariage c'est... dans un mois. Du coup vous allez fêter ça tous les jours ou ?
— Ah j'ai mon quota de cuite là. Et toi tu fuyais qui ?
— Les robes d'Hakane. Ricanais-je.
— Oh condoléance... Dit-il dans un bâillement.
Le toquement à la porte le fait se redresser en marmonnant et je me cache sur le côté alors qu'il ouvre la porte.
— T'as décuvé ou pas ? On dois parler. Annonce Jarod. J'ai du changement à New-York et j'aimerais en discuter avec toi. En plus c'est la merde au...
Jarod se fige en m'apercevant, et le soupir de lassitude de Jo m'aiguille sur le fait que les deux voulaient éviter que je m'en mêle. J'ouvre la porte en grand, faisant signe à Jarod d'entrer. Claquant la porte derrière lui alors que je tape nerveusement du pieds.
— Déballe ton sac ou je vais m'énerver. Menaçais-je.
Il se gratte nerveusement la tête, soupirant avant de hocher doucement la tête.
— Eh bien, nous voulions éviter de vous déranger avec cela, mais il semblerait qu'en apprenant les dernières nouvelles vous concernant, Logan Herrero ait décidé de quitter New-York nous laissant le Santa Sangre sans chef afin de rejoindre son frère.
— Eh bah trouves un nouveau chef et fais le ménage dans ce gang. Je m'en tape bien qu'il se soit cassé, je vois pas pourquoi tu voulais pas me l'annoncer. Au moins il arrêteras de se servir de gonzesse comme engrais cet abruti. J'en avais plus qu'assez de voir passer des rapports de disparitions suspectes de sa faute. J'étais à deux doigts de le fournir aux flics alors il s'est cassé à temps. Et l'autre souci ?
Jarod me fait signe de m'asseoir et je prends place en soupirant, acceptant un café que me tends Johns.
— En fait, je reviens justement du Canada pour comprendre un souci, et je pense que ça va pas te plaire. Nos fournisseurs et contacts du pays ont coupés le contact, et ils réclament une renégociation par le biais d'un représentant. Un certain Shadow.
— Chouette. Soupirais-je. Et tu fais cette tête parce que ?
— Ils exigent que ce soit La Femme au Dragon qui vienne négocier. Ils ont tués notre messager pour prouver qu'ils sont sérieux.
— Ooh... Murmurais-je. Je vois je vois...
Je bois calmement mon café, posant la tasse avant de me lever. Je sors de l'appartement de Jo, faisant le chemin en sens inverse alors que les deux me suivent. Lorsque j'arrive pas loin du Hall, nous retombons sur Hakane qui affiche un grand sourire, sourire se fanant lentement pour afficher un visage beaucoup plus sérieux en m'observant.
Il me laisse passer en se reculant, et je monte me doucher pour me préparer. Repassant par les salles d'armement afin de me préparer.
— Cela pourrait être un piège. Insinue une voix m'énervant bien trop.
Je ranges mes deux bébés à mes cuisses, attachant mes cheveux avant d'ôter mon haut, enfilant une protection contre les balles avant de remettre mon haut. Me tournant finalement pour trouver Nyamé qui n'a pas bougé d'un pouce.
— Je suis sérieux. Je ne sais pas ce que c'est mais cela a l'air assez sérieux pour que certains se préparent à vous suivre. Même nos hommes se préparent...
— C'est parce que vos hommes sont toujours de la partie pour faire couler du sang. Arguais-je
— Je suis sérieux. Cela pourrait être dangereux vue la situation actuelle. Vous ne pouvez pas foncer ainsi.
— Oh mais je suis sérieuse aussi. J'y vais.
Sa main s'enroule avec force autour de mon bras alors que je m'apprête à sortir de la pièce et je lui lance un regard assassin auquel il semble se foutre.
— Je sais qui vous êtes. Et c'est justement ce qui me fais dire cela. La nouvelle s'est déjà répandu, vous et un des dirigeants de notre famille allaient vous marier. À vous deux, vous cumulez beaucoup de personnes qui voudront empêcher cela. Mon frère ne supporterait pas qu'il vous arrives quelque chose, surtout dans votre état. Ce n'est pas que de votre vie dont je parles, mais celle de l'enfant que vous portez aussi..
— Eh connard, pourquoi tu crois que mes hommes se préparent au juste ? Grondais-je. Pour faire du tricot ? Lâches-moi ou je dirais à ton frère que tu t'es empalé seul sur ma lame.
Je sens une main se poser sur ma main tenant la lame et je détournes le regard, croisant celui d'Iblis qui soupire.
— Laisse Nyamé, elle ira quoi qu'on dise. Et on ne pourra y échapper. Souffle Iblis.
Nyamé se met à parler dans une langue que je ne comprends pas et Iblis hausse les épaules en glissant ses doigts entre les miens, lui répondant dans la même langue. Visiblement les deux sont encore en désaccord mais Nyamé me lâche, et j'en profite pour sortir après avoir embrassé Iblis.
Je repasse par la cuisine, me servant à boire et mangeant un morceau quand je vois Oliver débarquer, me rendant très perplexe.
— Parait que tu pars en ballade. Du coup, je viens. Annonce t-il.
— Pas comme si vous me laissiez le choix. Lançais-je sur un ton neutre.
— Tu sais que tu fais peur à tout le monde à être aussi calme ?
— Ah. Désolé.
Je débarrasse mon plat, me mettant en marche pour rejoindre le garage. Oliver attrape ma main, me faisant me stopper. J'arque un sourcil en le fixant, ne comprenant ce qu'il me veut.
— Vu ton bide, t'atteindras jamais le volant. Je prends le volant. Tu m'attends devant ? M'explique t-il.
— Ok.
Je fais demi-tour, rejoignant le Hall. Retrouvant en effet quelques uns de mes hommes. Aaron, Nino, Jarod, Santana et Johns, accompagnés par quelques hommes d'Iblis. Un murmure d'étonnement s'élève d'ailleurs parmi ces derniers et je soupire en traversant les hommes pour sortir.
— Putain je le sens pas si les deux chefs sont de sortis... Murmure un des démons.
— C'est jamais bon quand les deux frères se réunissent..
Heu pardon ?
Je me stoppe, me retournant lentement pour voir en effet arriver Iblis en tenue d'extérieur avec son frère. Je soupire lourdement, secouant la tête avant de me remettre en marche vers la voiture.
Je monte à l'arrière alors que Nyamé prend place côté passager à l'avant. Iblis me rejoignant à l'arrière alors que nos hommes prennent les voitures. Oliver parles deux minutes avec Jarod avant de se mettre en route, ne parvenant pas à retenir à temps un tic pour que je ne le remarque pas.
Visiblement, ça ne va vraiment pas me plaire ce que je vais découvrir. Mais alors vraiment pas.
Bien des heures plus tard, nous finissons par arriver dans un lieu reculé, et ce sont nos hommes qui descendent en premier, armes en main. Oliver soupire alors que Iblis et son frère descendent de voiture, se retournant pour m'observer.
Je me contente de poser ma main sur la sienne, et de la serrer doucement.
— Oui, je te laisse faire ça. Tu es venu pour cela non ? Lui dis-je dans un sourire.
Un sourire s'étire sur ses lèvres et il hoche la tête avant de sortir de la voiture, faisant le tour pour venir m'ouvrir. M'aidant à sortir avant d'attraper au vol des armes lancées par Aaron. Ma main est déjà armé d'un de mes bébés alors que j'analyse les personnes devant nous et je m'avance.
— Qui a buté un de mes hommes ? Oh pardon je m'en tape.
Mon bras se lève aussi vite et j'abats froidement plusieurs personnes avant que je n'arque un sourcil. Un rire froid s'échappant de mes lèvres en comprenant.
— C'est ça Shadow... Cte blague. Crachais-je avec mépris.
— Fallait au moins ça pour pas que t'envoie un de tes chiens de garde non ? Rétorque froidement Natan Herrero.
— Et que veux tu au clan du dragon ?
— Comme on l'a annoncé, renégocier les accords des différents gangs de ce pays.
Je regarde les cadavres à mes pieds, faisant une moue songeuse en tapotant mes lèvres avec le canon de mon arme.
— Sinon je vous fais juste tous tuer et je replace mes pions. Je ne vois pas l'intérêt de négocier avec des personnes utilisant vos méthodes.
— Mada..
— Ta gueule toi. Coupais-je Nyamé.
Je détournes le regard, voyant arriver des voitures. Les chefs des différents gangs débarquent et j'arque un sourcil en les fixant, restant parfaitement impassible. Ils s'abaissent respectueusement en arrivant à ma hauteur et l'un des chefs avec qui je bosse depuis longtemps prends la parole.
— Nous avons eu vent pour l'incident concernant un de vos hommes. C'était un accident, et le responsable a déjà été puni de mort. Croyez bien que nous connaissons assez vos règles pour ne pas commettre cette erreur. Nous souhaitons seulement parler de nos accords afin d'actualiser un peu les choses.
Je les observes tour à tour, pianotant sur mon ventre avant de me tourner. Relevant le bras aussi vite en plissant les yeux. Un ricanement moqueur s'échappant de mes lèvres alors qu'il me fixe incrédule.
— Oh, Logan Herrero. Je suis étonnée dis donc. Ricanais-je. Tu es venu faire ton engrais au Canada ? C'est dommage, j'allais justement annoncer aux flics que tu étais responsable de la disparition d'une vingtaine de corps.
— Tu es...
— Oh ta gueule. Et c'est pas parce qu'on a baisé ensemble y'a longtemps que tu peux te permettre de me tutoyer. Sinon y'a beaucoup de monde qui pourrait se le permettre mec. Très bien Tonio, j'accepte de vous écouter. Voyons ce que vous avez à me dire.
— Merci Madame.
Je range mon arme et je laisse passer les chefs alors que je fais passer les positions à nos hommes pour qu'ils se positionne, l'air de rien.
Iblis vient m'embrasser dans le cou, m'enlaçant et je sens qu'il va m'annoncer qu'il arrivera après. Vu que Logan voudra mesurer son égo à celui d'Iblis à tous les coups.
— Ouais ouais. Va mesurer la taille de ta queue si ça t'amuse. Soupirais-je
Il ricane avant de m'embrasser longuement, et je ne doute pas un seul instant qu'il prends un pieds d'enfer à narguer les jumeaux. Je n'ai besoin que d'un regard pour que trois hommes se stoppent, suivant Iblis alors que nous entrons dans le bâtiment pour suivre les autres.
— Je rêve d'une clope. Lâchais-je dans un gémissement.
Une cigarette apparaît devant mes yeux et je la saisis avant que son propriétaire change d'avis.
— Je comprends que t'en ai besoin là. Marmonne Aaron.
— T'étais au courant ?
— Hm.. J'ai juste vu Natan avant qu'il parte, et il a juste dis qu'il partait pour le canada. J'ai eu aucun contact depuis. Pas des masses avec Logan non plus en dehors d'affaire du clan. M'explique t-il dans un murmure.
Il allume ma cigarette et je le regarde en coin en passant ma main dans ses cheveux.
— Désolé... J'avais pas prévu que..
— Boaf. T'inquiète. Le rassurais-je.
J'entre dans la pièce, prenant place alors qu'Oliver et Nyamé restent derrière moi. Jarod venant prendre place à côté de moi vu qu'il s'occupe habituellement de ce pays.
— C'est mauvais de fumer quand...
— Je t'emmerde Shadow. C'est mon gosse pas le tien. Je suis là pour parler business pas santé. Donc, si nous sommes au complet... Je vous écoutes. Cinglais-je.
Je sens la main d'Oliver serrer ma chaise, et je devine qu'il se crispe pour ne pas rire. Encore heureux que mes hommes savent se contenir sinon je devines qu'il serait tous mort de rire là vu la tête de Natan.
Six mois de grossesse, des heures de route, les circonstances même de cette connerie.. Non mec t'attends pas à ce que je vous épargnes quoi que ce soit. T'as voulu jouer les grands, on va jouer entre grands alors.
Natan ne s'est laissé déstabiliser qu'une seconde, se ressaisissant aussi vite aux yeux de tous même s'il n'est pas dur pour moi de lire que ma pique l'a atteint pleinement.
Sans grand étonnement, les quelques gonzesses de son « gang » fixent Nyamé mais je devine sans difficulté laquelle Natan se tape.
Shadow est toujours en pleine explication de ce qu'ils veulent quand les deux gosses ayant fait un concours de taille de queues reviennent. Et Iblis devine à mon regard que je m'emmerde assez royalement. Il se glisse entre Nyamé et Oliver, posant sa main sur mon cou pour me caresser la peau doucement.
Et j'ai le temps de compter le nombre de gonzesses qu'a baisé le deuxième Herrero.
Putain ils sont vraiment toujours aussi con... C'est affligeant. Ou c'est ces gonzesses qui sont vraiment trop connes... Ahh j'hésite.
L'une des gonzesses se permet d'intervenir et je ne peux retenir un soupir d'agacement. Faisant réagir la bécasse de bas-étage aussi vite.
— Fait taire ta chienne Shadow, ou je vais m'en charger moi-même. Menace froidement Jarod. Surtout quand c'est pour dire de la merde, on se la ferme. J'espère qu'elle baise ou bosse mieux qu'elle ne réfléchit parce que là... C'est affligeant.
Je ricane avant de me sortir une sucette, m'amusant avec alors que Shadow lance un regard à la gonzesse.
Oh papa Shadow pas content.
— Liz, dégage. On réglera ça plus tard. Somme Natan d'une voix glaciale
— À la niche la chienne. Murmurais-je en ricanant. Papa shadow l'es pas content content.
Les hommes autour de moi ne parviennent pas à se retenir de rire et la gonzesse me lance un regard noir. Un sourire narquois s'étire sur mes lèvres alors que mon regard est clairement moqueur.
— Dégage j'ai dis ! S'écrit Natan.
Elle sursaute avant de sortir précipitamment et je laisse la discussion reprendre. Écoutant attentivement l'air de rien ce qu'il se dit. Il me paraît évident que Natan a bien bossé son truc avant de se lancer devant nous, et qu'il ne se laisse aucun droit à l'erreur. Il est conscient du risque qu'il prend, et surtout de qui il affronte. Je dois au moins lui concéder qu'il a mûri, même s'il a du boulot pour être un convenable chef de groupe. En tant que chef de gang je dis pas, mais bon pour le reste... On dirait un roquet grognant sur un lion quoi. Connaissant les autres chefs alignés, ils l'ont laissé être le porte-parole parce qu'ils avaient pas les couilles de m'affronter. Et comme Natan Herrero n'as pas cette crainte, qu'il a tout ça monté justement pour m'affronter et me prouver de quoi il est capable... Il a endossé ce rôle.
Une pression sur mon épaule me fait revenir à la réunion et je constate les regards sur moi. Je continue ma sucette avant de pousser un soupir, m'appuyant sur mes coudes avant de démonter un par un leurs arguments ne tenant pas la route à mes yeux. Les voyants blanchir au fur et à mesure. Seul Natan me fixe aussi impassible que moi, m'écoutant comme je l'ai fait.
— ... Pour le reste des requêtes, je demande le temps d'y réfléchir afin d'en voir la faisabilité et de proposer des tarifs allant aux deux parties. C'est Joker qui vous transmettra cela. Est-ce tout ? Terminais-je
— J'aimerais vous parler en privé. Demande Shadow.
— Je refuse. La prochaine fois vous travaillerez mieux vos demandes de rendez vous Shadow. Je n'accorde pas d'entretiens privés aux personnes se permettant de me convoquer en tuant l'un de mes hommes. Si d'autres sujets doivent être abordés c'est maintenant.
Il hausse négligemment les épaules, s'appuyant au fond de son siège en me fixant.
— Je me demande ce que vous saviez sur Jade Flores.
J'arque un sourcil, regardant Aaron qui s'approche.
— La bassiste de l'ancien groupe et son amie. Me rappelle Aaron à haute voix.
— Oh la punk ? M'étonnais-je. Eh bien de mémoire, elle était la cousine du chef de gang concurrent au Santa Sangre. Elle fournissait régulièrement les informations sur votre ancien gang, et c'est aussi elle qui avait les informations concernant la fameuse course où vous avez eu un accident. Elle écartait les cuisses régulièrement pour vous depuis... Toujours. Vu que l'aviez déjà dépucelé à l'époque. Mais je ne vois pas l'intérêt de cette question puisque que vous avez tué cette demoiselle non ? Vous aimez tuer vos ex-conquêtes entre jumeau apparemment, mais je concède qu'au moins vous n'avez pas d'ex venant continuellement vous emmerder et vous faire perdre du temps... Je devrais penser à faire le même.
— Ça en ferait trop. Ricane Oliver.
— Oh merde t'as raison. Dommage. J'aurais trouvé ça amusant. On fera une liste sur le trajet du retour. Riais-je
Je tape sur la table avant de me redresser. Fixant avec un regard impassible les personnes présentes.
— Bien. Je pense que c'est terminé, je vais étudier vos revendications à présents. Bonne journée.
J'attrape le paquet de cigarette d'Aaron, en prenant une avant de lui relancer, sortant de la pièce pour me diriger vers la sortie. Je me stoppe devant la maison afin de m'allumer la cigarette avant de me diriger vers la voiture. M'arrêtant pour saluer les chefs
— Eh pétasse ! Ai-je le temps d'entendre.
J'ai juste le temps de me retourner que je vois Iblis s'interposer entre moi et la fameuse Liz. Juste le temps de comprendre qu'un coup de feu a retenti et que j'atterri durement sur le sol.
Juste le temps de comprendre ce qu'il se passe que j'entends Logan hurler de rage en même temps qu'une nouvelle détonation retentit. Le corps de la gonzesse tombant au sol aussi vite.
Iblis se redresse légèrement, tâtant mon corps en blanchissant, vérifiant mon état en marmonnant des phrases que je ne comprends pas. Il semble blanchir encore plus alors qu'une trace de sang est apparu sur mon haut et il le relève aussi vite. Enlevant mon gilet pour découvrir ma peau intact. Je tâte le sol, sentant deux mains puissantes m'aidant à m'asseoir alors que Iblis s'assoit sur le sol. Soufflant de soulagement alors que je sens mon sang quitter mon visage.
Je fixe Iblis, approchant ma main en tremblant de son torse, la posant alors qu'une larme roule aussi vite le long de mon visage.
— Non... Non pas ça... Murmurais-je. Pitié... Tout mais pas ça... Pas toi... Tu peux pas... Me faire ça... Pas toi...
Il pose sa main sur la mienne. S'appuyant en grimaçant contre moi, et j'entends nos hommes armer leurs armes alors qu'ils comprennent. Je me contente de fixer Iblis, espérant que tout va aller, que ce n'est pas grave.
— Nyamé... Murmure Iblis. Fais le..
Je tourne le regard alors que son frère s'accroupit, se mettant à marmonner je ne sais quoi. Entaillant mon doigt avant de le reposer sur la plaie saignant d'Iblis.
— Mon délice... Mon âme sœur.. Pardonnes moi. Entre ta vie et la mienne, je ne regrette pas de donner la mienne...
— Non... Non.. Non.. Tu vas guérir.. On va..
— Je t'aime, depuis toujours, et je t'aimerais encore quand l'univers s'éteindra. Approche ma femme.
Sa main se pose sur ma nuque, me faisant m'approcher plus proches de lui.
— Je ne t'abandonnes pas. Je serais toujours là à veiller sur toi, même si tu ne me verra pas. Mon coeur est à toi, et j'attendrais avec patience que tu me rejoignes. Je resterais à tes côtés pour te voir élever notre fille Iris, je resterais à tes côtés à chaque instants de ta vie. Ne me rejoins pas je t'en supplie... N'oublie pas que tes enfants auront besoin de leurs mères.. N'oublie pas je t'en conjure... Je ne pourrais plus sauver ta vie... Alors prends en soin pour moi je t'en conjure mon âme sœur... Mon Dragon... Le temps viendra bien assez vite pour nous réunir... Nyamé t'épaulera, même si tu ne parviendras pas à l'aimer comme nous nous aimons... Mais ne le rejette pas... Tu auras besoin de ses conseils.
— Tu peux pas... Je t'en conjure.. J'en mourrais si tu m'abandonne toi aussi... Je t'en supplie.. Pas toi... Je t'ai trop attendu..
— Je t'attends depuis des siècles, et je bénis les cieux d'avoir enfin pus te rencontrer... Je ne te quitte pas... Seulement ce corps disparaît mon trésor.. Embrasses-moi au lieu de pleurer... Je t'ai toujours préféré avec un sourire.. J'ai tellement honte de te faire pleurer... Je suis désolé mon délice..
Il pose ses lèvres sur les miennes et je l'agrippes alors que les larmes dévalent sur mes joues, sentant son corps perdre des forces avant qu'il ne pose sa tête sur mon épaule. Nyamé et Oliver venant nous masquer du reste des personnes alors que mes sanglots redoublent. Ne sentant plus aucune vie dans l'homme que j'aime le plus au monde.
Même cela... Même cela ils osaient me l'enlever.
J'essuie mes larmes, relevant le regard pour le poser dans celui de son frère. Il pose sa main sur la mienne, la serrant doucement alors qu'il tente de paraître maître de ses émotions.
— Nous aurons le temps de pleurer sa mort. Grondais-je. Nous aurons tout le temps de la pleurer. Mais d'abord, porte ton frère, ne le laisse pas au sol je te prie.
Il hoche doucement la tête, attrapant son frère pour le porter alors que j'essuie mon visage. M'aidant d'Oliver pour me relever, le contournant alors que je me redresse.
Natan et Logan Herrero me fixent, blanc comme la mort alors que je les dévisages à mon tour. Ma main venant agripper mon ventre alors qu'une crampe me prend.
Je retrouve un visage impassible aussi vite alors que mes ongles se plantent dans la peau ébène d'Oliver. Il passe un bras autour de ma taille pour me soutenir aussi vite, comprenant que le choc de ce qu'il se passe va probablement avoir raison de mon état de santé.
Mais il était hors de questions que je flanche. Hors de question.
Même si le corps de cette femme gisait devant moi, Même si aucun d'eux ne semblait être les instigateurs de cela, ils savaient. Ils me connaissaient assez pour savoir.
— Vous vouliez mon attention Messieurs ? Vous vouliez que la Femme au Dragon vous regarde ? Félicitations, vous avez toute mon attention à présent. Les négociations sont rompus, ce jour marquera le début d'une nouvelle ère en effet Shadow. Ce membre de votre gang vient de déclarer la guerre au Clan du Dragon. Et vous Shadow, vous devenez ce jour mon pire ennemi. Préparez-vous, nous allons brûler tout ce que vous connaissez. Nous allons détruire un par un toute les personnes auxquelles vous tenez. Vous pensiez me connaître ? Vous pensiez avoir déjà souffert ? Je vais vous faire découvrir qui je suis véritablement, je vais vous faire apprendre de force pourquoi le monde du crime me crains. Préparez vous les Herrero. Je vous déclare la guerre en personne. Jamais vous n'auriez dû toucher à l'homme que j'aime. Jamais. Je vengerais la vie de mon époux de vos vies.
Je fais demi-tour, me laissant à moitié porter par Oliver. Et peu de temps après nous quittons les lieux. Le message se répandant dans mon clan.
La guerre est déclarée.
Le clan du dragon va brûler le monde après avoir pleuré son mort.
Tu voulais mon attention Natan ?
Tu vas tellement regretter de l'avoir obtenus.
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