Chapitre 41. Point de vue Naëlle.
Je lâchais un juron en russe, soupirant en me frottant le crâne. Cela devait bien faire des heures que je tournais en rond dans mon appartement, retournant encore et encore la situation dans ma tête alors qu'Angelo était venus sur New-York avec les deux monstres. Les deux étant d'ailleurs endormis dans mon lit à cet instant précis, aussi paisible que peuvent l'être des enfants de leurs âges.
— Qu'est ce que c'est que cette tête ma déesse ?
Je me retournais, perplexe, voyant Peter s'avancer dans l'appartement. C'était apparemment la nuit des visites surprises, après Angelo avec les enfants, voici Peter... C'était quoi ce bordel putain ?
Il s'approcha de moi, passant sa main sur ma joue doucement en fronçant les sourcils à son tour. M'entourant finalement de son bras pour m'attirer contre lui en silence. Mes bras viennent lentement l'entourer alors que j'enfouis mon visage dans son cou, respirant son odeur pour me calmer.
— Le souci ? Murmura t-il
— Ils ont posés la question...
Il garda le silence, réfléchissant sans aucun doute à la question qui pourrait causer mon état actuel. Et au bout de quelques secondes, il sembla comprendre vu que son étreinte se renforça. Il se détacha lentement, attrapant ma main avant de nous faire sortir de la chambre. Attrapant l'air de rien l'étui contenant le violon de mon père. Il toqua à la porte de la chambre où Angelo se trouvait avant de nous traîner en dehors de l'appartement. Je m'apprêtais à lui demander ce qu'il foutait mais il me fit signe de me taire, me faisant un clin d'œil avant de m'entraîner dans un coin de son appartement, me faisant découvrir une porte cachée. Il me fit signe de monter l'escalier avant de refermer derrière lui, et je montais les marches avant de tâtonner pour ouvrir une porte.
La brise se glissa aussi vite pour venir caresser mon visage, et j'observais avec étonnement le toit de la résidence aménagé. Un sourire s'étira lentement sur mes lèvres alors que je parcourais avec émerveillement le boulot qu'il avait dû faire par lui-même. Je me retournais vers lui, le trouvant appuyé contre le mur en m'observant. Un sourire sur ses lèvres alors qu'il s'abaissait pour ouvrir l'étui avec douceur. Relevant le regard pour m'observer.
« Joue pour moi »
Voilà sa demande silencieuse. Et en quelques pas, j'étais devant lui, glissant ma main sous son menton pour l'embrasser doucement avant de saisir le violon. Me reculant tout en me redressant. Je vis son regard changer, son sourire s'agrandissant alors que je me mettais en position. J'inspirais un grand coup, le fixant tout en faisant danser l'archer dans les airs.
Mes yeux se ferment et j'expire alors que les premières notes retentissent. Cette question tournant encore et encore en boucle dans mon esprit.
« Ils m'ont demandés qui étaient leurs papas... Que dois-je dire ? »
Oui . Que dire ?
Je voudrais hurler de frustration alors que je dois bien l'avouer... Je ne sais pas. Je ne sais pas si je dois leurs dire la vérité ou si je dois mentir. Je n'avais pas prévue qu'elle arriverait si vite cette question. Je n'avais pas prévu que déjà je devrais choisir la route à prendre.
Alors que faire ?
La vérité ? Mais peuvent-ils déjà la comprendre la vérité ? Mentir ? Mais il y aura bien un jour où la vérité éclatera...
Je ne sais pas...
Dis moi quoi faire, toi l'univers. Je ne veux pas leurs faire de mal à eux... Mes enfants. Il y aura tellement de choses dans la vie qui s'en chargera déjà... Alors je ne veux pas être la première...
En plus tu l'entends toi aussi n'est-ce-pas ? Leurs soifs de courir le monde avec leurs mères ? De cesser d'être enfermés dans cette bulle... Comment leurs en vouloir n'est-ce-pas ?
J'aimerais tellement le faire, les garder tout le temps avec moi, leurs montrer les merveilles de ce monde. Ses paysages sublimes, les laisser courir et les entendre rire continuellement... Mais je suis obligée d'attacher moi-même leurs ailes, les empêcher de voir le monde... Je m'oblige à garder mes enfants enfermés dans une cage... Aussi dorée soit-elle... Elle reste une cage n'est-ce-pas ?
Tu entends déjà leurs chants pour la liberté non ? Toi la lune qui écoute le son de mon âme ?
Est-ce que je le veux vraiment ? Tout ce cirque que j'ai moi-même imposée à mon retour ?
Laisse moi hurler encore ma douleur. Je t'en prie. Laisse mes notes hurler ce supplice que je ressens à chaque instant.
Je ne peux pas.
Je ne peux pas...
Vais-je vraiment reproduire ce schéma ? Aussi belle que soit la cage, elle reste une cage. Et quoi que je fasse, jamais ils ne seront totalement à l'abri.
Combien de temps cela durera ? Combien ? Et quand l'excuse des pères n'en sera plus une, quelle sera ma prochaine excuse pour les enfermer ? Vais-je vraiment laisser mes peurs dicter la vie de mes enfants ? Vais-je vraiment commettre cette horreur ?
Et si je les laisses voir le monde et qu'ils meurent ? Et s'ils payent mes horreurs ?
Laisse moi hurler mon tourment. Laisse moi hurler mes doutes sur ce violon.
Aide moi papa... Cette fois je ne sais pas... Trop de doutes, trop de scénarios catastrophes dans ma tête encombrée... Je suis figée à voir tout défiler devant mes yeux.
Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas cette fois...
Puis je comprends, j'y repense et je comprends... Mon père n'était pas un ange puisqu'il connaissait Diego. Mon propre père a dû se poser les mêmes tourments, les laisser couler lui aussi sur le papier ou sur ce violon... Mais je connais déjà les conséquences de son choix...
Même dans cette bulle isolée du monde, l'horreur nous a rattrapé.
L'angoisse monte et enfle, mon coeur qui s'agite au même rythme de ma mélodie, et je revois comme si c'était hier cette journée baignée de leurs sangs.
Alors si aucun des deux scénarios ne garantis rien... Si aucunes des deux voies ne me garantie rien... Que faire hein ? Que faire ?
Une étreinte se fait sentir et je me figes, l'odeur de Peter m'emplissant et m'apaisant alors qu'il glisse un simple mot au creux de mon oreille. Semblant répondre à toute mes questions en une seule fois.
— Improvise.
Je me retourne, le fixant en ouvrant la bouche. Mais le son ne veut pas sortir et il me sourit, caressant ma joue.
— Si tu ne sais pas, improvise. Laisse la vie décider, parce que quoi tu fasse, il y aura toujours une part d'imprévu. Tu as peur du hasard de la vie, mais ils sont eux-même la part d'inconnue dans ta vie ma déesse. Le regrettes tu depuis que tu les as vu ? Dis leurs la vérité, demande leurs du temps. Parce qu'il est trop tôt. Mais que viendra le moment où tu leurs parlera de leurs pères...
— Et si jamais eux ne l'apprennent jamais... Je dirais quoi alors ? Soufflais-je d'une voix brisée. Et si jamais ils n'ont pas de...
Il pose ses lèvres sur les miennes, m'empêchant de finir ma phrase avant de se reculer.
— Tes enfants trouveront toujours en moi le père qu'ils ont besoins ma déesse. Ils trouveront en chacun de nous le père dont ils ont besoins... Eux, ce sont les géniteurs. Devenir père, c'est en éduquant et en étant présent dans la vie de l'enfant quand il grandit... Quelle que soit la voie que tu choisiras, tu sais que je serais là pour toi et pour eux.
— Je t'aime tant mon ange... Tu m'as tellement manqué... Comment tu as su ?
Il hausse doucement les épaules, se penchant à mon oreille.
— Iblis m'as appelé. J'ai compris quand il m'a prévenu qu'il devait s'absenter, que sa demande exacte était de te rejoindre...
Ses doigts me caressent doucement entre mes omoplates alors qu'il me chuchote sa réponse. M'enveloppant dans son étreinte.
— Je ne sais pas pourquoi pour certains il entre dans une colère noire dès que ceux-ci s'approchent, alors que pour d'autre il les incite à s'approcher de toi. Reprend-il comme une confidence. Il a un instinct terrifiant, et le pire, c'est de constater qu'il a toujours raison... Il m'as suggéré de te parler de Caleb si tu te demandais la voie à choisir... N'est-ce-pas un ami et aussi un père divorcé coureur de jupon ? Peut-être que Caleb aura des réponses que tu n'as pas... Voilà ton défaut ma déesse.. Tu te laisse submerger par le doute sans nous demander conseil avant... J'ai entendu dire justement que pour l'un des trois, Caleb pourrait sûrement te donner des réponses.. Et c'est justement sur celui que tu te questionne le plus là...
Je me contente de hocher silencieusement la tête, et il m'embrasse dans le cou lentement.
— De quoi as tu peur encore ma déesse ?
— Je ne sais pas... Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus justement... Je peux lire la même chose dans le regard d'Iblis à certains moment depuis peu... La même appréhension de quelque chose d'invisible. Je le sens à sa façon de se comporter, à ses attitudes, à ses précautions... Et je me demande vraiment, de quoi même le diable peut avoir peur...
Peter se recule, me regardant avec un visage sérieux et grave. Il semble se poser lui-même la question, un éclair passant dans son regard avant qu'il ne secoue lentement la tête, se contentant de partir et de me laisser sans dire un mot.
— Peter ! Hurlais-je
Il se fige, baissant la tête.
— Je veux vérifier avant, je veux pas me tromper. Laisse moi juste vérifier ça...
— À quoi pense tu ? Insistais-je
— La première fois que je l'ai rencontré, c'était après ce kidnapping par un petit groupe russes... Il avait ton corps inconscient dans les bras quand il m'as aperçu devant l'hôpital. Il s'est figé, et j'ai cru pendant une très longue seconde que c'était la surprise de me voir... Mais ses yeux se sont écarquillés et il a posé son regard sur toi avant de me regarder. Et là, avant qu'il ne se mette à courir pour t'apporter aux médecins, j'ai eu le temps de voir une émotion dans son regard ce jour là... de la peur. Parce que ton cœur venait de cesser de battre à cet instant précis... Dans ses bras tu venais de crever avec ce sourire de connasse narguant le diable... Tu te demande de quoi peux avoir peur le diable ? Moi je le sais. Il a peur de voir mourir la seule femme dont il soit tombé amoureux... Et qui d'autre que cette femme à un nombre d'ennemis conséquent hein ? C'est ça alors qu'il est partis faire, c'est pour ça que l'air de rien la majorité des hommes du cercle sont là autour de toi... Iblis est sûrement partis courir le monde pour nettoyer le monde de ceux qui pourraient attenter à ta vie...
— Mais Micky est toujours avec...
Peter se retourne vers moi, les mains dans les poches.
— Ritchi a passé la journée avec Hakane afin que ce dernier lui donne des conseils sur les rendez-vous, et puis avec Grey... Ils ont parlés de relations de couple... Tu savais que Ritchi et Micky finirait ensemble n'est-ce-pas ? Alors t'étonneras tu de savoir que si Micky doit repartir aider son chef... Il proposera à Ritchi de venir avec lui cette fois ? Que Ritchi a fait venir Uta ici pour que Hakane le prenne avec lui. Tu l'as compris quand Hakane as dû t'en informer au Secret's. Tu as compris à cet instant là que Micky et Ritchi partirait aider Iblis en mission. Enfin c'est ce que tu espérais c'est ça ? Que le doc d'Iblis ne refasse pas la connerie de laisser Ritchi en plan cette fois ?
Je hoche doucement la tête avant de hausser les épaules face à son rire dépité. Me sortant une sucette avant de la déguster.
— Qu'est ce que tu mijote ma déesse ? Murmure t-il
— Je crois que... Je refuse d'enfermer nos enfants dans des cages. Alors... Je me dis qu'en adaptant les choses pour qu'ils soient en sécurité... Je peux bien les laisser commencer à découvrir ce monde à nos côtés.
Il soupire, haussant les épaules pour montrer son impuissance.
— Allons dormir, et nous en parlerons demain tous ensembles. Propose t-il.
Je hoche doucement la tête, rangeant le violon de mon père avant de le suivre.
Oui on verra avec les autres, c'est plus prudent.
Le lendemain midi, je rejoins Caleb devant son entreprise. Le trouvant très tendu, il finit par m'expliquer qu'il était supposé être en congé aujourd'hui mais que des abrutis l'avait fait se déplacer. C'est ainsi qu'il m'expliqua qu'il devait passer prendre Jonas, son fils, avant qu'on aille dans son appartement. Et que nous nous retrouvions à toquer à une porte dans l'immeuble où Caleb habitait.
Le problème ? Le fait que Caleb semble très mal à l'aise.
Mais bon, je pense que la surprise fut pour nous deux quand ce fut Aaron qui ouvrit la porte. À l'évidence, ni Caleb ni moi ne semblions nous attendre à le voir lui.
— Ohhh ma beauté... S'étonna Aaron. Et monsieur....
— Heu il est où...
— Canapé. Se contenta de répondre Aaron en laissant entrer Caleb.
Je passais à côté de Aaron, me sortant une sucette pour la foutre dans ma bouche aussi vite. De plus en plus perplexe de la situation étrange.
Ah non.
Nouveau palier atteint pardon.
Je découvrais avec stupéfaction une scène à laquelle je ne me serais jamais attendue. Jonas endormis dans les bras d'un Cole, lui même endormis... Torse nue.
Je restais figé en le fixant, plus aucun muscle ne répondant alors que je ne pouvais détacher mon regard de cette scène étrange à mes yeux. Une main se saisit de mon menton et je rencontre le regard d'acier de Caleb. Il fronce les sourcils avant d'écarquiller les yeux, sa bouche s'ouvrant pour former un « o » parfait.
— Tu déconne ?! Chuchote t-il
Je secoue lentement la tête, reposant mon regard sur les deux endormis. Je cherche à tâtons un fauteuil pour m'asseoir, rattrapé par Aaron qui m'aide à m'asseoir alors que le ciel semble me tomber dessus.
Des tasses de cafés se posent sur la table basse devant nous et le bruit semble réveiller Jonas, puis Cole. Le regard de ce dernier rencontrant le mien aussi vite. Deux réactions se succédant alors.
De la douleur avant qu'il se frotte les yeux, reposant le regard sur moi ensuite pour se transformer en de la surprise.
Ouais... Improbable putain... On était d'accord là dessus mec...
— La chieuse... Murmure t-il
— Le glaçon. Ricanais-je malgré moi.
Un sourire en coin s'étire sur nos lèvres à l'entente de ces vieux surnom. Et il laisse Jonas retrouver son père alors qu'il se redresse pour prendre sa tasse de café.
Je les laisses discuter ensemble, mon regard se perdant sur la vue alors que je repense à cette scène. Ne pouvant m'empêcher de superposer cela avec Mila.
—... des enfants toi ?
Je tournes le regard en direction de la voix venant de poser cette question, gardant un visage et un regard impassible alors que j'ai déjà en tête vingt façon de tuer Caleb à cet instant.
— J'adorerais. Souffle Cole. Mais je pense que j'adopterais.
Je ne peux empêcher mes sourcils de se froncer alors que je pose mon regard sur lui. Il s'est laissé retomber dans son canapé, jouant avec Jonas.
— Pourquoi adopter ? Questionne l'air de rien Aaron. Je suis sûr que tu peux trouver plein de femme pour te faire un gosse mec.
J'entends la porte claquer, et mes mains viennent se saisir de mes armes aussi vite alors que je me redresse d'un bond.
— Déconne pas la chieuse... C'est Théo. Ça me ferait chier de devoir me retrouver un autre assistant qui serait mon parrain d'abstinence...
Je fixe le mec qui s'avance vers nous. Il salue les autres, mais son regard ne se détourne pas de moi. Bon faut avouer que j'aide à sa méfiance vu que je le pointe toujours de mes armes et que mon regard n'est pas très... accueillant..
— Donc pourquoi tu veux adopter ? Relance Aaron.
Le regard de Théo me lâche enfin pour se poser sur Cole, et vu le regard de Cole... Théo semble savoir la raison. Je range mes armes, attrapant la tasse de café avant de m'éloigner, portant la tasse à mes lèvres.
— Bah parce que la seule femme dont monsieur voulait des gosses est morte il y a.. quatre ans c'est ça ?
La tasse s'échappe de mes mains aussi vite et je la vois se fracasser en des centaines de morceaux alors que je fixe le sol, ahuris de ce que je viens d'entendre.
J'ai du mal entendre. C'est ça. J'ai du mal entendre.
Mon coeur bat dans mes tempes alors que je relève le regard, voyant Caleb et Aaron figés alors que Théo semble ne rien saisir. Ce même Théo qui semble tout à coup suivre mon regard, se tournant vers Cole. Cole avec les mains dans les cheveux, les coudes posés sur les genoux, masquant son visage. Un rire incrédule finit par franchir les lèvres de Cole et il redresse la tête pour fixer le dénommé Théo.
— Théo... Cette femme se nommait Naëlle. La femme derrière toi, c'est Naëlle. Naëlle G. La fameuse femme, devant qui tu viens de balancer un truc assez... intime pour moi...
— Mais tu m'as dis qu'elle était... Bégaye Théo
— Ouais... Je suis une femme pleine de surprise... Soufflais-je d'une voix blanche.
— Ma beauté ? S'inquiète Aaron
— Sweetie ?
Aaron finit par se mettre devant moi, et je sens qu'une sucette ne suffira pas à me calmer là..
Je me recule, attrapant le paquet de cigarette d'Aaron avant d'en sortir une. Allant faire un tour sur la terrasse. Je m'allume une cigarette, me frottant nerveusement le crâne tout en marchant de long en large.
— Je suis désolé.
Je sursaute alors que la voix de Cole retenti derrière moi, et je me retourne pour le fixer. Ne comprenant pas son excuse.
— Pourquoi désolé ? Je comprends pas là... Dis-je
— Je sais pas... Pour ce que Théo a dit.
Il détourne le regard, et je porte la cigarette à mes lèvres.
— C'est du passé, je voudrais pas que tu crois que...
— C'est vrai ce qu'il a dit ? Le coupais-je
Je vois son corps se tendre, et il souffle en fourrant nerveusement sa main dans ses cheveux. Hochant lentement la tête finalement.
— Bah si c'est elle, Naëlle, t'as un sac à vider. Interviens froidement Théo avant de repartir.
Je regarde le mec repartir, me laissant glisser pour m'asseoir sur le sol tout en fumant. Mon regard se porte sur le sol, le trouvant soudainement passionnant.
— Ça fait des années que je veux un gosse en fait... Commence Cole sur un ton bas. Mais quand t'es morte, j'ai su que faire un gosse à une autre femme... J'en serais incapable... C'était toi et aucune autre femme... Parce que t'étais bien la seule femme que je voulais avoir à supporter pour un enfant... Qu'on soit ensemble toute une vie ou pas... J'aurais tellement adoré ça putain... Même si nos deux caractère dans un petit bout... Je suis pas certains de la bonne idée... Ricane t-il
Ça je confirme.... Vue la chieuse que j'ai... L'idée était pourrie...
— Alors depuis la désintox, depuis que j'ai repris ma vie en main... Je me dis que je vais adopter. Il y a beaucoup de gosses qui ont besoin d'un foyer... Ça me permettra de me donner un nouveau but dans la vie.. Une vie sur laquelle veiller..
—Tu te rends compte de ce que c'est un enfant Cole ? Lui répondis-je. Je doute pas de ta capacité à en élever un hein... Mais tu sais toutes les responsabilités que c'est ? Le fait de devoir avancer en ayant la responsabilité de cet enfant, de sa vie, de son avenir, de sa sécurité ? De devoir avancer tous les jours avec une peur immense qu'ils leurs arrivent quelque chose ? De mal faire les choses ?
— C'est parce que tu gère des milliers d'hommes que tu me dis ça ?
Je me retiens de secouer la tête et de m'indigner. Me contentant de hausser les épaules avec un sourire idiot sur les lèvres.
Je me redresse, écrasant la cigarette avant de me planter devant lui.
— N'ai pas de regrets, j'aurais fait une mère lamentable sans aucun doute.
— Il y a quatre ans je t'aurai cru si tu m'avais dis ça. Rétorque t-il en me fixant avec sérieux. Oui... Il y a quatre ans je me serais laissé avoir par ton air de connasse. Mais je t'ai vu à l'œuvre avec Aaron... Même si c'est pas de moi... J'espère vraiment que tu auras cet enfant tu sais... Tu fera une mère merveilleuse...
Espérons le...
Je fais ce que je peux tout du moins...
Et maintenant, je fais quoi de toi Cole Reed ?
Nous voilà bien tiens....
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