Chapitre 39. Point de vue Naëlle.


Je soupire, me laissant glisser contre le mur, fixant le corps sans vie de notre jouet. Oscillant entre l'envie de plus et la sensation d'être repus.


Je ne détournes même pas le regard alors que j'entends la porte s'ouvrir, que j'entends parler. Mais je finis par relever le regard alors qu'une personne vient se mettre dans mon champ de vision. Il s'accroupit lentement, venant me caresser la joue en me souriant.


- T'es bandante mon délice


Je ricane en secouant la tête, m'appuyant finalement contre le mur en le fixant alors qu'un petit sourire ne quitte pas mes lèvres.



- Tu ne me crois pas ? Souffle t-il

- Tu me trouverais bandante quoi qu'il arrives mon diable...

- Pas faux. Mais tu m'aide pas à rester calme là avec ton petit sourire à faire bander les morts...

- Un petit creux ?

- Tu me connais... J'ai toujours faim de toi moi. Mais j'ai mieux comme idée..



J'arque un sourcil, fouillant ma poche avant de sortir une cigarette de ma poche. Je la pose à côté de moi, ôtant ma perruque avant de laisser mes mains aérer mes cheveux. Un soupir de plaisir s'échappant de mes lèvres. J'attrape ensuite ma cigarette, relevant le regard alors que le bruit d'un briquet se fait entendre. Je le laisse allumer ma cigarette alors qu'il me fixe, ses lèvres closes trahissant qu'il se retient de tout commentaires alors que son regard trahit qu'il en est sûrement à me baiser durement contre ce mur devant tous, dans sa tête.


Un raclement de gorge me fait me pencher sur le côté, et je découvre Ali.


Oh. Je comprends mieux pourquoi il se retient le diable.


- Désolé de te couper dans... Bref. J'ai un message d'Hakane pour toi. Il te demande si Ritchi va bien, parce qu'il a reçu plein de texto incompréhensible.


J'éclate de rire, m'appuyant sur Iblis pour me redresser tout en restant à ses côtés. Je caresse sa tête en le fixant, finissant par reposer le regard sur Ali.


- C'est parce que notre Riri a dû être perturbé par le Doc de Iblis. Le Doc faisait le pied de grue devant son appartement depuis des heures avant que je ne renvois Riri dormir. J'ai été prévenu par les gardes.

- Le Doc... Réfléchis Ali... Celui qui a servis de cible à Luc ? Mais il voulait quoi à Ritchi lui ?

- T'es fatigué ou... Me moquais-je

- Allez Naëlle merde, j'ai la flemme de jouer aux devinettes là.

- Ouais bah plains toi pas. Moi ça fait quatre mois et demi que Micky me cassait les couilles à être putain d'insupportable. Rétorque Iblis. Il allumait les mecs et pis il les plantait comme ça... Putain de bordel à gérer ! Et Monsieur disait qu'il allait bien.. Ouais c'est ça. Merde j'ai encore reçu une plainte d'un hôtel là, un mec aurait fait un scandale, nu comme un vers. Il cherchait un dénommé Mimi.



Je me pinces les lèvres, tentant de me retenir alors que les deux autres se mettent à rire.



- Et son problème c'était Ritchi ? Mais il va pas lui faire de mal au moins ? S'écrit Ali

- Oh bah, s'il lui fait mal c'est avec l'accord de ton Ritchi va ! Ricane Cole.



Je ne parviens pas à retenir mon ricanement face à la phrase de Cole, et surtout face à un Ali percutant lentement.



- Oh bordel... Mais Ritchi... Il est comme Arno ?

- Avec les mêmes goûts de merde tu veux dire ? Me renseignais-je.

- Pourquoi Ritchi aussi est amoureux de Aaron ? Hurle Ali.

- Ah.. Non. Riais-je



Ali souffle de soulagement, se tendant soudain en se rendant compte de ce qu'il vient de lâcher face au pote de Aaron.



Oups ?


- Eh bah au moins le crush est réciproque. Souffle Cole en s'asseyant sur le sol. D'où la nuit... Parler leurs fera pas de torts à ces deux abrutis tiens. Mais du coup... C'était quoi cette histoire avec Luc ? J'y piges plus rien.

- Arno a bien été amoureux de mon frère, mais c'était il y a longtemps. C'est juste son meilleur pote depuis toujours. C'est Aaron qui a mal compris.



Cole hoche doucement la tête et Ali semble toujours autant perplexe.


- Mais du coup, c'est quoi le rapport avec Hakane ? S'étonne Ali.

- Bah je sais pas moi. Tu m'as prise pour un devin mec ? Dis lui de se démerder et d'appeler Ritchi... Quand il fera jour.

- Il fait jour là... Il est passé midi mon délice.

- Ah.

- Du coup... Si les mecs pouvaient... Faire leurs boulots.. Propose Ali en baillant.



Je hoche doucement la tête, sortant de la pièce avec Iblis. Il attrape ma main, m'entraînant en silence dans le bâtiment, nous faisant finalement stopper en plein milieu de l'immense salle qui contenait la réception hier.



Je le fixe sans comprendre, le voyant sortir son téléphone avant de le poser sur une table. Je l'observe revenir vers moi alors qu'une chanson de Scorpions commence à raisonner.



- Je voulais une danse hier soir. Commence t-il en attrapant ma main.



Il glisse son autre bras sur ma taille, entamant une valse lente sans me lâcher du regard. Diablement sérieux, diablement mystérieux.



- ... Et j'avais vraiment envie de danser avec toi, dans cette robe magnifique..



Il lève les yeux vers le plafond, ne faisant même pas semblant d'être étonné alors que la musique emplit totalement la salle à travers les enceintes. Il se contente d'accélérer légèrement le tempo, nous faisant tourner en silence alors que son regard se repose dans le mien.



- C'est une chanson d'amour... Ne puis-je m'empêcher de murmurer.



Il se contente de hocher doucement la tête, me laissant le sonder tout comme il me sonde.

Même si je l'avais voulu, je n'aurais pus détacher mon regard de lui, de cet instant étrange qu'il avait voulu. Alors même que ma robe était tâchée du sang de Maximilian, que mes cheveux ne devaient pas ressembler à grands choses, tout comme mon maquillage. J'étais très loin de l'image de perfection habituelle. Mêmes mes cernes devaient trahir ma fatigue suite à cette longue séance de tortures.


Alors pourquoi me regardait-il ainsi tout de même ?


Une autre musique se fait entendre, et il m'embrasse doucement tout en changeant de danse. S'adaptant au tempo plus suaves de Beth Hart et de sa chanson « Caught out in the rain ».


Il continue de nous faire tourner dans cette immense salle vide, me fixant alors que je ne comprends toujours pas pourquoi là d'un coup... Il est ainsi.


- Pourquoi ? Demandais-je dans un souffle.

- Le plus abruti de toute mon équipe a finis par porter ses couilles et aller voir le mec qui tourmentait son esprit depuis des mois. Et moi... J'aurais l'air de quoi si même cet abruti avait plus de cran que moi hein ? Me répond-il au creux de l'oreille. C'est cliché non ? Même moi, je ne m'en étais pas rendu compte. Pourtant depuis le temps, j'aurais dû le comprendre... Mais les mots me semblent insuffisant.. pour traduire cela. Mais ça me fait peur aussi.. Parce que je sais que s'ils parvenaient à te récupérer, je ne pourrais pas faire comme les autres. Je préférerais partir que d'assister à cela...



Je pose ma tête contre son torse, l'entourant de mes bras alors que je sens un sourire sur mes lèvres.


- Ça t'amuse. Ricane t-il



Je hoche la tête contre son torse, relevant finalement la tête pour le regarder alors que nous nous arrêtons de danser.



- Quoi ? Cela manquait à ton cv de briser le coeur du diable ? Se moque t-il faussement. Fais toi plaisir.

- Hm... Tu deviendrais mon ennemis et ça foutrais du piquant c'est clair. Cédais-je en réfléchissant.



Il ricane en secouant la tête, soupirant avant de tenter de se détacher mais je le rattrape, affrontant son regard qui semble maintenant perplexe et méfiant.



- Je veux pas... Briser ton coeur. Je veux pas... Que tu parte loin. Que tu les laisses gagner une bataille qui n'existe même plus pour moi. Putain mais tu peux vraiment être con quand tu t'y mets... Dis-je dans un murmure.



Mes mains serrent sa veste et je souffle en posant mon front contre son torse avant que je ne relève le regard. Le défiant.



- Tu es MON diable... c'est MON dragon que tu as sur la peau. Putain tu crois vraiment que je te laisserais à une autre pouffiasse ?



Un sourire s'étire sur ses lèvres et il se penche pour attraper ma robe. La relevant avant de se saisir de mes cuisses, me portant contre lui alors que mes jambes s'enroulent autour de lui par réflexes.



- J'ai faim en fait... Tu comptais pas dormir quand même ? Susurre t-il

- J'y ai pensé, mais vu la taille de ton érection... Je crois que le sommeil attendra.



Je l'embrasse et il ricane finalement en penchant la tête, semblant se dire qu'il vaut mieux regarder où il marche plutôt que de risquer de s'étaler misérablement.


Mais c'est marrant quand même comment il accélère alors que je lui glisses des phrases salaces au creux de l'oreille.


Du coup, il entre dans le premier lieu qu'il trouve, soit les toilettes les plus proches. Me posant sur le meuble regroupant les lavabos, relevant ma robe avant de se stopper deux secondes.



- Tu y tiens ? ... Pardon je m'en fou en fait. Débite t-il d'un trait.



Oui cet enfoiré parlait bien de mon string.

Oui il l'a bien déchiré.

Encore heureux qu'elle est longue cette robe putain.



Il relève le regard vers moi, et se met à ricaner alors qu'il finit de foutre en morceaux mon string.


- Mais tu fais chi.... Commençais-je à grogner



Ses lèvres viennent m'empêcher de finir ma phrase et son bras me tire un peu plus vers lui. Et alors qu'il parsème mon cou de morsure, il semble enfin se décider à stopper l'attente, s'enfonçant en moi sans préambule. Me coupant la respiration quelques secondes, il semble alors entamer une lente symphonie. Des mouvements comme des notes flâneuse, laissant à mon corps le temps de s'enflammer alors que ses lèvres profite de la position pour flâner. Défaisant les agrafes de ma robe pour la faire glisser sur mon bassin. Guidant mon buste en arrière, semblant contrôler ma respiration comme si cette fois c'était lui le musicien. Prenant son temps tout comme j'ai pris le mien à faire souffrir Maximilian.


Il éveille lentement chaque particule de mon être, ses doigts et ses lèvres venant danser sur ma peau alors même que la lenteur de son bassin contre le mien finit par être une torture.. Et il le sens, son sourire s'étirant en devenant carnassier sans même qu'il ne me regarde, m'arrachant un cri de plaisir alors qu'il se fait soudain plus brutal. Augmentant la fréquence et la force, m'embrassant alors que je m'énerve sur sa chemise, décidant que ses boutons me font trop chier...



Il se recule alors que ses boutons volent à travers toute la pièce carrelée. Ne pouvant se retenir de ricaner tous deux.


- Ok, un partout mon délice.



Il me tire du meuble, me faisant me mettre debout, admirant sans s'en cacher la course de ma robe chutant à mes pieds. Il grogne de contentement, m'embrassant de façon bestiale avant de me faire tourner. Me faisant me pencher sur le meuble, et je n'ai besoin que de croiser son regard pour deviner que j'ai intérêt à m'accrocher au meuble, au sens propre, si je veux pas être propulsé.



J'ai juste le temps de me positionner, qu'il se saisit de ma gorge, mon regard croisant le sien dans la glace alors même qu'il entame la partie la plus sauvage possible de nos débats. Semblant se délecter tout autant que moi de l'instant. Il finit par glisser son autre bras sous mon ventre, me soutenant alors qu'il comprend qu'il me fait sombrer dans les vapes du plaisir.


L'air ambiant semble monter en température alors même que mes cris de plaisirs sont ponctués par le grondement de ses phrases en russes. Il oscille entre les promesses douces, et les mots les plus salaces possibles.


Il renforce ses prises, accélérant encore plus alors qu'il me sens au bord de l'extase, et je ne tarde pas à exploser, le faisant sombrer avec moi. Il m'attrape doucement, me montant sur le meuble avant d'entourer mon corps avec ses bras. M'embrassant en venant contre moi.



- я люблю тебя. Murmure t-il. ты и этот ребенок .

- Tu es sûr ? Je t'en voudrais pas si...

- Certain. Vraiment vraiment certain. Diablement certain.

- я люблю тебя. Soufflais-je avant de l'embrasser.



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Note de l'auteur :

я люблю тебя = Je t'aime en russe.


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