Chapitre 38. Point de vue Ritchi.



- Putain j'ai l'impression de mater une série et d'avoir sauté une saison entière ! Grogne Jo. Vous savez ce qu'il se passe ?



Je secoue la tête, soupirant en fixant la porte où elle s'était enfermée avec Reed et un inconnu. J'aurais pus penser à un plan baise à trois, sauf que là clairement, vu son état à elle, nous en étions très loin. Sa façon de parler, de se tenir et ce regard... C'était pas sa facette la plus douce. Elle semblait n'être que haine et colère à la simple vu de ce mec.


- Qui est ce mec ? Murmurais-je

- Bonne question. Soupira Ali. En lien avec Aaron apparemment.

- Il s'est présenté comme son ancien amant. Compléta Jo.



Je plissais les yeux, et on sembla percuter à la même chose vu le silence qui s'instaura. Et cela expliquait le comportement qu'elle avait eu ces derniers mois. Pourquoi, dans une des boîtes d'Hakane, elle avait fait privatiser un étage entier en interdisant la venue à quiconque. Qu'ils soient du clan ou non.


Faut pas demander le passé de ce mec pour amener le Dragon à réagir ainsi. Et Aaron est assez important pour elle pour qu'elle passe au dessus de tout pour s'allier à un des mecs qu'elle ne veut pas approcher normalement.


Sauf que là, elle est enfermée avec Reed.


Donc...


Je tournais la tête, me mettant à fixer l'autre bout du couloir en regardant ma montre.



- Tu attends qui ? Le prince charmant ? Ricana Ali

- Non. Le diable. Ricanais-je

- Oh tu crois qu'il va...



Sa phrase resta en suspends alors qu'un sourire s'étirait sur mes lèvres, voyant débarquer le diable.


Putain je sais vraiment pas comment il fait mais ça rate jamais.


Il ne nous regarda même pas, se stoppant devant la porte sans ouvrir la bouche. Dégageant d'un mouvement vif Jo avant d'entrer dans la pièce.



Eh bah Reed si tu comptait baiser après, je crois que le mec qui vient d'entrer est venu pisser sur son territoire... Encore.



- C'est moi ou il est vraiment insupportable ces derniers temps ? Ricanais-je.



Au bout de trente minute, Iblis finit par ressortir de la pièce. Visiblement calmé, il referme la porte, s'appuyant dessus en soupirant.


- Un souci ? Se renseigne l'air de rien Ali.



Iblis secoue la tête, fourrant sa main dans sa poche pour en sortir son téléphone. Il se met à pianoter quelques minutes avant d'approcher le téléphone de son oreille.



- Oui, c'est Iblis. Elle et Cole ont trouvé le dernier de la liste de Cole. Ils sont dessus..... Ouais, au sens propre... Ouais, je sais. Ok je vois ça, ils sont là. Ciao Peter.



Il raccroche en soupirant, rangeant son téléphone tout en plongeant dans ses pensées. Posant finalement son regard sur nous, semblant réfléchir encore.



- Bon, y'a un... Léger.. Souci. Souffle t-il. On fera pas bouger de là ni Cole REED, ni elle. Mais vous l'aviez deviné je présume. Sauf qu'ils vont vraiment prendre beaucoup de temps pour se défouler sur le mec.

- Et on doit faire le ménage pour pas qu'on remonte jusqu'à nous. Devine Johns. J'appelle Peter, on va lancer ça. Ali, tu reste là ?

- Ouais. Elle sortira forcément pour nous demander de ranimer le jouet.



Johns s'éloigne avec la majorité des autres, ne laissant que Ali et moi avec Iblis. Je surprend le regard d'Iblis sur moi, et j'arque un sourcil, me demandant ce qu'il me veut.



- Quoi ? Demandais-je d'une voix neutre.

- Vous fixiez déjà la porte par laquelle je suis arrivé avant que je n'entre.



Je me retiens de sourire, haussant les épaules avant de me remettre à scruter les couloirs.


- C'était trop gros pour ne pas vous voir débarquer. Ricanais-je. Le contexte même amenait à ce que vous débarquiez. Mais je pensais que c'était pour pisser sur les murs.



Ali ne parviens pas à ne pas ricaner, venant s'appuyer sur le mur à côté de moi. Et je m'allume une cigarette en me frottant le visage, soupirant tout en recrachant la fumée. Iblis se gratte la joue, semblant se demander de quoi je parles avant de claquer des doigts.



- Oh, c'est par rapport à ces dernières semaines. Oui... Finit-il dans un murmure.



J'arque un sourcil, le trouvant bien calme d'un coup. Qu'est ce qu'elle lui a foutu pour le calmer d'un coup comme ça ?



- J'ai pas de mensonge à portée de main, j'ai le temps d'y réfléchir ? Non parce que sinon je vous dis que c'est juste que ça amusait la chieuse là-dedans. Enfin, ça l'amusait, façon de parler. Rhaaa c'est débile à expliquer bordel...

- Vous lui changiez les idées... Devinais-je.



Il claque des doigts en me désignant, hochant la tête avant de hausser négligemment les épaules face au regard ahuri de Ali.



- Elle en avait besoin, quand la pression de ce qu'elle voulait atteindre est retombée. Murmure t-il. Et c'est mon rôle, qu'elle reste debout.

- Mais... Ça vous inquiète pas elle et Reed enfermé dans la même salle ? S'étonne Ali.



Iblis pose son regard sur Ali, clignant des yeux avant de secouer la tête lentement.


- Même pas une seule seconde. J'ai juste déboulé aussi brutalement parce qu'on m'a dit qu'elle était vraiment en rage. Alors je suis venu vérifier le pourquoi. Mais je le sais donc ça me va. Le rockeur est pas aussi con que les jumeaux. Il tentera pas de face, il va attendre et voir d'abord. Il prendra son temps. Il observera et décortiquera la situation point par point. Si Reed doit utiliser une méthode, ce sera de la même façon qu'au départ. La musique. Soupire Iblis.



Il explique ça comme une évidence, comme s'il expliquait une situation absolument limpide pour lui. Un tableau qu'il avait devant les yeux. Semblant profondément ennuyé d'expliquer quelque chose qui lui semble si évident. Mais c'est vrai que nous avions face à nous quelqu'un qui avait observé avec attention l'entourage autour de Naëlle depuis des années.



- À vrai dire, c'est plus des Herrero que vous devriez vous méfier. Reprend-il.

- En soit, c'est plutôt vous non ? Rétorque Ali.



Iblis secoue lentement la tête, fouillant dans sa poche pour en sortir un paquet de cigarette avant de le lever en hauteur en se redressant. La porte s'ouvre quelques secondes après, nous faisant apparaître Naëlle.



- Cigarette. J'ai plus. Fais chier ! Marmonne t-elle.

- Baiser. Maintenant. Sinon pas cigarette. Nargue Iblis.




Elle plisse les yeux, l'attrapant par la veste pour l'embrasser.



Ouais. Comment concurrencer un mec qui parviens à anticiper ses désirs et ses besoins aussi bien...


- Ritchi. M'interpelle t-elle.



Je pose mon regard sur elle, arquant un sourcil pour voir ce qu'elle me veut.



- Rentre te reposer. Je le ferais pas ranimer. Dis à ton équipe de venir par contre, on aura besoin d'eux pour tout nettoyer.



Je hoche doucement la tête, appelant une équipe avant de partir. Saluant les deux restant avant de me diriger vers la sortie du bâtiment.

Une bonne demi-heure plus tard, je pénètre dans le hall de l'immeuble Gomorra, saluant les mecs avant de m'engager dans l'ascenseur. Baillant et profitant de la montée pour défaire ma cravate. Je sors de l'ascenseur, me dirigeant vers ma piaule tout en baillant. Me frottant nerveusement les yeux avant de poser de nouveau le regard sur ma porte.



- Mais qu'est ce que tu branle là toi putain ! M'énervais-je



Il sursaute, regardant autour de lui avant de se lever. Remettant correctement ses fringues.



- Je suis venu prendre le taureau par les couilles.. Murmure Micky.

- Par les cornes abruti.

- Hm ?

- On dit prendre le taureau par les cornes, abruti.

- Ohhh... Je me disais aussi...

- Tu peux dégager de ma porte sinon ? J'aimerais aller dormir. J'ai eu vraiment une très longue soirée.



Il regarde ma porte avant de me regarder de nouveau. Secouant la tête.


- Non, parce que tu va la claquer à mon nez.

- Sans blague. C'est que des fois t'es pas si con. Dégage, je suis vraiment crevé. Si t'es venu raconter tes plans culs, appelle Hakane, il est friand de potin.



Je le pousse, cherchant mes clés quelques secondes avant de parvenir à enfin foutre la main dessus. Ouvrant ma porte pour m'engouffrer dans mon appartement, virant ma veste avant de me stopper. Me retournant lentement en espérant avoir mal deviné ce qu'il vient de se passer.


Pourtant, Micky se tient bien dans mon couloir. Appuyé contre ma porte d'entrée, fermée.


- Je veux juste te parler s'il te plait. Souffle t-il.

- Et moi me coucher. Donc tu reviendras quand il fera jour. Tranchais-je.

- S'il te plait Ritchi...

- Oh mais vous m'emmerdez tous ! Hurlais-je. Alors quoi ? Parce que monsieur débarque je dois l'écouter ? Mais merde, j'en ait plein le cul de vos caprices de gosses capricieux hein ! Dégage !

- Putain mais tu vas fermer ta gueule cinq minutes et me laisser parler ouais ! Répond-il sur le même ton. Pas possible ça ! Je suis même pas supposé être là moi ! Alors tu la ferme et tu m'écoute hein !



Je croise les bras sur mon torse, me demandant si je vais pas juste l'endormir et le foutre dans le couloir pour avoir la paix.


Il souffle, se frottant le visage. Pestant sans bouger.



- Dans notre boulot, avoir une relation... C'est le truc le plus con qu'on peut faire. Surtout mon cas, Iblis est pas le genre à se fixer longtemps quelques part. Tu veux que je dise quoi ? Ouais je t'ai trouvé absolument craquant dès le premier regard. Putain que ouais j'ai eu envie de ce cul dès le début... Mais je me suis dis que plus... Ça craignait vraiment, vu le bordel qu'une nuit avait provoqué dans votre clan. De toute évidence tu étais casé avec ce mec, et ce genre de plan c'est pas mon kiff. Donc ouais, je me suis barré. Parce que merde, je déteste avoir à me battre pour quelqu'un. Ça me donne l'impression qu'à la base la personne voulait pas de moi. Alors pourquoi me faire inutilement souffrir... C'est stupide. Une perte de temps... Du coup ouais, je me suis barré. Et je me disais vraiment que c'était clôturé tu vois. Parce que tous les plans d'une nuit ou de plusieurs nuits, ça me marquait pas. Un casse-dalle comme un autre quoi...



Je crois qu'en fait je vais lui casser la gueule avant de le jeter dehors.



Il lève la main alors que je relève lentement les manches de ma chemise. Et je me demande quel os je brise en premier.




Oh ses doigts. C'est bien les doigts.



- Bordel.. Dit-il dans un souffle en me fixant. Ouais... Au début, les premiers après toi... Je me suis dis que je pouvais pas parce que tu avais dû me rassasier. Ensuite je me suis dit, que peut-être en parlant avec eux, ça me donnerait envie..



Il ricane en cognant l'arrière de son crâne contre ma porte. Fixant le plafond.



- Lamentable. Complètement lamentable... J'ai même pas su en baiser un seul depuis. Enfin... Si, j'aurais pus. Mais la méthode m'a tellement choqué que j'ai laissé le mec en plan. Avant de débarquer là justement. Merde, je te fais vraiment perdre ton temps en plus... Ton mec va finir par débarquer. Je suis désolé. Je suis complètement paumé tu vois. T'es le premier dans ton genre depuis un très long moment..

- Je comprends absolument que dalle de ce que tu dis. Grognais-je



Il abaisse lentement le regard pour le planter dans le mien. Sa main tapant nerveusement contre la porte derrière lui.



- Je... J'essaye de façon très.. adroite et raffinée... De t'expliquer que j'arrive pas à t'enlever de ma tête. Que ça fait depuis mon départ d'abruti que je pense à toi, que j'ai cette envie d'ado de vouloir te parler encore et encore... Que.... C'est sûrement la pire des conneries que je ferais de toute ma vie, mais putain... Que je crève vraiment d'envie de me battre contre ton mec... Pour que tu me regarde, que tu me donne une place... Même si je suis réaliste hein, ce que j'ai pour moi c'est quoi ? Je sais bien baiser, je suis un expert des poisons et en médecine. Comparé à ce mec ça doit pas être... En plus je suis insupportable, je demande trop d'attentions, je suis jaloux et possessif... Je serais pas capable de te partager, ni même de faire semblant sur ce que je pense... Je suis un menteur lamentable. Mais merde ce que je crève d'envie de te faire la cour comme un foutu adolescent. De faire ces rendez-vous à la noix, de stresser en me demandant si je suis à la hauteur... De découvrir tes goûts... C'est con non ? T'as sûrement pas besoin de ça dans ta vie en plus... Mais je suis incapable de pas penser à toi. De pas me demander comment tu vas. Si ce mec te traite bien... S'il sait la chance qu'il a... Parce que bordel je donnerais tout dans ma vie moi, pour avoir la chance de pouvoir l'être... Avec toi. J'adorerais vraiment que mon seul défi dans la vie, ce soit de garder ton coeur. De parvenir à te conquérir encore et encore chaque jour qui passe... J'adorerais me dire que ce corps là, devant moi... Y'a que moi qui connaît sa saveur, y'a que moi qui a le droit de goûter à cette friandise incroyable...

- J'ai la gueule d'une friandise ?



Il plisse les yeux, ouvrant et refermant la bouche.



- Attends, t'as retenu que ça ?! Ouais t'es une putain de friandise sur patte, merde ça fait plus de quatre mois que j'arrive pas à bander et là j'arrive pas à m'en empêcher ! Ouais que t'es une putain de friandise merde ! Et j'aimerais que ma queue se calme !

- Tu es venue pour baiser ? D'où le..

- Non ! Hurle t-il. Mais bordel qui ferait ça ! Sérieux ? Je viens te déclarer tout ça, je te baise et je me casses c'est ça que tu te dis ? Putain mais quand je veux juste baiser je le dis, tu crois que je m'amuse à dire tout ça au premier mec venu ? Mais j'ai la tête d'un mec qui a besoin de mentir pour baiser ? Je viens de te dire que j'avais planté un mec pour venir. Et je pourrais y retourner que le mec se laissera fourrer sans problème quand même ! Putain mais quel genre de mec tu as pour croire ça merde !




Je hausse les épaules, détournant le regard en attrapant mon paquet. Sortant une cigarette pour me donner une échappatoire illusoire.



- Luc. C'était sa méthode pendant treize ans. Aller et venir sans arrêt dans mon lit. Aller avec de belles promesses, partir quand je le surprenais le lendemain avec différents partenaires dans son lit... Un classique. Énonçais-je d'une voix lasse.



Une main s'enroule autour de mon poignet détenant mon briquet et je repose le regard devant moi. Fixant Micky alors que tout son visage trahit son incompréhension.



- Mais pourquoi faire un truc pareil putain... Crache t-il avec dégoût.

- Il n'a jamais assumé aimer un homme. Parce que j'étais le premier avec qui ça lui arrivait. Mais s'assumer, assumer notre... pseudo relation... Il ne le voulait pas. Mais j'ai finis par m'en lasser de tout ça... Alors j'ai arrêté de le laisser revenir. Je me suis contenté de prendre soin de lui par habitude, mais..

- Tu es stupide. Me coupe Micky. Putain mais mec... Regarde toi... Même si c'est pas moi, tu as  pas à cacher qui tu es pour qui que ce soit... Merde je serais incapable de cacher ma relation moi. Je voudrais que le monde entier sache que tu es à moi, je voudrais que tout le monde le sache.... Je m'en fous que ça plaise ou pas. Je m'en fous que certains trouvent ça contre-nature... Putain je serais fier de dire que je suis ton mec... T'es un homme magnifique, autant en dehors qu'à l'intérieur... T'es passionnant, cultivé, unique... Qui serais assez con pour ne pas marcher fièrement main dans la main avec toi putain ! Mais c'est le roi de connard ce mec putain... Comment tu peux être avec lui !



J'ouvre la bouche et la referme, fronçant lentement les sourcils.



- Mais je suis pas avec lui ! M'offusquais-je. C'est mon ex ! Depuis un moment ! C'est juste mon ex ! Et il avait pas compris la leçon c'est tout !

- Ton ex ? Répète lentement Micky.

- Bah oui ! J'aurais pas baisé avec toi si j'étais casé ! Je suis fidèle moi putain !

- Tu... Du coup.. Je peux t'inviter ?



J'écarquille les yeux, attrapant mon briquet afin de m'allumer ma cigarette, essayant de récapituler tout ça dans mon esprit parce que là... Ça fait trop d'information.



- Tu veux m'inviter ? Mais m'inviter à quoi ? Balbutiais-je.

- À un rencart. Affirme t-il d'une voix sûre. Je veux t'inviter à un rencard.



Mais il est pas sérieux là... Si ?



- Tu te fous de ma gueule c'est ça ? Avançais-je d'une voix incertaine.



Il secoue vivement la tête, et je sais pas si j'ai un homme en face de moi ou un ado vu le sourire débile qu'il a.



- Ritchi, est ce que je pourrais t'inviter demain soir à un rendez-vous en tête à tête ?

- Heu... Je... Je comprends rien. Tu m'a perdu.

- Oh.. Attends.



Il attrape doucement ma nuque, s'avançant lentement vers moi sans me lâcher du regard. Semblant me laisser le temps de le repousser mais je dois surtout avouer que vraiment là, je comprends plus rien.



Il me veut quoi putain.



Il finit par poser lentement ses lèvres sur les miennes. Et je laisse ma main glisser sur son visage alors que je lui rends son baiser. Il se recule au bout de quelques minutes, me souriant.



- Je te demande un rencard, car je vais te courtiser comme un adolescent, que je suis sûrement. Parce que je veux pas juste de toi en plan cul, je veux de toi tout court. Que tu sois le seul dans ma vie. Que je sois celui qui tiendra ta main dans la rue. Et je suis mortellement sérieux Ritchi. Et du coup, vu que j'ai ce défaut crétin d'être trop romantique et niais... Je vais me contenter de ce baiser, et attendre le prochain que tu me donnera de ton plein gré. Je voudrais même pas coucher avec toi tout de suite, pas que j'en ai pas envie...Oh putain que si mais... Parce que j'ai envie de te prouver que c'est pas juste pour ça... Du coup, un rencard.. Ça te dis quand-même ? Avec l'abruti que je suis...

- Oui...



Son sourire s'élargit et il sautille avant de se calmer, se raclant la gorge gêné.



- Pardon. Je... Vais y aller. S'excuse t-il en me désignant la porte. Bonne nuit du coup.



Je le regarde s'éloigner, incapable de détacher mon regard de lui.



Oh eh puis merde tiens.



- Micky ?

- Oui ?



Il se retourne vers moi, son visage trahissant sa peur que j'ai changé d'avis.



- Tu veux pas rester dormir plutôt ? Juste... Dormir.

- Je voudrais te déranger plus en fait.. J'ai assez fait pour ce soir je crois. Ricane t-il gêné en frottant sa nuque.



Elle dirait quoi ma douce dans des cas pareils ?


Ah oui.



- J'ai besoin d'un doudou pour dormir, sinon j'y arrives pas. Et j'ai pas mon fils avec moi là. Lançais-je d'une voix faussement assuré.



Oh putain... J'ai pas dis ça !



Nan mais mec...



Je souffle en me frottant le visage, le secouant lentement en désespérant de ma propre connerie.




- D'accord ! S'exclame t-il.



Je cligne des yeux, enlevant la main de mon visage pour le fixer. Persuadé d'avoir mal entendu.



- D'accord, j'adorerais... Être ton doudou. Tu as un pyjama par contre ?



Ah... Bah non vu que je dors... nu... Oh merde.



- Je dois pouvoir trouver ça.. Je crois... Je.. Vais chercher. Hasardais-je




Ce serait sympa si mon cerveau pouvait se réactiver parce que là putain... Je crois que je suis largué.




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