Chapitre 33. Point de vue Ritchi

Note de l'auteur : "Dites 33 docteur"...

Deux doc pour le prix d'un...

Eh bah...

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— Toujours en fugue ?

Toujours... Ricane t-il

— Tu sais que Aaron te cherche, Arno ?



Le silence à l'autre bout du téléphone me fait arquer un sourcil et je ne peux empêcher un sourire en coin de s'étirer sur mes lèvres.



— Ohhh je vois... Depuis quand ?

Quelques jours. Ça a un peu... Dérapé. Hm. Vous en êtes où ?

— Moi je vais à la Favela des Angelas, et le clan fait mumuse dans la forêt avec les hommes d'Iblis pour faire connaissance.

Choix cornélien...

— Vas falloir penser à rentrer avant qu'elle vienne te trouver mec... Tu aimera pas sa façon de faire.

Aaaa...Aaarooon ! Aah



— Tsss, foutu chaud lapin. Grognais-je en raccrochant



Je prends mon portable, lui envoyant les coordonnées où je me rends avant d'enlever mon oreillette. Je pose mon téléphone sur le tableau de bord, le regardant en coin alors qu'il sonne.



— Tu décroche pas ? S'étonne Micky

— C'est qui ?

— Arno.

— Décroche pour moi s'il te plaît



Je reste sérieux, le regardant en coin alors qu'il décroche mon téléphone, le voyant écarquiller les yeux avant de se mettre à rire en raccrochant.



— Fausse manip. Rit-il

— Ah, je me disais aussi.



Je l'entends se relever alors que je fixe la route, fronçant les sourcils pour paraître sérieux. Sentant son regard pesant sur moi.



— Oh.Pu.Tain.... Mais t'es un enfoiré ! S'écrit-il

— Je ne vois pas pourquoi.

— Tu le payera.

— Oui oui j'ai peur.

— Tu devrais.



Je ricane, secouant lentement la tête en me garant. Me tournant vers lui tout en me penchant, cherchant à tâtons mon sac. Réduisant la distance volontairement.



— Je connais des milliers de façon de faire disparaître ton corps et de te tuer sans qu'on ne puisse jamais penser que j'ai fait quelque chose de mal. Je pourrais juste prétendre t'avoir abandonné sur le bord de la route auprès de ton chef. Alors réfléchis vraiment bien... Doc. Tu n'aimerais vraiment pas m'énerver crois moi.

— Arrêtes, tu me fais bander..



J'attrape mon sac, sortant de la voiture en soupirant. M'allumant une cigarette tout en me dirigeant vers mon coffre, l'ouvrant pour attraper les sacs. Je me dirige vers la case, me stoppant alors que j'aperçois le chef de la Favela se diriger vers nous. Je le salue d'un mouvement de tête, penchant la tête sur le côté.



— Bonjour Zan.. Content que tu aille bien.



J'observe le gamin arriver vers moi, se dirigeant aussi vite vers la voiture et je ricane.


— Non pas de Uta cette fois désolé. Il est resté à la maison. La prochaine fois.



Le gamin soupire avant de repartir, visiblement déçu alors que son père nous aide à porter les sacs jusqu'à l'intérieur de la maison.



— Bien, on va se séparer puisqu'il paraît que t'es compétent Doc. Prépare un sac avec le nécessaire dont tu auras besoin. Des mecs del chefe t'accompagneront. Tu parle leurs langues ?

— Ouais ouais.



Je hoche la tête, enlevant ma veste avant d'ôter ma chemise, fouillant dans mon sac avant d'en ressortir un t-shirt. L'enfilant avant de reprendre ma cigarette. Attachant mes cheveux alors que je croise Micky qui me fixe.



— Quoi ? Le questionnais-je

— Non non rien.


Il secoue la tête, reprenant la préparation de son sac et je hausse les épaules. Attrapant mon sac en fixant le chef.



— C'est bon mec, je te suis.

— Comment va ta patronne ?

— Boaf tu la connais... Elle gambade en versant le sang tout en riant.. Comme d'hab. C'est un dragon quoi.

— Et ton fils ?

— Pareil.



Il se met à rire alors que nous sortons de la cabane, partant pour soigner les nombreux cas. Et je ne suis de retour que tard dans la nuit. Me prenant une bière au frigo tout en enlevant mon haut. Soupirant de bonheur face à la fraîcheur du frigo. Je soupire tout en buvant ma bière, regardant les nombreux messages de Luc, secouant la tête avant de lancer un appel.




— C'est moi, je te dérange pas ?

Jamais mon dragon blanc voyons.



Je souris, marchant un peu pour aller dehors. Observant le ciel.



Ça donne quoi ?

— Les cas les plus urgent sont stabilisés, les équipes devraient arriver tôt demain matin alors ça ira. Et vous ?

Avec deux ou trois seringues aucun souci notoires...

— C'était quoi les soucis ?

Oh.. T'inquiète.

— Ma douce...

Mon frère a légèrement pété un câble. Alors je l'ai calmé.

— Tu lui a foutu combien de seringues au juste ? M'inquiétais-je

Tu veux pas savoir.

— Oh bordel...



Elle se met à rire et je secoue la tête en souriant, buvant une gorgée de bière en regardant le ciel.



Hé Riri...

— Hm ?

Tu connais l'expression.. Ce qui se passe en mission reste en mission ?



J'arque un sourcil, secouant la tête sans comprendre pourquoi elle me sors ça d'un coup.



— Pourquoi tu me sors ça d'un coup ?

Ohh comme ça. Je t'embrasse, on se revoit bientôt.

— Hm. Bonne nuit et bon courage avec eux.



Je raccroche en soupirant, rangeant mon téléphone dans ma poche tout en finissant ma bière. Me décidant à aller prendre une douche. Je ressors de la salle de bain en m'essuyant les cheveux, heurtant quelque chose qui fait un bruit étrange. Me forçant à relever ma serviette, et je me rappelle ainsi que je suis arrivé ici avec un abruti.



Un abruti qui vient de revenir et qui me fixe pour je sais quelle raison.



— Salle de bain dispo. Grognais-je en m'écartant.



Je repars vers la cuisine, attrapant une bière avant d'aller fumer dehors. Observant les alentours d'un œil méfiant.


Je finis par rentrer, fermant les volets. Ne me retournant même pas en l'entendant revenir.



— Bière dans le frigo, et tu dois trouver de quoi manger si t'as faim.

— J'ai déjà trouvé ouais... Bordel... Murmure t-il



J'arque un sourcil en refermant les fenêtres, me retournant aussi vite. Simple geste me faisant croiser son regard.



Je crois que je préfère me dire que j'ai très mal compris, que je suis fatigué..


Ouais on va se dire ça.



Il se prends une bière, s'appuyant sur le comptoir en m'observant et je reconnais ne pas comprendre son souci à me fixer ainsi.



— Le mec aux cheveux rouge.. C'est ?

— C'est quoi ?

— Ton mec, ex ?



Je recrache ma gorgée de bière, me mettant à rire en secouant la tête.



— Oh putain heureusement que non ! Ni l'un ni l'autre. C'est juste un ami.

— Mais vous avez un gosse ensemble ?

— C'est la demande de la patronne. Répondis-je en haussant les épaules.

— Mais du coup le mec qui m'as foutu la décharge c'est... ?

— Un ami trop protecteur. Un crétin.



Je bois ma bière, soupirant avant de chercher mon paquet. Grognant en m'en rallumant une.


— L'ex donc... Ou le petit copain ?

— Juste un ami j'ai dis. Tu cherche quoi là putain ! M'énervais-je

— Savoir si t'es casé ou pas. Faut pas être con pour comprendre pourtant.

— Mais qu'est ce que ça peut te foutre !

— Ça a été les cas que tu as vu ?

— Ouais, de quoi tenir jusqu'à l'arrivée de Hope. Ils devraient arriver tôt, ça ira mieux pour bosser. Répondis-je songeur. On pourras retourner pour la fin du jeu.

— Hâte de rentrer ?

— C'est surtout que je sais pas dans quel état on va les retrouver.

— Oh tu sais le chef est..

— C'est pas pour les deux là que j'ai peur. C'est pour tous les autres. Ricanais-je. Ma douce est déjà pas très diplomate alors avec lui...



Je tournes le regard alors que je l'entends marcher, l'observant s'approcher sans que je ne bouges. Ne comprenant pas des masses son mouvement.



— Je dois t'avouer un truc... Commence t-il



J'arque un sourcil, me tassant dans mon fauteuil alors qu'il continue de s'approcher. S'appuyant sur les deux côtés de mon fauteuil, plongeant son regard dans le mien.



— ... J'ai un mal de chien à me concentrer quand un homme se ballade juste en boxer devant moi. J'ai des tas d'images en têtes... Mais pas une seule en rapport avec mon chef ou ce qui peux arriver là bas tu vois...

— Oh. Fallait me dire que ça te posait problème, désolé c'est l'habitude. On reparle demain. Je vais me coucher de toute façon.



Il arque un sourcil, se redressant en même temps que moi. J'attrape mon paquet, continuant de fumer tout en jetant ma canette, me dirigeant vers ma chambre avant de me stopper.



— Oh la porte d'à côté, y'a un lit. Bonne nuit. Lui expliquais-je



Il ricane et je le salut tout en rentrant dans ma chambre. Finissant ma cigarette avant de l'écraser. Allant me brosser les dents avant de me laisser tomber sur le lit. Grognant en me redressant, hésitant quelques secondes avant de pester et d'enlever la couche de vêtement en trop pour me glisser sous le drap.



Je suis à moitié endormi quand j'entends la porte s'ouvrir, un grognement s'échappant de mes lèvres.



— Quoi Uta ? Grognais-je



Un poids se fait sentir sur le lit, et ma peau se couvre de frisson alors que je sens qu'on me touche le dos. Ma main venant aussi vite attraper le fautif, l'autre venant l'attraper à la gorge tout en nous faisant chuter du lit. Il me faut quelques secondes pour me rappeler de qui cela peut être et je relâche lentement mon emprise. Sa respiration trahissant visiblement sa surprise.




— Oh bordel.. Murmure t-il. Oh bordel... Tu peux... Hm... Oh bordel...



J'arque un sourcil, l'observant relever sa tête pour regarder plus bas avant que sa tête ne retombe sur le sol lourdement.



— Ohhh bordel. Gémit-il.



Quoi ?



— Désolé, j'étais surpris. M'excusais-je.



Je me redresse, mon regard atterrissant sur mon boxer. Et cela met vraiment de très longues secondes pour que le « problème » atteigne mon cerveau.



Eh merde.



Bon bah, il a dû en voir d'autre dans sa vie hein.



— Putain dis moi que t'es hétéro macho.. Gémit-il. Marié avec trois gosses.. Bordel...

— Hein ? Non je suis gay, j'ai jamais aimé les femmes. Naëlle mis à part. M'offusquais-je en remontant dans mon lit.



Je me recouvre de mon drap, attrapant mon paquet pour me ressortir une cigarette, arquant un sourcil en le voyant me fixer.



— Tu te fous de ma gueule ? C'est un de vos jeux tordus...

— Si tu veux... Tu voulais quoi ?



Je m'allume ma cigarette, me frottant le visage avant de dégager mes mèches de cheveux. L'observant se redresser tout en me fixant.



— Gay. Non casé. Nue. Résume t-il


Ouais. Et ?



— Ouais, mais c'est toi qui débarque dans ma piaule. Vas pas m'accuser de je sais pas quoi hein. J'ai ma dose des casses-couilles c'est bon. Donc tu voulais quoi ?

— Je sais plus..

— Du coup.. Je peux me recoucher ?



Il arque un sourcil, continuant de me fixer en passant la langue sur ses lèvres. Finissant par secouer lentement la tête.



— Je suis désolé d'avance.

— De ?

— Je crois que je te laisserais pas dormir. C'est juste... Impossible.



Je souffle, fumant avant de grogner.



— Mec, je sais pas quelle heure il est, je dormais, j'ai le cerveau qui pionce.. Tu veux pas..Juste j'en sais rien moi ! Me dire les choses clairement bordel ! M'énervais-je. Même mon gosse est plus clair. Et il a neuf ans !



Il écarquille les yeux, me pointant du doigt tout en regardant autour de lui. Semblant chercher je ne sais quoi avant de se mettre au pied du lit. M'attrapant d'un coup par les chevilles avant de tirer un coup sec, ne me laissant même pas le temps de comprendre son délire qu'il est sur moi. Me surplombant tout en bloquant mes poignets avec ses mains, appuyant ses coudes pour m'empêcher de faire un geste.



— J'ai bien trop envie de goûter à ça pour dormir. Murmure t-il. Bien trop envie de voir ce que cache cette armure de froideur...



Je reste stoïque alors que son corps frotte sur le mien pendant qu'il se positionne confortablement, son visage s'approchant lentement du mien avant de se diriger vers mon épaule. Mes yeux se fermant alors que je tente de ne pas réagir. Sentant une décharge me parcourir alors que je dois reconnaître qu'il sait y faire.



— T'es tellement réactif putain... Souffle t-il.



Putain de traîtresse....



Je sursaute alors que je sens quelque chose sur mes lèvres, rencontrant les siennes avec force. Une de ses mains vient me libérer afin d'agripper mon visage, ses lèvres venant faire danser les miennes. Faisant se déliter le peu de raisons possible me restant à cet instant.


« Ce qui se passe en mission reste en mission »



C'est pas moi le dit, c'est la Patronne... Et comme les ordres de Madame font loi...



Oh et puis vas chier Luc cette nuit. Vu le nombre de cul qui ont traversé ton lit, je crois que je peux bien m'autoriser celui-là.



Je le vois écarquiller les yeux de surprises alors qu'un sourire en coin s'étire sur mes lèvres pendant que ma main libre vient reprendre les choses en main.



— De toute évidence, je suis pas le seul à être très réactif...

— C'est parce qu'elle avait hâte de te rencontrer... Souffle t-il

— Faisons les présentations alors..



Il ne me faut qu'une seconde pour inverser les positions, mais je prends bien plus mon temps pour que sa tenue corresponde à la mienne. Ne me privant pas de le déguster entièrement, constatant qu'il est expressif pour mon plus grands plaisir. Ne remontant que quand j'ai eu ce que je voulais, l'observant se remettre. Il me détaille lui aussi, un sourire en coin s'étirant sur ses lèvres.



— Tellement pas innocent au final... Je crois bien que je vais vraiment adorer ce visage là..

— Je n'ai jamais prétendu être innocent.. J'en suis l'exact opposé.. Répliquais-je



Sa main vient se glisser dans mes cheveux, les agrippant alors qu'il se redresse pour m'embrasser avec passion.



Je crois avoir trouvé le domaine dans lequel celui-là est tout sauf innocent.

Ça tombe bien, j'ai quelques années de frustration à faire passer.

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