Chapitre 3. Point de vue Peter
J'ouvris les yeux sur un plafond blanc, me frottant le crâne en me redressant en parcourant la pièce du regard.
Tiens on dirait une chambre d'hôpital...
— On va parler toi et moi. Mais avant tu vas écouter ça.
Je sursaute à la voix d'Angelo, voyant atterrir un appareil d'enregistrement sur mon lit. Je fixe Angelo sans comprendre et il se contente de croiser ses bras en se positionnant au fond de son siège. Semblant attendre que je me décides. Je repose mon regard sur l'appareil, tentant de le rembobiner mais je comprends vite que cela a déjà été fait... alors je me contente d'appuyer sur le bouton lecture...
Je mentirais si je disais que je ne fus pas surpris d'entendre sa voix à elle. Je mentirais. Si je disais.. Que cela ne m'avait rien fait.
J'éloignais l'appareil de moi en me recroquevillant. La douleur revenant de plus belle alors que je l'écoutais parler. Luttant contre mon envie de faire taire cet objet de malheur.
Mais je l'écoute pourtant... Me retenant de hurler face à tout ses mots... Face à sa version de l'histoire.
Et je finis par hurler... Quand la lecture s'arrête... Je hurles de douleur alors qu'Angelo vient me prendre dans ses bras.
— Je dis pas qu'elle a raison... Je dis pas qu'on a bien fait... Mais je devais l'éloigner de là quelques temps parce que personne ne voyait à quel point elle allait sombrer gamin... Je croyais que tu le savais depuis le temps toi.. Que malgré ce qu'elle faisait croire... Elle se laissait briser si facilement. Qu'elle comprenait pas les choses comme tout le monde. Quand toi tu galérais sûrement à comprendre les choses... De son point de vue.. C'était parce que tu le voulais pas. Parce qu'elle a une estime dingue de toi. Plus qu'aucune autres personnes... Ses enfants sont la seule raison de sa survie... Elle s'est plongé totalement dans ça, parce que je lui ai dis que c'était son rôle. Si je n'avais pas fait ça, si je l'avais pas poussé à disparaître... Elle se serait juste donné la mort sans que je puisse rien y faire. C'était la survie de ma fille qui était en jeu. Je pouvais pas perdre encore une fille... Je pouvais pas. Tu sais que je n'ai qu'elle au monde... Mais elle voulait plus de mensonge... Alors elle a imaginé ça.. Pandora... Te laissant le soin de le déclencher.. Quand tu serais prêt à entendre la vérité. Laissant le choix de pardonner ou non... Elle pensait sincèrement que tu l'avais oublié Peter. Elle pensait sincèrement que tu ne voulais plus d'elle dans ta vie. Et tu es le seul... Le seul qui peut lui faire entendre comment toi tu as vécu ça. Parce qu'il n'y a que toi qu'elle croira. Parce que là... Là, elle... Elle a juste retenu qu'elle a empoisonnée ta vie par sa présence... Alors dites le nous... Dites le nous si vraiment vous voulez plus d'elle... Et je partirais avec elle... Mais en l'état.. La situation peut pas durer. Elle avale rien de ses journées, elle a bu un magnum de vodka en moins d'une heure... Elle va se laisser mourir Peter... Vraiment. Et ça même moi je peut rien y faire. Elle est.. Dans la chambre en face. Je vais te laisser réfléchir à tout ça ok ?
Il m'embrasse le front, sortant de la chambre alors que je ne rate pas qu'il s'essuie le visage.
Je ne sais même pas pourquoi je me lève de ce lit, traversant la chambre et en sortant avant de me diriger vers la porte d'en face. Refermant derrière moi en me laissant glisser contre la porte en la voyant allongée... Des perfusions dans le bras.
— Pourquoi... Pourquoi pas l'avoir juste dit simplement... Pourquoi ?... Que ton univers c'était moi à la même hauteur que tu étais le mien ? Pourquoi ?... Je pourrais hurler au monde à quel point je t'aime... Je pourrais le recouvrir de sang si c'est juste ton envie... Je détestais Christopher.. Parce que c'est pas vrai qu'il t'aimait... Il pouvait pas t'aimer véritablement... Il savait rien de toi.. Rien... Il te faisait croire en des conneries qui t'auraient fait tellement souffrir quand tu aurais ouvert les yeux... Je savais pas pour les Herrero... J'étais tellement focalisé sur Reed que j'ai pas pensé qu'ils allaient te faire du mal... Le pire... C'est que je me suis dis que j'avais raison... Qu'ils étaient tous indignes de toi... Qu'ils étaient juste capable de te faire du mal... Que j'étais le seul apte à t'aimer vraiment... Mais c'est pas vrai hein... Regarde nous... J'ai laissé nos silences et nos secrets prendre de la place... J'avais même compris ce que c'était ces codes.. Je pensais juste que c'était un piratage massif avant de tout mettre en ligne... Une vengeance digne de nous... Et j'ai finis par l'enclencher dans un accès de colère... En me disant que c'était bien fait pour eux. Jamais j'aurai pus penser... Que tu ferais ça... Parce que j'avais pas été capable de voir que tu allais mal... J'ai été le pire de tous... Comment je pourrais te regarder en face... J'ai tellement honte... Tellement... J'ai cru... J'ai vraiment cru que tu ne m'aimais pas.. Que tu m'avais abandonné... Sans remords rien... Et ça me faisait si mal putain..
Deux mains se glissent sur mon visage et je le relève, croisant son regard alors qu'elle essuie mes larmes. Elle a arrachée sa perfusion, venant là à même le sol. Ses yeux trahissant tellement de choses à cet instant précis.
Ma déesse.
Mon éternelle déesse.
Aucune femme au monde ne pourrait jamais t'égaler. Aucune femme au monde ne me font passer pour tous ces stades émotionnels.
Je pourrais tenter de mentir encore.
Mais tu devinerais la réalité.
Je suis incapable de vivre sans mon âme sœur.
Tu es mon tout, mon souffle de vie depuis toujours.
Je glisse mes mains sur son visage, et elle semble en savourer le contact. Fermant les yeux en posant son front contre le mien.
— Je dois te confesser quelque chose... Mais c'est gênant... Murmure t-elle. Tu vas sûrement en rire...
— Qu'est ce que c'est ? M'inquiétais-je
— Je... Hm... Je n'ai vraiment fait que m'occuper de mes jumeaux depuis trois ans. Rien d'autres....
Elle se recule et je remarque avec stupéfaction qu'elle rougit en détournant le regard. Me laissant lentement le temps de percuter.
— Tu... Toi ? Bégayais-je
Elle hoche lentement la tête, se grattant nerveusement la nuque.
— Iblis m'a proposé qu'on se revoit si je le voulais mais... J'ai décliné.... Le seul homme que j'acceptais dans mon entourage c'était Angelo...
Oh bordel de dieu.
Oh bordel de tonnerre de zeus.
— C'est... C'est... Bégayais-je
— Risible hein ? Grimace t-elle
Ah nan.
Y'a beaucoup de chose dans ma tête là, mais rire c'est pas le premier truc qui me vient en tête...
— Mais c'était quand la dernière fois que tu as... Questionnais-je halluciné
Elle passe sa langue sur ses lèvres, et je fond encore plus alors qu'elle semble être au summum de la gêne.
— Le matin du départ au Japon... Quand tu.. Hm.. Murmure t-elle
Vous connaissez ce blanc énorme qu'on peut comparer à un beug de votre ordinateur. Lorsqu'il s'éteint subitement ?
Ouais c'était pile mon état là.
Parce que j'avais imaginé plein de choses.
Mais absolument pas cela.
— Peter... Peter ? Ça va tu es... Commence t-elle
Je clignes des yeux alors que sa voix me ramène à elle, et je sens mon corps s'enflammer aussi vite.
J'étais le dernier. Le dernier à avoir pus la toucher. Aucun homme n'avait eu le privilège depuis.
Aucun.
Elle s'était refusée cela depuis toute ces années... Elle. La dernière personne au monde capable de le faire.
— Putain ma déesse... Murmurais-je
— J'ai dis une connerie encore ?
Même pas.
Au contraire.
Je l'agrippe par la nuque, l'amenant de force alors que je plaque mes lèvres contre les siennes. On semble prendre quelques secondes à se rendre compte des choses, et mon regard ne lâche pas le sien. Nous laissant observer dans le regard de l'autre le déferlement d'émotions que cela nous provoque.
Mes mains ne se lasse pas de caresser son corps alors qu'elle monte sur moi, ne lâchant à aucun moment mes lèvres. Je sens nos cœurs devenir fou, battre un rythme bien trop rapide pour qu'ils ne tiennent la distance.
Oui ils vont finir par lâcher, c'est certains.
Et pourtant... Pourtant je ne me suis jamais sentis aussi vivant qu'en cet instant.
Je ne parviens pas à retenir un éclat de rire avec elle alors qu'on ne parviens pas à enlever son pantalon. Maudissant notre empressement sur plusieurs générations et cette saleté de matière qui a décidé de nous emmerder.
Il nous faut bien des minutes pour parvenir à l'ôter, et à peine nous jetons l'un sur l'autre que le pire se produit.
Oui la porte s'ouvre.
Et je pense qu'un troupeau de rhinocéros a le temps de passer alors que nous nous regardons con avec Ritchi. Il ouvre et referme la bouche, faisant un pas en arrière sans nous lâcher du regard. Cherchant à tâtons la porte avant de la refermer sur lui.
— C'est occupé ! L'entendons nous hurler.
On se regarde, semblant se demander ce qu'il est approprié de faire maintenant.
Si nous écoutions la bienséance et la raison, nous sortions l'air de rien de cette chambre.
Oui.
— Naan.
Nos deux voix s'élèvent en même temps, et nous semblons avoir décidé la même chose.
Rien que pour nous venger de ce foutu pantalon, on se devait de continuer.
— On... On devrait... Fermer cette porte... Gémit-elle.
Je lance un coup d'oeil à cette porte, plissant les yeux en me relevant. Je l'aide à se lever. La faisant s'appuyer sur la porte et elle se met à ricaner en comprenant.
Je finis de la déshabiller et de me déshabiller, lui faisant écarter les jambes tout en me penchant à son oreille.
— Attention papa peut tout entendre ma déesse...
Je grogne de plaisir en constatant son état, l'agrippant alors que ma main va préparer le terrain. Ses gémissements venant se perdre dans ma bouche. Je finis par me laisser emporter par l'impatience, m'enfonçant en elle d'un coup de rein. Sa tête partant en arrière, alors que sa bouche reste ouverte en un cri silencieux.
Je pouvais le dire à présent... Maintenant que je la sentais entièrement. Là, alors que nos âmes se reconnectaient en cet instant dingue..
— Bon retour à la maison ma déesse.
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Note de l'auteur : Je crois qu'on peut dire que la réconciliation est consommée
(je connais le chemin de la sortie)
(Ah non on me dit dans l'oreillette que la porte est bloquée)
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