Chapitre 21. Point de vue Aaron.
« Alors avec Arno... Rien n'était vrai ? Si on en est à déballer nos vérités mecs alors fais pas le connard comme tu sais si bien le faire avec lui. Tu vas le faire, je te connais. Tu t'en foutras de te faire du mal si tu pense que t'as raison de le repousser. Et c'est pas cette handicapée des sentiments qui te sers de patronne qui comprendra. Mais tout ça mec, tires les leçons aussi pour toi avant qu'il soit trop tard comme nous. Si tu aimes la noirceur et le sang, je sais aussi que tu n'es pas que çà. Me ment pas. Je connais rien de ce que connais ce clan de toi, mais je connais ton coeur moi. Je sais qui, je sais pourquoi. Regarde moi putain Aaron. Quand tout ça as t-il pris le pas sur nous ? Quand est ce que tu as arrêté de me parler pour pas me briser sans comprendre que je l'étais déjà ? À me laisser ignorer que c'est mes démons qui m'avaient tout fait perdre ? Je devrais te détester comme tu me déteste hein ? Je devrais être fous de rage. J'y arrives plus, c'est un vide immense. Tu veux que je te dise quoi ? Je suis heureux qu'elle soit en vie. J'ai mal de comprendre que je suis vraiment passé à des kilomètres d'elle. Mais putain Aaron... Elle... Ça fait plus de trois ans que je l'ai perdu déjà. Ce qui me fait sombrer encore et encore... C'est pas elle, pas tout à fait. C'est toi. Toi, et cet inconnu que tu es devenu chaque jour un peu plus. Me laissant seul à affronter ces conneries. Me laissant seul face à cette folle, à cet abruti qui avait jamais compris. Et je voulais te parler, mais t'étais comme une boite hermétique dont je connaissais pas l'ouverture. Je sais que tu vas m'annoncer que tu quitte le groupe. Avant même d'avoir envisagé que cette conne sortira pas de cette nuit vivante. Mais putain, tu peux bien me mettre les meilleurs de ce monde, que je voudrais plus de tout ça si je t'ai pas toi pour m'accompagner dans tout ça. Je veux plus de la musique pour vivre si toi tu n'es plus là. À quel moment putain... À quel moment as tu commencé à croire que tes vérités ne m'irait pas ? À quel moment as tu cessé de comprendre que c'est pas que pour ta musique que je tiens autant à toi ? Que je te vois comme un frère malgré tout ça ? Que tu aurais pus me dire tout ça, tout ce temps... Toi je t'aurais écouté. Et là tu me diras que je t'ai pas écouté quand tu m'as dit de l'oublier elle... Que j'ai fait toutes ces merdes malgré tes avertissements. Ouais. Je peux pas le nier. Mais elle... J'ai jamais su m'expliquer ce que c'était... Je me suis rendu fou à tenter de me raisonner tu sais ? Et il me suffisait de l'apercevoir pour faire voler toutes mes certitudes. Mais si tu m'avais dit que la choisir elle, ce serait te perdre toi... Je t'aurais choisis mec. Sans la moindre hésitation. Alors pourquoi tu me l'as jamais dit ? Parce que je suis trop con ? Ouais. Ouais c'est clair... Regarde moi putain... Il n'y a rien de quoi je peux être fier dans ma vie depuis quelques années, et je suis là à répéter les erreurs de mon passé. Tu peux juste me rendre un dernier service avant de disparaître de ma vie ? Un dernier et je vous oublierais comme vous le demandez... Peux-tu une dernière fois m'aider à me relever ? Je crois vraiment que là... J'ai trop sombré pour me relever seul Aaron. Je t'en prie... Dis moi comment faire pour me nettoyer l'âme de tout ça une dernière fois... En souvenir de tout ça... De ce passé dont tu ne veux plus... »
Je fixais la nuit, fumant avant de détourner le regard afin de le poser sur Arno, s'avançant tout en s'étirant.
À combien de round en étions nous déjà ? Putain j'avais déjà perdu le compte... Cinq fois. Ah... Au moins.
Il me prit mon mélange des doigts, le fumant tout en observant le ciel et j'observais ses long cheveux voleter au vent. Une seule idée me passant par la tête, et c'était pas la plus catholique de toute.
Eh merde.
- Sixième ? Ricane t-il
Je hausse les épaules en ricanant, me mordant la lèvre en me glissant derrière lui. Ma main enroulant ses cheveux dans mon poing alors que je peux m'empêcher de tirer un coup sec dessus, mes lèvres venant frôler doucement la peau de son cou avant de descendre sur ses épaules. L'embrassant doucement alors que ma main vient se glisser devant, se faufilant déjà entre sa peau et son pantalon. Je ne peux retenir un sourire satisfait de s'étirer alors que ma main s'enroule autour, sentant son corps se tendre alors même qu'il se laisse être sous mon emprise. Que son corps trahit déjà avec évidence qu'il était plus que prêt pour le sixième round.
Ça je pouvais pas nier qu'il était endurant ce mec là.
Un peu de douceur quand même Aaron.
Je le préparais, me délectant de chaque réaction de son corps. Et je lui laissait même pas le temps de reprendre ses esprits que mes lèvres vinrent caresser son oreille.
- Tu ferais mieux de te tenir. Prévins-je.
Bon ok je lui ai juste laissé de temps de se pencher pour attraper le muret. On va dire que j'étais pas le roi de la douceur et de la patience quoi. Mais mon mal de cul me prouvait que lui non plus.
Et si j'en croyais les cris de plaisirs que je parvenais à lui faire échapper... Il aimait ça. Pire, cette bestialité là semblait lui faire perdre tête totalement. Et quand je le compris... Il dû vraiment se tenir pour pas voler par dessus le toit.
Putain j'aurais eu l'air fin si j'avais dû appeler le koala pour lui expliquer un souci pareil tiens.
« Mon Koala j'ai un souci, j'ai été trop fort et il a décollé .... Non non au sens propre »
Je tirais sur ses cheveux d'un coup sec, le forçant à se redresser contre moi. Ma main venant s'enrouler autour de son sexe alors qu'il basculait sa tête sur mon épaule. Répétant mon prénom comme une mélodie entêtante.
Je ne parvins à résister que quelques secondes avant de le basculer à quatre pattes, une seule idée bien précise en tête : c'est hurler mon prénom qu'il allait faire.
Il allait le hurler à s'en casser la voix. Quitte à ne le toucher qu'une nuit, c'était certains que je n'allais me priver que d'une seule chose.
La seule demande sur laquelle personne ne me faisait revenir. Je n'embrassais pas les hommes avec qui je baisais. Même sans les baiser ceci dit. C'était une preuve trop flagrante à mon goût du feu que pouvais me provoquer quelqu'un. Et l'expérience accumulée m'avait bien fait comprendre qu'embrasser un mâle était trop risqué. Et comme je culbutais plus souvent des nanas que des mecs... Le souci ne se posait que très rarement.
Et puis, faire taire cette bouche là aurait vraiment été un sacrilège.
Je savais bien que j'avais de la chance que ce soit ce mec sur qui je déchaînais ma sauvagerie sans le moindre scrupule, parce que je n'étais pas sûr qu'un autre ait pus l'encaisser aussi bien.
S'il ne boitait pas en sortant de là, c'était pas de ma faute sérieux.
Son orgasme finit par enclencher le mien, et je repris mon souffle tout en embrassant doucement son dos. Le laissant se rhabiller alors que j'allais me prendre une énième douche avant de me poser sur le canapé. Lui versant à boire tout en buvant mon verre. Ayant surtout à peine le temps de le reposer qu'il ressortait lui même de la douche. Venant s'asseoir à califourchon sur moi, plongeant son regard dans le mien alors que je devinais sans mal qu'il n'était pas rassasié. Faisant revenir aussi vite ma propre envie.
Putain de cercle vicieux vous en convenez.
Arno s'amusa à me provoquer de l'exact façon dont je l'avais moi-même provoqué lors de notre affrontement. Gagnant sans aucun doute sa domination face à ma stupeur. Il frôlait lentement mes lèvres avec les siennes, et je n'esquissais aucun geste. Trop surpris, et surtout conscient qu'il me fallait un rien pour sombrer, je n'arrivais à esquisser aucun foutu geste pour m'ôter de cette interminable torture.
Je pouvais sentir mon coeur tambouriner comme un dingue contre ma poitrine. Je pouvais sentir que je ne contrôlais même plus ma propre respiration. Mais il parvint quand même à m'arracher un mouvement. Parce que, trop obnubilé par ses lèvres, je n'avais pas senti ce que le reste de son corps tramait. Et il emprisonna ma tête de ses bras, mes mains venant s'ancrer profondément dans son bassin alors qu'il entamait de lui-même un nouveau round. Ne me lâchant pas du regard, continuant encore et encore son manège.
Résiste Aaron putain résiste.
Ma main vient agripper fermement sa nuque, et j'aperçois son sourire narquois aussi vite. Son bassin venant claquer plus fort à la rencontre du mien.
Putain il avait déjà compris comment me faire sombrer.
« Sweetie Sweetie... Méfie toi du grand méchant loup.. On dirait un agneau mais il peut te dévorer.... »
Et je ne savais pas à cet instant, si je voulais qu'il détruise cette barrière ou qu'il se recule. J'étais incapable de le décider.
Alors dans le doute, un Aaron indécis est toujours très con.
Ouais.
Il goûte pour se décider.
Me laisser goûter à cela tout en me laissant sombrer dans mes plus sombres penchants.
C'est pas juste une nuit que tu vas subir Arno. Et je ne sais même pas moi-même quand on s'avouera repu.
Et ce qui devait, probablement, arriver ... Arriva. Je fus tiré de mon sommeil par une vive lumière, grognant en masquant mon visage.
- Sweetie... On avait dit une nuit pas cinq jours.
Je sursautais en me redressant. Clignant des yeux en la voyant belle et bien devant mon lit. Les bras croisés, un sourire clairement moqueur sur les lèvres. Sourire devenant un rire alors que je stoppais, en écarquillant les yeux, la main d'Arno se faufilant déjà.
- Putain de duo de nympho.... Debout vous deux. Ria t-elle.
Ah.
Bah oui.... Mais non.
- C'est quoi ce bordel... Grogna Arno.
Je me rallongeais en soufflant. Tournant la tête pour le regarder émerger, et il arqua un sourcil en me fixant.
- Naëlle. Présente. Cinq jours. Expliquais-je
- Hein ?
- Oh les nympho! Je dois vous tirer du lit ou quoi ! Hurla t-elle de l'autre bout de l'appart.
Je me pinçais les lèvres en hochant la tête alors qu'il écarquillait les yeux.
- Ohhh... Murmura t-il
- On lui dit ou on attends ? Ricanais-je
- Me dire quoi ? S'impatienta t-elle.
Je pense que notre mouvement de tête fut similaire pour la dévisager, et je peux vous dire qu'elle était clairement perplexe.
- Qu'on dormait parce qu'on a vraiment abusé, et que nos corps sont... HS ? Proposa sur un ton hésitant Arno.
- Pardon ? Hallucina t-elle
- Bah en gros... Commençais-je
- Oh non non non ! Oh non non non ! Non non ! S'écria t-elle. C'est mort. Un de vous deux debout pétant le feu. Pas les deux. Oh non non non ! Ça non. Pas possible. Pas les deux.
Je clignais des yeux avant de reposer mon regard sur Arno, arquant un sourcil alors qu'il se mit à rire.
- Merde vous êtes des chiens ! Vous avez parié ! Et qui a parié sur les deux ? Ria Arno
- Oh non non non ! Pas possible. Je fous mon véto rien à foutre ! Je t'interdis de... Qu'est ce que tu fais ?
Je la vis sauter sur le lit pour étouffer Arno, et je compris qu'elle tentait surtout d'attraper le portable. Portable que j'attrapais en appuyant sur envoyer avant de fixer l'écran.
- Pourquoi t'as envoyé... T'as gagné à Hakane ? Le questionnais-je
- Parce qu'il n'y a qu'à cause de lui que la grande patronne peut paniquer. Et que lui pour parier sur nous deux.
Hein ?
Le portable d'Arno sonna aussi vite et il le décrocha un grand sourire sur les lèvres face à une Naëlle aussi blanche que mes draps.
- Hakane chou... Ria Arno.
- À quel point j'ai gagné ?
- Au point qu'on est coincé au lit mec.
- Ah ouais... Chérie... Prépare toi à mon gage. Vous allez. A.DO.RER. J'arrive pour aider. Pour aider à vous lever hein soyons clair. Quoi que...
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