Chapitre 19. Point de vue Naëlle.

— Alors ? Le questionnais-je.

Les jumeaux ont été déposés chez Logan avec elle. Ils se sont enfermés avec elle dans la cave. Cole et Aaron ont parlé en privé avant que Ritchi ne parte avec Cole plus tard. J'ai reçu déjà la confirmation d'inscription pour le lieu. Aaron a parlé ensuite avec ton frère et Arno avant de s'éclipser avec Arno. Mais tu le devine sûrement avec le message. Et je te devine sourire.

Je ricane malgré moi, serrant le téléphone dans ma main en observant le ciel étoilé.

— Merci mon ange. Nous rentrons demain. Je vais profiter du reste de la nuit l'esprit tranquille alors.

Tu savais que ça donnerait cela n'est ce pas ? Tu as accepté ce jeu là juste pour ces risques là...

— Oups prise la main dans le sac. Je t'embrasse. Je t'aime mon ange.



Je raccroche en ricanant. Rangeant mon portable avant de me retourner, posant mon regard dans le sien alors qu'il attend. Les mains dans les poches, appuyé contre le mur.

— Tu savais que j'interviendrais... Souffle t-il. Je me suis fais piégé comme un puceau.

— À l'instant même où tu les a vu j'ai su que tu ne résisterais pas à leurs provocations. Tu ne les lâchais pas du regard, les narguais. Tu mourrais d'envie de lâcher cette colère et cette haine que tu sentais dans l'air. Ils ne savaient pas comment faire pour la déverser totalement, ils se noyaient dedans. Et c'est cela ta spécialité. Répondis-je en m'avançant vers lui. Tu n'as pas besoin de monter le ton, tu n'as pas besoin d'utiliser un poignard pour tuer. Tu sais détruire ou guérir par des mots. Je savais que s'ils te provoquaient, tu éclaterais. Parce que tu avais ta propre colère face à leurs choix. Pour celle que tu as dû affronter pour l'apaiser enfin. Je connais ta colère et ton incompréhension. Je savais tout les mots que tu as dit parce que chacun de tes gestes, de tes actes, de tes mots ces fois là me les avaient déjà dit. Tu me lisais parfaitement, entièrement... Et tu était fous de rage qu'aucun avant toi ne se soit donné la peine de le faire. Parce que tu es toi. Que deux diable côte à côte... L'univers entier retient son souffle.



Je m'allume une cigarette, penchant la tête, l'observant tout en fumant.

— Je ne savais pas que tu avais provoqué Cole. Je ne savais pas que déjà tu avais provoqué ces jumeaux volontairement. Que tu avais attisé leurs égos pour cela. Je prenais cela juste pour un jeu de plus à tes yeux. Je me trompais qu'à moitié. Tu as joué avec leurs nerfs, oui. Mais dans un but que tu n'avouera jamais. Tu espérais que ce soit eux qui me guérissent de mes maux. Que ce soit eux qui soient sur ma route. Qu'ils parviennent à empêcher ma course après la mort. Parce que tu aimais trop le défi que j'étais face à toi pour m'emporter dans la mort. Tu savais que bien des choix pouvaient modifier ce choix de ma part. Je ne sais pas tout. Je ne peux tout prévoir. Il y a toujours des inconnus dans les données qui changent les choses. Et je ne peux que les anticiper au cas où. J'ai vite compris oui que ces trois là seraient des données à inclure en risque pour l'avenir. Pas le mien. Le leurs. Même si cela voudra dire que certaines routes m'obligeront à leurs parler. Que veux tu que je te dise que tu n'as pas déjà compris ? Que mon frère et mes fidèles dragons n'ont saisis en t'observant ? Ouais j'ai pris un pied pas possible à les voir détruit. Putain que ouais. Parce que putain ce que j'ai eu mal moi aussi par le passé. Mais ai-je ressenti quelque chose en les voyant ? En leurs parlant ?



Je me stoppe, posant la main sur mon coeur avant de la regarder. Secouant lentement la tête.



— C'est un vide abyssal. Rien. Même pas de haine, de colère... Même pas de joie ou d'amour.. Rien. Je les ai regardé comme si je les voyais pour la première fois de ma vie. Alors que ce sont sûrement les père de mes trésors. Mais c'est d'une autre qu'ils sont amoureux. Une version de moi morte il y a des années. Ce soir là au Japon, cette Naëlle là est morte sous les tirs du sniper réellement. J'ai su dès l'instant où ils avaient croisés mon regard qu'ils avaient compris cela. Parce que ce lien que nous avions... Il n'en reste rien. Et je croyais vraiment tout ce temps avec eux que je le ressentirais malgré tout. Toute ma foutue vie comme le pire des poisons. Une putain de faiblesse, un poignard m'empêchant de me redresser. Je comprenais la peur de mes hommes à me laisser les revoir face à face. Parce qu'avant tout ça, ces trois là m'avaient toujours fait céder. Et ils se tenaient tous prêt à intervenir pour empêcher cela. J'étais prête à crever pour eux, et l'évidence est là... Je suis vraiment morte pour eux. Mais c'est Angelina qui est morte. Cette part de moi qu'il restait, qui n'avait plus aucune raison d'avoir peur. Elle a juste emportée avec elle tout mes cauchemars, mes peurs et mes terreurs. Elle a juste emportée dans sa disparition ma volonté de trouver la mort pour ne plus rien ressentir. J'avais peur de la nuit, j'avais peur de dormir seule. J'avais peur qu'à nouveau il revienne ouvrir la cage pour me prendre. J'étais toujours capable de sentir son odeur, d'entendre sa voix.. De sentir ses coups et son corps sur le mien. Je pouvais sentir son regard sur moi dans l'obscurité de la nuit. Alors jamais je ne dormais seule. Parce que je redevenais encore et encore Angelina. Encore et encore cette enfant qui avait tellement peur de ce que la noirceur cachait. J'étais encore et toujours cette enfant qui avait aimé son voisin majeur. Qui avait fait entrer le pire des monstres dans sa vie. Celle qui était couverte du sang de son petit frère de cinq ans. Celle qui avait assisté à la mort de ses parents. Au viol de sa mère avant même d'y passer elle même au même endroit... Priant encore et encore pour que son seul frère restant ne revienne jamais dans cette maison. Et quand eux m'ont abandonnés... Quand un par un ils ont trahis leurs mots, leurs promesses... Je l'ai senti en moi. Je l'ai senti hurler tellement fort que si j'avais parlé.. Plus rien n'aurait pus m'empêcher de me tuer, de hurler de douleurs comme ces sombres nuits là. Parce que chacune de mes personnalités était tombé amoureuse d'eux. Et je les sentais, je me sentais me déliter peu à peu. Je pouvais tellement voir les lambeaux de ma peau partir sous le vent.



J'appuie ma tête contre son torse, le martelant avant que sa main ne vienne envelopper la mienne. Son bras m'entourant doucement.



— Nous avons tous nos défauts. Repris-je dans un souffle. Ils ne sont pas les seuls à avoir fait des erreurs. Mais m'abandonner.. Les mots de Logan, ce regard.. Ce mépris et cette violence de l'abandon de Natan... Les mensonges de Cole... Ces filles se succédant sans s'en cacher... Aucun d'entre eux n'as même cherché à me demander. À chercher à comprendre. Aucun d'entre eux ne semblait même me connaître assez pour comprendre ce silence dont je m'entourais soudain. Que pouvais-je dire alors ? J'avais compris. J'avais raison. Je n'aurais jamais dû les amener dans ma vie. Je le savais. Mais j'avais cédé à mon caprice malgré toute mes prévisions. Et c'est mon clan que j'avais mis en danger par cela. C'était la danse de trop, et la mort voulait vraiment me dévorer cette fois. Alors pourquoi... Pourquoi même cela je n'ai pas eu le droit ? Hurlais-je. Pourquoi ? Pourquoi laisser le destin me faire mettre au monde ma descendance ? Moi ! Même les laisser vivre une vie loin de tout mes dangers tu ne m'as pas laissé le faire ! Pourquoi ! Pourquoi me refuser ça ! Regarde moi putain ! Jamais je ne serais à la hauteur de ces deux êtres là ! Je crève de trouilles putain ! Je crève de trouille de ne jamais être à leurs hauteurs ! Alors que ce sont deux ridicules choses ! Ils auraient pus faire tout cela sans moi ! Regarde la douleur que j'ai semé ! Le désastre que je fus dans tant de putain de vie ! Alors pourquoi espèce d'enfoiré.. Pourquoi ? J'ai été brisée et recollée tellement de fois... Pourquoi même le Diable m'as réparé et pas tué ?! À cause de ces foutus sursauts de conscience ? Pour me faire payer toute ses fois où j'ai tenté de te tuer parce que je débordais de haine ? J'ai peur putain. J'ai tellement peur de recommencer à merder. De tellement merder que cette fois ce soit eux qui payent. Alors qu'ils ne sont là qu'à cause de moi. Ils ont jamais demandé à exister dans ce monde ! Pourquoi tu m'as laissé être mère putain ! Alors que je serais capable de tuer leurs pères sans l'once d'un putain de regret ! Alors que je tue des enfants de leurs âges en riant ? Que j'ai tué et ôté tellement de vie que l'enfer ne suffira jamais à me faire expier ? As tu vu au moins l'héritage que je leurs laisserait ? La vie qu'ils auront à mes côtés ?



Sa main glisse doucement à mon visage, son pouce venant me caresser doucement la joue alors qu'il me force à le regarder. Essuyant doucement mes larmes.

— Parce que même quand tu es comme cela... Me dit-il dans un murmure. Tu es la plus merveilleuse des divinités de ce monde. Que je ne laisserais plus personne te briser. Que t'as tellement de peur pour eux que ça prouve bien tout l'amour que t'as pour ta chair. Tu ne pense qu'à eux, tu doute... Être mère c'est ça aussi. Avoir tout le temps peur mais le cacher. Tu me demande de te tuer alors que ton âme n'as jamais autant voulu vivre qu'à présent. Et ça te terrorise.



Il pose son front contre le mien, glissant sa main dans mon cou.

— Tu t'étais construite en compartimentant toutes tes peurs, tes faiblesses. Reprend-il. Confiant chaque chose à différentes facettes de toi, pensant régler le problème en l'occultant. Mais tu es là, à présent... Une seule et unique. Tellement consciente de tout que tu as la sensation que tu pourrais exploser. Tellement de choses se bousculant là-dedans que tu as la sensation de ne pas en faire assez. Et ça te terrorise cette impuissance. De ne pouvoir tout faire, tout régler. De devoir accepter qu'il y a des choses que tu ne peux résoudre. De te dire que pour ces trois-là... Tu vas devoir laisser les autres régler le souci. Qu'ils n'y a qu'eux pour se relever loin de toi. Il n'y a que eux, toi tu ne peux plus rien faire. Et t'es là, juste scindée avec toi-même, t'en foutant bien dans un sens mais en même temps... Te disant que ce n'est pas l'exemple que tu veux pour tes enfants. Ton être entier se combat parce que il y a tellement de choix possible. Mais ta raison l'emporte, et tu as laissé cette soirée se jouer en espérant que cela suffirait. Tu n'as fait que constater ce que tu savais déjà te concernant. Le reste... Tu espérais seulement que cela suffirait à apaiser les rancunes passées. À faire prendre conscience à Logan qu'il avait abandonné son propre jumeau par pur égoïsme. À faire réagir Cole qu'il allait perdre son meilleur ami. À faire comprendre à Aaron que derrière sa colère sur eux... Il y avait toute cette douleur d'être impuissant, même les concernant eux. Mais de quel droit toi tu serais intervenu... Quand tu étais l'origine même de tout ces maux. Le point commun de cette destruction. Et aucun pour comprendre la douleur que c'était pour toi de voir cela. Alors que toi tu t'en foutais bien de tout ça à présent. C'était une autre vie... Mais pas eux. Eux c'était leurs passés, leurs présents... Et tu avais tellement peur de voir sombrer des hommes que tu aimait tant... Ces hommes que tu as juré de toujours protéger. Tes amis si précieux. Personne pour comprendre ce conflit infernal t'agitant. Et t'es là, à présent.. Sachant que les choses ont enfin repris un chemin plus apaisé, t'es là à enfin exploser. À me déverser tout en vrac, toutes ces choses qui doivent sortir parce que c'est des épines que tu veux évacuer de ton âme. Ma délicieuse divinité.. Jamais un seul instant je n'ai même regretté d'avoir accepté de croiser ta route. D'avoir accepté ce soir là, autour du feu de jouer avec toi plutôt que de t'affronter en ennemis. Oui tout comme tes hommes, j'ai laissé ces trois là me prouver ce qu'ils clamaient haut et fort... Oui les revoir, entendre qu'ils n'avaient toujours pas compris m'as tellement énervé que j'ai décidé de dévoiler mes cartes sans même penser à ce que tes hommes m'observaient. Bien trop pris dans mon objectif d'enfin ouvrir les yeux à cette bande de merde... J'ai oublié comme un foutu débutant que nous n'étions pas seul. Pire, je n'ai même pas pensé que tu pouvais entendre... J'ai même fait la connerie de te dévoiler pour juste leurs prouver qu'ils ne savaient rien de toi... Parce que à aucun foutu moment ils ne sont même demandés comment tu avais toi pus vivre tout cela. J'ai dû affronter une par une chacune des facettes que tu avais.. J'ai dû à chaque seconde, guérir des plaies que tu dévoilais encore et encore sans t'arrêter.. Te déshabillant lentement face à moi. Et tu aurais pus aller n'importe où, laisser tout cela t'abattre... Mais déjà cet homme de Chicago avait touché ton âme. Et celle-ci avait conscience que le laisser t'emporter loin de tout te donnerait le temps nécessaire pour te guérir. Je n'ai rien fait mon délice. Rien. Je t'ai juste écouté. Je t'ai forcé à me dire les choses que tu refusais de dire avant. Essuyant tes défensives en te forçant à céder.

— Bien d'autres en aurait profité... Alors pourquoi le Diable ne l'a pas fait...

— Parce que jamais je ne pourrais me lasser de jouer avec toi. Pendant si longtemps je ne comprenais pas les mots de mon frère, pendant si longtemps sa vision des choses m'échappaient tellement. Je ne voyais pas d'intérêt dans les choses simples et futiles que représentaient les relations humaines et toutes les faiblesses que ça engrangeaient. Et tu as débarqué, toi et tout ton univers. Toi et ton instinct de prédatrice. Toi qui avait soumis tellement d'hommes dans une domination jamais remise en question au sein de ton clan... Toi qui me défiais de la tuer pourtant. Toi qui a même eu le culot de mourir sous mes yeux en souriant.. Alors même que tu venais de m'offrir une danse macabre délicieuse... Tu croyais vraiment pouvoir m'échapper ainsi ? Toi qui parvenais à me surprendre ? L'infini du temps ne suffira même pas à ôter mon intérêt pour toi. Toi qui te fais un plaisir de me défier dans tous les domaines possibles... M'obligeant à éveiller entièrement qui je suis pour chacune de nos parties.. Bien sûr que s'il me restait une chance de continuer encore de jouer avec toi.. Je la saisirais. Bien sûr que j'ai laissé cet homme t'emporter pour te faire disparaître de toute vie. Bien sûr que je n'ai opposé aucune résistance à les laisser me trouver dans la partie que tu avais lancé. Parce que j'avais tellement d'impatience à enfin recroiser ton chemin. À enfin reprendre notre jeu. Avant toi, tout ça.. C'était des récits de mon frère, des inepties à mes oreilles... Pourtant il a suffit de te voir danser avec le vent une fois pour comprendre ce qu'était le chant d'un dragon.. Il a suffit de t'entendre rire véritablement pour entendre battre le coeur de tes hommes avec tellement d'intensité... Jamais je ne pourrais regretter de ne pas avoir tué une divinité. D'avoir compris qui tu étais, et de refuser de te laisser mourir. Si tu pouvais te voir comme je te vois mon délice... Peut-être pourrais tu comprendre... Que tu soit en train de piétiner ces hommes puissants avec assurance, que tu soit couverte de sang à rire tout en ôtant les vies... Que tu te perde sans t'en lasser dans la luxure.. Ou même que tu soit là, si fragile soudain contre le diable... Même là.. Tu es la plus merveilleuse créature que j'ai croisée.



Je lui donne un léger coup de boule, reculant en secouant la tête. M'allumant le mélange que je sors de ma poche. Sentant mon visage boudeur alors même que je devines son sourire s'étirer en m'observant.

— T'es juste bourré ouais. Grommelais-je

— Je n'ai pas bu une goutte d'alcool et tu le sais. Rétorque t-il dans un sourire.

— C'est la pollution de l'air alors qui te fais dire des conneries.



Il se contente de rire, se redressant pour me défier de toute sa hauteur.



— Tu sais que j'ai choisis depuis notre première rencontre de ne jamais te mentir. Parce que tu as toujours été capable d'affronter mes vérités. Tu dois te résoudre Naëlle... Je te connais, je te connais parfaitement. Toi. Chacun de tes masques, de tes mots. Je te lis comme tu me lis. Regarde moi mon délice. Tu sais que je suis mortellement sérieux. Je ne laisserais plus aucun de ces hommes sur ce monde te briser. Briser celle que tu es parvenu à devenir. Je n'en laisserais plus aucun te mettre en cage, aussi grande soit-elle. Quoi qu'il arrive, je n'en laisserais plus jamais aucun forcer le dragon que tu es à rester à terre quand il rêve des cieux... Et jamais je ne me lasserais de te voir étendre tes ailes pour dominer ce ciel qui t'appartient. Lis en moi mon délice, je m'en fou bien. Plonges dans mes ténèbres. Fouilles. Je dévorerais sans remord tout les monstres voulant ta peau. Regarde moi bien. Même toi je continuerais de t'affronter pour te prouver ta valeur. Deux diable sur la même route, l'univers peut bien se retenir de respirer... J'ai cherché trop longtemps une divinité de ton genre pour te laisser t'échapper. Et à présent que j'ai trouvé, c'est dans toute ta liberté que tu me plais. Alors même ta propre cage, je te la refuserais. Parce que les danses et les jeux avec toi restent des plaisirs trop grand pour que je ne m'en passe. Alors oui. Oui je te refuserais de mourir, d'abandonner. Oui. Sans l'once d'un regret. Oui je refuserais tes supplications. Oui si ce n'est pas moi qui t'apaise quand tu en auras besoin, je sais qu'eux seront toujours là pour le faire. Parce que même là, ils sont là dans le silence des ténèbres. S'inquiétant de ton absence. Écoutant malgré eux tes doutes. Même quand tu ne les vois pas, quand tu te laisse envahir par tes ténèbres... Si ce n'est pas moi qui te rattrape, eux le feront forcément. Parce que n'oublie pas mon délice... Tu leurs a promis. De ne plus jamais abandonner. Et nous sommes tant pour te faire respecter ta parole... Ma délicieuse divinité, même quand tes yeux brillent de peur.. Tu reste la plus grande reine de ce monde. Tu m'avais promis, l'as tu oublié ? Quand tu sens toutes tes peurs t'envahir, quand tu doutes... Cesse d'oublier qu'ils sont là. Parce que même tes silences, ils les entendent.



Il m'embrasse longuement, se reculant sans me lâcher du regard.



— Je dois faire le boulot que tu m'as confié, et toi rentrer les retrouver. Ne t'en fais pas, je viendrais te dévorer aussi vite que j'aurais terminé le travail.



Je ricane, hochant lentement la tête. L'observant partir alors que je rallume mon mélange. Finissant par voir Hakane sortir de l'ombre alors qu'il détourne le regard.



— Désolé... On.. Commence t-il

— Approche. Le coupais-je. Viens.



Je suis aussi vite dans ses bras, étouffant presque de son étreinte.. Posant ma tête contre son torse en l'entourant de mes bras.



— Ne porte pas le monde seule quand nous sommes là pour cela. Murmure t-il.

— D'accord. D'accord... Je le porterais avec vous alors...



Il se recule et je fume en penchant la tête. Un sourire s'étirant sur mes lèvres.



— Eh Nino. T'as parié sur Aaron ou Arno ? Criais-je

— Arno. Fidèle à blondinette. Répond-il en s'avançant, un sourire sur les lèvres. Et toi ?

— Aaron. C'est mon chef instructeur quand même. Il va te la soumettre la blondinette, elle va pas savoir marcher pendant quelques jours tu vas voir. Ricanais-je

— Moi j'ai parié sur les deux. Interviens Hakane.

— Mais t'as pas le droit ! Protestais-je. Faut choisir !

— Nan. Luc a dit que j'aurais double gage si je perd.



Heu.

Ça veut aussi dire gage pour tous s'il gagne.

Putain Luc tu déconne là.



— Bon on rentre ? Questionnais-je. On aura même le temps de jouer avant leurs réveils. Par contre faut que je retrouve mon shorty... J'ai trop d'aération là.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top