Chapitre 17. Point de vue Iblis.
« Tu sais que tu pourrais regretter ce choix ? C'est une offre très sérieuse mais qui t'engage aussi»
Ça niveau engagement, je pouvais pas dire qu'elle disait cela à la légère. Mais c'était digne d'elle: Tout ou rien. Soit on plongeait les yeux fermés, soit on s'abstenait.
Et dire que la première fois que je t'ai aperçu je voulais simplement te foutre en laisse. Je voulais te faire courber l'échine pour te faire comprendre qui était le maître de nous deux.
« Ni dieux ni maître » as tu fait graver sur ta peau dans ta langue propre.
Oui. Et personne pour te tenir en laisse si ce n'est pour un de tes jeux sexuels.
J'ai l'impression en te regardant à présent de t'avoir connu enfant, et pourtant ce n'était il n'y a pas si longtemps dans le cours de nos vies. Tu étais remplis de failles dans lesquels les parasites aimaient s'incruster. Et tu avais le tort de vouloir te mettre à leurs hauteurs en croyant que c'était cela l'amour.
Regardes toi délicieuse femme à présent. Ils sont tous à ramper à tes pieds, et tu te contente de marcher sur eux.
Divinité d'un autre temps.
« Je ne suis pas le diable, je suis pire »
Oui.
Tu es une femme. Une vrai femme. Indomptable, redoutable, intelligente.
Tu n'es pas moi, tu es bien meilleure que moi dans ce rôle.
Je connais tout de toi, de ton enfance à ton présent. De tes doutes à tes certitudes.
Comment aurais-je pus manquer de continuer de marcher à tes côtés ? Toi qui fut la première à me défier de la tuer. Toi qui fut la seule à qui j'ai tant sauvés la vie.
Tu as compris que tu étais la seule équation de ce monde qui m'avait plu. Je ne voulais pas te résoudre totalement, je voulais juste continuer cette danse de prédateurs jusqu'à la fin de notre ère.
Comment me lasser de toi ? Quand dans la continuité du temps tu passe ton énergie à te réinventer ?
Ils ont tous peur de moi, ils me haïssent viscéralement. Et toi, toi tu te contente de me regarder comme ton seul digne rival qui te donne envie de brûler le monde pour me narguer.
Nous pourrions être ennemis, nous pourrions nous haïr. Continuer ce jeu que nous avions commencé faussement en Afrique. Continuer de garder ces masques et nos armes.
Mais comme toutes pierres précieuses uniques, tes milles nuances m'ont donnés envie de te comprendre. Et je continue de pouvoir passer des heures à juste t'observer évoluer.
Je continue de taire tous tes secrets parce que c'est le privilège qui me distingue du reste de ces hommes chez qui tu vas te perdre. Je continue de t'observer sans pouvoir me lasser.
Parce que mon frère avait bien raison. Certaines choses de ce monde restent magnifique car nous les laissons en liberté. Et le vol d'un oiseau ne sera jamais plus beau que là haut dans le ciel. La course d'une panthère plus fascinante que dans son véritable environnement.
Tu ne sera jamais plus toi qu'en restant libre de toutes chaînes.
Je n'ai jamais eu de respect pour les femmes ou les hommes. Je n'ai jamais pus me résoudre à devenir sociable. Et je pourrais tout faire juste pour atteindre mes objectifs.
Et je t'avais désiré. J'avais voulu pouvoir de toucher encore, véritablement. Sans ces abrutis pour m'en empêcher.
Pourtant j'avais respecté le défi qu'ils me présentaient. Je les avais même poussé à le respecter. J'ai mis vraiment de moi à ce qu'ils n'oublient pas que leurs places étaient convoitées. J'avais promis, que si tu mourrais... C'est à moi que tu appartiendrais.
Et tu es morte de leurs mains n'est-ce-pas ? Ils t'ont vraiment tués.
Toi, et avec l'évidence de ce contrat passé, tu es vraiment venu me voir. J'ai pus te goûter oui. Enfin. N'y trouvant ni le repos ni la fin de cette soif que tu me provoquais.
Je n'ai pas réussis à tarir cette faim débordante que tu savais provoquer. Un seul de mes regards ou de mes gestes pouvaient t'électriser, ravivant un appétit digne des plus grands démons de vos contes.
Tu aurais fait mourir de fatigue n'importe qui d'autres tellement tes limites étaient introuvables. Je me pensais maître de ce domaine, te voilà mon défi dans celui-ci aussi.
Tu m'obliges en permanence à éveiller toutes mes capacités, l'ensemble de mes sens aux aguets. Et face à ton regard, je redeviens encore et encore ce sale garnement qui veut jouer.
J'aurais pus te trahir. J'aurais pus ne pas tenir parole. J'aurais pus juste emporter le semblant d'âme te restant. T'enfermer et te mettre dans la plus belle des cages pour t'admirer.
Qu'est ce qui m'en a empêché ?
« Tu pourrais oui. Mais si tu meurs, tu devras attendre que je te rejoigne pour reprendre le jeu. Alors que si nous continuons de vivre, peux-tu imaginer la partie se dessinant ? »
Owh délicieuse gourmandise affriolante.
Voilà l'évidence me plaisant le plus chez toi : tu parlais le même langage que le mien.
Aucun détour, aucun mensonge. Tu te moquais bien de plaire ou non si tu avais décidée de faire les choses comme tu le voulais. Et tes petits mensonges n'étaient jamais vain.
Ils avaient souvent un but. Parfois évident aux yeux des avertis, parfois non.
Et là que je t'observe jouer de ta partition invisible avec les « grands » de notre monde, je sais que tu sens ton corps palpiter de mon envie de te dévorer. Je vois ta peau se recouvrir des frissons de ton appétit.
Je m'écouterais je te dévorerais dès à présent, mais nos affaires ne seraient pas menés où nous le voudrions. Alors je me contente de m'éclipser. Certains déjà que tes hommes ne te lâcheront pas d'une semelle.
Tu es une reine, et ceux autours de toi d'une loyauté sans faille. Tes ordres et désirs font lois. Et même s'ils gardent rancune envers moi de ton propre plan, ils taisent cela.
Tu es le digne diable de ce monde, tes lieutenants de puissants démons. Si mes hommes sont très bon, les tiens restent un rang supérieur je le sais bien. J'ai assez galéré à les fuir pour comprendre.
Mais les véritables lieutenants de ton clan ne sont pas avec toi, tu les a laissé aller jouer avec trois cas dont tu t'es désintéressé.
Seulement voilà, elle a bientôt finis de jouer elle. Et elle va vouloir partir, avec ou sans vous les mecs. Parce qu'elle ne daignera plus revenir voir les trois présents.
Je me contente donc de rentrer dans cette salle, y trouvant vraiment beaucoup de monde. Et l'un des jumeaux s'énervant sur ce que je croyais être sa petite amie pourtant.
Un soupir de lassitude s'échappe de mes lèvres et je trouve rapidement le regard méfiant de cet Oliver. Mais les deux m'intéressant semblent bien trop s'amuser pour me voir.
- Aaron, Nino. Elle a bientôt finis de s'amuser.
C'est amusant, j'ai toujours l'impression que ma voix a cette capacité incroyable de faire se figer le temps. Et je ne peux retenir un sourire narquois de s'étirer sur mes lèvres alors que les trois jouets faisant l'attraction m'observent.
- Combien de temps ? Demande Nino
- Je dirais quinze minutes. Et elle va vouloir jouer encore. Répondis-je naturellement. Mais elle m'a confiée du boulot ailleurs, alors vous allez devoir faire cette partie là encore. Sauf si ça vous...
- Oh que non ! Rit Aaron. Elle va être déchaînée. Et elle est encore plus délicieuse quand c'est le cas.
C'est certains. Je ne pouvais qu'approuver ce constat. C'est limite si cela ne me frustrait pas de ne pas pouvoir y assister.
J'observe le duo de ses gardes, comprenant qu'ils sont dans un état aussi dingue qu'elle. Frôlant le même taux d'excitation des événements. Pour des raisons à la fois différentes et identiques.
- Je croyais qu'elle était à toi ! Et tu la partage ! Tu la négocie comme du bétail ! Crache l'un des Herrero avec hargne.
Je tourne le visage, levant la main pour ne pas que les hommes interviennent avant de fourrer mes mains dans mes poches. Haussant les épaules en arquant un sourcil.
Ne comprenant pas comment ils font pour n'avoir toujours pas compris la vérité sur tout cela.
- Elle n'est pas à moi non. Elle ne m'appartient pas. Ce n'est pas ma propriété, ma chose, mon jouet. C'est la femme marchant à mes côtés. C'est la femme avec qui j'ai choisis de partager la route. Expliquais-je froidement.
Merde ça m'énerve.
Ça m'énerve vraiment que cette leçon ils ne l'ont pas retenu non plus.
J'attrape l'une des lames de Nino, jouant nerveusement avec alors que je sens l'air changer.
- Vous êtes gerbant de connerie. Gerbant tellement vous êtes imbus de vous-mêmes. Et c'est pourtant moi qui dis cela. Jamais. Jamais vous ne comprendrez alors ? Achetez vous un chien, un animal dont vous pourrez vous prétendre propriétaire. Une esclave même si cela vous plaît. Je vous ai pourtant laissé jouer la partie sans y intervenir. Je vous ai même poussé à ne pas l'abandonner. Intervenant même auprès de cet abruti de drogué inutile. J'ai froissé vos vanités pour vous montrer que bon nombre attendaient dans l'ombre. J'ai laissé à vos caprices le loisir de se réaliser. Et ces routes sur lesquelles vous êtes, vous les avez choisis librement. Même toi l'abruti se rendant compte seulement maintenant de sa connerie. Tu a préféré te taire et la fuir quand tu n'as pas compris les choses. Tu as préféré partir et clore votre histoire.. Tu as mis toi-même un terme à cette histoire Natan Herrero. Toi Logan, tu voulais une femme juste pour toi. Juste pour que tu puisse te pavaner fièrement à ses côtés. Et l'autre il ne sait même pas ce qu'il désirait. Mais jamais, jamais vous ne vous êtes demandés ce qu'elle voulait elle. Jamais. Vos petits orgueils, votre petite fiertés voilà vos seules priorités. Et la vie a dû mettre sur son chemin à elle des inconnus dans l'équation pour équilibrer vos merde égoïstes. Savez vous même ce qu'elle aime faire quand elle s'endort ? Savez vous ses rêves ? Savez vous ses peurs ? Connaissez vous rien que la moitié de ses passions ? Pouvez vous me citer les chansons la faisant frémir ? Me dire quels sont les souvenirs de sa vie qu'elle aime le plus ? Pouvez vous rien que m'expliquer sa vision à elle de ce clan ? Vous vous pavaniez avec son dragon sans même connaître le sang qui coule dans leurs veines. Dénués de leurs instincts, de leurs passions, de leurs loyautés. De banals pantins manipulable à souhaits qu'elle aimait pourtant. Avez-vous même jamais compris qu'elle se mettait à votre hauteur pour vous aimer ? Qu'elle freinait tout en elle pour paraître à votre hauteur ? Crachais-je avec une colère froide. Jamais. Jamais vous ne serez capable d'aimer cette femme comme elle le mérite parce que jamais vous n'avez pris la peine de savoir qui elle était. Jamais vous n'avez même pris la peine de la comprendre, vous contentant d'absorber bêtement ce qu'elle offrait. Vous êtes des vers se débattant pour échapper à son prédateur, et c'est un prédateur qui vous protégeait. Jamais vous n'avez joué dans la même cours. Et pourtant je vous ai laissé prouver que vous pouviez peut être réussir. Être ceux qui pourraient panser ses plaies. Mais ce fut l'inverse. Vous ne l'avez pas guéri ! Vous l'avez tué de vos mains ! Un par un, sans l'once d'un regret. Tu me prends pour le diable Herrero, mais regarde toi dans le miroir. Regarde toi bien. Tu es ton propre démon. Elle a tout fait pour vous faire comprendre les choses. Tout fait pour vous protéger. Même dans sa haine de vous, elle vous a épargnés. Et maintenant qu'elle vous a oublié, vous croyez pouvoir jouer les victimes ? Juger de son absence et de ses défauts ? De ses silences ? De ses secrets ? Mais qu'êtes vous pour comprendre un tiers de cette femme là ? Jamais vous ne l'avez compris quand vous en aviez le loisir. Jamais.
Mon poing finit par s'abattre durement sur Logan, le faisant voler contre le mur alors qu'il s'était redressé pour me défier.
- Regarde toi, éternel roquet aboyant contre des lions. Tu la disais tienne. Mais elle n'est à personne. Elle ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Elle est et restera la patronne de ces dragons qui t'observent. Elle est et restera celle dirigeant ce monde. Elle est et restera la femme que jamais vous ne comprendrez. Parce que vous en êtes incapable. Vous avez beau essayer, vous n'êtes pas du même gabarit qu'elle. Elle n'a pas besoin de votre amour remplis de vos clichés préconçus. Elle n'as pas besoin de vous. Elle n'en a jamais eu besoin. Elle veut le monde. Elle veut voler et dominer le ciel. Elle veut danser sur les toits du monde en riant de l'impuissance de ce bas peuple à les comprendre. Elle veut qu'on l'accompagne. Elle veut qu'on marche à ses côtés. Elle veut conquérir pour sa famille. Elle veut tenir chaque promesse faites. Elle veut continuer de jouer selon ses règles sans qu'on la juge. Elle veut rester libre. Elle veut des personnes capable de la défier et de la faire avancer. Elle n'a pas besoin de votre amour. Elle a son clan, elle a ses amis d'une loyauté sans bornes comme la sienne. Elle a un monde qui l'entoure et qui n'est pas vous. Elle n'est pas juste une femme. Elle est une Reine. Elle est une divinité hors de votre portée que vous ne pourrez jamais égaler. Je ne l'aime pas, je l'adore. J'ai une adoration sans faille pour celle qu'elle est. Je ne l'aime pas, je suis bien au-delà de vos échelles d'évaluation. Je l'ai tuée et l'ai fait disparaître de vos vies parce qu'elle me l'avait demandé. Je tairais ses secrets et ses envies parce que ce sont ses désirs. Je continuerais de brûler le monde et de jouer avec la mort parce que ce sont ses plaisirs. Je continuerais d'être le diable parce que qu'il n'y a que cela pour être digne de marcher à ses côtés. Vous croyez l'aimer à en crever ? Ils sont tous morts ici pour ses volontés. Finissez enfin par comprendre la leçon que vous avez manqué. Votre chance avec elle est passée. Plus jamais elle ne baissera le regard sur vous. Elle ne s'accroupira plus pour être à votre hauteur. La reine est monté sur son trône, et vous n'êtes même plus de son univers.
Deux mains se glissent sur mon torse et la réaction de mon corps trahit sans mal qui est-ce. Et ma colère monte encore alors qu'elle a entendu ma façon de penser face à ses déchets.
- J'ai finis de jouer et toi mon diable ? Me questionne t-elle
Ma main enlace la sienne et je me retournes vers elle, l'embrassant doucement sans savoir d'avance sa réaction. Un sourire s'étirant sur mes lèvres face aux frémissement de son corps.
- Je t'attendais mon délice. Allons jouer une nouvelle partie alors si le spectacle est terminé.
Jamais. Jamais vous ne pourrez être à la hauteur de celle qu'elle est à présent.
Parce que même le Diable a choisit de jouer à ses côtés
J'ai choisis de nouer ma vie avec la sienne dès l'instant où j'ai accepté de jouer ce jeu qu'elle me proposait il y a quelques années. J'ai choisis de ne plus vous laisser la blesser dès que j'ai lu ses douleurs.
À présent, les personnes pouvant jouer dans la partie ne vous laisseront plus l'approcher. Parce que cette reine là, c'est d'un autre univers qu'elle vient désormais.
Vos vies resteront liés à la sienne quoi qu'il arrive. Le temps viendra des vérités bien sûr. Mais cela sera bien la dernière faveur accordée par le destin vous concernant.
Vos cartes sont épuisés. Ne reste qu'un joker dont vous ignorez l'existence. Et l'évidence est là : grandissez avant de pouvoir l'apercevoir.
C'est ici que vos choix de vies se ramifient.
Choisissez bien ou la dernière carte partira en fumée.
C'est la dernière chance dont vous disposiez.
Que feras tu Cole Reed ?
Que feras tu Natan Herrero ?
Et toi Logan Herrero ?
Apprendrez vous enfin de vos erreurs ?
N'oubliez pas, le Diable lui-même veille désormais. Et la Reine à ses côtés a choisis d'enlacer ses doigts aux siens.
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