Chapitre 14.
— J'ai passé l'âge de vêtir cette tenue Hakane... Là tu abuse... Soupirais-je avant de grimacer tout en m'observant dans la glace.
Il se contenta de ricaner en finissant de me coiffer et je poussais un gémissement de plainte.
— Putain mais tu veux pas jouer à ça sur Mila... Ce sera moins... Non oublie . Approche pas de ma fille. Tu n'habilleras jamais ma fille en fait. Comment j'ai pus rien que commencer à suggérer une idée pareille vue ma putain de tenue ! J'ai la tronche d'une écolière bordel? Nan mais Hakane ! Arrêtes bordel !
Il joue avec les crolles qu'il vient de terminer sur mes deux couettes, un sourire en coin s'étirant sur ses lèvres alors que son regard finit par croiser le mien dans le miroir. Une lueur bien plus lubrique que ce que je ne croyais dans son regard m'étonne je le reconnais.
— Crois moi ma jolie, pour le coup je me suis fais plaisir. Et si je n'avais pas Grey... Je ne me retiendrais pas de jouer avec toi dans cette tenue. On a bien fait de les entraîner à se concentrer parce que je ne sais plus où poser mon regard. Et dire que cette jupette ne couvrira rien quand tu passera sur ces tables...
— Et ça c'est pour... ? Lui demandais-je en désignant une sucette
Il arque un sourcil, et ses lèvres frôles mon oreille alors que je vois son sourire pervers.
— Montrer les choses que tu sais faire avec cette langue voyons.
— Tu sais que je vais à une réunion de boulot avec d'autre chefs du crime Hakane ? Je vais pas en partouze hein.
— Arrêtes je sais que tu jouera avec leurs nerfs tout de même, fais pas l'innocente avec moi. Tu m'as pas dis avec Caleb alors ?
Je dévie mon regard et il ricane aussi vite en ramenant mon menton face à lui alors qu'il finit de me maquiller.
— Coquine.
— C'est lui qui a commencé. Dis-je pour me défendre. Dis moi Hakane... Pourquoi malgré tout ce quotient au dessus de la grande majorité de la population.. Pourquoi j'ai pas su comprendre les choses ?
— T'es un génie, pas télépathe. Et sûrement aussi parce t'es vraiment à chier pour comprendre les sentiments des gens envers toi. Mais ça c'est pas une grande nouvelle. T'as zéro pointé niveau instinct pour repérer les amoureux et compagnie... Même bubulle est plus doué que toi. Et pourtant bubulle est célibataire confirmé dans son bocal.
Je le fixe, complètement blasée par son débit de parole et il se fige en se redressant.
— Quoi ? Merde t'es vraiment sexe avec ton air renfrogné putain ! JO AU SECOURS !
Je vois Jo entrer en courant, et je me renfrogne encore plus en grognant. Hakane attrape Jo par le cou, l'attirant contre lui alors que les autres entrent en courant dans la pièce.
Putain mais comment vous faites pour toujours courir dans exactement les même conneries de ce mec là au juste ?
— Tu veux pas sucer, heu lécher ta sucette pour voir ? Me demande l'air de rien Hakane.
Je lui lance un regard noir et il ricane avant de se mordre la lèvre. Mon regard finissant par se poser sur les autres alors qu'ils restent silencieux.
Putain c'est quoi ces têtes d'abrutis encore ?
— Vous avez vu la vierge ou quoi ? M'énervais-je
— Eh merde... Eh merde... T'abuse Hakane... Eh merde... Marmonne Ali en ressortant aussi vite.
— Quoi ? Tu bande sur les écolières aussi ? S'écrit Hakane en riant.
Je grogne avant de sortir de la pièce, allant me chercher mon paquet de cigarette avant de me diriger sur la terrasse. M'allumant une cigarette en plissant les yeux, voyant le groupe des Ombres arriver.
— Ooh... Je crois qu'on m'appelle... Loin. Sympa.. La tenue... Bégaye Oliver en repartant aussi vite.
Je penche la tête en le regardant partir, arquant un sourcil alors qu'il sors carrément de l'appartement.
— Il a quoi ? Demandais-je
— Le fantasme de la tenue d'écolière est très répandu. M'explique calmement Grey. Je pense qu'y rajouter des touches aussi... Érotique ne fait que les perturber d'avantage. Cela vous va à ravir Madame.
Je pose mon regard sur Grey, mon visage montrant mon incompréhension totale.
— J'ai la tronche d'un fantasme mec ? Sérieux ?
— Ouais ! S'exclame avec frénésie Brown.
Il se frotte le visage avant de souffler.
— OK je vais suivre Oliver moi. Je vais aller m'entraîner à casser des briques avec ma... Non rien.
Je ricane alors qu'il attrape Nale et Mike en partant. Et mon regard se repose sur Alke restant étonnement silencieux. Je claque des doigts devant ses yeux et il sursaute en clignant des yeux, les relevant avant de les détourner.
— Désolé. Murmure t-il.
— Par pure curiosité... Sans jugement aucun... Tu regardais quoi là ? Ricanais-je
Il ferme les yeux et Grey ricane en croisant les bras sur son torse.
— Ta gueule gamin.
— Quoi ? Faut pas dire que tu observais la transparence à la lumière de ce chemisier, et qu'on a le malheur de deviner la dentelle du soutien-gorge... Noir ? Du coup l'imagination...
Il rit avant de partir en courant, allant se réfugier derrière Hakane alors que Alke lui balance des noms d'oiseaux. Je fixe mon chemisier, soufflant en comprenant que cet enfoiré a vraiment rien laissé au hasard.
Lorsque je relève le regard, je rencontre aussi vite celui de Nino. Nino planté devant moi, parcourant lentement ma tenue du regard alors qu'il parvient à maîtriser ses réactions.
— Matriochka... Je dois être franc quelques secondes.
— Oui c'est pas comme si ça me changera vas-y.
— J'ai extrêmement envie de te baiser dans cette tenue. Ça va être une putain de torture de te voir te trémousser comme ça toute la soirée. Et le pire, c'est que je suis vraiment content de pas être amoureux de toi... Parce que si tu étais ma femme... Je t'attacherais à mon lit plutôt qu'un autre homme te voit ainsi. Mais j'ai quand même envie de t'attacher à mon lit là... Du coup, si tu me cherche...
— Tu es sur ton lit ?
— Oui... Heu non. Je suis à la salle de sport, l'étage du dessous.
Il tourne les talons et embarque Aaron avec lui. Et je me contente de cligner des yeux en les regardant partir.
— Mais c'est quoi le souci avec cette tenue là ? M'exclamais-je. Moi je trouve ça ridicule !
— T'es craquante pourtant. Et tu sais que c'est pas tout les jours que je dis ça. Réplique Alke en s'appuyant sur la rambarde.
— J'ai passé l'âge pour ce genre de connerie sérieux... C'est n'importe quoi. Grognais-je en me retournant.
Je m'appuie sur la rambarde, fouillant sur la table à côté avant d'en sortir un mélange. L'allumant tout en m'appuyant, une salve de jurons font se redresser Alke qui finit par rire en se repositionnant à côté de moi. Je fixe son visage, arquant un sourcil face à son sourire d'abrutis.
— Bordel c'est quoi cette tête mec ?
— Shorty dentelle noire... T'as un tatouage aussi haut à la cuisse toi ?
J'écarquille les yeux en me redressant, et il se contente de rire.
— Je vais me changer ouais tu vas voir.
— Pourquoi tu l'a laissé t'habiller comme ça si ça t'énerve ?
Je soupire, m'appuyant la rambarde tout en fumant.
— J'ai fait croire à ma propre mort auprès d'hommes qui sont ma famille, là je nous ait éloigné de nos enfants depuis plus de trois semaines... Cette tenue, c'est sa méthode pour emmerder les mecs. Je sais pourquoi il m'a habillé comme ça. C'est pas pour la réunion non. Pas pour celle m'intéressant moi. À leurs yeux, c'est un détail celle-là. Eux, ils veulent voir la tête des trois. J'ai accordé à Aaron et Nino de les laisser faire ça comme ça les amuse... Alors imagines le bordel qu'ils peuvent faire.
— Et t'en dis quoi toi ?
— Que je m'en tape putain. Je regarde cette ville comme je la regardais avant d'arriver sous mon identité de Luz. Comme une ville à conquérir pour mon clan. Et avec cette réunion, elle m'appartiendra. Je me suis laissé distraire par les conneries, et ça a au moins servis de leçon. Ce ne sont que les géniteurs potentiels de mes enfants, et juste pour mes enfants.. Je les laisse en vie. Parce que y'a déjà tellement de chose dans ma vie dont je suis pas fière et que mes enfants apprendront... Je vais pas en plus rajouter j'ai tuée et torturée vos pères parce que ça m'amusait. Quoi que... C'est tentant.
Il ricane et me donne un coup d'épaule. Je lui tends le mélange et il en prends quelques bouffées avant de me le rendre.
— Te connaissant, ils ont l'air assez con pour ne pas prendre en compte tes mises en garde.. Alors ils tenteront de revenir. Et tu te serviras d'eux comme des pions. On dit toujours qu'il n'y a rien de plus dangereux qu'une femme blessée... Alors une criminelle de ton gabarit...
— Je sais pas. Je pense vraiment que tout ça leurs servira de leçon.
Je sens son regard sur moi et je tourne le regard pour l'observer à mon tour.
— Tu peux me faire une promesse, en souvenir de cette année et tout ce temps à garder ton secret ? Me demande t-il dans un murmure.
Je hoche la tête doucement, et il me caresse le visage avec un sourire tendre.
— Ne les laisses plus jamais te refaire du mal. Même si on sera tous là pour te rattraper et te relever... Nous lancerions nos hommes sans l'ombre d'une hésitation sur eux quelle que soit tes ordres. Tu es une amie à qui nous tenons beaucoup Naëlle. Et tu sais le poids de ce mot pour nous. Je n'imagine même pas ce qu'ils feraient s'ils savaient vraiment tout de ton état pendant qu'on était ensemble... Je méprise ces mecs, vraiment. Je me fous pas mal de leurs excuses.
— J'ai beaucoup de torts aussi tu sais. Je ne suis pas comme ta femme, tu en as conscience Alke ? Je suis comme les sirènes dans les mythes... Beaucoup tombent sous le charme et meurent de cela. Il n'y a pas de pire piège que de m'aimer, parce que je suis le diable sur cette terre. M'aimer détruit. Et j'ai vraiment cru que disparaître résoudrait ce souci... Mais ça a empiré les choses...
— Patronne ?
Je me retourne vers l'homme qui nous interrompt, me redressant en lui faisant signe de parler.
— Un homme est en bas, et demande à vous parler.
— Qui ça ?
— Il dit se nommer Iblis.
Je ricane en saluant Alke. Me reprenant un mélange avant d'enfiler une longue veste, suivant mon homme à travers l'immeuble. Nous atterrissons rapidement au rez-de-chaussée et je l'aperçois bien vite. Appuyé négligemment contre un mur, son regard me trouvant aussi vite que j'arrive. Il se redresse lentement, s'avançant vers moi avant de se stopper à ma hauteur. M'observant alors que sa main vient glisser sur mon cou.
— Bonjour petit délice.
— Le diable vient jouer ? Soufflais-je
— J'ai déjà commencé sans toi désolé.
— Qu'as tu fait comme bêtise ?
Un sourire carnassier s'étire sur ses lèvres et elles viennent frôler les miennes avec une lenteur éprouvante.
— Un véritable appel aux péchés... Que je vais dévorer. Susurre t-il doucement.
Un sourire provoquant s'étire sur mes lèvres et je me recule sans le lâcher du regard. Me retournant finalement en me dirigeant vers l'ascenseur, le sentant me suivre sans que je n'ai besoin de vérifier tant le poids de son regard me fait brûler.
Nous rentrons dans l'ascenseur et j'appuie sur le dernier étage. Sentant son souffle sur ma nuque, sentant ce frisson qui semble prendre de l'ampleur à chaque respiration me percutant.
— Regarde moi petit délice... Regarde moi. Je sens frémir ton corps d'ici.. Je sens ton odeur enivrante me narguer. J'ai très envie de te dévorer.
Je fermes les yeux, appuyant ma tête contre la sienne alors que ses mains viennent se poser sur les miennes. M'attirant plus près de son corps alors que je sens mon propre corps bouillir.
— Tu sais que la réunion commence dans trois heures ? Et je ne peux pas me permettre d'arriver en retard. Argumentais-je
— Très bon argument.
Ma respiration se coupe alors que ses lèvres se posent sur ma peau, et son bras me maintient contre lui alors que sa main libre s'amuse à frôler ma peau.
— Te souviens tu notre rencontre petit délice ? De ces hommes te revendiquant comme leurs ? De leurs fiertés pitoyables à cette époque à croire qu'ils avaient gagnés ? Et que jamais je ne pourrais te goûter ? Je dois t'avouer quelque chose, j'ai été voir ces trois là avant de te rejoindre...
Je tente de rester concentré alors que sa main se faufile, ayant l'impression que ma raison se délite en lambeaux sous ses doigts. Il me relâche alors que l'ascenseur se stoppe et je l'entraîne sur le toit de l'immeuble pour être tranquille. M'allumant le mélange en m'appuyant contre un mur, le fixant alors qu'il s'amuse à garder la distance tout en me dévorant du regard.
Deux prédateurs se défiant du regard. Aucun des deux qui ne cédera de terrain.
Il finit par s'approcher, ses lèvres venant trouver les miennes avec fièvres faisant basculer totalement ma raison.
— Patience, je vais te dévorer... J'ai commencé par Natan, un pur délice à torturer psychologiquement... Cole semblait se rappeler de moi, et sa tête fut un délice mais le meilleur, ce fut Logan.
Je soupire lascivement, ne l'écoutant que distraitement alors que je ne parviens qu'à me concentrer sur ses doigts me rendant dingue.
— Il était partis s'amuser dans des combats clandestins. Et je lui ai montré qui était le maître.. Je l'ai soumis tellement facilement que je n'ai pas pus résister mon petit délice... J'ai poussé le vice.
— Qu'as tu fait ? Ricanais-je
Il me pose des baisers de feu sur la peau, venant s'enfoncer entièrement en moi tout en me portant.
— Je lui ai murmuré toute les délicieuses choses que j'avais faite à ce corps alors que je le maintenais sous ma domination. Du nombre de fois où je t'ai fait jouir, du nombre de position, du nombre de lieux... Je me suis délecté de lui expliquer que c'est avec moi que tu les avais oublié sans mal.
— Alors imagine leurs têtes quand ils te verront à mes côtés... Gémis-je
— C'est ça... Le summum du plaisir.. J'ai hâte.. De voir leurs têtes.
Au final, j'ai juste le temps de reprendre une douche et de recommencer la préparation. Avant de rejoindre mes hommes m'attendant avant qu'on ne rejoigne la grande réunion.
Une grande partie de mes hommes étant déjà sur place, la réunion ayant « commencé ». Je peux garantir que notre groupe qui débarque crée une sacré surprise.
Je ne sais ce qui leurs semblent le pire : moi, vivante. Ou moi vivante, accompagnée par le pire mercenaire de ce monde là.
Nous redistribuons les cartes de ce monde à notre guise ce soir. Je ne me suis pas contenté d'éradiquer mes ennemis, non. J'ai absorbé dans mes rangs d'autres grands criminels.
Grands patrons du monde mafieux, puissants mercenaires et alliés à travers le monde sont tous présents. Et tous comprennent en quelques secondes que la grande patronne n'a pas juste fait alliance avec le pire de l'espèce des mercenaires.
Non.
Il appartient à mon clan dorénavant.
Deux diables incarnés dans le même clan, et le monde pour terrain de jeu.
Voilà la nouvelle partie que nous débutons.
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