Chapitre 13. Naëlle.
Note de l'auteur : Attention il est long. ( un peu plus de 5000 mots, ça faisait longtemps hein! haha)
Bonne lecture les chats.
(Et ouais c'est pas là que vous apprendrez ce qui est arrivé à Logan. Mouhaha)
***************
- Nan mais nan quoi ! Là moi je dis non ! S'écrit Johns
Je me retournes vers lui sans comprendre alors que je vois les autres ricaner en tentant de se cacher.
- Quoi ? Tu dis nan à quoi ? M'étonnais-je
- Ta tenue ! Hurle t-il
- Bah je suis pas habillée en même temps... Répondis-je en clignant des yeux. Ça va Jo ? Tu m'inquiète en ce moment...
Le rire s'intensifie chez les autres et ils choisissent carrément de partir alors que Johns semble sur le point d'exploser.
J'ai encore dis une connerie ?
Je me pince les lèvres en reposant mon regard sur Jo, m'avançant vers lui alors qu'il recule brusquement. Heurtant forcément le mur alors que sa main cherche nerveusement la porte apparemment.
- À deux mètres à droite... Lui indiquais-je tout en continuant de m'avancer.
Je me stoppe devant lui. Penchant la tête en voyant sa respiration. J'approche ma main et j'ai le temps de voir l'ensemble de ses muscles se tendre alors qu'il secoue la tête.
- Ta... Tenue... Bégaye t-il.
- Des sous-vêtements oui.. Mais fin c'est pas la première fois que tu me vois en sous-vêtement mec.
- Mais t'es conne ou tu le fais exprès ? Gémit-il
Il me fixe ahuri alors que je me gratte la tempe, cherchant réellement le pourquoi de son état.
- Attends.. Tu as pas conscience que les tenues que tu portes depuis que Hakane les choisit... C'est de la putain de torture pour nous ?
Bah ....
- Pourquoi ça ?
- Pourquoi ça qu'elle me demande... Tu crois vraiment que ces deux abrutis sont les seuls qui ont envies de toi Manou ?
- Je t'avoue que je ne me suis pas posé cette question. Ricanais-je. Mais si ça perturbe des hommes pendant le combat je mettrais les ola avec Hakane.
Je m'éloigne de lui, cherchant mon paquet avant de le trouver. Je m'allume une cigarette, penchant la tête en arrière tout en fumant alors qu'il s'approche de moi après avoir fermé la porte.
Ohh non pas ce regard là Jo.
- T'as déjà essayé de me tenir loin de toi. Et j'ai vu le résultat. Explique t-il d'une voix rauque.
Je me retourne complètement, tentant de rester maître de moi-même face à ce regard là.
- J'ai fait selon tes règles. Continue t-il en s'approchant. Mais là...
Sa main remonte lentement le long de mon bassin, ne finissant sa course que sur ma nuque alors qu'il me fait reculer contre le mur. S'approchant bien trop pour ne pas sentir mon corps qui trahit la réalité.
- Là... Je vais devenir fou.
- Pourtant... Après tout ça.. C'est me haïr que tu devrais. Pas me désirer.
Un sourire en coin s'étire sur ses lèvres et il se penche encore plus près de moi. Frôlant mes lèvres avec les siennes.
- Je sais depuis le début que je suis amoureux du diable... Je suis un Gomorra. Le mal c'est dans mes veines. Même si tu me tuais je continuerais de t'aimer et de te désirer... Je t'en prie.. Ça me consume... J'en peux plus. J'ai un mal pas possible à rester concentré pendant les batailles...
Ah si c'est une question de survie alors. Je me dois de répondre présente.
- Je vais te soigner alors... Murmurais-je
Je m'empare de ses lèvres aussi vite, m'accrochant à lui alors qu'il me transporte jusqu'au lit.
Je ne sais combien de temps plus tard, alors que nous sommes toujours l'un contre l'autre je sens ses doigts caresser doucement mes bras. S'attardant encore et encore sur les marques de mes erreurs et je n'ose pas relever le regard pour l'affronter.
- Je suis tellement désolé de pas avoir compris... Murmure t-il d'une voix cassée.
- Personne ne savait... J'étais perdue...
Je relève le visage, grimpant sur lui en essuyant ses larmes avant de plonger ma tête dans son cou.
- Je suis là Jo. Je suis vraiment là. Je ne partirais plus. Je te le promet. Je ne recommencerais pas. J'en ai finis de courir après la mort et de la demander.
Il hoche la tête contre moi, me serrant contre lui en se tournant sur le côté.
- J'ai hâte de te retrouver avec tes tatouages surtout... J'ai l'impression de te tromper avec ta peau comme ça... Ricane t-il.
- Bientôt... Dans quelques jours. Soufflais-je. On y est presque. Ils s'excitent déjà tous.. Ils cherchent ce qu'ils ont manqués... Tu le sens aussi non ?
Il gronde en resserrant son étreinte.
- Pour l'instant je n'arrive qu'à sentir ton corps nue qui ondule contre le mien.... Oh bordel... Encore...
Ses doigts s'enfoncent dans ma peau alors que son corps se tends sous mon assaut. Et je capture ses lèvres aussi vite alors que nos corps reprennent la danse.
Une bonne heure plus tard, alors que je suis encore enroulé dans ma serviette de bain, Luc débarque dans la salle de bain. Son attitude entière me montrant qu'il ne sait pas comment dire les choses.
- Quoi encore ? Soupirais-je
- On sait où est Villy et le môme. Murmure t-il
- Bah c'est bien non ? Demandais-je en arquant un sourcil, perplexe.
Il passe sa langue sur ses lèvres et se recule de plusieurs pas, sortant carrément de la salle de bain en refermant la porte. La tenant pour m'empêcher de sortir à mon tour.
- Elle est chez Logan Herrero. Dit-il derrière la porte. Il vient de m'appeler pour me le dire. Me demandant si on la voulait ou s'il pouvait la tuer.
Je fermes les yeux, prenant une profonde inspiration.
Ok frangin t'as pas tort de m'avoir enfermé.
- Naë... Questionne t-il d'une voix hésitante.
- Tu as dis quoi ? Me renseignais-je calmement.
- Que je le rappelais.
- C'était y'a combien de temps ?
- Vingt minutes.
- Rappelle le. Haut parleur. Maintenant. Exigeais-je. Dis lui qu'on veut récupérer cette putain de traînée.
Et il le fait bien sûr. Appuyé contre cette putain de porte, alors que je me laisse glisser de l'autre côté. Entendant sa voix. Cette putain de voix. Cette putain de façon de parler.
Les rumeurs disent-elles vrais ? As tu laissé ta noirceur te dévorer entièrement finalement ? Un chef sans émotion à part la colère et un goût pour le crime ? Es-tu devenu cet homme là ?
Chier, pourquoi je frémis de plaisir en l'entendant hurler l'autre aussi ? Je la veux pour moi. Je veux jouer avec elle moi. C'est mon jouet. Si tu voulais la garder fallait pas nous appeler Herrero.
C'est moi qui la ferait crever cette fois. Elle et sa progéniture dégénérée.
C'est ma proie. Je ne partagerais pas cette proie là.
Et voilà... Voilà que je palpite d'impatience. Je m'écouterais j'irais maintenant la prendre. Et je jouerais avec elle pendant des jours entiers.
Oui. Je voulais tuer. Là, maintenant.
Je finis par sortir de la salle de bain, passant devant luc avant de m'habiller sans même lui répondre. Je me contente de sortir de la chambre, jouant avec mes doigts tout en rejoignant les hommes dehors.
Mais ils me connaissent trop. Ils reconnaissent que trop ce regard là, cette attitude là. Ouais.
Alors c'est Ali et Arno qui se placent au centre en face de moi, un sourire carnassier s'étirant sur mes lèvres.
Mais même à terre je serais pas calmée les mecs. Vous comprenez vraiment pas.
- On a trouvé Villy. Interviens Luc derrière moi.
Les deux devant moi se regardent en faisant claquer leurs langues, semblant comprendre l'ampleur de mon état et une main vient se poser fermement sur ma nuque avant qu'un regard vert ne vienne défier le mien. Droit, imposant, dominant.
- Alors c'est moi qui jouerais. Vous suffirez pas. Aaron, Nino, Johns... Putain ça suffira pas..
Il détourne le regard alors qu'un sourire narquois s'étire sur mes lèvres. Et je me défais de sa prise, allant piquer le mélange des mains d'Aaron avant de le fumer, reportant mon regard sur Hakane qui semble réfléchir en regardant les hommes.
- C'est bon j'ai saisi. Interviens Ali en lui tapant sur l'épaule. Ritch ? Santana ?
Je ricane en penchant la tête, persuadée de mal comprendre. Mon air se faisant clairement plus défiant alors que Ali me regarde en coin.
- En voiture les gars. On va faire un tour avec la Patronne. Ricane Santana.
Je me redresse avant de suivre la marche avec Aaron et Nino, continuant de fumer alors que ma main libre continue de danser contre ma cuisse.
- Il se passe quoi ? Se renseigne Nino
- Je sais pas. Demande à Hakane chou. Ricanais-je
Hakane se stoppe devant une des voitures, me faisant signe de monter avec lui alors que je suis surprise de voir monter dans celle-ci les trois inhabituel.
- Vous nous suivez, allez ma belle... Ricane Hakane
Je ricane en faisant un clin d'oeil aux deux, finissant de fumer avant de monter en voiture. Me retrouvant entre Ali et Hakane.
Très vite le ton est donné, et aucun doute n'est permis sur la teneur de l'escapade. Et nous ne revenons que... Un bon moment plus tard.
Une bonne douche me permet de me recentrer, et je comprends surtout qu'il faut accélérer les choses si les nouvelles ont déjà atteints New-York.
Que ferez-vous en apprenant qu'on arrive dites-moi ?
Fuirez-vous ?
Je m'allume une cigarette, fumant à la fenêtre, juste vêtu de ma serviette. Ne prenant même pas la peine de me retourner alors que j'entends entrer. Deux bras m'entourent et je soupire en posant ma tête contre la sienne.
- Désolé. J'ai perdu le contrôle. L'excitation de la tuer a pris le dessus.
- On a vu oui. Ricane t-il doucement.
Je me retourne, me pinçant les lèvres en détournant le regard. Il attrape mon visage, me forçant à le regarder.
- Je suis vraiment désolé Ali... Je... Commençais-je
Il pose ses doigts sur mes lèvres en secouant la tête, un sourire moqueur sur les siennes.
- C'est nous qui avons choisis, pas l'inverse. Te tracasse pas avec ça. Par contre... Tu comprends que c'est risquée de te laisser aller là-bas ?
- Oh je serais sous calmants au cas où. Je sais déjà que sinon je risque de déraper. Ricanais-je. Ritchi a déjà prévu de pas me lâcher d'une semelle au cas où. Mais c'est juste sur le cas de Villy que je risque de montrer mon vrai visage. Eux.. Je ne compte pas changer d'avis. Crois moi Ali, cette leçon là je l'ai retenu. Je ne laisserais plus personnes refaire cela. Cette capacité là est morte réellement il y a plus de quatre ans.
Il soupire en me serrant dans ses bras, posant sa tête sur la mienne.
- Et dire que beaucoup aimerait pourtant avoir cette place... Soupire t-il
- On veux toujours ce qu'on ne peut avoir. Je suis douée pour beaucoup de choses, mais ce domaine là c'est comme la cuisine. C'est à éviter pour moi. Allez, dépêchons nous de finir, qu'on rentre retrouver nos enfants. Ce soir c'est le dernier nettoyage avant de débarquer à New York.
Il resserre son étreinte et mon corps se tends inconsciemment, ne connaissant que trop cette façon de faire. Ils le font tous quand ils ont des phrases à me dire que je n'ai pas envie d'entendre. Avec cette façon de faire, je suis « forcée » de les entendre tout de même.
- Vas pas croire que je doutes de toi, ou de ce que tu dis ma jolie mais... Quand ils apprendront la nouvelle que tu es en vie. Tu ne penses pas qu'ils vont tenter de revenir dans ta vie ?
- Pourquoi crois tu que nous les verrons à New-York Ali ? Même si je t'avoue que je ne sais pas vraiment ce que réserves les deux là. Mais une chose est sûre, ils vont apprendre que je suis en vie, comme le reste du milieu. Mais pour être honnête Ali, je pense qu'apprendre que j'ai simulée ma propre mort, cela sera un choc suffisant pour les tenir à distances. Après tout, ils avaient déjà choisis de fuir avant ça.
- Je ne sais pas ma jolie je ne sais pas. L'amour, ça fait faire des conneries. Regarde moi, ça m'as poussé au mariage.
Je ricane en lui tapant sur le torse et il se recule en me faisant un clin d'oeil.
- Ah si, tu peux m'expliquer le pourquoi des tenues d'Hakane ?
Un sourire narquois s'étire sur mes lèvres et je me rallume une cigarette en m'appuyant contre le montant de la fenêtre.
- Entraîner leurs résistances. Ricanais-je. Et aussi pour s'amuser. Surtout pour s'amuser. J'ai hâte de voir celle pour New-York !
Je tape dans mes mains et son air se fait plus perplexe.
- Putain je crains le pire... Oh putain ce que je crains le pire. Marmonne t-il en sortant de la chambre.
Mon portable sonne à ce moment là et j'ai le plaisir de justement entendre mes deux monstres, parlant et riant de leurs bêtises. Comprenant que eux deux aussi rendent dingues les dragons là-bas l'air de rien avec les autres gamins. Je n'ai aucun doute que ça fera un sacré groupe en grandissant.
Mais bien vite, nous devons tous nous préparer pour la dernière opération, avant de nous scinder pour arriver sur New York en toute discrétion. Pour faciliter les choses, cela fait deux mois justement que nous préparons un immeuble en face de central park, ne faisant intervenir que les sociétés appartenant à Gomorra. Que des membres du clan, pour préparer et sécuriser au maximum tout un immeuble. Une seconde résidence pour le clan en plein New York. Dans le secret le plus total. Et comme Peter est le roi des paranos, est-ce utile de préciser qu'il a tout vérifié lui-même avec d'autres membres de la demeure en qui il a toute confiance ?
Mais notre faculté à être très parano et très accros à la sécurité de pointe est ce qui nous permets depuis si longtemps de rester en vie et au pouvoir. La totalité des programmes utilisés pour nos systèmes de sécurités n'est composée que de codes qui nous sont propres à Peter et à moi. Des codes que même les membres de notre clan ne sont pas capables de lire ou de décrypter. Dans les diverses sociétés dont nous disposions, l'une d'elle avait pour grand PDG Peter, avec l'assistance de Luc pour le côté financier et management. Le but de cette entreprise ? Les dispositifs de sécurité oui. Les produits n'étant destinés qu'à l'empire Gomorra. Et quand on avait envie d'être sympa... On pouvait aider de très rares personnes. Genre l'entreprise de Caleb Angley par exemple.
Sacré chemin de traverse pour arriver à parler de Caleb, je m'épaterais toujours.
Bon je n'avais pas expliqué tout ça pour rien, vu que ce système en question serait mon excuse pour entrer à Angley Corp. Pour une visite de « mise à jour ».
Ouais, je ne comptais pas mentir plus longtemps non plus à un ami qui m'était resté fidèle tout ce temps. Pis je voulais vraiment avoir une conversation avec lui.
Voilà pourquoi, à peine arrivée sur New York, deux jours après notre dernière expédition, je débarquais avec tout l'équipement adéquate. Accompagnée de Jarod, nous venions en tout début de matinée dans les bureaux de Angley Corp.
Cela aurait pus me rendre nostalgique, mais c'était plus comme une impression très palpable que c'était dans une autre vie. Il y a très longtemps. Ce qui n'était pas faux, c'était une autre vie, très lointaine. La femme que j'étais à ce moment là n'existait plus.
- Un souci ? Murmura Jarod. Tu es très calme.
Je ne pus empêcher un sourire en coin de s'étirer sur mes lèvres et je lui lançais un regard en haussant les épaules. Expliquant par langage des signes que je me concentrais sur le boulot et que j'observais les lieux.
Ouais, on a beau se grimer à volonté, qu'est ce qui peut me trahir sans mal malgré tout ?
Ma voix en effet.
Alors autant se faire passer pour une muette. Même si cela avait valu à mes hommes d'apprendre ce langage. J'étais une chieuse de compet ne l'oublions pas.
Cela me fit étrange de débarquer à l'étage de l'informatique je le reconnais, et je ne savais même pas si cet abruti avait gardé un poste ici ou pas.
Ah je me rendais compte que je m'en foutais royalement en fait pardon.
Constat me faisant ricaner alors que je déballais le matériel.
- Pourquoi tu ricane ? S'étonne Jarod.
- Je me rends compte que je m'en tape de certaines choses. Je continue d'en apprendre sur moi-même tu vois. Genre pourquoi je me fais chier à me taire là ? Les mecs de l'informatique doivent même pas se rappeler de cette voix, et l'abruti qui pourrait s'en rappeler... Il doit plus bosser là depuis le début de l'explosion de sa carrière. En plus cette salle est installée juste pour notre système et on les seuls à pouvoir y entrer. Je te jure même moi je m'épate avec mes conneries.
Je branchais tout le matériel, appelant Peter tout en regardant les données avec lui. Faisant la mise au point avant de faire les modifications adéquates. Autant joindre l'utile à l'agréable.
Il me fallut tout de même une bonne heure pour faire ces choses, et le temps de finir, tout le monde avait dû arriver dans les bureaux. Comme quoi on avait bien fait de me mettre sous déguisement. Et comme nous connaissions bien Caleb, on ne fut pas étonné de voir William Ward, son éternel bras droit, nous attendre à la sortie de la petite salle. Jarod m'attrapa discrètement par la ceinture alors que William passait devant nous, et je ne pus m'empêcher de rire silencieusement. Attendant l'ascenseur pour lui parler en langage des signes.
« Quoi j'ai pas le droit de le baiser ? » Demandais-je avec un sourire narquois.
Il se contenta de lever les yeux au ciel en se retenant de sourire et c'est William qui coupa le silence.
- C'est la première fois que vous revenez, encore plus pour contrôler ce système. Un souci ? S'inquiéta t-il
- Aucun souci, mais vous savez qu'on préfère trop de prudence que pas assez.
- Il y a une autre question que l'on se pose, mais on va attendre le bureau de Caleb.
Ah ah laissez moi deviner !
« Pourquoi c'est pas Peter qui est venu au lieu de cette inconnue ? » Demandais-je en langue des signes avec un visage moqueur à Jarod qui ne pus retenir son ricanement.
- T'es une peste. Ricana Jarod.
« Par exemple oui » me répondit William en se retournant vers moi. Un sourire victorieux s'étirant sur ses lèvres.
Oh oui. J'avais zappé qu'il avait une sœur sourde ce con là. Putain.
- Qui est ce ? Questionna William
- Une chieuse.. Répondis platement Jarod.
- Toute les femmes sont des chieuses.
- C'est une chieuse de compet' celle là. Ricana Jarod en s'écartant pour éviter mon coup.
- C'est votre compagne ? Se renseigne William l'air de rien alors que les portes de l'ascenseur s'ouvre sur Caleb.
- Oh que non. Heureusement que non. Souffle Jarod.
Je lui fais un clin d'œil et il ricane avant de saluer Caleb. Celui-ci nous entraîne dans son bureau, William fermant la porte à clé avant de s'asseoir dans le canapé en défaisant légèrement sa cravate. Positionnant son téléphone sous silencieux face à air perplexe.
Ah ouais ça les perturbaient vraiment dis donc.
- Qui est cette femme ? Demanda d'un ton froid Caleb. C'est Peter qui se déplace normalement, jamais personne d'autre. Jamais. La seule autre femme qui venait n'est plus. Alors explique toi !
Je me contentais de m'appuyer sur le mur, fourrant mes mains dans mes poches avant d'en sortir une cigarette. Me dirigeant aussi vite sur la terrasse de Caleb pour m'allumer une cigarette.
- Sérieux ? Tu me laisse me démerder ? S'offusqua Jarod.
Je me contentais de rire en fumant. Sortant mon miroir et mon étuis à lentilles avant de les ôter. Sentant le regards des autres. Je continuais de fumer alors que Jarod grognais face à la question insistante d'un Caleb perdant visiblement patience et allant jusqu'à douter de la loyauté de Jarod.
- Elle est autant qualifiée que Peter pour ce boulot Caleb. Expliqua calmement Jarod.
- Non. Impossible ! Arrêtes de me mentir putain !
J'observais le petit Caleb s'énerver, me mordant la lèvre alors que je voyais ses muscles se tendre. Il dû sentir mon regard insistant et il tourna son regard vers moi, deux émotions se succédant : le mépris puis l'incompréhension.
- Mais c'est qui ça bordel... Murmura t-il.
- Tu me croirais pas si je te le disais... Soupira Jarod en prenant place à côté de William.
- Tente toujours.
- La seule personne à qui j'obéis depuis mon départ. La seule capable de diriger un clan. La seule capable de perfectionner un système de sécurité qu'elle a elle-même installée chez toi. La seule capable de simuler sa propre mort. Elle est unique. Irremplaçable comme tu le dis si bien.
Je finis ma cigarette, l'écrasant avant de la mettre dans mon cendrier portatif. M'avançant à l'intérieur du bureau avant de baisser les stores, vérifiant sur mon portable que ce bureau était toujours aussi sécurisée.
- C'est quoi cette connerie putain ! S'énerva Caleb.
- La vérité. Répondis-je simplement. Assis toi Caleb.
L'avais-je entendu arriver ? Oui.
L'avais-je regardé en face alors qu'il me dévisageait ? Oui.
- Naëlle ? Demanda t-il halluciné.
- Oui. Confirmais-je
Avais-je prévu la gifle monumentale de sa part ? Eh bien, je m'en doutais fortement oui.
Et je pouvais pas dire qu'il avait retenu son coup.
Je fis signe à Jarod de ne pas intervenir, me contentant de passer ma main sur ma joue en ricanant. Le défiant du regard en haussant les épaules.
- Ouais, largement mérité je le sais. Arguais-je.
- Mais... Mais c'est impossible... Tu... Putain... Pourquoi ? Murmura t-il en reculant. J'ai pleuré ta mort... J'ai vraiment pleuré ta mort... Ça m'as fait un mal de chien putain.. T'imagine même pas. Pourquoi t'as fait un truc pareil ?
J'enlevais ma perruque en soupirant, regardant William qui m'observait halluciné. Pesant le pour et le contre dans mon esprit alors que les questions continuaient.
- T'es là pour ça ma belle. Déballe ton sac. Si les deux avaient dû nous trahir, ils l'auraient déjà fait depuis un moment. C'est toi qui a voulu venir ici en premier. Vous êtes les premiers depuis son retour qui apprenez la nouvelle. La nouvelle va vite s'apprendre dans le milieu du crime mais en dehors... Cela restera un fantôme. Tu aurais pus ne jamais l'apprendre si elle l'avait pas décidée autrement Caleb. Assis toi... Je crois vraiment que tu en as besoin. Expliqua calmement Jarod.
Je passais une main sur ma nuque, m'allumant une nouvelle cigarette en ouvrant la fenêtre. Observant Caleb qui s'approchait de moi avec méfiance, me touchant, touchant mes cheveux avant de me serrer dans ses bras. Laissant ses émotions exploser en morceaux alors que je le serrais contre moi.
- Tu te souviens ce fameux nouvel an que vous avez fêté à la maison ? Commençais-je. Eh bien, juste après, ça a explosé en pas mal de morceaux. J'ai constaté la trahison de pas mal d'hommes, les Herrero, Reed.. Et Peter. J'étais déjà pas mal bousillée émotionnellement avant ça, et ça a juste finis de m'achever. Alors je voulais vraiment crever. Mais un événement est entré en jeu. Un événement qui aurait pus ne rien changer pour moi, si des amis ne m'avait pas persuadé du contraire.
- Quoi donc ? Murmura t-il dans mon cou
- Je suis tombée enceinte. Quand j'ai disparu de la circulation pendant plus d'un an et demi, c'était aussi pour cela. J'attendais des faux jumeaux. Mais leurs naissances n'y changeait rien à mon état, et je voulais plus de tout ça. Je voulais disparaître. Ne jamais revenir, me disant que sans moi, tous ceux m'ayant connus seraient bien mieux. Je le pensais sincèrement. Que j'étais le pire poison possible dans l'existence des personnes. Et je le pense toujours. Mon clan avait les clés pour me faire revenir, mais j'avais surestimé leurs capacités à comprendre mes énigmes... Alors ça a mis trois ans. Pendant trois ans, je vivais juste dans une bulle en dehors du monde. Et puis, on m'as convaincu de revenir. On m'as fait revivre. Si le fait que je suis finalement en vie ne sera pas secret très longtemps. Le fait que j'ai deux enfants est par contre un secret absolu... Personne ne doit le savoir. Je ferais tout pour les protéger... Absolument tout.
- William, je peux discuter avec vous dans votre bureau ? Demande Jarod.
- Heu oui bien sûr.
Je vois les deux sortir et Caleb se contente de refermer la porte à clé derrière eux. S'appuyant sur la porte en me regardant.
- Je sais que tu dois me haïr. Et je comprendrais aussi que tu ne veuille plus entendre parler de moi après tout ça. Ton système de sécurité n'aura sûrement plus besoin de nos interventions, il est déjà plus perfectionné que ce que l'on trouve habituellement. Expliquais-je. Je... Je voulais pas que tu l'apprennes par quelqu'un d'autre que moi, pas après tout ce passif. J'ai déjà été assez injuste avec toi, j'avais sous-estimé mon importance dans ta vie en réalité. Je peux pas dire que je suis fière de mes décisions Caleb, mais c'était réellement vitale. Et après ce nouvel an avec vous, quand j'ai disparu des radars... J'ai vraiment passé mes nuits à essayer de mourir. C'est mon père de coeur qui m'as convaincu de disparaître plutôt que de faire ça. Parce que j'avais débarqué chez lui à la base pour lui confier mes enfants avant de partir mourir comme prévu. Je suis catastrophique pour estimer l'importance que j'ai dans la vie des personnes... Et quand je me suis renseignée sur ta vie depuis ma disparition... J'ai mesuré l'ampleur de ma connerie te concernant.
Je le vois glisser le long de la porte, ses mains venant soutenir ta tête alors qu'il me fixe.
- Tu étais mon modèle, mon amie me comprenant le mieux, mon fantasme absolu, ma muse... Tu étais celle m'ayant compris comme personne avant. Cette femme que j'avais vu danser sur le toit d'un bâtiment en plein New York comme si rien en ce monde n'avait d'importance.. Cette femme m'ayant jouée l'ode de sa mère que tant de monde désirait si ardemment entendre enfin en entier... Celle qui avait débarqué dans mon entreprise un beau jour et qui m'avais fasciné aussi vite par son travail d'une qualité dingue. Cette chieuse qui rendait dingue ses supérieurs et qui me faisait rire en permanence par ses impertinences. Cette femme qui avait pris ma main pour m'emmener sur le terrain pour concrétiser mes rêves sur place dans un pays lointain.... Et ta mort... Ta mort c'était tellement surréaliste... Que ça m'as laissé un vide abyssal. Un tel vide que même Nelia ne pouvait le combler. Et elle a finis par en avoir marre de sentir ton fantôme dans mes silences. Alors je l'ai laissé partir. Parce que j'avais beau l'avoir aimé comme pas possible... Elle avait beau être la mère de mon fils... L'amie avec qui je voulais partager tout ça n'était plus. Quel importance alors... Je me suis plongé dans le boulot, comme avant. J'ai bossé encore et encore, avec Johns. Au point qu'il a finit par être le parrain de mon gamin. Tu as raison, tu es un poison. Violent, addictif. Sans comparatif possible. Une drogue dure. De celle qu'une fois qu'on y goûté, on ne peut plus reculer. J'ai cherché ton rire dans beaucoup d'autre femmes. J'ai cherché ta folie, ta fougue... ta façon de voir les choses... J'ai cherché à te retrouver, même un peu, dans tellement de femmes que j'ai finis par ne plus compter... Je voulais retrouver mon amie à en crever, et seul les Gomorra m'apportaient de ta folie. Je t'ai tellement désiré que j'ai l'impression que ça y est je suis devenu fou. J'ai finis par sombrer, et je t'hallucine. Ou c'est juste un rêve et je vais me réveiller. Alors j'ai peur, je crève de peur tu vois... Pour la première fois de ma vie... Je crève de peur de me réveiller, et de constater que tu es bien morte... Je suis complètement dingue ça y est c'est ça ? Tout ça... Ça a finis par m'achever c'est ça ? Putain laisse moi sombrer alors. Je veux pas revenir à cette réalité sans ton rire, sans ton sourire. Sans ta présence écrasante. Je veux pas revenir à cette réalité d'une banalité affligeante. Celle sans tes coups d'éclats. Celle sans tes soirées dingues où on ne sait pas où on va terminer... Je veux revenir dans celle où c'était hier que je te voyais chanter complètement bourrée sur une table en chantant des chansons paillardes. Cette réalité où rien ne fait peur, parce que tu semble dominer le monde...
Je suis un monstre. Le pire monstre possible. Pas juste parce que je suis capable d'horreur et de crime ne me donnant aucune once de culpabilité. Mais parce que je ne suis pas capable d'estimer à sa juste place l'importance que j'ai pour d'autre personne.
Je m'approche de lui, essuyant mes larmes en m'accroupissant devant lui. Prenant sa main pour la placer sur mon coeur alors que je pose mon front contre le sien.
- Je t'aime tellement bordel... Je suis vraiment la pire des amies possibles. Chuchotais-je. J'ai cru te protéger alors que je t'ai fait du mal. Je suis là. Je suis vraiment là. Et si cette réalité te conviens, alors restons y. Et je ne te réveillerais pas. Dans cette réalité, j'ai changé tu sais... Mais toi aussi. Le temps a passé pour nous deux, nos vies ont évolués... Mais si tu veux encore de ce poison que je suis dans ta vie.. Alors tu sais que mes bras te seront à jamais ouvert Caleb.
Sa main libre défait sa chemise, dévoilant son torse qu'il défait sa cravate. Prenant ma main pour la poser sur son tatouage, des larmes s'échappant de nouveau de mes yeux.
- Tu es la seule dans ma peau. La seule. Ne me laisse plus dans une réalité sans toi... J'ai vraiment haïs l'expérience. Souffle Caleb.
Je caresse doucement son tatouage, ses lèvres venant trouver les miennes alors qu'il me bascule sur le sol.
- Rappelle moi... Rappelle moi ce que c'est la sensation de vivre. Me confie t-il au creux de l'oreille. Je ne veux plus de survie. Je veux me rappeler de chaque chose, du goût de ta peau à l'ondulation de ta voix. De tes gestes à tes milles nuances dans le regard. Rappelle moi à la vie une fois encore. J'ai l'impression d'avoir dormis tout ce temps sans toi.
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