Chapitre 10.

— Sweetieeee... Trépignais-je.


Je peux entendre son ricanement dans l'oreillette alors que pour des raisons évidentes je ne suis pas montée dans la même voiture que les deux.


Matriochka...


Je trépigne de plus belle alors que les autres se contentent de râler.



Mais vous arrêtez ouais ! Bordel elle va nous en bouffer deux avant même qu'on arrive ! Râle Luc dans l'oreillette.



— Bah si elle pouvait déjà arrêter de remuer avec sa jupette... Gémit Jo.



Arno lui en fout une alors que les rires se répandent dans l'oreillette. Il continue de marmonner en désactivant son micro. Et Arno me force à ne plus bouger.



— Fallait me laisser conduire ! Grommelais-je

— Et on aurait tous gerbés en récompense ! Bah ouais bien sûr ! Râle Santana.



J'en déduis qu'il éteint son micro aussi quand je l'entends marmonner un « eh merde » alors que les rires reprennent dans l'oreillette.



— C'est pénible ce système en dehors des jeux putain... On oublie vite que tout le monde entends... Marmonne Santana.

— Ouais mais au moins s'il y a un souci on l'apprendra aussi vite. Répliquais-je tout en sortant mes écouteurs et mon baladeur.

— Qu'est ce que tu fous ? S'étonne Arno

— Elle met sa musique. Ricane Santana. Avis à tous. La Patronne se coupe du monde. Ceux qui comprennent pas demandent à ceux qui comprennent. J'ai la flemme de l'expliquer. Concentrez vous. On arrives bientôt.



Je cherche sur ma playlist, un sourire s'étirant sur mes lèvres alors qu'Arno prend l'écouteur aussi vite avant de rire.



— Ce sera du Queen Luc ! Rit Arno.

Fait tourner Naë ! Hurle Luc dans l'oreillette.

— Frangin, tu devrais savoir qu'il n'y a que Freddy qui a le droit de chanter du Freddy. Répliquais-je



Je fermes les yeux en enlevant mon oreillette pour la laisser dans mon cou alors que j'enfile mon second écouteurs. Un sourire carnassier s'étirant sur mes lèvres alors que le monumental « It Want It All » m'enveloppe totalement. Je sens mes lèvres bouger alors que mes mains battent le rythme sur mes cuisses.



Mes mains s'agitent nerveusement le solo de guitare avant de remettre à battre le rythme. Aucune foutue idée de si je parviens à garder ma voix muette , mais je savoure totalement.



« I want it all I want it all I want it all and I want it now
Je veux tout, je veux tout, je veux tout, et je le veux maintenant
I want it all (yeah yeah yeah) I want it all I want it all and i want it now
Je veux tout (yeah yeah yeah) je veux tout, je veux tout, et je le veux maintenant »



Ma main reprend son tapement régulier et je ricane en me léchant les lèvres. Me concentrant encore plus, me plongeant juste le moment à venir. Sentant la soif de sang enfler et me posséder. Je sens chacun de mes muscles se tendre, se réveiller alors que ma tête dodeline en rythme sur une nouvelle chanson de Queen.


Je sens la voiture s'arrêter et je gardes les yeux fermés, laissant les éclaireurs faire leurs travail. Je sais que les deux viendront me chercher. Ils ne libéreront le fauve que quand je pourrais aller chasser.



Lorsque la dernière musique se termine, je m'équipe. Ouvrant la portière et sortant de la voiture en m'étirant comme un chat, finissant de réveiller chacun de mes muscles. Je remet mon oreillette, les sens aux aguets.



Je m'allume une cigarette, sentant les fourmillements m'envahir et je me retiens de trépigner. Fixant deux hommes revenant qui lancent leurs armes dans une des voitures avant d'aller reprendre d'autres armes dans le coffre sous mon regard attentifs. Ils se dirigent ensuite vers moi, et mon corps se déploie lentement. Un sourire carnassier s'étirant.



— On va jouer poupée ?

— Allons jouer sweetie. C'est partie les enfants. Amusez vous bien, et revenez en vie ou je vous ramène des morts pour vous re-tuer moi-même.



Je sors mes armes aussi vite, m'élançant à travers les bois alors qu'ils me suivent aussi vite. Les premiers coups de feux venant se faire entendre. Les premiers ennemis se font rapidement voir, et on ricane tout en enclenchant les premiers pièges, nous figeant tous alors que les bombes explosent tout autour de la demeure. Je laisse des hommes passer devant alors que je ranges mes bébés pour sortir mes lames, jouant avec avant de m'élancer. Juste à temps pour assister à la première mort sous sa lame, pour le voir enfin alors que nos regards se croisent en un temps qui paraît s'arrêter.



My dark sweetie... Te voilà.



Je sens l'excitation m'envahir, venant se mêler à ma soif de sang. Faisant écho à la même chez lui, et nos regards semblent révéler la même folie dévastatrice.


Sa main pleine de sang vient plaquer ses cheveux en arrière et je devine d'ici ses pupilles trahissant son excitation folle.



— Le roi et ses pairs Ont enfermé la reine, A bord d'un bateau de plomb. Nous naviguerons, et par ses pouvoirs Moi et mes frères vogueront. Chantonnais-je doucement.


Son sourire s'élargit et il se redresse, se léchant les lèvres.


— Yo ho sur l'heure Hissons nos couleurs. Hissez haut, l'âme des pirates Jamais ne mourra. Yo ho quand sonne l'heure Hissons nos couleurs. Hissez haut, l'âme des pirates Jamais ne mourra. Répond-il sur le même ton.



Un pas. Deux pas.



Et nous voilà à nous élancer dans la maison tout en chantant, comme un hymne macabre annonçant la fin à nos victimes. Nous égrainons les paroles lentement, riant tout en prenant notre temps pour tuer nos proies.



Oubliant bien les regards des hommes de mon clan.



C'est une valse macabre que nous jouons ensemble. La première étape marquant notre jeu. Et Nino me suit comme une ombre, protégeant mes arrières alors que je répands le sangs. Un sourire carnassier sur nos lèvres, des mètres nous séparant, nous nous fixons tous deux.


Deux démons lâchés avec un terrain de jeux pour se divertir.



Nous sommes déjà couverts de sangs mais nous en voulant plus. Tellement plus.



— Sweetie... Sweetie.. Entends tu mes pas ? Sweetie Sweetie.. Je viens pour jouer avec toi... Chantonnais-je en jouant avec mes lames

— Je suis caché alors viens me trouver... Ricane t-il



Je m'élance de nouveau d'un côté alors qu'il repart dans l'autre sens, notre danse infernale reprenant alors que nous reprenons les combats.


Et quand le dernier ennemi finit par mourir sous ma lame, je m'attelle à découper sa tête, chantonnant tout en cherchant sweetie.



Le trouvant alors qu'Arno l'observe l'air de rien. À genoux, il s'amuse à découper les bout de peaux d'un homme encore vivant. Chantonnant tout en jouant alors que l'homme hurle de douleurs.


— Sweetie Sweetie... Attention me voilà... Sweetie Sweetie... J'ai très faim de toi. Sweetie... Je t'ai trouvée.. Enfin je vais te tuer. Sweetie Sweetie... Je boirais ton sang. Susurrais-je


Il tourne la tête, un sourire carnassier sur les lèvres avant de lécher sa lame tout en me fixant et je frémis d'excitation encore plus.


— Alors viens jouer... Viens boire mon sang. Je t'attraperais le premier... Et je te tuerais... Je suis prêt à t'affronter... Me provoque t-il en chantonnant. Je t'égorgerais, et te baiserais en buvant ton sang...

— Sweetieee Sweetieee... Jouons à cela... Avant que l'aube ne se lève et ne vienne tout détruire... Sweetie... My dark sweetie... Entre dans la danse.



Je m'approche de plus belle, collant mon buste à son dos, mes mains venant descendre le long de ses bras avant de se poser sur ses mains. Et nous reprenons son jeu, le faisant durer le plus longtemps possible.



Même Ali qui vient dans mon champ de vision ne parvient pas à nous faire décoller de là. Et nous continuons même quand le coeur du jouet finit par lâcher. Je m'assois sur Aaron, fondant mon corps avec le sien alors que nous sommes assis dans une mare de sang, les bouts de corps éparpillés autour de nous.



Je me retourne pour lui faire face, croisant le regard derrière nous d'Arno n'ayant pas bougé d'un pouce. Se contentant de nous fixer sans que son visage ne trahisse ses pensées.



Oh si... Une micro expression alors que je me penche plus près d'Aaron.



L'envie ou la désapprobation ?



— Sweetie... Je dois aller jouer ailleurs... Mais je pense que tu devrais trouver de quoi t'amuser. Murmurais-je



Je lui prends ses lames et il fronce les sourcils alors que je me redresses, sortant de la pièce en refermant derrière moi.


— Alors ? Interrogeais-je Jo

— Pas de trace de Don ou de sa femme...

— Qu'en dis Peter ?

— Nos sources confirment que nous avions raison.


Je hoche la tête en soupirant. Me massant la nuque en réfléchissant.



— Gardez la surveillance de Don sans intervenir. Et pour la folle... Nous venons de tuer ses seuls soutiens donc bon. Gardons là à l'oeil quand même... Soupirais-je

— Tu vas pas le tuer ? S'étonne Jo

— Tant qu'il reste sagement avec sa nouvelle famille loin des affaires... Non. Mais comme je ne suis pas naïve, je ne fais qu'attendre son faux pas chéri. Que font les autres ?

— Ils commencent le nettoyage avec les hommes de Riri. On est en train de répandre les produits.



Je m'allume une cigarette, commençant à m'éloigner de la pièce avant de me retourner. Fumant en restant planté en plein milieu, observant Jo qui ne m'a pas quitté des yeux.


— Un souci chou ?


Il range son arme avant d'éteindre son micro, s'approchant lentement de moi et un sourire en coin s'étire sur mes lèvres aussi vite alors que je continue de fumer.



— Ooh je connais ce visage là Monsieur Johns Gomorra...

— Ah oui ? C'est lequel ?



Tu as le regard de la luxure mais les traits de l'homme inquiet... Qu'est ce donc qui t'inquiète tant ?



— Je ne sais pas ce qui t'inquiète tant... Que sais tu que j'ignore jo ? Est-ce moi le souci ou autre choses ? Murmurais-je. Tu me regarde et je te sens vaciller à chaque fois entre deux choses en toi... Sans que je ne comprenne ce que tu as vraiment...


Il arque un sourcil, et je m'appuie sur le mur en soupirant. Fumant ma cigarette en observant mes hommes s'affairer plus loin.


— Veux tu les revoir pour les pardonner ?


Il n'a pas le temps de se reculer que je lui saute dessus, le poing en avant alors que je l'insulte de tous les noms en russes. C'est Nino et Luc qui m'attrapent pour me tirer en arrière alors qu'Aaron et Arno viennent aider Johns à se lever.


— Putain mais tu lui as dit quoi pour qu'elle soit dans une rage pareille ? S'énerve Aaron.

— J'ai juste demander si elle voulait les revoir pour les pardonner... Grommelle Jo.

— Ah. Répondent dans un même temps Aaron et Nino.

— Quoi ah ? S'énerve t-il



Je me débats de plus belle, reprenant ma salve d'insulte sous le regard hallucinés des trois autres. Nino finissant par me forcer à me taire en m'embrassant avec sauvagerie . Il se recule doucement, caressant ma lèvre inférieure avec son pouce.



— Oh pis allez chier tiens. Ça me saoule !



Les deux me relâchent alors que Jo s'éloigne à pas rapide, et je sens le regard pesant de Luc et Arno alors que je continue de grommeler en russes.


— Elle dit quoi ? Soupire Arno

— Beaucoup d'injures. Pour te résumer... Elle dit qu'on est un ramassis de gros con.

— De putains d'attardés mentaux doublés de connards prétentieux ouais ! Criais-je.

— Ouais... Voilà c'est ça qu'elle disait. Ricane Luc.

— Mais pourquoi tu t'énerves sérieux ! Elle est... Commence Arno



La main d'Aaron vient aussi vite interrompre la phrase d'Arno alors que Nino plaque la sienne sur ma bouche en m'agrippant de son autre bras en riant.


— Putain mais vous êtes chiant à pas piger aussi ! S'énerve Aaron. Vas faire un tour beauté, je vais expliquer.


Nino me relâche doucement et je pars aussi vite en grommelant, me rallumant une cigarette alors que je joue nerveusement avec ma lame de ma main de libre. Sortant devant la demeure en ruine, je parcours quelques mètres avant de lancer ma lame. Un cris venant me faire étirer un sourire ravis alors qu'il fait demi tour comme un fous.



— Putain elle est à qui cette lame de merde que je lui fourre dans le cul ! Hurle Jo en rage.

— À moi. Souriais-je.



Je peux entendre et voir du coin de l'oeil tous nos hommes galoper pour fuir de là.



— Mais t'es complétement folle putain ! Je vais t'en coller une !

— Bah quoi. L'idée que je puisse aller voir ces trois mecs pour les baiser te paraît légit' mais tu t'étonne que je te lance une lame ? C'est quoi la différence ?



Ses traits se durcissent et je vois sa mâchoire tressauter me laissant deviner qu'il se contient comme pas possible.


— Vas te faire foutre Naëlle.

— Avec plaisir. Avec qui ?

— Qui tu veux putain ! Ça me regarde pas !



Il fais demi tour, lançant ma lame dans le sol avant de commencer à s'éloigner.


— Ah ouais ? Et ton souhait c'est que j'aille les baiser c'est ça ? Les trois là-bas ? Demandais-je sur un ton neutre.

— Si c'est ce que tu veux. S'énerve t-il en se retournant. Tu peux bien les b...



Sa voix se meure alors qu'il croise mon regard, y lisant une rage sans borne pour l'idée soulevée. En réalité, il n'y a bien que ma voix que je maitrise car je sens mon corps trembler de rage. De cette rage meurtrière qui me fait me contenir sur place pour ne pas l'égorger.



Aussi fort et sûr de lui que peut l'être Johns Gomorra, il recule de plusieurs pas. Son regard affichant son incompréhension.



— Tu as intérêt à bien m'écouter Gomorra parce que je ne me répéterais pas. Et si j'ai à le faire, crois moi que ce n'est pas juste une pauvre lame dans l'épaule que tu auras crois moi. Si cela ne tenait qu'à moi... Les trois là bas et toutes les petites salopes ayant croisés leurs routes ne seraient que des cadavres depuis bien longtemps. Mais voilà, ces trois merdes sont peut-être les géniteurs de mes enfants. Alors pour cette unique raison... Ils vont rester en vie au cas où mes enfants me demandent après eux quand ils seront grand. Mais crois moi, en ce qui me concerne... Ces trois là, ce sont juste des insectes que je veux finir d'écraser et en faire des merdes telles que l'idée même de mon nom les fera trembler de peur. Dis-je sur un ton glacial.



Je m'avance vers lui, m'allumant un mélange qu'Aaron m'a filé avant de saisir Johns à la gorge. Un sourire froid s'étirant sur mes lèvres.



— Je vais me faire un plaisir de finir de briser ces mecs comme ils l'ont fait avec moi dans le passé. Ne me sous-estime pas Gomorra. Ne commet plus jamais cette erreur parce que je te tuerais la prochaine fois. Compris ?



Il hoche la tête et je le contourne avant de m'éloigner. Mes doigts dansant nerveusement dans les airs. Je dois puer l'envie de meurtre quand je vois que mes hommes s'éloignent le plus loin possible. Surtout quand j'ai pus lire la peur dans son regard à lui.



Mon poing finit par s'abattre sur un arbre et je bloque mon mélange entre mes lèvres avant d'abattre mon second poing sur l'arbre. Le tapant frénétiquement pour évacuer la rage qui me submerge avec les images qu'ils ont osés suggérés.



Une main s'empare d'un de mes poignets, me faisant tourner avec force avant de me pousser contre le tronc. Il s'empare de mon mélange, le fourrant dans sa poche avant passer sa main dans mon cou. Affrontant sans vaciller mon regard noir de rage contre lui.


— Quoi ? Crachais-je. T'en a pas eu ass...


Ses lèvres viennent se plaquer sur les miennes alors qu'il colle son corps au mien. Intensifiant son baiser de plus en plus alors que je me retrouve pour une fois comme une conne. Ne l'ayant absolument pas vu venir.



— T'es ma reine, mon idéale, la seule, l'unique... Ma putain d'obsession depuis notre première rencontre... Mon seul fantasme... Je m'écouterais.. Je te garderais enfermé dans ma chambre à juste te prendre encore et encore... À te faire mienne à chaque seconde de cette vie.... T'es la seule femme que j'aime comme un putain de dingue... Murmure t-il contre mes lèvres. La seule... Et j'ai failli la perdre à cause d'eux. Alors oui j'ai eu peur... Peur que ça recommence... Peur qu'ils t'arrachent de nouveaux à nous... Et je sais... Je sais que cette fois... Aucun de nous ne sera capable de laisser faire... J'ai peur... J'ai vraiment peur. Parce que cette fois, je sais que je suis capable de tout pour te garder que pour nous. Et tu te rends pas compte à quel point... À quel point les hommes de ton royaume ne partageront plus jamais leurs reines.... Nous sommes égoïstes... Terriblement égoïstes... Nous te voulons que pour nous.




Alors c'est ça. C'est de ça dont tu as peur Jo...

Cette peur viscérale qui vous torturent...



— Je ne suis, et ne serait jamais qu'au clan. Tu devrais le savoir... Vous devriez le savoir... Le pardon, ce n'est pas dans mes qualités. Surtout quand ce ne sont pas des personnes de ma famille. Et eux. Ils ne sont rien à mes yeux. Mais ils seront peut-être un jour quelque choses aux yeux de mes enfants.

— Et s'ils font souffrir les enfants... Murmure t-il

— Alors ils mourront. C'est aussi simple que ça.



Il doit chercher le doute ou l'hésitation dans mon regard, me sondant, fouillant. Mais il ne parvient qu'à y lire la terrible vérité que je viens de lui dire.



Oui je n'hésiterais pas à tuer ces trois là. Au moindre faux pas.



La réalité est même encore plus sanglante : Je n'attends que leurs faux pas avec impatience.

Je suis un fauve à l'affût. Et ce sont juste des lapins déjà traqués sans même qu'ils ne le sachent.




Oui Johns. Si vous avez changés, vous n'imaginez même pas à quel point moi aussi.



J'ai eu tout le temps pour penser à ma vengeance et je prendrais le temps nécessaire pour la réaliser.



— Vous n'avez toujours pas compris hein ? Ricanais-je




Il se recule en fronçant les sourcils et je m'empare du mélange dans sa poche. Le rallumant avant de le contourner alors que je vois le Aaron et Nino s'avancer vers nous. Les flammes commençant à dévorer le bâtiment alors que nos hommes partent rejoindre les voitures. Les autres hommes du cercles arrivant juste derrière les deux.



Je me retourne vers Jo en ricanant.



— Je ne compte pas vivre dans l'ombre. Je vais remonter sur mon trône. Le monde du crime est à moi, et ce petit voyage... C'est juste pour leurs prouver à tous que les maîtres c'est nous. Je suis la Femme au Dragon, et la Reine va faire comprendre au monde à quel point sa légende n'est pas usurpée. S'ils croyaient avoir peur de nous... Je vais leurs apprendre la terreur de notre nom. Je ne suis pas revenue pour taper sur des doigts Johns. Je suis revenue pour faire plier de force nos ennemis. Je vais mettre ce pays à feu et à sang dans la facette du crime. Et le mieux de tout ça... C'est qu'on ne peut rien contre nous. Parce que le Président de ce pays nous protège. Le monde a peur de nous parce que nous détenons leurs petits secrets. Arrêtes de croire que je vais à New York en tant que Naëlle, en tant que Luz. Non. C'est moi qui vais là bas. Avec vous. Et ce n'est que pour le couronnement que nous y allons. Tu n'as toujours pas saisis Jo ? Vous n'avez toujours pas compris ? C'est là bas que le monde apprendra que personne ne peut tuer la Femme au Dragon. C'est là-bas que nous savourerons leurs défaites à tous.



J'écarte les bras avec un sourire carnassier.



— Si je frémis d'impatience, c'est juste parce que là bas... Nous les ferons tous réunir. Là bas, nous allons faire le jeu le plus excitant de toute notre vie... Écraser les trois insectes vivant sur place... C'est juste un caprice que j'accorde aux deux. À mes yeux, ils sont déjà morts. Un souvenir sans importance. Et je n'ai aucune attirance pour les souvenirs. New-York, c'est juste la partie du jeu la plus excitante de toute....



Ma langue vient s'enrouler autour de mon index avant que je ne m'amuse avec quelques secondes sous son regard.



— Regarde moi bien mon petit Jo, regardez moi bien. Vous croyez connaître la sensation d'ivresse dû à notre pouvoir... Alors savourez la partie en cours... Parce que l'extase sera sans pareille quand nous abattrons nos cartes...



Oui. Regardez bien.


Je ne vis que pour régner sans partage sur ce pays. Les États-Unis appartiennent déjà au clan du dragon. Et je frémis d'impatience de le prouver à tous.


Le monde était persuadé que j'étais protégée du diable avant. Ils vont réaliser que nous sommes le Diable. Nous sommes leurs dieux.

Et nous régnerons à la place qui nous est dû.




Regarde bien moi Johns Gomorra.



Je ne suis plus la femme torturée que tu as connus. Je suis la reine de ce clan. Et mon ambitions pour vous est sans limite.


Regarde moi bien.



Comprends tu enfin à quel point je me moque d'un passé déjà clos depuis longtemps ?



— Elle n'as fait qu'accepter mon caprice à leurs sujets. Explique calmement Aaron.

— Mais on oblige personne à venir avec nous si ça vous emmerde. Ricane Nino.



Je m'allume mon mélange, ricanant alors que Nino vient embrasser doucement mon cou. Sa main venant frôler lentement le bas de mon ventre.



— Même si je sais que vous ne résisterez pas à la tentation... Reprends Nino d'une voix rauque. Parce que la partie sera délicieuse.


Comprends tu à présent?

Tout ceci n'est qu'un jeu. Et ce sont juste des pions que nous allons détruire.


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Note de l'auteur :

La chanson chanté par Naëlle et Aaron est la version traduite de "Hoist The Colour" chanté dans Pirates des Caraïbes (pour sa version la plus célèbres)

https://youtu.be/1EyM2jcBTW0

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