Chapitre 29 - Louis
Je mordille ma lèvre inférieure, réfrénant un gémissement de plaisir. Mes doigts dans les cheveux de mon partenaire, je tente de me raccrocher à la réalité pour ne pas succomber trop vite. Mais ses lèvres qui embrassent ma peau, qui l'embrasent littéralement, ses dents qui la malmènent tandis que sa main exerce une pression exquise sur mon sexe bandé, m'amènent au bord du précipice.
Harry retient ma main droite au-dessus de ma tête, ma cuisse droite accrochée à sa hanche, me contraignant à rester à sa merci, à subir ses baisers et ses caresses.
Une vague de chaleur se répand dans le creux de mon ventre, déferle dans mes veines. Ma respiration s'accélère et mon cœur tambourine tellement fort dans ma poitrine que je crains de ne pas survivre à cet assaut divin.
J'ouvre les yeux lorsque les lèvres d'Harry quittent ma peau brûlante, et tombe dans son regard émeraude, voilé de désir. La plénitude m'envahit. Je redresse ma tête et presse sa nuque pour l'attirer à moi. J'embrasse ses lèvres avec avidité, enroulant ma langue autour de la sienne. Sa poitrine se soulève contre la mienne, son souffle chaud chatouille ma joue.
Il lâche ma main, me permettant de l'enlacer et de le serrer contre mon corps lorsque, d'une pression mesurée, il me fait atteindre l'orgasme, ravageur, intense.
Il parsème mes joues de baisers papillons. Je distingue son sourire accroché à ses lèvres. Je redescends doucement de l'extase sous le regard de mon amant. Son menton posé sur ses bras appuyés sur mon torse, il m'observe. Son regard est pétillant, heureux. Je glisse mes doigts dans ses cheveux, caressant doucement son crâne. Je déglutis, passe ma langue sur mes lèvres sèches. Harry se redresse et tend le bras vers la table de nuit récupérant la bouteille d'eau pour me la donner. Je bois une gorgée.
"Merci...
- De rien, répond-il en reprenant la bouteille pour se désaltérer également.
- Non, je veux dire. Merci... pour la belle journée qu'on a passée. Pour ce moment qui la termine en beauté."
Il capture mes lèvres dans un baiser doux.
"C'était parfait, oui..." murmure-t-il timide.
La chaleur et le poids de son corps me quittent lorsqu'il bascule à côté de moi. Je me tourne pour lui faire face, glissant mes doigts sur la ligne de sa mâchoire. Une fine barbe couvre ses joues. J'embrasse ses lèvres, glisse ma main le long de son flanc, savourant la ligne de ses abdominaux sous la pulpe de mes doigts, descendant vers son sexe, souhaitant lui rendre le plaisir qu'il vient de m'offrir. Mais Harry arrête mon geste et entrelace nos mains qu'il ramène à ses lèvres. Il doit lire une légère confusion dans mon regard car il me sourit tendrement avant de m'attirer contre lui. Je niche mon visage dans le creux de son cou, respirant son odeur corporelle qui éveille tous mes sens. L'air de la côte Atlantique semble avoir attisé ma libido. Je mordille sa peau provoquant un rire discret, presque rêveur. Je pourrais me laisser aller au sommeil ainsi lover contre lui mais je sens Harry songeur, si près de moi et pourtant un peu inaccessible.
Alors, je me détache de lui et me redresse sur mon coude, cherchant à capter son regard.
"Tout va bien, Harry ?"
Il inspire, pinçant sa lèvre inférieure entre ses dents avant de plonger son regard dans le mien. Mon coeur semble louper un battement lorsque je plonge dans ses émeraudes étincelantes. Son regard est doux, voilé du désir dont je crève d'envie de profiter.
"Je suis bien avec toi, Louis" murmure-t-il, glissant son index contre ma joue jusqu'à mes lèvres qu'il dessine.
Je sens que le moment est solennel, suspendu dans le temps. Mon cœur bat la chamade, ma peau frissonne. Moi aussi, je suis bien avec Harry. Jamais je ne me suis senti aussi apaisé avec un partenaire. Il n'y a jamais de crainte, de doute. Tout semble logique entre nous, depuis le premier jour.
J'interromps le chemin de son doigt en glissant les miens autour de son poignet, caressant la peau fine avec mon pouce. Il vient déposer un baiser sur mes lèvres.
"Je t'aime"
Je ne sais pas lequel de nous deux murmure ces trois petits mots en premier. Mais nos sourires sont si grands lorsque nous prenons conscience de ce qu'il vient de se passer, que cela semble peu important. Harry et moi nous aimons, et c'est l'essentiel.
***
Nous avons repris la route en direction de la maison de campagne de mes parents. Le paysage change, les couleurs aussi. La montagne se profile devant nous, les prés défilent au fur et à mesure des kilomètres avalés. Nous avons fait une courte pause pour dégourdir mon corps qui accuse la marche d'hier... ou nos ébats de la nuit. Je n'ai aucun regret. Peu importe la raison des courbatures aujourd'hui, la journée d'hier restera gravée dans ma mémoire.
Je tourne mon visage vers Harry, concentré sur la route. Lui aussi est un peu fatigué, de petits cernes soulignent son regard. Mais son sourire illumine son visage qu'il tourne vers moi lorsqu'il s'aperçoit que je l'observe. Il presse mon genou. J'attrape sa main que je porte à mes lèvres. Je suis heureux et tellement impatient de le présenter à ma famille. Je veux savourer ces instants précieux avant notre retour sur la Capitale et ma reprise du travail. La routine va forcément s'installer et avec elle, les moments difficiles d'une vie à deux : les humeurs de chacun, les mauvaises habitudes qu'on retient jusqu'à maintenant. Je sais que nous surmonterons tout ça. Je le sens au fond de moi. Harry est l'homme que j'attendais. Mais je n'ai pas hâte de nos disputes, sauf peut-être pour les réconciliations.
La musique dans l'habitacle se coupe lorsque je reçois un appel de Zayn sur mon téléphone branché à la console de la voiture de Harry. Je prends l'appel et n'ai pas le temps de dire un seul mot que la voix de mon meilleur ami se fait déjà entendre.
"Vous arrivez quand les gars ?
- Salut Zayn, disons en cœur Harry et moi. Il nous reste une petite heure de route, je réponds.
- Je suis déjà arrivé et évidemment, j'suis tombé sur ta mère. Elle m'a demandé ce que je fichais là et pourquoi je l'avais pas prévenue. Qu'elle avait pas prévu une bouche de plus à nourrir...
- Comme s'il n'y en avait pas tout le temps pour un régiment, je l'interromps en riant.
- Exactement. Imagine sa réaction quand elle va te voir débarqué avec Harry !
- Tu veux qu'on aille faire un peu de courses avant d'arriver ? demande Harry.
- Non... J'suis sûr que c'est pas nécessaire. On participera aux prochains repas mais surtout pas au premier. Elle pourrait se vexer, je précise.
- Ca c'est sûr ! confirme Zayn. De toute façon, puisqu'elle sait que je suis là, elle a déjà prévu de faire plus que son repas initial !"
Nous rions tous les trois. Je suis content que Zayn donne cette vision de ma famille à Harry, la jovialité qu'elle dégage, son hospitalité.
"Pas trop en stress, Harry, de rencontrer la belle-famille ? demande justement mon ami.
- Ca va..., dit-il doucement.
- Oh ! Tu t'inquiètes, je lui demande surpris.
- Inquiet, c'est un peu fort. Mais oui... j'appréhende un peu. D'autant plus qu'on arrive sans avoir prévenu.
- Ahah, je t'ai mis la pression avec mon appel, se moque Zayn.
- Ca ne peut pas être pire que notre première rencontre et Louis qui n'avait pas prévenu de sa sortie du centre !
- Hey ! je m'offusque en bousculant son épaule.
- Bon allez, je vous laisse vous chamailler. Soyez prudents sur les derniers kilomètres.
- Merci Zayn, je réponds. A tout à l'heure."
Je mets un terme à l'appel. La musique reprend là où elle s'était coupée.
Je glisse mes doigts dans la nuque d'Harry, exerçant une petite caresse sur sa peau, juste à la naissance de ses cheveux. Il bascule sa tête en arrière, accentuant mon geste.
"Tu t'inquiètes vraiment ? je l'interroge doucement.
- Un peu, se livre-t-il en haussant les épaules. C'est toujours intimidant de rencontrer les parents de son petit-ami.
- J'suis ton petit-ami ? je demande, rougissant, en mordant ma lèvre inférieure.
- Ne t'ai-je pas dit Je t'aime hier soir ?
- Tu ne me l'as pas dit ce matin..."
Harry ne répond rien mais il secoue la tête de gauche à droite en souriant bien trop grandement. Je n'ajoute rien moi non plus. Je sais. Je regarde le paysage défiler par la fenêtre, impatient d'arriver.
Et puis, au détour d'un dernier virage, le petit village qui a marqué mes vacances d'enfant et d'adolescent apparaît. Niché au milieu des Pyrénées, la forêt à flanc de coteau, le village s'érige autour de l'église, maisons en pierre construites sur le terrain escarpé. Une bouffée de nostalgie s'empare de moi, surtout après toutes ces semaines incertaines et difficiles. La voiture ralentit alors que nous longeons la rivière.
"Tu peux t'arrêter là ?
- On est arrivés ? s'enquiert Harry.
- Presque. La maison est de l'autre côté du pont, dans les hauteurs. Je voudrais souffler un peu avant de les retrouver."
Harry finit de garer la voiture sur le côté. Il ne gênera pas la circulation ici où il n'y a que deux cents habitants. Je sors et inspire profondément l'air de la montagne. C'est une belle journée de début d'été, chaude mais pas étouffante. J'avance sur le pont en pierre et fixe mon regard sur le Lez qui s'écoule en-dessous. Le ressac sur les cailloux, le bruit du courant... Les souvenirs affluent. Les bras d'Harry encerclent ma taille alors qu'il pose son menton sur mon épaule. Ses lèvres déposent un baiser sur ma joue. Je remonte ma main jusqu'à sa nuque que je presse, basculant mon visage contre sa tête.
"J'suis ton petit-ami alors ? Que je sache comment te présenter..."
Le rire d'Harry résonne contre mon oreille tandis qu'il resserre ses bras autour de moi.
"Tu stresses un peu, hein ? m'interroge-t-il.
- Un peu, c'est vrai. Je ne les ai pas vu depuis longtemps. Ma mère va être...
- Comme une mère doit être après que son fils se soit fait percuter par un bus. Plus qu'heureuse de le revoir.
- Oui..., je souffle. Et... C'est la première fois que je présente quelqu'un... d'aussi officiel.
- D'aussi officiel ? C'est drôle cette expression."
Je me tourne entre les bras d'Harry et m'adosse contre le pont, l'attirant contre moi. Je capture brièvement ses lèvres.
"On vit ensemble, je commence à lui expliquer.
- Nos noms ne sont pas encore sur la même boîte aux lettres...
- Ce n'est qu'un détail, non ?
- Oui, acquiesce-t-il en bisant mes lèvres. On s'aime...
- On s'aime..., je confirme d'un autre baiser.
- Et tu es mon petit-ami..."
Je bascule ma tête en arrière en riant, ressentant les battements de mon cœur plus intensément.
"Allez, allons-y, m'encourage Harry. Je te rappelle que de nous deux, je suis censé être le plus stressé.
- C'est vrai !"
Nous échangeons un dernier baiser et retournons à la voiture. Harry s'engage sur le pont et monte la route étroite qui mène à la maison familiale. Je lui indique de se garer près du marronnier. L'arbre est un peu en contrebas du jardin et n'est pas visible des fenêtres de la maison. Le moteur coupé, nous ouvrons d'un même geste les portières de la voiture mais faisons attention de ne pas les claquer en les refermant pour ne pas nous faire surprendre trop vite. Harry me rejoint, embrasse ma tempe et glisse sa main dans la mienne. Pas de canne, juste lui en soutien, même si l'émotion des retrouvailles rendent mes jambes fébriles.
Nous traversons le sentier jusqu'à l'entrée de la maison. Les fenêtres sont ouvertes, la porte d'entrée aussi. On entend les voix de mon père et Zayn, en pleine conversation sur le dernier match de basket.
"Oh mon Dieu !"
La voix de ma mère nous surprend. Sa panière de linge dans les bras, elle arrive de l'arrière de la maison. Les larmes inondent immédiatement son regard bleu, similaire au mien. La panière de linge se retrouve rapidement au sol. Harry presse mes doigts avant de me lâcher pour que je puisse serrer la femme de ma vie entre mes bras. Les larmes inondent mes joues, les siennes mêlées aux miennes.
"Louis, c'est bien toi ? Oh mon Dieu. Mon Louis. Mon Louis..."
Une litanie de mon prénom murmurée, entrecoupée de baisers sur mes joues. Les mains de ma mère encadrent mon visage, elle m'observe, me scrute. Elle souligne mon regard humide, tentant d'effacer les cernes, remonte ses doigts dans mes cheveux avant de me couvrir d'encore plus de baisers et de me serrer si fort dans ses bras qu'elle pourrait m'étouffer de son amour maternel. Je ris contre elle, savourant de retrouver son odeur rassurante de maman.
Mon père, alerté par les effusions de ma mère, nous rejoint, sous le regard ému de Zayn. J'aperçois mon meilleur ami saluer mon petit-ami et passer son bras autour de ses épaules. Les deux jeunes hommes ne peuvent cacher l'émotion procurée par ces retrouvailles.
"Pourquoi tu ne m'as dit que tu venais ? J'aurais prévu un repas plus copieux. Déjà Zayn est arrivé sans prévenir et tu es accompagné..."
Je ris devant l'air contrarié de ma mère.
"Tu sais très bien qu'il y aura de quoi nourrir le village entier, Joséphine, intervient mon père. Laisse-moi plutôt saluer mon garçon.
- Bonjour Papa, je dis en me blottissant dans son étreinte.
- Bonjour mon grand, bon retour parmi nous.
- Merci."
Je me détache de nos embrassades, un peu secoué, puis me dirige vers Harry. Zayn m'attrape à la volée et me donne une accolade.
"Trop content de te revoir ici mon Loulou !"
Je souris grandement, heureux d'être dans ma famille, et encore plus d'y être avec Harry. Je capte son regard puis glisse mon bras autour du sien.
"Papa, Maman... Je vous présente Harry. Mon petit-ami.
- Le fameux Harry... souffle mon père. Enchanté Harry. Bienvenue chez nous.
- Venez, on va s'installer sur la terrasse. Vous devez être épuisés par la route. Vous avez faim, soif aussi... Oh lala ! Vous me prenez de court les garçons...
- Maman !
- Joséphine !"
Nos voix s'élèvent en même temps, sauf celle de Harry qui ne retient pourtant pas son rire devant l'attitude de ma mère. Nous la suivons sans nous faire prier et surtout sans qu'elle nous rappelle à l'ordre. Heureusement que Lottie a, elle, prévenu de son arrivée prochaine.
***
En moins de temps qu'il n'en faut, ma mère dépose sur la table de la terrasse quelques morceaux de fromage coupés en dés, des rondelles de saucissons, des tomates cerises et des crackers. Mon père, quant à lui, ouvre une bouteille de champagne.
Installés tous les cinq sous la tonnelle, les conversations s'entrechoquent. Les questions fusent. Nous parlons du centre, de Elin, d'Adam et de l'équipe de soignants. Notre rencontre et tous les bienfaits qu'elle a eu sur ma rééducation... et sur mon moral. Augustin. Le vieil homme et sa répartie à toute épreuve, sa maison sur la plage et notre installation. Notre projet de vivre ensemble dès notre retour. Harry. Sa vie, sa famille, les raisons pour lesquelles il était en Normandie. Notre rencontre et tous les bienfaits qu'elle a eu sur SON moral, ses projets.
Mon petit-ami se prête au jeu des questions, éludant les réponses trop intimes. Ma mère semble sous son charme, hypnotisée par son regard émeraude bienveillant.
L'après-midi passe sans que nous nous en apercevions, heureux d'être réunis. Alors que mon père propose à Harry de lui faire faire le tour du propriétaire, je rejoins ma mère dans la cuisine. Je la surprends les mains appuyées sur l'évier, ses épaules prises de légères secousses. Je m'approche doucement et l'enlace, déposant un baiser sur sa joue.
"Oh... Louis, mon chéri..., dit-elle en tentant de dissimuler ses larmes.
- Tout va bien, maman ?
- Oui."
Elle se tourne, plongeant son regard dans le mien et caressant ma joue. Je serre sa main dans la mienne accentuant la pression contre mon visage.
"C'est la plus belle surprise que tu pouvais me faire, commence-t-elle. Je me languissais de toi. J'avais peur que tu ne reviennes pas. J'ai eu si peur mon Louis...
- Oh maman ! C'était il y a des semaines entières maintenant. Tout ça est derrière nous, derrière moi, je tente de la consoler.
- Je sais. J'aurais tant aimé pouvoir rester à ton chevet tout ce temps.
- Tu sais bien qu'on aurait fini par se disputer."
Elle hausse les épaules pour ne pas avouer que j'ai raison. Nous nous adorons mais nous ne pouvons plus vivre ensemble. Surtout lorsque j'étais dépendant pour tout. J'aurais eu beaucoup de mal à lui montrer mes faiblesses.
"Tu rayonnes mon Louis. Je suis heureuse de te voir enfin heureux.
- Merci. Le destin est fourbe mais il fait bien les choses...
- Il pouvait être un peu moins violent."
Nos rires résonnent dans la cuisine. J'enlace ma mère et la serre contre moi, embrassant ses cheveux. Même loin, ma famille a été présente tout le temps de ma rééducation. Bien sûr le manque était présent et a été difficile à supporter mais peut-être que cet éloignement nous était nécessaire pour mieux nous retrouver.
"Vous restez plusieurs jours, hein, s'enquiert-elle.
- Jusqu'à ce que tu nous mettes à la porte, je réponds dans un sourire.
- Harry n'a pas d'obligation ?
- Il n'a besoin que d'une connexion internet.
- Alors je vous garde aussi longtemps que nous le pouvons. Viens avec moi, on va aérer votre chambre et faire le lit."
Je suis ma mère avec joie, tournant mon regard vers le jardin où Harry écoute avec attention mon père, un fin sourire sur les lèvres... lèvres que j'ai hâte de retrouver dans l'intimité de ma chambre d'adolescent.
*
* *
Ces deux-là aiment à me faire raconter leur vie. Ils ont du mal à me rendre ma liberté. Alors, je suis obéissante et je continue d'écrire ce qu'ils veulent bien nous raconter.
Merci d'être toujours là. Ca compte tellement pour moi, pour eux.
Je vous embrasse.
Mimi
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