Chapter 1

- Aller il faut se réveiller, plus difficile à dire qu'à faire

- Aujourd'hui c'est le grand jour ! S'extasie-t-elle

- Super, avec le faux sourire qui va avec.

Je remonte la couverture jusqu'en haut de ma tête. A travers les minuscules trous, la lumière s'intensifie. Je reconnais la lumière du Soleil levant ce qui m'indique que ma mère vient d'ouvrir les volets. J'enlève vite ma couverture de ma tête, mauvaise idée. Je suis aveuglée par la fenêtre sur le mur de gauche. Je referme rapidement les yeux et gémit légèrement, mes yeux me piquent. La douleur s'évapore, je les ouvre doucement. J'entends la vaisselle que ma mère doit ranger et quand elle aura fini, je dois être dans la voiture. Je détourne mon regard vers le réveil : 8h10. Il ne me reste que 10 minutes pour me préparer. Mon matelas rebondit légèrement quand je m'en retire. Je me change en 5 minutes. Ma mère me crie de descendre prendre mon petit-déjeuner.

-J'arrive, dis-je en déboulant à pleine vitesse dans les escaliers.

Je loupe la dernière marche et manque de m'écraser sur le sol la tête la première mais je me stabilise et m'accroche à la rampe à temps. J'ai poussé un cri assez fort je crois, ma mère a dû l'entendre car elle déboule toute essoufflée. Je la rassure.

-Tout va bien, ne t'inquiète pas...

Elle reprend une respiration normale avant de retourner dans la cuisine, je la suis mais au premier pas mon petit orteil me lance une décharge qui monte jusque dans mon échine. Je lâche un souffle. Je monte sur la chaise haute de l'îlot central et grâce à ma logique irréprochable je dois redescendre pour parcourir toute la cuisine prendre un bol. Le mien est décoré de petites fleurs mauves de type orchidée magnifiques. Je l'ai eu pour mon 11eme anniversaire, c'est ma tante qui me l'avait offerte avec son mari.

A peine ai-je avalé mon dernier corn-flakes, que le klaxon retentit, je m'étoufferais presque avec le peu de lait qu'il me reste dans la gorge. Je cours à la porte, mets rapidement mes chaussures à l'arrache et me fouette le dos avec mon sac.

Le silence règne dans la voiture. Les maisons aussi semblables les unes que les autres défilent rapidement sous mes yeux attentifs, un homme d'une trentaine d'années est en train de courir comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Moi je ne pourrai jamais faire ce genre d'activité par moi-même. Ce qui m'amène à réfléchir sérieusement pour la première fois à des questions sur mes nouveaux profs, les gens de ma classe, la classe...Sur qui je vais tomber ? Seront-ils sympas ?...les profs comme les élèves. Mais mon vrai espoir est de retrouver mes 2 meilleurs amies avec moi en cours enfin au moins une. Je ne les ai pas revus depuis plus d'un mois, elles me manquent terriblement. Je repense à ces merveilleux moments qu'on a eus ensemble. La route monotone me fait émerger petit à petit. Désormais, l'entrée du parking n'est plus très loin. Je fais un dernier bisou à ma maman, ouvre la porte doucement pour ne pas heurter la voiture rouge d'à côté, prends ma valise et me mets dans l'angle du rétroviseur de façon à ce que ma mère puisse me voir lui faire signe de la main. Une valise roule difficilement sur les gravillons encore plus si elle est très lourde, je peux vous l'affirmer, je doute sérieusement de son contenu...Mon bras s'engourdit, les marches se rapprochent doucement. Les portes de l'internat sont immenses. Mes doigts s'apprêtent à saisir la clenche mais elle s'ouvre avant. Un jeune de mon âge surprit de me voir derrière ou plutôt devant la porte me sourit et me regarde attentivement. Ses yeux plongeant dans les miens quelques secondes je peux remarquer cette incroyable couleur noisette noyée dans ses iris, ils se dirigèrent ensuite vers mon attirail, je souris à sa délicate attention de se montrer galant en s'écartant de l'encadrement de la porte et de me la tenir.

Une fois dans le hall, je dois revoir le numéro de ma chambre que bien sûr, j'ai oublié... Le fameux papier se trouve au fond de mon sac et non pas de ma valise heureusement. Je ne le trouve absolument pas. Dois-je paniquer ?? L'heure tourne, je ne dois pas traîner. Je cherche désespérément un panneau d'affichage, il doit bien en avoir un avec les résidents et leur chambre respective. Je me retrouve dans un couloir. Il ne me reste plus qu'à cogner. Je donne trois petits coups en dessous du 103 inscrit sur la porte. Aucun bruit, je change de porte, des bruits de pas se font entendre. La porte s'ouvre, je ne vois personne, je passe ma tête dans la chambre, je regarde à gauche il n'y a qu'un lit avec une couverture blanche et deux oreillers bleu marine avec un bureau en chêne comme sur les photos que j'ai reçu lors de mon inscription. Quand ma tête vient derrière la porte. Une grande silhouette s'élance :

-BOUH !

Ni une ni deux, je me recule et trébuche sur je ne sais quoi. Le choc fut assez violent pour mon postérieur. Mes yeux se dirigent avec colère vers le farceur ainsi que ma prochaine victime. Je ne vois que des cheveux ébouriffés et des pouffements se font entendre. Il est plié en deux et se croit drôle.

-Tu trouves ça drôle sérieusement ?! dis-je avec détermination.

Il lui aura fallu une bonne minute pour se calmer. J'attends des explications d'une blague aussi débile. Je croise les bras furieuse. Mon postérieur me fait encore mal.

-Je suis désolé, s'explique-t-il toujours plié en deux

-C'est tout, rétorquai-je attendant qu'il argumente

-Je n'ai pas pu m'en empêcher, dit-il en se relevant

-T'es un sacré farceur toi...

-Et oui, Ewan enchanté

-Eva

-Très joli prénom

-Merci, attends.... il est quelle heure ? demandé-je paniquée

Avec toutes ses péripéties, je vais être en retard mais je dois d'abord trouver ma chambre.

-Tu es pressée ?

-Il est quelle heure ? Insisté-je 

-Bientôt 9 heures.

C'est sûr je vais être en retard, j'accours vers ma valise qui est restée dans le couloir à la vue d'éventuels voleurs, toutes les affaires à l'intérieur me sont si précieuses !! Je souhaite enfin aller retrouver mon lit ainsi que le calme. Je me retourne pour demander de l'aide à...j'ai déjà oublié son nom. Il a refermé la porte, sympa...Après de grands coups, il ouvre enfin.

-Bonjour, que puis-je pour vous charmante demoiselle ? lance-t-il en me voyant au pas de la porte.

-Je cherche ma chambre, peux-tu m'aider à trouver où sont les listes des pensionnaires avec leur numéro de chambre...s'il te plaît ?

Il étire ses lèvres au maximum, ferme la porte et me prend la main. Jesuis assez surprise. Il est sacrément téméraire, je désire retirer ma main maisje la laisse pour ne pas me perdre une nouvelle fois.

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