Chapitre 6 - Elias

Attention ! Chapitre +18 ans ! Scène contenant mots vulgaires et relations entre adultes. 

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Deux mois plus tard.

Je claque mes hanches contre ses fesses. Mes doigts s'enfoncent dans ses hanches et je me fais la réflexion qu'elles sont un peu trop épaisses à mon goût. Pas que cette femme soit grosse, non. Pas que je n'aime pas non plus que celles que je baise soient bien en chair. Mais depuis quelques semaines, je n'arrive plus à m'intéresser qu'à un certain type de nanas. Les cheveux blonds de ma conquête se balancent en rythme. Mandy, — ou est-ce Katy ? — entame un mouvement pour se retourner, je bloque sa tentative en agrippant durement sa chevelure. Mes ongles grattent son cuir chevelu et elle gémit son déplaisir.

— Silence ! j'ordonne.

Je ne veux ni la voir ni l'entendre. Dans mon esprit, son corps se transforme. Ses jambes sont longues, galbées et arborent des chaussures aux talons rouges vertigineux. Son cul dans lequel je m'enfonce devient rond et ferme. Les globes de ses fesses forment un cœur surplombé de deux fossettes adorables. Mon imagination invente les détails qui me sont inconnus, rendant sa présence encore plus réelle.

Ma respiration augmente en parallèle de mes va-et-vient dans sa chatte. Je me tends, les muscles crispés dans l'effort pour me retenir le plus longtemps possible. Une onde de plaisir naît dans le bas de ma colonne vertébrale. Les picotements envahissent mon organisme comme une vague et ma queue s'épaissit. Je me courbe sur son dos, mordille sa nuque puis halète sans retenue. La sueur de mon torse me donne un avantage certain pour glisser et me frotter contre son dos et sa croupe. Je m'enfonce sans plus d'égards pour le substitut à mon fantasme. Chaque coup de boutoir va terminer sa course contre son utérus. Elle gémit de douleur, mais je m'en contrefous.

— Elias ! pleurniche-t-elle en tentant de s'échapper de mon étreinte.

— Tais-toi !

Je la ceinture sans égards et me redresse en l'entrainant avec moi. Sur les genoux, mon bras autour de ses seins et ma main sur sa gorge, je la lime à toute vitesse. Je garde les paupières fermées. Ses yeux ne sont pas bleu clair, sa peau n'est pas assez pâle et comporte des taches de rousseur. Ses lèvres n'ont pas cette courbe pleine et sexy qui me hante depuis un mois.

Les images derrière mes paupières sont tout ce que je veux. Mon plaisir atteint le point de non retour. L'orgasme me dévaste quand j'imagine sa bouche me sucer. Je me répands à grands coups en grognant des mots sans suite.

Relâchant ma prise, je la laisse glisser sur le matelas. Indifférent, je n'essaie pas de savoir si elle a eu du plaisir. Pour quoi faire ? Je la paie pour le mien, par pour qu'elle prenne son pied. Sa forte respiration envahit le silence de la chambre. Dans un fouillis de draps et de coussin, la femme se redresse et s'installe plus à son aise. Elle attrape une cigarette et l'allume. Je m'assieds en lui tournant à moitié le dos. Comme d'habitude, il ne se passe pas plus de trois minutes pour que les bienfaits de mon orgasme s'envolent. Je me frotte le torse, pensif.

— Hé bien mon grand, tu as encore été un beau connard, tu pourrais prendre des gants la prochaine fois.

C'est vrai, j'ai de nouveau perdu le contrôle, laissé mes bonnes manières au placard et pris tout ce que je désire sans remords. Sur le moment, car maintenant je me souviens que cette nana est une personne à part entière, pas une poupée gonflable sans émotions. Je me suis noyé dans mes fantasmes. Ma brutalité laissera des marques sur sa peau et des élancements dans son corps. Pour atteindre l'oubli, j'admets avoir déconné.

— Je croyais que tu pouvais tout encaisser ? je réplique sans la regarder.

— Oh oui, je peux, mais est-ce que j'en ai envie ? C'est plutôt ça la question.

— Je n'arrive pas à me contrôler, et tu es une des seules à pouvoir supporter mes besoins. Si tu n'es plus OK, j'irais en chercher une autre. Bien que tu sois la meilleure.

C'est difficile de laisser les mots corrects sortir. Au lieu de ça, je tente de me dérober. Pathétique !

— Un "je suis désolé, je ferai plus attention la prochaine fois" serait suffisant pour que je continue à baiser avec toi.

Je la regarde par-dessus mon épaule, passe au crible son corps recouvert d'une fine couche de transpiration et lui offre mon sourire le plus carnassier.

— Je suis désolé d'avoir été brutal, la prochaine fois, je n'irai pas au fond des choses, ce qui veut dire que tu n'auras plus ta chatte qui vibre sous mes coups de boutoirs dix minutes après avoir fini, ni que tu ne me sentiras plus sur ta peau des jours entiers après m'avoir accueilli en toi. A notre prochaine baise, je serai doux comme un agneau, tu auras l'impression d'avoir été touchée par un nuage. Pas d'avoir traversé une tempête.

Je suis nul pour les excuses, mais j'adore déstabiliser mes conquêtes. Arriver à faire rougir une femme aussi expérimentée qu'elle me donne une impression de puissance. Elle rit en me faisant un signe pour admettre sa défaite. Ma tirade est bien meilleure que des excuses hypocrites.

— Tu sais, ton problème ne va pas s'arranger si tu continues de me baiser ou les autres filles, me fait remarquer Andy, revenant sur le sujet que j'aurai souhaité oublier.

Ça y est, son prénom me revient maintenant que la brume des hormones du plaisir s'est dissipée.

— Quel problème ? je nie.

Ma mauvaise foi est évidente.

— Tu oublies une chose, Elias. Nous sommes peut-être des putes, payées pour se mettre à genoux ou pour écarter les cuisses, mais nous avons un cerveau. Et nous discutons entre nous aussi !

— Vous commérez, oui !

— C'est ça ! se marre-t-elle. Grogne autant que tu veux, mais tu devrais suivre mon conseil. Couche une bonne fois avec elle et puis oublie-la.

— De qui parles-tu ?

Je me lève et commence à me rhabiller. Que les filles des "7 Péchés" parlent sur moi me fait grincer des dents.

Elle glousse, puis tousse à cause de la fumée de sa cigarette. Sa voix rauque, vierge de tout accent russe est ce pour quoi je ne voulais pas qu'elle dise quoi que ce soit pendant la baise. Ce détail est bien trop évident pour que j'imagine une autre à sa place si elle avait prononcé plus d'un mot.

— Ce que tu peux être con ! s'emporte la blonde, en rejetant les draps et traversant la pièce, aussi nue que le jour de sa naissance. Tu as crié son nom quand tu as joui, ricane-t-elle en enfonçant son ongle long et pointu dans mon pectoral.

La surprise doit se lire sur mon visage, car elle rit encore plus fort.

— Et oui, ce n'est un secret pour aucune d'entre nous.

— Comment ?

— Allons chéri, tu ne choisis plus que des grandes blondes et tu ne nous regardes pas en nous baisant.

— Merde ! je grogne, en fourrageant dans mes cheveux.

— Ne t'inquiètes pas, aucune de nous ne dira rien. Tu es un mec réglo et sympa avec nous. On ne caftera pas au patron que tu ne bandes que pour Helena.

— Même si je vous bouscule un peu trop pendant la baise ?

— Allons, on est résistantes, tu sais. Tu ne nous bats pas, tu es juste brut de décoffrage. Ce n'est pas la même chose. Helena a de la chance, elle va grimper aux rideaux avec toi.

Elle profite de ma stupeur pour m'embrasser, puis se dirige vers sa salle de bains.

— Ça m'étonnerait qu'elle me laisse l'approcher, j'ai été un vrai con et depuis elle m'évite.

— Depuis quand tu recules devant un peu de difficultés, l'irlandais ?

— Pourquoi tu m'appelles comme ça ?

— Ton nom, tes cheveux roux, ton caractère buté..., compte-t-elle sur ses doigts.

— Mouais, ce n'est quand même pas gagné, je marmonne en terminant de fermer les boutons de mes manches.

— Les femmes aiment beaucoup de choses. Les cadeaux, les bijoux, mais plus encore les excuses et l'honnêteté.

— Je ne suis doué ni dans l'un ni dans l'autre.

— Fais un effort, sinon tu es condamné à des parties de jambes en l'air qui ne te satisferont jamais. Referme derrière toi, tu veux bien, mon chou.

Je m'exécute en silence, tout en me disant que je suis dans un beau merdier.

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