Alive
Je prends quelques secondes pour le regarder. Ça fait plusieurs semaines que l'odeur de sa peau hante mes rêves et mes nuits blanches. Je détaille avec un œil de médecin et le regard d'un amant l'étendue de ses blessures.
Les contusions et les hématomes ont eu le temps de virer du bleu au jaune, son corps marqué d'ocelles et son visage tigré d'éraflures n'ont rien perdu de leur beauté. Son bras droit est dans un plâtre et une ombre brun-noir macule ses côtes. Il est plus maigre et ses yeux sont cernés. Ça me rappelle notre première rencontre.
-Tu as du avoir tellement mal. J'aurais voulu être là.
-I'm still alive ! Dit-il avec un un demi sourire en haussant les épaules.
Je souris et m'approche de lui. Je ne rêve que de l'embrasser à nouveau et pour la première fois il me semble fragile.
-Tu m'as fait mal. Je n'aurais rien changé à ce qui s'est passé, je serai venu quand même, je t'aurais caressé pareil, mais j'aurais voulu savoir qu'il y avait une femme dans ta vie.
-Je sais. Je n'ai pas été bon.
-Non. Est-ce qu'elle sait ?
-Non, pas vraiment. Tu veux en parler maintenant ?
-Elle habite ici ?
-Non.
-Alors non, je n'ai pas envie de parler d'elle. Je n'ai pas envie de parler de nous non plus. Je n'ai pas envie de beaucoup parler.
Je me dirige vers lui et prends sa main, celle qui n'est pas blessée. j'attrape son poignet et pose sa paume sur ma joue en m'appliquant à faire en sorte que son pouce vienne se placer sur l'aile de mon nez. Ce contact n'est que récompense, il obtempère et ses doigts se souviennent, il refait cette caresse qui me rend à présent dingue : il essuie la sauce tomate fictive de mon visage et je pleurerai presque de félicité. Le décalage horaire doit me faire flancher le moral.
-Yeah, this life is sacrifice. Come closer.
Je ne résiste pas à sa voix éraillée, je m'apercois que je m'exécute à chaque fois qu'il me réclame, c'est lui qui me dresse et moi qui me soumets.
C'est avec précaution que je place mes doigts sur sa nuque, avec délicatesse que je relève son menton et je referme mes lèvres avec passion sur les siennes. Il ferme les yeux et entrouvre la bouche pour me laisser venir à lui. Sa langue a le goût de la liberté et des grands espaces. Je deviens mustang et le parcours à ma guise sans jamais chercher de halte sur son corps.
Son short flanche sous mes envies, je lui offre l'équité en retirant mes vêtements au fur et à mesure que son excitation déforme son caleçon. J'ai déjà la langue dans son nombril lorsqu'il saisit une poignée de ma crinière.
C'est une course poursuite qui commence. Je le ménage sur les draps doux et lisses, l'installe avec tendresse comme pour m'assurer que ce qui va suivre sera bien juste repartie.
Je me laisse aller à mes envies. Les siennes me semblent une évidence dont je tiendrai forcément compte. Je débride mon désir, profite de son handicap pour parcourir à vive allure les recoins et les vallées américaines que j'ai toujours admirées. Au détour d'un canyon cambré je retrouve mon Fauve la queue battante, chevauche d'animal et lui offre ma croupe.
Il feule et je renâcle avec ferveur. Il attrape mon bassin comme il le peut pour m'aider à prendre une cadence qui lui fait ciller les paupières. La sueur perle déjà sur son poitrail lorsqu'il jouit fort en réprimant un cri dans un rictus qui fait briller ses canines.
Je caresse et je flatte à mon tour sa joue et sa gorge tandis qu'il reprend son souffle avec peine. Il est à peine hors de moi les yeux encore mi-clos qu'il se saisit de mon sexe d'un geste sûr en passant une langue gourmande sur le sourire qu'il m'adresse.
-Tu vas me dévorer ? Lui demandé-je avec espoir.
-Even flow.
Le rêve de son cul s'évapore au fur et à mesure que sa salive glisse sur moi. Mes fantasmes se fondent à ses suggestions quand mes doigts se hasardent du côté de ses reins. La ferveur de sa langue ralentit ma course mais je ne me démonte pas et poursuit ma quête.
Dylan grogne de douleur un instant car j'ai du réveiller la blessure de ses côtes lorsque je m'échappe de sa bouche pour amener ses hanches au bord du lit.
Je caresse l'intérieur de ses cuisses en ne lui promettant que le meilleur pour ce qui va suivre, il hoche la tête pour acquiescer, mon autre main sur son ventre ressent son entière collaboration lorsque qu'il détend les muscles de ses abdominaux. Mes doigts poursuivent leur ascension, je le regarde me guetter et haleter. La commissure de ses lèvres appelle un coup de langue et il réclame un baiser plus profond que je ne lui offre pas, à la place je bouge un peu mes doigts tant à l'intérieur qu'autour. Des gémissements étouffés s'échappent dans son souffle, il expire le désir. Ses beaux yeux sombres brillent d'une fièvre que je me réjouis de lui apporter.
Au dessus de Dylan je suis à mon tour le prédateur. Je dispose de son corps malmené à ma guise, j'ai l'eau qui me vient à la bouche tellement j'ai envie de me repaître de ses chairs et d'une main attentive et délicate je relève sa cuisse.
À l'intérieur de lui je suis moi-même comblé. Il attrape mon bras de sa main valide et gémit en se mordant la lèvre inférieure, je sais bien que je tape là où il m'attend. Je sais bien qu'il ne m'attendra plus très longtemps. Sa poigne sur mon biceps contracté et sa bouche humide me tournent la tête. Lorsqu'il remonte sa main sur ma joue pour réclamer un baiser je me plie une fois de plus à sa volonté. Il passe alors le pouce sur l'aile de mon nez avant de le glisser dans ma bouche et je perds tout contrôle, presque connaissance tellement c'est bon, ça dure cinq secondes d'éternité.
Dylan est encore une fois hors du lit lorsque j'ouvre les yeux. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est encore moins du temps que j'ai dormi, entre le décalage horaire et la séance de retrouvailles chaleureuses que nous nous sommes offerte je suis encore un peu engourdi. Pas envie de lui courir après dans son immense garçonnière, je préfère attraper mon caleçon et aller dans la salle de bain juste à côté. Une horloge numérique indique 19h et je passe dans la cabine de douche. L'eau me délasse, la fatigue s'échappe avec les bulles de mousse en tourbillon dans le siphon. Je ressors le corps propre et l'esprit clair.
De retour dans la chambre Dylan se tient debout en caleçon et me regarde avec un sourire large et franc.
-On va dîner ?
-Avec plaisir j'ai faim.
-Tu m'aides à m'habiller, j'arrive pas à mettre le reste tout seul.
-Je ne sais pas. Je vais peut-être te laisser comme ça et aller acheter un truc à emporter et des capotes. Ça me semble une idée encore meilleure.
Il se marre un instant et me répond sans ciller :
-Your idea sucks ! On va se faire livrer et en attendant on va boire un verre sur la terrasse.
Il revient m'embrasser en me chuchotant à l'oreille :
-J'ai encore une boîte pleine, on devrait pouvoir tenir 24h sans sortir.
-36h si on dort un peu ?
-No. Demain je dois aller à une soirée, tu m'accompagnes et comme tu n'as pas de smoking dans ton sac à dos il faudra qu'on t'en trouve un.
Moi qui avait prévu de baiser comme un castor pendant deux jours de suite me voilà embarqué dans une après-midi shopping et une soirée hollywoodienne.
La perspective du programme de fête de ce soir me remet aussitôt du baume au coeur : un verre sur la terrasse du penthouse, livraison du repas à domicile et Dylan O'Brien à poil dans la piscine. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien.
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Hello!
Ça allait? C'était assez chaleureux à votre goût? Les retrouvailles vous ont plues?
Maintenant place au VRAI suspens : qu'est-ce-qu'ils vont commander à manger? Pizza? Chinois? Sushis? Vegan-healthy food? Les votes sont ouverts c'est vous qui décidez!
Dernières choses : je n'ai pas résisté au plaisir du plagiat. Je m'explique. OrezzaDantes propose régulièrement des petits quizz dans sa superbe fiction "Howlin' for you", il y en a un dans ce chapitre.
Donnez moi le nom du groupe dont vous retrouverez les paroles disséminées dans ce chapitre (si vous voulez un indice enfilez des Docs Marten's et une chemise à carreaux...), dédicace du prochain chapitre à la clef avec une mise en valeur de vos talents! Par MP hein!
Ah et pas trop de bruits hein, Clément est en train de tout lire juste à côté de moi, je vous donne ses impressions très vite ;-)
À bientôt!
PS: dans le prochain chapitre je vous mets des photos de chatons. Je n'en peux plus de fouiller du Dylan sur le net.
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