𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 13 :𝐶𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒𝑚𝑎𝑟
Le bruit s'éteignît petit à petit autour de moi jusqu'à ne devenir plus qu'une rumeur lointaine.
J'ouvris les yeux. Je me trouvai dans un champ. C'était de ceux que l'on cultivait au Gondor. Les paysans faisaient la récolte en riant et parlant de leur prochaine soirée au bistrot. C'était un jour de fin de printemps, l'air était chaud. Soudain, j'entendis que l'on criait mon nom. Je me retournai et vis Boromir courir vers moi, tout sourire. Sans même réfléchir, je me précipitai vers lui. Le chemin nous séparant fut parcouru comme au ralentit. Nous tombons dans les bras l'un de l'autre et je m'agrippais à lui. Il me serra fort contre son torse et me passa la main dans les cheveux. Je sentis son odeur et sa présence dont le souvenir s'était quelque peu effacé.
- Tu m'as manqué. Murmurais je.
- Ho toi aussi... Répondit il à mon oreille, comme une confidence.
Je relevai les yeux pour voir le ciel bleu et le soleil éclatant. Quelques oiseaux passèrent, sûrement à la recherche d'un arbre idéal pour faire le nid. Mais à leur suite, arriva un gros nuage sombre, qui obscurcit le ciel. Tout autour de moi je vis l'herbe se flétrir, les épis de blés tomber en poussière. Les paysans s'enfuirent, leurs rires s'étaient transformés en cris de détresse.
Il ne restaient plus que Boromir et moi dans le champ à présent détruit. Je levai les yeux vers lui et vis son visage se métamorphoser, il était à présent couvert d'une pellicule de sans séché et son regard exprimé la terreur. Je baissais les yeux vers son ventre où était à présent planté une flèche. Par la plaie s'écoulait un flot de sang. Je pressait ma main sur la blessure sentant la panique me gagnait. Boromir baissa les yeux vers moi et il essaya de me dire quelque chose ... Une phrase que je ne pus saisir. Il s'écroula dans mes bras et je le soutint de toutes mes forces, mais je finis par tomber. Son sang macula mon visage et mes vêtements. Il était à présent allongé au sol, mort. Je hurlais d'impuissance, de rage, de haine. Il était mort. Mort. MORT.
- Iniris ? Iniris !
J'ouvris les yeux, aveuglée par la soudaine lumière du jour. Legolas était penché sur moi. J'avais dû m'assoupir plus longtemps que prévu ...
- Qui a-t-il ? Demandais je en me redressant.
- Venez. Dit il en me prenant la main.
Il me guida à travers la forteresse où le peuple terminait de s'approprier les lieux. Je faillis trébucher sur un enfant qui passait brusquement devant moi. Je lui fis un signe de tête d'excuse auquel il ne répondit pas.
Nous arrivâmes à la salle de conseil où je retrouvais le roi, Éowyn et Gimli serrés autour d'un homme. Il s'écartèrent à mon arrivé, me laissant la visibilité sur l'inconnu. Aragorn.
Ma bouche s'ouvrît en une expression de surprise et mes yeux s'agrandirent. Je me précipitai et sans réfléchir serra Aragorn dans mes bras. Une brève vision de mon rêve me traversa que je m'empressais d'oublier.
- C'est impossible ...C'est impossible ... Répétais je en le serrant de toute mes forces.
Je finit par le relâcher et le détailler du regard. Il portait quelques vilaines estafilades au visage, une blessure à l'épaule et semblait épuisé mais hormis cela, il avait l'air bien.
- Bonjour, Iniris. Dit il en souriant.
- Vous êtes ... Impossible ! M'écriais je. Vous réalisez la peur que vous m'avez faites ! Espèce de fou !
Il recula, étonné par ce soudain excès de colère.
- Enfin. Me repris je. Vous êtes vivant.
Les joies des retrouvailles furent de courtes durées car durant son périple de deux jours Aragorn avait vu une armée d'orques se diriger vers le Gouffre.
- Ils sont au moins 100 000. Ajouta-t-il. Ils seront là avant la tombée de la nuit.
- Et bien qu'il vienne ! Répliqua le roi d'un air décidé. Nous les attendrons de pied ferme.
- Mais...Arguais-je. Nous sommes en infériorité numérique ! Nous n'avons aucune chance !
- Je ne me laisserai pas faire ! Répondit le roi. Les hommes en âge de se battre rejoindrons la garde, le Rohan se défendra !
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