Notre barque navigua sur l'eau du fleuve et une grande sérénité m'envahît. Mon esprit s'apaisait au rythme des flots.

Une main alla se poser sur la mienne et je n'eus pas besoin de lever les yeux pour savoir de qui il s'agissait.

- Je crois que nous devrions parler...Dit Boromir.

J'hochais la tête et sans savoir vraiment par quoi commencer ma langue se délia.

- Tu étais devenu distant. Le temps a passé ...Et nous avons grandis ... Trop vite sans doute ... Nous n'étions plus berçait par la naïveté de l'enfance et tu t'es éloigné ...De moi, de Faramir. Aucun de nous ne savais que faire ...

Au fur et à mesure que les mots s'écoulaient de ma bouche je sentais un poids se relâchait sur ma poitrine.

Merry et Pippin qui jusqu'à présent nous écoutés d'une oreille discrète se retournèrent, essayant de nous laisser un peu d'intimité, ce dont je les remerciais intérieurement .

- Ton père ... L'intentant ... Avait une emprise phénoménale sur toi. Et il délaissait Faramir.
Et moi ...Je...Tu me manquais ...
- Nous avions tous grandis et nous ne pouvions plus agir comme des enfants. Mon père ... L'intendant, avait en moi une confiance aveugle, tu comprends cela ? Il m'était impossible de trahir sa confiance...
- Alors tu as préféré m'oublier ?
- Toutes ces nuits où j'ai rêvé de toi ... Non, je ne t'ai pas oublié ... Comme notre histoire ...
- Notre histoire ? N'a-t-elle jamais eu une importance pour toi ?
- Je ne pourrais jamais m'ôter le poids du remord de l'avoir gâché !

Notre histoire ... Oui elle remontait et pourtant je n'avais jamais pu l'oublier ... Je n'avais jamais aimé un autre homme comme j'avais aimé Boromir ...

- Tu ne l'as pas gâché ! C'est ton père !
- J'aurais dû lui répondre ! Mais cela m'était impossible !
- Mais pourquoi ton père m'a demander de te suivre au conseil ? Il ne voulait pas que nous nous voyons, alors pourquoi ?
- Par ce que...Il voulait que ton amour pour moi te pousse à agir en ma faveur ! Voilà pourquoi !

Un silence s'abattît entre nous. Alors cela signifiait que Boromir savait. Il SAVAIT que je l'aimait encore et il s'était mit d'accord avec son cher père pour utiliser mon amour à ses fins !
Une rage sourde s'empara de moi et Boromir la comprenant s'empressa d'essayer de se justifier.

- Je n'y croyais pas ! Je pensais que mon père se trompait et que tu ne m'aimais plus ! Mais je n'avais même pas mon mot à dire !
- Ah oui ? En es tu vraiment sûr ? Par ce que j'ai bien l'impression que toi et ton papounet tirés bien profit de la situation !

À peine eus-je finis ma phrase que Boromir prit délicatement mon visage entre ses mains.

- Il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à toi. Non, pas une simple minute où ma coeur ne me rappelait pas quel espèce d'ordure j'étais devenu à ton égard. Pas une nuit où mon sommeil m'empêchait de te voir en songe.
Te perdre à été le pire moment de ma vie.

Et sur ces mots il m'embrassa.