(4) Penser l'un à l'autre

Marinette monta et se glissa difficilement sous la couverture, ses forces s'en allaient trop vite, elle n'avait plus aucun courage. Il était tard, et elle venait de rentrer il y a trente minutes, entre temps elle s'était changée. Adrien trainait encore dans ses pensées, sûrement trop. Mais elle n'arrivait plus à l'oublier, du moins pour ce soir, il serait sa seule et unique préoccupation.

La jeune styliste espérait juste qu'il ne se transforme pas en une sorte d'obsession qu'elle finirait par ne jamais pouvoir oublier.

C'était la première fois qu'un garçon, qu'un inconnu, prenait de son temps pour discuter avec elle, pour lui tenir les cheveux pendant qu'elle vomissait et qui prenait soin d'elle. Une première, qui resterait à jamais marquée dans son esprit.

Peu à peu, ses paupières s'alourdirent, elle plongea sa main sous son oreiller après avoir éteint sa lampe de chevet et elle ferma les yeux. La nuit était bien avancée, il était même question de jour tant le temps avait passé vite. La vérité, c'était qu'il restait seulement trois/quatre heures à Marinette pour reprendre des forces.

La journée s'annonçait déjà longue pour elle. Sortir, faire la fête, trop boire, tout ça allait lui coûter cher. Toutefois, elle n'y pensait déjà plus, bien trop occupée à dormir profondément, épuisée de cette soirée riche en émotion.

De son côté, Adrien rangeait les dernières bouteilles avec son meilleur ami. La fête était terminée et tout le monde était rentré mis à part les déchets de fête qui gisaient sur le sol, et un peu partout dans la maison.

Nino: Wouaw, ce soir c'était vraiment géant !

Adrien: C'était trop bien !

Nino: On recommencera.

Adrien: Quand ?

Nino: Bah, dis-moi, quand tu veux.

Le visage de Marinette jaillit dans l'esprit d'Adrien, le blond sentit son cœur s'affoler. Même dans ses souvenirs après tout ce qu'il avait vu d'elle, il ne pouvait s'empêcher de la trouver belle et irrésistible. Cette poupée aux grands yeux bleus, il ne pouvait cesser d'y penser.

Elle aussi, elle tournait dans sa tête. Ce n'était même plus raisonnable.

Adrien: La semaine prochaine, après il y a deux semaines de vacances, c'est le moment idéale.

Nino: Ah oui, t'as raison.

Adrien: Tu veux invité qui ?

Nino: Bah déjà, aucune des personnes que tu vois là.

Et il désigna d'un coup d'œil les corps dispersés un peu partout, sol et meubles compris.

Adrien esquissa un faible sourire en haussant les épaules.

Adrien: Ça, c'est toi qui voit.

Nino: Et toi ?

Adrien: J'ai une personne en tête.

Nino: Qui ? Me dit pas que tu parles de Lila ou Chloé ? Elles sont insupportables ces deux meufs.

Le blond sourcilla.

Adrien: Non, bien sûr que non ! Ça va pas la tête, jamais.

Nino soupira de soulagement, l'espace d'un instant, il avait sentis la peur lui écorcher la peau.

Nino: Tu me rassures, mec ! Moi, perso, c'est sur que j'invite Alya.

Adrien: Tant mieux, je voulais inviter Marinette.

Nino: Ah, donc tu l'aimes bien, hein ?

Adrien: Elle est sympa.

Nino: Me prend pas pour une bille, elle t'intéresse, c'est ça ?

Adrien: Je ne dirais rien.

Et il fit mine de verrouiller sa bouche et de jeter la clef, Nino leva les yeux au ciel, agacé de ce comportement enfantin. Le métis savait pertinemment que le blondinet n'était pas insensible aux charmes de la douce et maladroite apprentis styliste. Il l'avait remarqué, c'était aussi flagrant qu'un nez au milieu de la figure. Mais Adrien s'obstinait à garder ce qu'il ressentait pour lui, tel un joyaux, comme un secret.

Nino: Bon, il est tard, tu devrais rentrer.

Adrien: Oui, j'y vais. À demain, salut !

Nino: Rentre bien, salut !

Ils se tchéquèrent et Adrien sortit. Dehors, il marcha jusqu'à sa maison qui n'était pas très loin et escalada la façade arrière pour rentrer dans sa chambre par la fenêtre. Le père du mannequin était vraiment très stricte par rapport aux sorties de son fils et lui interdisait strictement de sortir le soir. Mais le garçon avait finis par trouver un moyen de déjouer les règles imposées par son géniteur.

En allant se changer, Adrien repensa au visage si harmonieux de la franco-chinoise. Il enfila un pyjama, se brossa les dents et partit se glisser sous la couette. Il lui restait deux heures avant d'entendre la sonnerie programmée par son père sonner. Mais le temps qu'il lui restait, Adrien comptait l'user et en abuser en pensant à elle...

Pour la première fois de sa vie, il s'endormit avec un doux sourire épinglés aux lèvres. Douce nuit, allait-il passer...








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Il est 2h25 du matin, et je n'ai pas l'habitude de publier à cette heure si tardive. Mais je n'avais pas sommeil et qu'une forte envie d'écrire. J'espère que ce chapitre vous aura plu !

À bientôt pour la suite, bonne nuit. ❤️

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