Chapitre 2 : Fuite


Un immense grizli sorti de la forêt, la gueule écumante, des crocs jaunes dépassant légèrement, de grandes griffes bien aiguisé,
une lueur de colère et de fureur dans ses yeux aussi noir que de l'encre.

Ma fourrure se hérissa tandis que l'Ours regardait dans notre direction d'un air mauvais. Il s'élança soudain vers nous et deux de nos plus forts combattants
s'interposerent devant la bête furieuse, voulant protéger notre Meute.

Mais apparemment, l'Ours n'était pas de cette avis.
Il leurs donna un puissant coup de pattes, les assommant à moitié et les faisant tomber au sol. Profitant qu'ils étaient à terre, il écrasa le premier sous son poid, lui brisant les côtes, et brisa le crâne du deuxième sous le regard horrifié des louveteaux qui s'étaient réfugiées derrière leurs mère, terrifiée.

L'Ours hurla sa rage et se retourna vers moi. Tout les autres s'étaient déjà enfuie pour mettre les petits et les anciens à l'abri, sauf moi.

J'était comme hypnotisé. J'avais beau vouloir m'enfuir en criant, mes pattes refusaient de bouger et aucun son ne sortait de ma gueule.

La créature maléfique continuait d'avancer, menaçante, quand Érable, mon chef,

fonça vers moi et me poussa sur le côté au moment où l'Ours allait m'envoyer sa patte en pleine tête, et, après que Érable ait prit ce coup, l'ours hurla de nouveau sa rage et se tourna dans ma direction. Les guerriers de la meute bondir sur l'Ours pour l'attaquer au moment où il allait réessayer de m'attaquer.
Je me précipita vers notre meneur qui était à terre, se vidant de son sang.

- P... Pardon Érable... Je... Je ne voulait pas... des larmes perlaient dans mes yeux violets.

- C... Ce... n'est pas grave. Son regard fut soudain lointain, comme si nos ancêtres lui parlait.
Il me dit soudain d'un ton suppliant :
P...Plume, tu dois partir. Va loin vers le Nord... et atteint l... la Montagne Sacrée. Pars... Tu es notre seul Espoir. Et promet moi...
que tu l'atteindra ou que tu périra en la cherchant...
s'il te plaît.

Je le regarda avec surprise. Jamais notre chef n'avait parler ainsi. Et personne n'avait réussi à aller à la Montagne Sacrée.

Pourtant, devant son air suppliant et douloureux, j'accepta.
Il ferma ses yeux et poussa un long soupir, son esprit rejoignant nos ancêtres.

Je me releva et, n'osant pas regarder nos guerriers se faire massacrer par l'Ours,
je couru hors du camp mais au moment où j'allait en sortir, je croisa le regard fatigué et étonné de Vague.
Je détourna aussitôt mon regard et m'enfuit dans la forêt aussi vite que mes pattes le pouvaient.

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