Chapitre treize
Je nage dans le néant. Sans but, sans raison. Je sens un souffle chaud contre mon oreille. Je me retrouve dans une clairière sombre au beau milieu d'une forêt
«Maman... C'est toi ? »
Son corps est flou, mais je le reconnaitrais entre mille.
-Suis le, la prochaine fois... me souffle sa voix, dans ma tête, comme si elle économise ses mots; qu'elle a toujours choisis avec grand soin.
Elle me regarde, je la regarde. Une larme semble s'échapper de ses yeux. Elle secoue la tête comme pour la chasser. Je ne lui demande pas de m'en dire plus; je sais qu'elle ne dit seul ce qu'il faut dire, et je lui fais confiance. Elle me caresse la joue tristement du bout de la queue.
-On se verra bientôt, me chuchote-t-elle.
Je ferme mes paupières et je dors à nouveau, encore épuisé.
***************
Je m'éveille.
«Maman ?»
Pas de réponse.
«Maman ?»
Toujours pas de réponse.
Je regarde autour de moi, mais la seule chose que je vois est l'étendue de loups endormis dans la grotte. Je sors à l'air libre sachant pertinemment que je ne parviendrais pas à me rendormir. Je me campe à l'entrée de la grotte, écoutant le silence. Je me retourne et aperçois deux paires d'yeux et deux museaux m'épier du haut de la falaise. Des lions en renfort ?
Je me glisse discrètement entre les buissons pour les virer de chez moi une fois pour toute, si ça tourne mal je n'aurais qu'à hurler «À L'AIDE !» et je serais tranquille. Ils sont dos à moi, ils fixent encore l'entrée du camp sûrement pour voir si j'y suis encore.
«Partez. leur commandé-je fermement
-Te voilà enfin! s'exclame un lion au pelage mi-blanc mi-or.
-Nous t'attendions. complète le lion noir de la dernière fois.
-Je ne sais pas pour quelle raison et elle ne vaut pas la peine d'en parler alors je vais vous demander de quitter ce territoire.»
Ils s'avancent vers moi et malgré leur taille colossale, ils ne m'impressionnent guère.
«Reculez et partez. leur commandé-je à nouveau.
-Tu n'est pas très curieux...
-Devrais-je l'être ?
-Sûrement...
-Ce n'est pas le sujet.
-Pourquoi ne le serait-il pas ?
-Arrêtez de tourner autour du pot et dites moi la raison de votre venue. leur demandé-je, essayant de garder mon calme.
-Suis-moi. m'ordonne le lion à la toison pâle. Au fait, je m'appelle Rhô.
-Non.
-Dommage.»
Je reçois un coup sur la tête et plus rien... Le néant le plus total s'offre à moi.
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