Partie 2 - Chapitre 9


Arvel attrapa la tête d'un garde entre ses mains et la tourna brusquement sur le côté. Il s'effondra à terre. Arvel réitéra l'opération sur les autres gardes. Grâce à son don de téléportation, il était rapide et ils n'avaient pas le temps de le toucher.

Arvel gravit les remparts sans trop de difficulté. Il savait qu'il s'agirait de la partie la plus facile à franchir. L'intérieur du palais – et même la tour des prisonniers – seraient une autre paire de manche.

Une fois arrivé au bon endroit et après l'avoir nettoyé, Arvel se téléporta au pied du palais. Il courut rejoindre ses compagnons et il prit leurs mains. Immédiatement, ils disparurent du sol pour se retrouver au niveau des cellules. Arvel élimina les derniers gardes avec des boules de feu. Aksel l'aida grâce à aux petits éclairs qu'il pouvait lancer.


- Tu penses que nous allons trouver papa ? chuchota-t-il.


Arvel ne lui répondit pas. Il se contenta de tuer le dernier garde et d'avancer. Des cris et des plaintes surgirent de tous les côtés. Arvel regarda dans chacune des cellules. Des hommes, des femmes... Il y avait de tous les âges. Cela fit de la peine à Arvel. Pauvres innocents...


- Qui cherchons-nous ? demanda Thomas.

- Je ne suis pas sûr, répondit Arvel.


Il regarda le visage terrifié et attristé de tous ces prisonniers. Ils étaient tous sales, amaigris et en mauvaise santé. Cependant, Arvel ne pouvait pas s'arrêter pour eux. Il avait autre chose à s'occuper.

Arvel se rendit compte qu'il ne connaissait pas le prénom de son père – ni celui de sa mère, ce qui aurait pu aider. Il n'avait pas regardé dans son dossier. Il repensa alors à la lettre. Son père était enfermé dans la plus haute tour du palais. Arvel releva la tête pour scruter les alentours. Il la repéra directement. Elle était un peu plus loin. Il courut pour la rejoindre. C'était la cellule la plus éloignée de toutes les autres.

Arvel plissa les yeux. Dans la pénombre, il distingua un homme allongé sur le sol. Il était en piteux état. Ses traits étaient tirés et marqués par les années. Il devait avoir plus de cinquante ans à en juger par le poids de la vieillesse sur son visage.

Le garçon posa sa main sur les barreaux de la porte, mais il la retira vivement en étouffant un juron ; il venait de se prendre un coup de jus.


- Aksel ! appela-t-il.


Son frère le rejoignit presque immédiatement. Comprenant le souci, il dit :


- Je m'en occupe.


Arvel le regarda poser ses mains sur la grille sans éprouver le moindre frisson. Aksel ferma les yeux et quelques secondes après, il se recula. Il appela ensuite Oren qui vint s'occuper de la serrure. Ensemble, les deux garçons formaient un bon duo.

A l'intérieur de la cellule, l'homme s'éveillait. Arvel s'accroupit pour l'observer et lui parler :


- Hey... dit-il doucement. Vous m'entendez monsieur ?


Seul un bruit de gorge lui répondit. Arvel en conclut qu'il était réveillé.


- Nous allons vous sortir de là, reprit-il. Est-ce que vous pouvez au moins répondre à quelques questions ? Vous n'aurez qu'à acquiescer.


Léger hochement de tête.


- Aviez-vous une femme ?


Nouvel hochement de tête.


- Des enfants ?


Pas de réponse.


- Cela fait-il longtemps que vous êtes ici ?

- Assez pour avoir perdu la notion du temps, répondit-il sur un ton guttural.

- C'est ouvert, intervint Oren.


Arvel s'empressa d'entrer. Il appela Thomas qui le rejoint. Il portait un sac sur son dos qu'Arvel ouvrit. Il en sortit une bouteille d'eau et l'ouvrit. Avec prudence et lenteur, il en versa un peu de son contenu dans la bouche de l'homme. Une fois fait, Arvel l'aida à se redresser en position assise alors qu'il le remerciait.


- Qu'est-ce qu'on fait maintenant, Arvel ?


L'homme releva la tête vers lui. Ses yeux s'étaient embués de larmes.


- Arvel ? répéta-t-il.


Le garçon sentit son cœur se serrer. Sa mère n'avait pas menti.


- Papa, comprit-il.

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