Partie 2 - Chapitre 5
Arvel bondit sur ses pieds, les yeux écarquillés. Thomas s'approcha de lui, l'air furibond. Il le poussa par les épaules. Arvel recula d'un pas, déstabilisé.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ?! s'énerva Thomas. Tes parents se sont levés à sept heures et ils ont trouvé ton lit vide !
- C'est plutôt moi qui devrais te demander ça. Je croyais que tu étais rentré à Londres ?
Thomas souffla d'énervement tout en croisant ses bras sur son torse. Son regard posé sur Arvel lançait des éclairs.
- Tu pensais réellement que je n'allais rester qu'une seule soirée en France ? J'étais à l'hôtel pour laisser ta chambre d'amis à tes grands-parents, idiot ! Bref, là n'est pas le problème... Arvel, putain !
- Quoi ?
Thomas se tut. Il se contenta de regarder bêtement Arvel qui attendait sincèrement une réponse. Thomas se pinça l'arête du nez en tentant de contenir sa colère qui montait petit à petit.
- Quoi ? Tu oses me demander quoi ? Tes parents se sont fait un sang d'encre ! Quand ils m'ont appelé, j'ai fait au plus vite. Ils m'ont dit que tu avais pris toutes tes affaires et que même ton dossier d'adoption avait disparu. Je n'avais aucune idée d'où tu aurais pu être, jusqu'à ce que je croise ce... Oren. Il parle super mal anglais, en passant. J'ai eu du mal le comprendre. J'ignore pourquoi il est là, mais quand je lui ai dit que tu avais disparu, il s'est mis à parler d'Aksel et de la Norvège. Alors nous sommes venus ici.
Arvel jeta un coup d'œil à son frère et à Oren. Ce dernier s'adressait avec virulence à Aksel. Arvel essaya d'écouter, mais Thomas s'adressa de nouveau à lui.
- Pourquoi vous partez ?
Arvel le regarda de nouveau.
- Si je te le disais, il faudrait d'abord que je t'explique des choses que tu ne pourrais pas comprendre.
- Qu'est-ce que je ne pourrais pas comprendre ? Que tu préfères t'enfuir avec ton mec dans ton pays natal ?!
Arvel sourit simplement. Il s'approcha de Thomas pour montrer Aksel du doigt.
- Tu vois, rien ne sera jamais possible entre nous. Pourquoi ? Parce que nous partageons le même sang. Lui et moi sommes jumeaux. Nous avions des doutes, malgré un fort pressentiment, mais j'en ai eu la confirmation avec une lettre de ma mère. Ou plutôt, de notre mère.
Thomas ouvrit la bouche en grand avec stupéfaction. Aksel et lui étaient loin de se ressembler ! Arvel reporta son attention sur Oren et son frère. Ils étaient toujours en train de se disputer.
- Je ne comprends pas grand-chose, soupira Thomas.
- Tu ne parles pas français en même temps, rétorqua Arvel en riant. Je reviens.
Il s'éloigna pour retrouver Aksel qui s'était tut, tout comme Oren. Celui-ci lui jeta d'ailleurs un regard noir qu'Arvel ignora. Les deux garçons ne s'étaient jamais appréciés.
- Bonjour Oren, je ne te demande pas si tu vas bien.
- Ferme-là. Tout ce qui arrive est de ta faute. Nous étions tranquilles avant que tu arrives. Tu as détruit notre relation !
- Oren, arrête ! s'agaça Aksel. Il n'y est pour rien.
- Si !
Arvel soupira. Il ignora Oren pour se tourner vers son jumeau.
- L'avion partira à sept heures et demi. Tu viens ou tu restes ? l'interrogea-t-il.
Bien qu'Aksel n'ait encore obtenu la moindre explication de la part d'Arvel, il savait qu'il pouvait et qu'il devait lui faire confiance. Il acquiesça.
- Je viens.
- Quoi ?! s'exclama Oren. Alors je viens aussi.
Arvel souffla. Oren s'éloigna pour aller chercher son billet d'avion. Il avait toujours sa carte d'identité sur lui, avait de l'argent sur sa carte et était majeur. Rien ne l'en empêchait.
- Il m'énerve, dit Arvel.
- Moi également... mais je l'aime toujours, ajouta Aksel.
Ils échangèrent un long regard qui fut détourné quand Thomas les rejoignit à son tour.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il en anglais.
- Oren vient avec nous, marmonna Arvel, peu enchanté à cette idée.
Malheureusement, il savait que son avis ne compterait pas le moins du monde pour Oren. Même Aksel ne parviendrait pas à le raisonner. Ce serait comme se heurter à un mur.
- Sérieusement ?! Vite, mes papiers, hors de question que je ne fasse pas parti du voyage.
Arvel se frappa le front avec la paume de sa main. Ce n'était pas possible... Dans quoi est-ce qu'il s'était encore embarqué...
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