Arvel, les mains dans les poches de son slim, s'arrêta dans la bonne ruelle.

Plusieurs mois étaient passés depuis son arrivée en ville. Il s'était rapidement acclimaté à la France, malgré son rapide départ de l'Angleterre. Arvel continuait d'avoir des nouvelles régulières de Thomas. Ils ne s'étaient pas revus depuis leur séparation à Londres et le manque commençait à se faire ressentir par Arvel. Il savait déjà que Thomas était mal depuis son annonce concernant son changement de pays. Heureusement, ils continuaient les appels vidéo.

Arvel remonta la fermeture de sa veste.

En venant en France, il n'aurait jamais cru retomber sur lui. Sur cette personne qui lui avait été arrachée trop tôt. Arvel n'avait plus eu de souvenirs de lui jusqu'à ce qu'il voit son visage. C'était comme si son cœur éteint s'était remis à battre. Il avait retrouvé ce qui lui avait été enlevé sans le savoir.

Arvel souffla, ce qui créa une petite brume. Il faisait froid, ce soir.

Aksel. Il avait tout fait pour l'approcher. Il l'avait abordé, tenté de faire ami-ami avec lui... rien n'avait changé. Aksel l'évitait comme la peste. Arvel savait que la faute était uniquement due à cet Oren. Il l'agaçait au plus haut point. Oren se comportait en véritable chien de garde avec Aksel.

Arvel frotta ses mains glacées l'une contre l'autre. Il créa une minuscule boule de feu pour se réchauffer sans risquer d'attirer l'attention si une personne passait par là.

Les récents évènements avaient permis une approche à laquelle Arvel ne croyait plus. Grâce à cet incident dans le hangar, il avait pu révéler sa véritable nature à Aksel. Néanmoins, il n'avait sans doute pas compris ce qui avait été une évidence pour lui.

Arvel sentit du mouvement. Il observa l'obscurité devant lui. Quand un corps se planta devant lui, il sourit.

- Salut, frérot.

Aksel avait compris.

LA PROPETHIE D'ARVEL

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE