Chapitre 7
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Je tenais à vous prévenir que le chapitre d'aujourd'hui a été volontairement raccourci et je n'en suis pas totalement satisfaite. En effet, après avoir esquivé, après avoir tout fait pour ne attraper le covid pendant plus de deux ans, un membre de ma famille me l'a malheureusement donné. Vous n'imaginez pas à quel point je suis angoissée de le savoir en moi depuis Mardi. J'ai fais des poussées de fièvre monumentale, je suis au bout du bout. J'espère que je vais vite sortir de cette période car je vous avoue ça m'angoisse énormément. J'ai profité d'une petite accalmie pour écrire mais ce n'est pas le résulta que je voulais. J'espère que ça vous plaira tout de même.
Prenez soins de vous, je vous embrasse fort.
Lazaro posa la tasse de café sur la table de nuit et s'installa sur le lit aux couvertures en soie bleue. Un sourire naquit sur la commissure de ses lèvres alors qu'il regardait sa belle rouquine endormie à plat ventre sur le matelas. D'après sa position, elle avait dû s'écrouler de fatigue car ses chaussures à talons jonchaient le bord du lit, comme si ces derniers avaient glissé de ses pieds sans le vouloir. Sa beauté était encore plus saisissante que lorsqu'elle lui faisait affront avec son beau regard de miel.
Ses lèvres pulpeuses couleur framboise appelaient à être dévorées par la passion et le désir, ses yeux fermés lui rappelaient à quel point derrière le répondant incontestable de sa femme, se cachait une jeune fille vulnérable mais prête à tout pour lui cacher. Sans doute que son père était responsable de cette lutte acharnée pour ne pas montrer ses faiblesses. Hélas pour elle, Lazaro les connaissait presque toutes.
Délicatement, il caressa son épaule puis remonta ses doigts jusqu'à sa chevelure encore enfermée dans cette tresse qu'il brûlait de dénouer. Sa peau délicate et douce frissonna au contact de ses doigts. Sa douce promise sursauta dans son sommeil avant de battre lentement des cils. Son regard s'arrima au sien et dans la seconde qui suivit, elle sursauta à nouveau mais cette fois-ci pour se redresser sur le lit, telle une biche prise dans les phares d'une voiture.
- Bonjour ma belle au bois dormant préférée, chantonna-t-il en la regardant fixement.
La jeune femme se glissa jusqu'au rebord du lit, l'air perdu.
- Que s'est-il passé ?
- Depuis que nous sommes au restaurant ou depuis que je t'ai quitté hier soir au milieu de mon salon ?
- Ça y est je me souviens, lâcha-t-elle en poussant un petit souffle de colère. Je me suis endormie avec l'espoir que tout ceci soit un simple cauchemar.
Lazaro se pencha pour lui offrir la tasse de café encore fumante. Malgré une brève hésitation elle la prit et la porta à ses lèvres. Un sourire s'incurva sur la bouche de Lazaro alors qu'elle tentait de fuir son regard.
- Pour ma part je suis en plein rêve, glissa-t-il en se levant pour se planter en face d'elle.
Une insondable soif se glissa dans ses veines comme un poison délicieux lorsqu'elle releva la tête, exposant sa vulnérabilité et sa combativité qui se faisaient front pour lutter contre lui.
- Tu trouveras tout ce dont tu as besoin dans la salle de bains, se contenta-t-il de lui dire avec cet impérieux désir qui flambait dans ses veines auquel il devait pourtant résister.
- Ensuite ? Quand vais-je voir ma mère ?
- Tu ne me fais pas confiance mia cara ?
Elle baissa les yeux, et dévisagea la chambre avec un regard hésitant.
- On ne se connaît pas monsieur Santi, répondit-elle en glissant à nouveau ses yeux dans les siens. La seule chose dont je suis certaine c'est que vous êtes dangereux et dénué de pitié. Pourquoi devrais-je penser que vous êtes un homme de parole ?
Lazaro s'avança vers sa promise les mains dans les poches jusqu'à ce que sa haute et imposante silhouette projette des ombres sur la biche qui soutenait son regard.
- Pour le découvrir, va dans la salle de bain et prépare-toi cara. Je suis un homme de parole, mais sache qu'il ne faut jamais trahir celle-ci, jamais.
Lazaro s'était volontairement montré menaçant mais n'éprouva aucun plaisir malsain de voir son regard s'abaisser comme si un courant glacial l'avait traversé.
Il s'éloigna pour totalement disparaître afin de la laisser se préparer en paix. Le dernière chose qu'il souhaitait c'est retarder leur départ. Tant que la jeune femme ne serait pas dans l'avion, Lazaro restait attentif aux moindres détails suspects. Il avait hâte de quitter cette villa terne et trop moderne pour lui. Avec impatience il consulta sa montre alors qu'il se tenait en bas de l'escalier en verre et fit craquer sa nuque engourdi à plusieurs reprises. Un infime remord perturba son esprit pendant un bref moment qui se dissipa comme un écran de fumée quand Hannah descendit l'escalier. Pendant quelques secondes, il resta sans voix car c'était une toute autre jeune femme qui se présentait à lui. Encore plus belle et mystérieuse, ses joues étaient recouvertes d'un voile satiné comme si la vapeur de l'eau chaude continuait à se glisser sur ses pommettes. Ses cheveux détachés étaient encore plus longs qu'il se l'était imaginé. Ils tombaient en cascade le long de sa hanche droite avec des nuances brûlantes d'une feuille morte. Son front légèrement plissé témoignait encore à lui seul la colère qui dormait profondément en elle mais qui à tout instant pouvait se manifester. Lazaro serra les mâchoires, férocement fière d'écouter cet instinct diabolique qui ne l'avait jamais trompé.
Un désir plus vorace gronda en lui mais il le réprima avec un sourire satisfait aux lèvres.
- Est-ce que je dois m'attendre à ce que tu choisisse mes tenues pour moi ?
- Quel joli tutoiement tesoro, répondit Lazaro en restant à distance. Tu n'aimes pas cette tenue ? Pourtant elle se trouvait dans ta penderie.
Une robe d'été aussi rouge que l'incarnat de ses lèvres et un châle blanc pour recouvrir ses épaules en cette matinée un peu légère.
- Je l'aime, mais j'aurai préféré choisir moi-même, protesta la jeune femme en achevant de descendre la dernière marche. Où sont passé toutes mes affaires ? Mon téléphone ? Pire ! Mon sac à main !
- Confisqués jusqu'à nouvel ordre, annonça-t-il en agitant son téléphone entre ses doigts avant de le fourrer dans la poche intérieure de sa veste.
- Et je peux pas savoir pourquoi ?
Lazaro s'avança jusqu'à elle et se pencha en avant. Elle cambra son dos pour lui échapper, les yeux flamboyants de colère mais ses joues écarlates trahissaient déjà le tumulte d'émotions qui passaient dans ses prunelles.
- Parce que comme tu l'as brillamment fait remarqué cara, on ne se connaît pas assez pour marquer au fer rouge une confiance mutuelle.
- Alors ça c'est la meilleure ! S'offusqua-t-elle en poussant un petit rire. Je suis sur le point de me faire kidnapper par un patron de je ne sais quelle mafia Italienne, j'apprends que je suis mariée à lui et qu'il use du chantage pour....
- N'exagère pas mia cara, si je voulais te kidnapper je n'aurai pas perdu un temps si précieux pour le faire.
- Et supposons un seul instant que je refuse ? Si j'avais dit non ?
- Alors là et seulement là, je t'aurai enlevée sans aucun compromis, répondit-il avec un sourire en coin.
Elle se pinça les lèvres en le fusillant du regard.
- Alors quoiqu'il arrive je suis condamnée tout ça parce que votre instinct diabolique exige que ça en soit ainsi.
- Exactement, affirma-t-il en la prenant par le bras pour la faire avancer. Et comme je te l'ai dit ma tendre femme, j'obtiens toujours ce que je veux.
Lazaro l'entraîna jusqu'à la voiture pour qu'elle s'installe sur la banquette arrière et ferma la portière.
Il ajusta la veste de son costard et mit ses lunettes de soleil avec un soupir paresseux.
- Je sens que l'on va s'amuser, dit-il à voix haute en faisant le tour de la voiture pour s'installer à ses côtés.
C'était inéluctable, songea Hannah en fermant les poings contre le cuir. Elle tentait de trouver une explication logique à toute cette histoire mais il n'y en avait pas. L'italien au corps imposant s'installa à l'arrière et attira aussitôt son attention. Ses lunettes de soleil cachait son regard machiavélique et rehaussait sa beauté ténébreuse et mâle. Sa barbe ombragée créait des reliefs sur ses jeux de mâchoires.
Déstabilisée, Hannah tourna la tête vers la vitre en balayant une mèche derrière son oreille. Son cœur battait à un rythme sauvage et ses pensées se mélangeaient sans cesse et sans qu'elle puisse l'expliquer.
- Ta mère a été officiellement libérée il y a une heure, elle t'attend dans le parc à côté de cet...hôpital.
Son cœur rata un battement puis un autre et elle s'empressa de tourner la tête dans sa direction.
- C'es...c'est vrai ?
- Comme je te l'ai dit, je ne trahi jamais mes promesses.
Hannah avait tellement de mal à y croire qu'elle voulait en savoir davantage.
- Comment vous...comment as-tu fait ?
- Je suis un homme persuasif, c'est tout ce que tu seras autorisé à savoir mon petit Chaperon rouge, répondit-il en pianotant sur son téléphone sans le regarder.
Hannah se pinça les lèvres et détourna la tête vers la vitre teintée alors que la voiture s'enfonçait dans le trafic matinal.
- Tu auras une heure avec elle, ensuite elle partira avec Peter Staford dans une maison privée et sécurisée loin de ton abominable père. Est-ce que cela te conviens ?
Oui et non songea Hannah le ventre noué.
- Est-ce que je pourrais la voir ensuite ?
- Tu veux dire au cours des un an qui sont sur le point de débuter ? Cela ne dépend que de toi, répondit-il avec une honnêteté qui la gifla intérieurement.
Malgré les lunettes qu'il portait, Hannah pouvait jurer déceler une lueur menaçante.
- Ça suffit, j'en ai assez entendu pour aujourd'hui, murmura-t-elle en fuyant son regard.
- J'espère que l'air de la Sicile suffira à ôter cette petite moue boudeuse sur ton adorable bouche, lança-t-il avec nonchalance comme s'il prévoyait bien d'autres choses pour la lui enlever.
- Il me faudra bien plus qu'un paysage pour me faire oublier ce qui est en train de se passer, répliqua Hannah alors que la voiture s'était brusquement arrêtée.
Le mafieux au sourire redoutable répondit alors :
- Ça tombe bien mia cara, j'ai des tas de choses en réserve...
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