Chapitre 5
La mafieux à la beauté brute et mâle tournait le dos à l'ambiance feutré du restaurant qu'il avait pourtant lui-même choisi. Leur table était recluse loin des autres clients et Hannah était la seule à pouvoir entrevoir l'éclairage chaud des lumières. Les mains posées sur ses cuisses, Hannah sentit son estomac se nouer quand il releva son regard ténébreux de la carte des menus. Il la referma puis la posa sur rebord de la table.
Le tempérament ténébreux de l'homme mettait ses nerfs à l'épreuve.
- Détendez-vous, vous donnez l'impression qu'il y a une prise d'otage en cours, lança-t-il en se penchant en arrière pour s'installer confortablement dans le cuir noir du fauteuil.
- Et pourtant c'est exactement ce que je ressens, répliqua Hannah en dévisageant sa paire d'yeux mystérieuse.
- Cara, si vous le désirez je peux vous montrer mon côté le plus sombre et là vous regretterez d'avoir dit ça, renchérit-il d'une voix sombre et rauque.
Hannah s'enjoignit à respirer alors que sa voix rocailleuse s'enfoncer dans sa peau comme les griffes d'un aigle.
- Maintenant que je suis ici, j'aimerai qu'on en finisse au plus vite.
- Patience, nous avons toute la soirée devant nous. Rien ne presse.
- Moi je suis pressée, insista Hannah en s'efforçant de soutenir son regard.
- Vous êtes en vacances, vous n'avez personne à aller voir à moins qu'il y a un amant caché sous votre lit.
Hannah réprima une violente rougeur en essayant de comprendre qu'elle était cette lueur qui dansait diaboliquement dans son regard.
Soudain une brise glaciale courut dans sa nuque.
- Vous êtes allé dans mon appartement !
Il chassa cette affirmation de la main avec un geste évasif comme si cela n'avait aucune importance.
- Je voulais en savoir plus sur ma charmante épouse et je dois dire que j'ai été très surpris.
Hannah enfonça ses ongles dans ses paumes de mains pour se retenir de hurler.
- C'est illégale ! Vous n'aviez aucun...
- Je m'octroi ce droit car vous l'aurez compris, rien ne peut m'atteindre, la coupa-t-il le plis de ses lèvres sévères avant qu'un chaud sourire le remplace.
- Et donc ? Qu'avez-vous trouvé sur moi de si surprenant ?
- Une jeune femme mystérieuse et organisée, qui adore la nature et qui adore plier son...linge par ordre de couleur.
Écarlate, elle le dévisagea un long moment en refusant de céder à son diabolisme affiché.
- Et c'est tout ? S'enquit-elle en prenant sur elle afin de ne pas lui offrir ce qu'il voulait.
Oh non ce n'était pas tout, songea-t-il en fixant la jeune femme pensivement. Ce qu'il avait trouvé avait inversé le cours de ses plans. En quelques heures, tout ce qu'il avait préétabli pendant des semaines avait été remis en question. Les mâchoires serrées, il darda son puissant regard sur cette rousse à la beauté troublante et commença à sentir en lui, l'effet direct que cette beauté avait sur lui. Lazaro n'était pourtant pas du genre à se laisser distraire par une femme, mais Hannah Halden avait quelque chose l'avait inexorablement attiré.
Il inspira imperceptiblement en inclinant légèrement la tête en arrière pour la scruter derrière son regard insondable. Il vit ses lèvres frémir et ses épaules s'affaisser de détresse. Il aimait ça. Tel le sadique qu'il était. Il aimait la savoir sous la coupe de son jeu dont il venait de changer les règles. Sans son accident, sans ce coma, Hannah Halden serait restée la jeune femme oubliée.
Et grâce à son accident, elle ne l'était plus. Une chance pour lui, une triste nouvelle pour elle, du moins pour l'instant. Les prochaines minutes allaient tracer le destin de la jeune femme, mais Lazaro savait qu'il avait déjà gagné. Il ne s'agissait plus de Michael Halden, mais de lui, et de ses désirs, et ce qu'il voulait là tout de suite.
Garder sa femme qui agissait comme aucune autre. Elle le fuyait, elle lui montrait une honnête hostilité mêlée à une peur farouche. Lazaro sourit intérieurement car la jeune femme était malgré tout trahie par l'incarnat de ses joues qui révélait contre sa volonté, la brûlure de quelques unes de ses pensées.
- Non, ce n'est pas tout tesoro, glissa-t-il pour qu'elle relève les yeux.
Le serveur se matérialisa devant leur table pour qu'il passe commande.
Lazaro annonça ce qu'il avait choisi tout en savourant l'instant car la jeune femme semblait agacée d'être tenue à l'écart.
- Elle prendra du vin blanc.
- Je vais plutôt prendre un double Whisky sans glace, intervint-elle en offrant au serveur un sourire exagéré.
Lazaro lâcha un rire profond et rauque qui lui fit perdre son sourire qui était destiné à le défier.
- Elle prendra du vin, Répéta Lazaro sur un ton ferme qui suffit au serveur pour disparaître.
Hannah inspira lentement pour ne pas qu'il décèle les battements affolés de son cœur. Avec une lenteur presque insoutenable il se redressa sur le fauteuil pour se pencher au-dessus de la table.
- Tesoro, aucun alcool fort suffira à vous faire oublier que j'existe, chuchota-t-il avec cet air machiavélique qui n'avait de cesse de la troubler.
- Dans ce cas, éduquez-moi sur vos fameuses règles qu'on puisse enfin en terminer, je suis toute ouïe, s'enquit-elle en soutenant son regard.
- Tout d'abord mettez-vous dans la tête que vous êtes ma femme et ce pendant un an, cela vous aidera peut-être à vous détendre.
Chaque fois qu'il employait ce mot, Hannah ressentait quelque chose d'étrange flotter en elle. Invariablement, elle sentait une chaleur s'emparer d'elle et c'était presque impossible de l'ignorer.
Lazaro Santi ne pouvait pas être son mari, et pourtant malgré son obstination à fuir la réalité, Hannah avait bel et bien uni son destin à cet homme dangereux.
- Ce que je veux pour commencer c'est savoir si vous êtes prête à entendre ce que je vais vous dire, poursuivit-il une fois le serveur de nouveau parti.
- Est-ce que j'ai le choix ?
- Bien sûr que vous l'avez, lui dit-il en prenant son verre de bourbon. Vous avez le choix de partir, il vous faut juste établir le degrés des conséquences qui suivront.
Son sourire en coin lui fit serrer les dents et quand celui-ci s'élargit, Hannah réprima une rougeur susceptible de la trahir.
- Avant de rentrer dans le vif du sujet, je me suis dit que vous seriez peut-être curieuse d'en connaître un peu plus sur moi, reprit-il en prenant une gorgée de ce liquide ambré semblable à la couleur de ses yeux qu'elle avait hérité de sa mère. Ce n'est pas équitable, j'en connais plus sur vous que vous en connaissez sur moi.
Après tout n'est-ce pas pour cela qu'elle était partie à la recherche de son père ?
- Est-ce vrai que vous faites partie d'une mafia ?
- Oui tesoro, je suis né au cœur même de celle-ci. Le clan Santi est l'une des mafia les plus puissantes de L'Italie.
- Et vous vous baladez sans être inquiété ? S'enquit Hannah choquée.
- Vous seriez extrêmement surprise de ce qu'il se passe dans ce monde. Vous pensez donner votre confiance à une personne puissante et il se trouve qu'elle est si corrompu qu'elle n'osera pas tenter...le diable.
Autrement dit, il ne risquait rien car il tenait sous silence des personnes importantes.
- Avez-vous déjà...tué quelqu'un ?
- J'ai arrêté de compter.
Le sang glacé, Hannah demeura interdite quand le serveur revint une troisième fois pour déposer les entrées.
- Si ça peut vous rassurer, ils étaient tout aussi vilain que moi.
- Je suis loin d'être rassurée, répliqua-t-elle sèchement. Vous êtes un assassin.
Cette insulte ne le heurta pas, mais il fit mine d'être blessé en portant une main à son cœur.
- Un assassin vise n'importe qui, ce n'est pas exactement ma façon de travailler.
- Ah parce que pour vous tuer des gens c'est un travail ? S'enquit Hannah avec un rire faible et sec.
- Chacun est libre de se faire sa propre opinion, mais je comprends votre réaction, d'ordinaire je ne livre pas mon secret à n'importe qui. Aux yeux du monde, je suis un homme d'affaires impitoyable qui dévore de plus en plus de terrain chaque année.
- C'est une couverture ?
- En quelque sorte oui, dit-il avec un lent soupir avant de désigner son assiette de menton. Mangez s'il vous plaît.
Hannah essaya de déterminer s'il s'agissait d'un ordre ou une invitation. La réponse se trouva dans le bleu profond de ses yeux.
- Je tiens un empire que mon grand-père a mis beaucoup de temps à bâtir, il est hors de question que je laisse cet empire s'effondrer. Alors oui tesoro, mes mains ont souvent été ensanglantées et continueront de l'être.
Hannah se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas l'interrompre.
- Cette sombre pratique vise ceux qui sont dans mon monde mais pour les autres c'est différent.
- Je ne comprends pas.
- Mon père m'a enseigné l'art de maîtriser et de maintenir l'équilibre qui sépare votre monde au mien. Lorsqu'il avait affaire à des hommes tel que votre père il préférait les punir avec des méthodes différentes. Il faisait en sorte de les maintenir sous sa coupe selon sa volonté. Il utilisait plus précisément leur proches pour les punir. Il faisait en sorte de créer un lien impassible à défaire pour garantir que la punition sera plus douloureuse que d'avoir une arme contre la tempe. Il leur enlevé un être cher et cela pouvait durer une semaine, un mois...
Il marqua une pause dans laquelle son regard devint chaud et énigmatique.
- Le problème c'est que je suis confronté à une situation différente avec votre père.
Hannah rompit son souffle et reposa la fourchette dans l'assiette, l'appétit déjà coupé.
- J'ai passé la journée à essayer de comprendre une explication logique à ce que votre père a fait et pourquoi vous avoir choisi vous plutôt que votre sœur. J'ai fini par comprendre.
Il prit son verre avec une lenteur délibérée sans la quitter des yeux.
- Il n'est pas attaché à vous, il est attaché à l'argent, et vous Hannah, vous aimez profondément votre mère, commença-t-il en plissant légèrement les yeux. De plus votre père n'a pas assimilé correctement à qui il avait affaire, du moins pas avant aujourd'hui.
Hannah fronça des sourcils, troublée par l'esquisse de son sourire.
- Il ne me suppliera pas pour que je lui redonne sa petite fille adorée parce qu'il ne vous aime pas suffisamment pour ça. Quant à votre sœur elle n'était pas la bonne candidate car c'est sa copie conforme. Une égoïste qui n'aurait pas prit compte de ses demandes. Par contre dans son esprit, il sait que le lien qui vous uni à votre mère est suffisamment fort pour vous faire chanter.
- Vous pensez que mon père m'a fait signer ces papiers parce qu'il pensait qu'en me promettant la libération de ma mère je vous aurez supplié à genoux pour ses propres intérêts ?
- Exactement cara, confirma le mafieux en savourant une autre gorgée ambrée. C'était dangereux de sa part de penser cela car il n'a pas songé une seconde à ma conception de ce mariage. Dès le départ il ne s'agissait que d'un lien pour le maintenir selon mes volontés pas les siennes. J'aurai dû me douter que l'amour de sa famille ne rentrait pas en ligne de compte. Il n'a pas pleuré, ne m'a même pas supplié de laisser Saddy en dehors de notre business. Quant à vous, je crois qu'il maudit l'image que vous renvoyez. Votre ressemblance avec votre mère lui rappelle sans cesse ce qu'il a fait à sa femme au point qu'il vous déteste. Il voulait simplement utiliser votre mère pour vous obliger à me soutirer de l'argent.
- Si vous vouliez me faire du mal c'est réussi, lança Hannah avec une moue amère. C'était inutile de me dire ce que je sais déjà.
- Je ne voulais pas vous blesser tesoro, répliqua l'Italien d'une voix qui paraissait sincère. Et si cela peut réchauffer votre petit cœur blessé, je vous ai fait justice il y a trois heures et vingt-cinq minutes pour être précis.
- Justice ? Je ne comprends pas.
- Eh bien disons que j'ai eu, une charmante discussion avec votre père, dit-il avec un soupir nonchalant. Il ne se trouvait pas au bar comme vous le pensiez.
- Vous...vous lui avez fait du mal ?
- Suffisamment pour qu'il comprenne enfin qui je suis, répondit-il avec un sourire en coin. Rassurez-vous, rien de bien de méchant. Je lui ai simplement explosé une jambe sur deux, il a été pris en charge à l'hôpital je l'ai moi-même emmené.
Hannah pâlit en ouvrant la bouche mais aucun son ne voulait sortir.
- Il faudra seulement changé le tapis de votre salon, reprit-il en faisant mine d'être embêté par ce détail. Un salon qui soit dit en passant est nettement mieux que le mien.
- Mais pourquoi vous...
- Je voulais la vérité et je l'ai eu, la coupa-t-il en recouvrant un sérieux impitoyable. Michael Halden m'a donné un être cher qu'il pensait manipuler pour m'escroquer un peu plus et je lui ai donner un avant-goût de ce qui pouvait l'attendre s'il était tenté de passer dans mon monde, là où une balle dans la tête suffit à en finir.
Hannah était confuse et sous le choc. Son cœur allait bientôt sortir de sa poitrine. Une immense peine lui nouait la gorge alors que la colère restait dans ses chairs, refusant de se manifester tout de suite car elle n'était pas naïve au point de croire que le jeu était terminé.
Lazaro Santi était un homme dont la détermination se lisait derrière le machiavélisme de ses sourires.
- Vous en savez trop maintenant, beaucoup plus que votre sœur.
- Je ne dirais rien...
- Peu importe, vous êtes toujours mariée à moi, et je ne compte pas oublier ce détail même si je le voulais. Le jeu est fini, un autre vient de commencer et il vous concerne vous et seulement vous.
Le mafieux la regardait avec une intensité qui la transperça comme une flèche brûlante.
- Je suis un homme déterminé et quand je veux quelque chose je l'obtiens facilement en revanche j'ai devant moi une jeune femme qui ne se laisse pas facilement éconduire par la chaleur de l'instant même si la roseur de vos joues indiques quelques fois le contraire, expliqua-t-il avec un jeu de mâchoires qui la fit frémir. Il me suffit d'un seul coup de téléphone pour faire sortir votre mère de l'endroit où elle se trouve.
- Moi en échange de la libération de ma mère ? Au cas où vous ne le saviez pas j'ai entamé une procédure. Je suis navrée mais il va falloir que vous trouviez autre chose pour me faire vaciller vers vous avec les supplications qui vont avec.
Hannah frémit quand la naissance d'un sourire diabolique recouvrit sa bouche.
- Je suis navré de vous apprendre que votre procédure n'ira pas bien loin. Voilà des mois que votre avocat vous fait croire à un miracle qui ne pourra pas se produire. Votre mère pourra sortir de cette clinique psychiatrique seulement à la mort de votre père et votre avocat le sait très bien. Ce qu'il aime, c'est l'argent que vous lui donner avec l'espoir naïf qu'il peut gagner ce procès qui n'aura probablement jamais lieu. De plus, votre père m'a fait une confidence pendant qu'il me suppliait pour que je le laisse en vie.
- Laquelle ? Demanda Hannah qui avait l'impression que les ténèbres se refermaient sur elle.
- Il continue de payer les personnes impliqués dans son admission forcée, ce qui veut dire qu'ils feront tout leur possible pour enfoncer votre mère dans leur témoignage.
Une larme solitaire brillait sans doute dans l'un de ses yeux car le mafieux braqua son regard sur l'un d'eux. Hannah détourna la tête car elle refusait qu'il puisse savourer sa peine. Sa mère était tout pour elle. La voir chaque semaine dépérir dans cette salle immaculée et froide lui donnait envie de mourir.
- Cara, regardez-moi.
Rebelle, Hannah resta impassible à son ordre le temps pour elle de ravaler les larmes qui lui montaient aux yeux.
- Je ne vous laisserai pas savourer mon chagrin, lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux.
- Ce chagrin était déjà là avant de me rencontrer, je n'en suis pas l'auteur.
- Mais vous essayez d'en tirer profit.
- Je vous donne une chance de retrouver votre mère, rétorqua-t-il d'une voix grave. Je n'ai qu'un seul coup de fil à passer et votre mère pourra retrouver la lumière du soleil. Ce n'est pas ce que vous voulez ?
- On a rien sans rien, murmura Hannah en attendant le glas de sa sentence.
- Le contrat restera inchangé. Je fais sortir votre mère et vous restez mariée à moi pendant un an. Une fois ce temps écoulé, vous serez libre.
- Et je peux savoir ce que vous avez à y gagner ?
- Vous cara, révéla le mafieux en plongeant son regard dans le sien.
Happée par l'intensité qui voguait dans ses yeux, Hannah maudit cruellement son corps de réagir à contre-sens de son esprit.
- Vous avez éveillé mon intérêt et je vous veux, vous êtes ma femme et je serais capable de faire n'importe quoi pour obtenir ce que je veux.
- Et si je refuse ou si jamais je ne veux pas aller au terme de ce mariage ?
- Ne m'obligez pas à le dire, j'espère ne pas à devoir l'envisager, répondit-il en laissant la menace flottait en surface.
Hannah tressaillit, et comprit ses intentions de renvoyer sa mère à la case départ.
- L'avenir de votre mère dépend uniquement de vous.
- C'est cruel et vous le savez !
- Qui a dit que j'étais un homme de cœur Hannah ? Estimez-vous heureuse que je vous offre ceci car mon insensibilité pourrait tout aussi bien vous offrir moins que ça.
Le sang glacé, Hannah baissa les yeux sur son verre de vin et s'en saisit pour boire quelques gorgées.
- N'espérez rien de ce mariage, ça va être un véritable enfer pour vous, lui dit-elle froidement.
Un rire profond et chaud répondit à sa menace.
- J'ai hâte de voir ça cara, je brûle déjà de connaître cet enfer que vous me promettez, glissa-t-il d'une voix rauque.
Hannah réprima une violente rougeur et se racla la gorge.
- Je vous déteste, gardez ceci en mémoire.
- Il y a un début à tout, je saurais me contenter de ça pour le moment, renchérit l'homme d'une voix amusé en se frottant la barbe. Bien, maintenant que nous avons trouvé un accord, il n'y a plus de raison que je prenne de retard inutilement. Dès demain matin votre mère sera libre et vous pourrez la voir avant notre départ pour la Sicile.
Hannah dont le cerveau était en train de défaillir se mit à éclater de rire à la dernière information. Le mafieux haussa un sourcil amusé.
- La Sicile, répéta-t-elle en peinant à s'arrêter de rire.
L'italien se joignit alors à elle, avec un rire de gorge aux intonations diaboliques qui se mêla au sien. Et plus il riait, plus Hannah entendait son propre rire vaciller.
- Je suis si heureux que vous le preniez comme ça cara.
Les dernières bribes de son rire s'effondrèrent. Elle comprit qu'il était sérieux et que ses intentions étaient de quitter son monde pour retourner au sien.
Avec elle...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top