Chapitre 34
Hannah eut un sanglot silencieux quand elle rentra dans le bureau de Lazaro qui se trouvait près de la fenêtre avec un dossier dans les mains. Elle exhala un souffle tremblant en examinant l'italien dans cette chemise impeccable et ce pantalon opaque. Même dans les tourments les plus profonds Hannah n'arrivait pas à contrôler les palpitations de son cœur et encore moins le désir qui brûlait en elle. Toute la nuit elle avait réfléchi à ce que lui avait dit Lazaro à propos de sa mère et à mesure que le temps passait, Hannah avait de plus en plus de mal à respirer.
- Essaye de te détendre mon ange, lança cette voix rocailleuse.
Au seuil de la porte, elle sursauta légèrement. Il releva la tête lentement de son dossier et sa rapprocha de son bureau pour le jeter dessus.
- Je tiendrai ma promesse, ajouta-t-il d'une voix solennelle.
Hannah se mordit la lèvre en pénétrant dans l'antre du mafieux et referma la porte.
- Ce n'est pas tant la promesse que tu m'as fait qui m'inquiète mais ce que ma mère pourrait dire.
- Pour l'instant essaye de ne pas y penser, elle n'est pas encore là.
Comment ne pas pouvoir y penser ?
Bien qu'elle arrivait seulement dans la soirée, Hannah était complètement démunie à l'idée de ce qu'elle pourrait apprendre.
Elle était si désespérée et anxieuse qu'elle était sortie du lit uniquement pour prendre une douche et avait rapidement enfilé un autre peignoir de soie pour se recoucher.
Elle n'avait aucune énergie aujourd'hui. Cependant elle avait besoin de voir Lazaro, de sentir son odeur mais surtout être sûre que rien n'avait changé entre eux.
- Tu as raison, s'entendit-elle murmurer en s'approchant vers le bureau.
Il se tenait de l'autre côté, fièrement, avec une autorité indomptable.
- Ces derniers jours ont été très difficiles et il y a eu beaucoup de tensions entre nous, commença-t-elle en inspirant difficilement.
- Il n'y a eu aucun tension tesoro, s'empressa-t-il de dire avant même qu'elle ait pu finir. Ce qu'il s'est passé se nomme en général comme une conversation basique, avec quelques haussements de voix et certains désaccord. Cela ne veut pas dire que tout est différent entre nous.
Hannah se retint d'exhaler un soupir de soulagement alors qu'elle soutenait son regard indomptable.
- J'ai eu peur, admit-elle.
- Moi aussi, et c'est toujours le cas, lui dit-il en retour sur un ton posé alors que son regard lui, racontait une autre histoire. Je sais qu'à tout instant tu peux prendre la décision de partir et je sais aussi que je le refuse avant même que cela se produise.
Elle déglutit avec douleur.
- Je regrette amèrement ce que tu as dû voir hier soir, ça n'aurait jamais dû se produire de la sorte.
Quelque chose dans sa voix était comme à contre-courant de ce qu'il venait de déclarer.
- Pourtant tu n'as pas l'air de croire en ce que tu dis, nota-t-elle en fronçant les sourcils.
- Il y a une part de moi qui regrette autre chose c'est vrai, admit-il en faisant le tour du bureau pour la rejoindre. Je regrette d'avoir essayé de te protéger de mon monde. Je n'aurai pas dû me bercer d'illusions en pensant que jouer le rôle de l'homme d'affaires serait suffisant pour que tu n'es jamais à faire face à la dure réalité.
- Tu veux dire me protéger de la mafia ?
- Et de moi, confirma-t-il en inclinant légèrement la tête.
Hannah fronça des sourcils.
- Je ne veux pas être protégé de toi Lazaro.
- Hier lorsque tu m'as vu, tu étais totalement effrayée.
- Je ne peux pas le nier, ça a été un choc de te voir ainsi mais je savais au fond de moi que ce jour allait arriver tôt ou tard, sauf que je n'étais pas totalement préparé.
Il serra les mâchoires, la mine assombri alors qu'il la dévisageait avec une gravité qui la fit frémir.
- Hannah, ce que tu as vu hier n'est qu'un fragment de ce que je suis, lui dit-il gravement.
- Je le sais, Edwardo m'a éduqué sur ce point précis il y a bien longtemps.
Le mafieux fronça des sourcils aussitôt.
- Que veux-tu dire ? Edwardo t'a parlé ?
Hannah se mordit la lèvre, les yeux baissés, hésitante à lui confier cet instant passé avec Edwardo la veille de leur mariage.
- Oui, il m'a parlé la veille de notre mariage, je n'étais pas censé te le dire, avoua-t-elle en relevant les yeux. Il voulait m'en apprendre plus sur cette face sombre que tu crains tant que je découvre. Il m'a parlé de ton passé et des horreurs que tu as pu commette jusqu'ici et que tu ne changerais pas ça pour moi.
- Eh bien, ça c'est un ami ! S'exclama-t-il en feignant d'être admiratif. J'espère qu'il ne t'a pas passé un diaporama en plus du récit.
Hannah eut un léger sourire.
- Essaye de ne pas trop lui en vouloir, je pense qu'il voulait me préparer à ce que j'aurai pu potentiellement voir.
- Et c'est fait, répliqua-t-il avec une pointe de regret dans la voix.
- En effet, murmura-t-elle en le regardant droit dans les yeux. Et je sais qu'au fond de toi tu le regrettes qu'à moitié.
Il eut un sourire froid.
- Je t'ai emmené sur ce yatch pour t'éloigner de ce que je suis vraiment et ça a marché, répondit-il avec un léger rictus aux lèvres. Je savais au fond de moi que tu...ne m'aurais pas regarder comme tu m'as regardé sur ce bateau si je t'avais impliqué dans cette autre vie.
Il eut un léger rire sans joie tout en se dirigeant vers le bureau pour s'y appuyer.
- J'éprouve des regrets parce que désormais je ne sais pas si c'était une bonne idée d'avoir emprunter cette voie dangereuse. Qu'est-ce qui me garanti que tu ne seras pas rebuter devant la réalité ?
Hannah frissonna en baissant les yeux un instant.
- Pour l'instant je suis encore là non ?
- Pour l'instant, en effet...
Le grand mafieux dont la pitié ne faisait pas partie de son vocabulaire éprouvait clairement des inquiétudes quant à l'avenir et pour Hannah cela signifiait beaucoup.
Derrière le voile des ténèbres, derrière ce masque impassible, se cachait un homme avec des inquiétudes, des émotions, des sentiments et Hannah était profondément émue de les ressentir comme une victoire personnelle. Il possédait un cœur mais ce dernier était encore asséché.
Hannah s'approcha alors, très lentement, un sourire d'espoir aux lèvres alors que la situation ne prêtait pas à la joie.
L'homme au regard possessif et énigmatique ne bougea pas à son approche, croisa les bras en l'embrassant du regard.
- Au final, tu avais peut-être raison sur ton instinct, lança-t-elle en posant ses mains sur ses avant-bras croisés.
- Ah maintenant tu crois à mon instinct de prédateur ?
- Oui, parce que si je veux ternir ce moment et le rendre sinistre, je dirais que si tu ne m'avais pas fait chanter, je serais peut-être morte à l'heure où nous parlons.
Le mafieux se rembrunit, les traits sévères alors que la froide réalité était désormais exposée. Si Lazaro n'était pas entré dans sa vie, son père l'aurait sans doute tuer.
- Ne dis pas ça ! Siffla-t-il entre ses dents serrées.
- Pourtant il le faut, c'est pourtant la triste réalité, mais le destin en a voulu autrement, insista Hannah en se collant à lui, les mains toujours posées sur ses avant-bras.
Il se décolla du bureau pour gagner de la hauteur et baisa seulement les yeux sur elle, la tête bien droite. Hannah frémit sous le regard sombre du mafieux et baissa les yeux sur sa chemise. Un besoin soudain de plaisir se raccorda à la chaleur qui courraient dans son bas-ventre. Ce moment sinistre devait se transformer en quelque chose de plus profond et brûlant. Hannah en avait envie. Elle avait besoin d'oublier le temps d'une parenthèse passionnée. Elle retira son peignoir en soie qui glissa sur ses épaules avant de tomber à ses pieds. Elle ôta la pince qui relevait ses cheveux et releva la tête vers lui. Malgré l'éclair de rage qui noyait son regard, une flamme se mit à jaillir pour se faire une place dans les ténèbres.
Hannah n'avait plus peur de l'inconnu et voulait se fondre dans l'audace du moment. Ils étaient seuls dans l'immense domaine, perchés dans les étages les plus reculés et interdits. Hannah voulait que ce silence oppressant s'arrête, remplacé par des cris de passions.
Sans le quitter des yeux elle posa ses doigts sur la fermeture de son pantalon et l'ouvrit. Il la laissa faire mais sa respiration elle, devenait lourde. Hannah sentit tout près de sa paume le renflement de son sexe déjà gonflé et d'un mouvement audacieux fit tomber son pantalon à ses pieds pour qu'il s'en débarrasse. Elle le déshabilla entièrement, profondément confiante alors qu'elle dévisageait son large torse massif, la respiration erratique.
- Hannah...Gronda-t-il tout bas et d'une voix rauque en lui retenant les poignets.
Malgré ses longs doigts enroulés autour de ses poignets, elle s'abaissa jusqu'à son sexe dressé et le combla sans attendre.
La gorge du mafieux forma un son inarticulé et si rauque qu'elle frissonna. Elle tomba à genoux le forçant desserrer ses mains de ses poignets. L'inconnu la fit frémir mais les sons qui se répercutaient à son ouïe la rendaient encore plus désireuse de prolonger l'ivresse. Elle l'aima de sa bouche avec plus de vigueur, sentant sur sa langue son érection prendre de plus en plus d'ampleur. Les soupirs de satisfactions devenaient de plus en plus forts et quand elle leva les yeux sur lui, elle vit le visage d'un homme comblé, les traits exprimant une pure agonie si bien qu'il lâcha ses poignets pour enfouir ses doigts dans ses cheveux. Soudain la cadence changea, alors qu'il imprimait lui-même le rythme des va-et-vient dans sa bouche qui peinait à la prendre entièrement.
Il avait les mâchoires férocement crispés, le regard tombé sur elle, luisant de satisfactions et de plaisirs. Il agrippa ses mâchoires, caressa ses cheveux pour l'encourager puis soudain l'obligea à écarter son visage. Son membre érigé s'échappa de sa bouche qu'elle pinça avant de prendre une grande inspiration. Il l'aida à se relever et plaqua son dos contre son torse massif, une main posé sur l'un de ses seins.
- Hannah tu es...tu vas me tuer, souffla-t-il à son oreille d'une voix rocailleuse.
Il ne la laissa pas répondre et ficha son sexe entre ses fesses pour se glisser en elle. Les jambes tremblantes elle gémit alors qu'il s'enfonçait en elle avec force et passion. Il se retira en la laissant insatisfaite et l'emporta jusqu'au canapé. Lazaro serra les dents, alors que son membre brûlant voulait se ficher en elle au plus vite. Il la positionna à genoux sur le canapé et la pénétra aussitôt. Son gémissement lent se mêla au son rauque qu'il laissa échapper. Il attrapa ses hanches et la pénétra à nouveau pour l'achever de coups de reins infatigables. Avidement il s'enfonça de plus en plus vite alors qu'elle suffoquait de plaisir. La tête rejeté en arrière Lazaro harponna ses hanches pour aiguiser l'ardeur de ses coups de reins. Hannah ressentit du plaisir jusqu'à ses entrailles alors que le rythme devenait de plus en plus intense. Elle sentait les mains de son mari sur ses fesses, caressant sa peau avec possessivité comme l'était ses pénétrations. Un gémissement remonta dans sa gorge alors qu'il s'était retiré le temps de la mettre sur le dos. Il replia ses genoux et revint en elle d'un mouvement impérieux. Le plaisir devenait de plus en plus incontrôlable alors qu'elle essayait de retenir l'inévitable. Il captura sa bouche alors qu'il allait et venait en elle si profondément qu'elle ne parvenant plus à respirer. Elle se cambra sous le chant diabolique du mafieux alors que l'orgasme se propageait en elle comme un coup de tonnerre.
Des spasmes traversèrent son corps alors qu'il s'était lentement écroulé sur elle, effaçant son corps frêle sous le sien.
Il posa ses mains sur sa tête, le visage enfoui dans son cou. Cette parenthèse devait encore survivre et pour ce faire, Hannah le supplia de ne pas bouger car elle savait que dès lors qu'il détacherait son corps du sien...la réalité qu'elle cherchait à fuir allait être brutale et douloureuse.
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