Chapitre 29



Cette décision coûtait à Lazaro plus que si le canon d'une arme était posé dans le creux de sa tempe. Il n'avait pas mis longtemps à réfléchir parce qu'il maudissait l'impression qu'elle se faisait de ce mariage. Comment lui-même pouvait-il être capable de savoir si son instinct ne l'avait pas trompé dans ces circonstances ?

Cette échéance assez brutale ne le mènerait à rien sauf à devoir regarder Hannah attendre le glas de sa sentence comme une condamnée.

En déchirant ce contrat il mettait fin à cette date butoir qui mettait un frein à cette relation.

Bien sûr Lazaro restait Lazaro, un homme impitoyable qui n'hésiterait à briser les montagnes pour la garder auprès de lui même si elle songeait à partir.

C'était une autre bataille qui l'attendait mais cette fois-ci elle semblait bien plus réelle.

Lorsqu'elle se remit sur le plat de ses pieds, Lazaro prit son menton entre ses doigts, le regard plongé dans le sien. Hannah était à la fois un mystère et une page ouverte. C'est précisément ça qui la rendait si spéciale.

Ses doigts se glissèrent jusqu'à ses avant-bras alors qu'elle l'observait avec une petite lueur espiègle.

- Bon, soupira-t-elle en feignant d'être lassée, je crois qu'il est temps pour moi de rentrer avec le petit bateau à moteur qui se trouve à l'arrière du yatch.

Lazaro plissa les yeux en prenant un air mécontent.

- Combien de temps me faudra-t-il pour te rattraper ? Hum ?

Elle retint un sourire en faisant mine de réfléchir.

- Je ne sais pas, dit-elle en haussant des épaules. Il faudrait que je mette mon plan en pratique pour le savoir.

Lazaro descendit ses doigts le long de sa gorge, fixant celle-ci avec appétit.

Il pouvait sentir les pulsations de son cœur contre ses doigts.

- Pour ma part, commença-t-il d'une voix rauque, je préfère mettre en pratique tout autre chose.

Désormais à bout de souffle la jeune femme rougit en se pinçant la lèvre.

Lazaro attrapa les ourlets de sa chemise et lui ôta. Complètement nue et encore plus désirable que dans la clarté de la lune, il prit son temps pour la contempler.

Mais le désir eu raison de lui. Il prit son visage en coupe pour l'embrasser avec fougue et passion puis traça un sillon sur sa peau frissonnante jusqu'à ses seins. Entre ses lèvres exigeantes, il prit son téton qu'il aima de sa bouche jusqu'à entendre ses gémissements conduire le silence à une succession de cris étouffées se mêlant à ses grognements.

Elle faillit tomber mais il la tenait fermement tout continuant de s'abreuver de ses seins. Le contrôle lui échappa mais elle était prévenue et semblait même en voir un petit aperçu.

Lazaro la hissa sur le bureau, ramenant ses fesses au bord. Les joues enflammées, elle hoqueta de plaisir en le regardant droit dans les yeux. Il y avait de l'impatience dans ses yeux, comme si elle vibrait déjà de connaître d'autres plaisirs qu'elle n'avait pas encore exploré.

- Écarte les jambes, ordonna-t-il.

Excitée par la suave autorité qui venait de couler dans sa voix Hannah s'exécuta essoufflée. Les palpitations de son cœur attendaient de se joindre au rythme de ses cris de plaisir.

Suspendue dans une attente insoutenable elle posa ses mains sur le bureau alors qu'il sortait son membre dressé et prêt à s'emparer d'elle.

- Je n'ai pas peur, lui dit-elle le souffle indomptable.

Il serra les mâchoires, les yeux noyés de désirs et enroula ses bras autour de ses cuisses pour les écartés selon sa volonté.

Hannah ouvrit la bouche pour anticiper la vague qui allait l'atteindre.

- Regarde-moi.

Elle plongea son regard dans le sien et frémit devant cette expression indescriptible et presque sauvage.

Il la pénétra d'un seul coup de rein qui lui coupa le souffle. Mais ce n'était pas comme la veille oh non. C'était encore plus intense.

Il enchaîna les va-et-vient sans lui laisser le temps de reprendre un filet d'air. Hannah était en proie à une avalanche de sensations méconnues. Il n'était plus question de douceur, c'était une étreinte chargée de passion. Il la réclamait, il exigeait à chaque coup de butoir que son cri soit encore plus fort que le précédent.

Il accéléra le rythme déjà infernal, grognant son plaisir, lui offrant le regard que n'importe quelle femme rêverait d'avoir.

Ses longues et vigoureuses poussées l'obligèrent à se cramponner au bureau alors que ses gémissements heurtaient les siens, virils, et sauvages. Une spirale lui arracha ses respirations de plus en plus erratiques alors qu'il prenait plaisir à fendre l'allure de ses coups de reins pour les rendre parfois moins rapides. C'était comme s'il voulait s'emparer de la moindre parcelle de son sexe luisant de plaisir.

Il s'enfonça soudain au plus profond d'elle pour atteindre sa bouche qu'il captura avec ardeur. Hannah trembla de tout son être en posant ses mains sur ses épaules alors qu'il était fiché en elle et ne bougeait plus.

C'était presque de la torture, il le savait et en jouait. Il lâcha ses cuisses qui retombèrent mollement et enroula ses bras autour de sa taille. Il lui offrit un coup de rein indescriptible puis un autre plus fort. Hannah gémit de plus en plus fort alors qu'il se mouvait en elle par saccade.

Lazaro serra les dents, poussa un sifflement qui venait du tréfonds de sa gorge alors que ses muscles étaient tendus à l'extrême. Son intimité se refermait sur son sexe créant en lui un raz-de-marée de plaisirs irréversible. Il refusait presque de s'en défaire afin de ressentir ça à jamais.

Elle tremblait contre lui, lâchant des gémissements harmonieux alors qu'il entamait une nouvelle slave de coup de reins féroces. Il se surprit d'une exquise tendresse et l'enserra plus fort contre lui alors que l'orgasme atteignait son point culminant.

Il contracta ses muscles et comme si leur deux corps étaient liés d'une communication unique, la jouissance les emporta crescendo.

Hannah frissonna autant qu'elle avait l'impression de marcher sur des braises. Jamais elle n'avait connu une telle puissance alors que Lazaro achevait son dernier coup de rein qui l'emporta dans un maelstrom de plaisirs.

Se retenant à ses épaules elle accueillit son baiser les yeux fermés, le cœur frappant chacune de ses terminaisons nerveuses. Son ventre palpitait de plaisirs alors que l'intensité de la jouissance commençait lentement à redescendre.

- Cara, est-ce que tu es avec moi ? Demanda-t-il dans son cou.

- Non, souffla-t-elle les yeux entrouverts.

Il se mit à rire doucement contre sa peau puis se redressa sans pourtant ôter sa virilité qui demeurait encore en elle.

Néanmoins, Hannah fut forcée de recouvrir ses esprits quand il la souleva en lui imposant d'enrouler ses jambes autour de ses hanches.

- Lazaro ! Qu'est-ce que tu fais ! S'enquit-elle quand il ouvrit la baie vitrée qui donner sur l'extérieur.

- Eh bien comme tu vois je sors dehors.

- Mais nous sommes nus ! S'écria-t-elle affolée en essayant de se délier de son emprise.

- Et alors ? Nous sommes seuls au milieu de la mer et il n'y a pas âme qui vive autour de nous.

- Imagine qu'un bateau débarque à tout moment ! Tu es fou !

Il lâcha un rire presque diabolique en longeant le bord de la balustrade qui donnait sur la mer tout en glissant ses mains sur ses fesses.

- Tesoro tu es rouge comme une éruption volcanique, une petite brise marine te fera le plus grand bien, dit-il avec un lent sourire tout en tapotant son postérieur.

Hannah essaya de se détendre alors qu'il poursuivait son parcours sur le ponton puis tourna à droite pour rejoindre la chambre. Il se détacha d'elle, et un étrange sentiment d'abandon l'avait saisi à ce moment-là.

- Tu penses pouvoir marcher ou tu as besoin d'aide ?

Hannah fit mine d'être vexée et se redressa les jambes légèrement marquées de fébrilité.

- Je ne prendrai pas le risque de nourrir ton égo, je vais marcher seule.

Un sourire ravageur se fendit sur sa bouche.

Hannah l'ignora et marcha difficilement jusqu'à la salle de bains.

- Tu es vraiment sûre cara mia, insista-t-il juste derrière elle, effleurant son dos d'une caresse.

Hannah essaya de toutes ses forces d'ignorer les frissons délicieux qui parcouraient sa peau et se retourna pour lui faire face.

- Oui ! Certaine ! Dit-elle d'une voix plus haute qu'elle l'aurait voulu.

Le mafieux avançait pour mieux la faire reculer dans la cabine de douche.

- Quel dommage, moi qui aurait tant voulu te laver, lui dit-il en continuant d'avancer.

Hannah heurta le marbre de la cabine de douche et se lécha inconsciemment les lèvres alors qu'il la tenait prisonnière dans cet étau brûlant.

- Je...peux le faire moi-même, bredouilla-t-elle en levant le menton.

- Oh mais je n'en doute pas, chuchota-t-il en se penchant pour l'embrasser.

Sa piètre tentative de lui résister s'effondra aussitôt ses lèvres contre les siennes.

Une demi-heure plus tard Hannah était allongée sur le lit en peignoir. Pensive, le cœur serré, elle réfléchissait avec minutie au futur qui se profilait. Pour l'heure elle flottait sur un nuage mais savait que ça ne pouvait durer. Lazaro était coupé de sa vie de mafieux mais bientôt ils seraient de retour en Sicile, là où les problèmes l'attendaient.

De plus il y avait son père.

Une boule se forma dans le creux de son estomac qui aussitôt fut remplacée par une chaleur tendre.

- À quoi tu penses ?

Hannah ferma les yeux et huma le parfum virile de son mari. Il avait posé sa main sur son poignet et son torse robuste était fermement plaqué contre son dos.

- Je pensais à l'avenir, à notre retour en Sicile et ton travail.

- Mon travail peut attendre, je n'ai personne à tuer pour l'instant, dit-il sur le ton de l'humour.

- À quoi ça corresponds ? Demanda-t-elle soudain en touchant les tatouages sur ses mains.

Il retourna sa main pour saisir son index.

- La date de naissance de ma sœur.

Hannah ferma les yeux puis les rouvrit en se maudissant intérieurement.

- Pardon, je ne voulais pas...

Il pressa ses doigts sur son épaule pour qu'elle se mette sur le dos afin de pouvoir plonger son regard dans le sien.

- Il y a trois semaines en arrière je n'aurai pas répondu à cette question, mais c'est différent maintenant.

- Je suis tellement désolée pour toi, je ne peux pas imaginer à quel point ça a dû être difficile.

Son regard se ferma, et Hannah l'avait redouté parce qu'elle aurait aimé qu'il se livre à quelques émotions.

À la place, c'est un masque de pierre qui se forma.

- Ce qui est difficile c'est de ne pas avoir pu l'aider, lui confia-t-il cependant. Ensuite un déluge de malheurs c'est abattu sur ma famille et j'ai vu mes proches disparaître les uns après les autres.

Hannah posa ses mains sur les siennes pour lui témoigner sa tristesse.

- Tes parents devraient avoir honte de te faire ça Hannah.

- Ma mère est...

- Ta mère te cache quelque chose, la coupa-t-il durement. Mon instinct ne m'a jamais trompé jusqu'ici et je la soupçonne de te mentir. C'est peut-être ta mère Hannah mais chaque famille a un secret.

- Je refuse d'y croire, murmura-t-elle en le regardant droit dans les yeux.

- C'est ton choix cara mia, en revanche je préfère rester sur mes gardes. Tôt ou tard je vais découvrir la personne qui se cache derrière ces coups de fil.

Hannah essaya de se redresser mais il l'en empêcha.

- Il y en a eu d'autres ? S'alarma-t-elle en le dévisageant.

- Oui, répondit-il aussitôt.

- Pourquoi tu ne l'as pas dit ?

Impassible, il prit sa main pour caresser l'intérieur de sa paume comme un geste censé l'apaiser.

- Parce que je viens de le recevoir...

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