Chapitre 26
- Hannah...
C'était un avertissement qui venait du plus profond de sa gorge. Ses yeux bleus continuaient de la fixer avec cette lueur orageuse.
La fébrilité l'assaillit mais Hannah resta immobile incapable de se sauver alors qu'une partie d'elle lui hurlait de le faire.
- Sors s'il te plaît, ajouta-t-il d'une voix si sombre que son sang se glaça.
Partir était sans doute la meilleure des solutions mais pour combien de temps ?
Elle n'arrivait plus à nier ce que son corps exprimait tout comme elle n'arrivait plus à nier qu'il était le seul homme qui la rendait à la fois craintive et en sécurité.
Elle, la petite fleuriste sans expérience qui avait passé des années à fuir les hommes était devant les ténèbres et voulait secrètement qu'ils l'engloutissent.
- Tu devrais avoir peur cara mia, insista-t-il en progressant vers elle comme un prédateur.
- Tu ne me feras aucun mal, murmura-t-elle la respiration de plus en plus troublée.
- Pas intentionnellement, renchérit-il rictus aux lèvres.
Le désir qui brûlait dans ses yeux semblait fou et le poing serré du mafieux le long de sa hanche montrait qu'il tentait de garder le contrôle.
- Qu'est-ce que tu veux Hannah ? Pourquoi restes-tu ici alors que tu devrais me fuir hum ?
Il essayait de lui faire peur, nota-t-elle en baissant les yeux.
- Tu as raison, souffla-t-elle en relevant les yeux. Je devrais te fuir mais comme tu le sais, je suis prisonnière peu importe si c'est sur un yacht ou dans une villa, peu importe le terme employé pour désigner ce mariage. Tu me voulais et je suis là.
Il posa ses deux mains violemment sur le mur ce qui la fit sursauter. Il respirait comme fauve en perte de contrôle et abaissa son visage près du sien.
- Tu as raison je te voulais et je t'ai eu en te faisant marchander la libération de ta mère. Cette raison devrait être suffisante pour t'éloigner de moi.
Elle aimerait tant pouvoir en dire autant mais malgré la colère qu'elle ressentait quelque chose de plus fort gravitait en elle. C'était de la folie, c'était dangereux mais elle ne parvenait pas à s'en détacher. Lazaro avait le pouvoir de la détourner de ce chemin qu'elle avait toujours suivi mais elle se rendait compte que ses sacrifices pour les autres n'étaient pas récompensés.
Sa vie entière était tissé par l'envie d'aider et de plaire à des personnes qui n'en valaient peut-être pas la peine.
Pour une fois, Hannah avait envie de penser à elle, même si elle savait que ce chemin tortueux était effrayant et incertain.
- Et regarde le résultat, murmura-t-elle d'une voix enrouée, une larme dans le coin de l'œil. Personne ne semble se soucier de mon sort, pas même ma mère. Chaque personne qui fait partie de ma vie et pour lesquelles je me suis sacrifiée ne font rien pour moi. Je suis mariée à un homme dangereux et aucun d'entre eux ne s'est demandé je risquais ma vie entre tes mains, si tu serais capable de me tuer.
Son expression changea brusquement et elle lut de la compassion dans ses yeux.
- À quoi bon continuer de me battre pour eux ? À quoi bon continuer de...me sacrifier dans l'espoir qu'un jour ce sacrifice soit récompensé, reprit-elle les larmes aux yeux.
- Hannah ne dit pas ça...
- Fais ce que tu veux de moi, le coupa-t-elle d'un murmure entrecoupé par les battements douloureux de son cœur. Cette fois-ci j'ai envie de me sacrifier pour moi-même avec l'espoir désespéré qu'il me sera récompensé peu importe de quel façon.
Ce dernier aveu creusa un peu plus l'expression indescriptible du mafieux. Hannah frémissait mais soutenait son regard alors que le silence se faisait de plus en plus menaçant.
- Je ne partirai pas, murmura-t-elle à nouveau en restant collée à au mur.
L'homme des ténèbres inspira profondément les mâchoires serrées avant de se jeter sur ses lèvres. Hannah posa ses mains tremblantes sur les avant-bras musclés de l'italien qui dévorait ses lèvres avec urgence. Il essayait de la marquer de son sceau, creusant ce baiser si profondément qu'elle ne parvenant plus à suivre le rythme.
Il tenait en coupe son visage, la soumettant à ce baiser vorace dont lui seul était le maître. Il écarta sa bouche de la sienne pour qu'elle reprenne un semblant de respiration qui fut interrompue par une slaves de baisers. Sa langue fouillait la sienne avec un mélange de puissance et d'impatience. Hannah se liquéfia sous cette langue experte, les jambes flageolantes, le ventre noué d'une sensation insondable.
Il la souleva brusquement, l'obligeant à enrouler ses jambes autour de ses hanches. À travers le brouillard Hannah aperçut son visage complètement dévoré par le désir. Son contrôle avait été dépouillé de sa dernière lutte.
Lazaro écoutait le souffle sporadique de la jeune femme en avançant jusqu'au fond de la pièce les yeux rivés sur la table en marbre et balaya tout ce qui pouvait s'y trouver d'un revers de la main. Le contenu tomba à terre dans un fracas qui la fit hoqueter. Les pupilles dilatées, les mâchoires serrées, Lazaro la posa sur la table et l'obligea à se pencher en arrière. Sans la quitter des yeux afin qu'elle puisse bien réaliser ce qu'elle venait de réveiller, Lazaro arracha les pans de sa chemise pour libérer sa poitrine ferme et galbé. Il aurait pensé qu'elle prendrait peur en lui disant de tout arrêter mais elle ne le fit pas. Ses cheveux encore humide auréolés autour de son visage renforçaient sa beauté unique. Alors la bête qui rugissait en lui se réveilla encore plus sauvage et rien ne pourrait l'arrêter. Il prit en coupe l'un de ses seins tout en garantissant qu'elle reste prisonnière de lui avec un bras enroulé autour de sa taille. Il le dévora sans cérémonie, goûtant à la peau sucré de sa femme dont la respiration devenait de plus en plus saccadé. Hannah ouvrit la bouche en grand, essayant de retenir le cri qui voulait s'échapper. Le mafieux désormais innarêtable caressait fiévreusement ses seins tout en les dévorant avec sa bouche avide et impérieuse. Il poussa un grognement qui aurait dû lui glacer le sang mais celui-ci aggrava son rythme cardiaque. Enveloppée dans une spirale indescriptible il ne lui donna pas le temps de réfléchir et lui arracha sa culotte puis la dépouilla de sa chemise.
Lazaro dont les muscles étaient crispés par l'excitation prit le temps d'honorer la nudité de sa belle femme qui tremblait sur la table. Sa peau diaphane ne demandait qu'à rougir comme son visage empourpré. Elle était à lui, et cette seule pensé le rendit fou. Il souleva ses cuisses pour les écartés selon sa volonté et l'obligea ainsi à s'allonger sur le dos. Son sexe n'avait de cesse de grandir si bien qu'il devenait presque douloureux de la garder emprisonner.
- Tu es si belle mon ange, si désirable, siffla-t-il sous l'effet du plaisir qui coulait dans ses veines.
Il fixa son intimité qu'aucun homme n'avait touché et se sentit férocement puissant et honoré. Alors il baissa la tête pour la goûter. Ses lèvres roses appelaient à être délivrer de ce plaisir caché et dès lors que sa langue se glissa entre ces dernières jusqu'à son bouton de chair, sa belle Hannah poussa un gémissement qui donnait l'impression d'avoir été trop longtemps maintenu prisonnier. Elle se cambra, l'obligeant à maintenir ses hanches en place. Lazaro savoura chaque recoin de son sexe vibrant contre sa bouche, dévorant ses chairs palpitantes. Elle gémissait de plus en plus fort mais sa voix si douce donnait un son si harmonieux qu'il décida de prendre son temps.
Hannah posa ses mains sur sa bouche pour étouffer ses cris, alors que son corps tout entier vibrait, prisonnier dans les mains du diable. Les sensations se confondaient comme une myriade incontrôlable alors qu'elle sentait sa langue exigeante aiguiser ses caresses. Une vague de plaisirs inouïe se propagea en elle si insoutenable qu'elle tentait désespérément de lui échapper.
Elle pouvait entendre ses grognements contre son sexe désormais gorgée de plaisir. Soudain tout s'arrêta et elle se sentit être soulevée de cette table en marbre pour être conduite dans une autre pièce.
Les yeux troublés de plaisir Hannah frémit sous le regard de son diabolique mari qui délivra son sexe. La peur se mêla aussitôt l'excitation quand elle découvrit son membre érigé, dressé et imposant. Nu, le torse massif du mafieux se pencha en avant afin d'atteindre ses lèvres qu'il embrassa avec fièvre.
Lazaro voulait la voir dans l'ivresse pour mieux lui prendre sa virginité. Il ne voulait pas qu'elle ait mal et savait parfaitement comment faire. Il tira ses cuisses au bord du lit et de ses doigts caressa sa fente puis son clitoris gorgée. Il exerça des petits cercles qui la faisaient gémir un peu plus. Et plus elle comblait le silence de sa douce voix plus Lazaro se sentait puissant et épris d'une satisfaction pleine. Il accéléra la cadence pour la conduire aux portes de sa toute première jouissance.
Il attendit le bon moment, l'instant précis où son visage rougit par le plaisir allait la consumer totalement et la pénétra lentement, poursuivant ses caresses jusqu'à la jouissance absolue. Il ne la quitta pas des yeux, sensible à la moindre alerte mais aucune ne se manifesta. La belle Hannah était trop happée par son orgasme pour l'associer à la douleur de sa pénétration. Heureux d'avoir pu lui éviter l'expérience désagréable, Lazaro ne se souciait même plus de son propre plaisir pour l'instant mis à l'arrêt mais qui pourtant, grondait en lui au point d'en devenir douloureux.
Privée de voix, le corps secoué par des sensations indescriptibles Hannah se mit à trembler alors qu'elle avait l'impression que le temps s'était figée. Et c'était le cas, mais elle ne s'en était pas rendu compte.
Le mafieux au corps lézardé de muscles impressionnants caressait de ses mains tatoués l'intérieur de ses cuisses sans bouger et ce fut à cet instant qu'elle quitta cette torpeur de plaisirs et sentit en elle quelque chose d'imposant.
Elle rencontra son regard fou de désirs et frémit.
- Je voulais que tu ne ressentes rien et j'y suis parvenu, murmura-t-il d'une voix au-delà de ce qu'elle avait l'habitude d'entendre.
Hannah était trop bouleversée pour répondre et il ne lui en laissa pas le temps. Tel un maître des ténèbres il se dressa majestueusement et exécuta un lent mouvement délibéré pour se retirer puis revint en elle d'un mouvement impérieux. Elle ressentit alors une brève brûlure qui se dissipa dans un souffle tremblant alors que son sexe imposant prenait possession du sien. Mais ce qui inonda son bas-ventre de sensations affolante fut le visage crispé du mafieux qui rejeta la tête en arrière les mâchoires férocement serrées. Il lui montrait à quel point elle lui donnait du plaisir et qu'il était presque incontrôlable.
Soudain il se pencha en avant pour la soulever par les bras de façon à la placer au milieu du lit. Il monta à son tour, se plaça entre ses cuisses avec une redoutable impatiente puis la pénétra à nouveau avec cette fois-ci plus d'ardeur. Elle gémit alors qu'il s'enfonçait de plus en plus en elle dans un torrent de va-et-vient possessif. Le corps balayé par une nouvelle spirale, Hannah accueillit sa bouche dure qui se plaqua sur la sienne avec un gémissement qu'il aspira dans un baiser sauvage. Il grogna comme en proie à une lutte interne alors que ses va-et-vient étaient de moins en moins lent. Il grognait contre sa bouche alors qu'il s'enfonçait de plus en plus vite comme s'il voulait s'emparer de la moindre parcelle de ses chairs. Hannah essaya d'échapper à la jouissance mais celle-ci était déjà en train de la consumer totalement. Ses cris se mêlaient à la chaleur de ses grondements alors qu'il se mouvait en elle de plus en plus fort, fouillant les profondeurs de son être.
Elle ouvrit la bouche pour aspirer un filet d'air mais celui-ci se mua en un gémissement alors qu'elle se tenait à ses épaules solides pour survivre au déchaînement de cette tempête de plaisirs.
Elle se désintégra sous la violence de l'orgasme alors qu'il inondait ses chairs de sa chaleur, les muscles tremblants, le visage consumé par la jouissance. Il se pencha pour l'embrasser, la respiration sifflante, le sexe encore fiché en elle. Lazaro n'avait pas les mots pour décrire ce qu'il venait de se passer. Les muscles crispés, il caressa la joue de sa femme envahie par l'orgasme qui continuait de graviter en elle et embrassa sa bouche entrouvertes avec passion.
- Je suis...c'est...
- Chutt cara mia, laisse-toi aller...
Elle ouvrit les yeux embués de désirs la respiration toujours soumise à la jouissance.
- Jamais je n'aurais pensé un jour vivre ça, murmura-t-elle d'une voix affaiblie, les yeux entrouverts.
Lazaro déposa un chaste baiser sur ses lèvres en se dispensant de lui révéler qu'il avait souhaité la préserver ce soir mais qu'à l'avenir...tout sera différent.
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