Chapitre 7
Deux jours passèrent. Le silence régnait dans la grande maison italienne. Je me tenais pieds nus sur la terrasse, les bip incessants du téléphone au creux de mes mains. Elle ne répondait pas. Quatrième appel et toujours pas de réponse. Ma mère ratait rarement les coup de fil alors je ne pus que m'inquiéter. Incapable de me concentrer sur autre chose que le silence entrecoupé des bruits agaçants de la ligne.
Après avoir refermer la porte je me couchais sur mon lit, l'esprit occupé. Dehors la nuit resplendissait par ses étoiles et le vent agitait les feuilles d'un arbre contre la fenêtre.
La sonnerie du téléphone brisa le silence de la chambre à l'aube.
« Tout va bien ? » demandai-je après avoir bondit pour attraper mon portable.
« Oui chérie je suis désolée il y avait un problème sur la ligne, j'espère que tu ne t'es pas trop inquiétée j'ai vu tes nombreux appels. »
« ça va, je suis rassurée maintenant mais je t'avouerais que je n'ai pas très bien dormi.»
« Tout se passe bien ? »
« Oui, je rentre bientôt, j'aimerais finir mes vacances avec toi on pourrait partir une semaine dans un bel endroit qu'est ce que t'en dis ? »
« Profites de l'Italie, n'écourtes rien pour moi ma puce. Je m'amuse, j'ai mes amies ne t'inquiètes pas. »
« Hum... »
À la table du petit déjeuné tout le monde était présent excepté mon père. Les fruits étaient servis dans des assiettes, délicatement tranchés et juteux.
« Une voiture t'attend dans le jardin » me dit mon grand-père en posant son journal.
« Comment ça ? » Je commençais à peine à beurrer ma tartine.
« Lazzaro. »
Qu'est ce qu'il faisait là ? Interloquée je me levais et allais à l'entrée. Je réajustais ma robe en chemin, les battements de mon cœur s'était accéléré par cette nouvelle inattendue.
Je le vis descendre sa vitre à mon approche, son regard m'observait avec attention mais il ne s'inquiétait pas le moins du monde sur comment j'allais prendre cette venue surprenante.
« Montes. » dit-il.
Je ne savais pas quoi lui dire, pas un mot ne me venait. Il insista alors j'ouvris la portière côté passager.
« Je me suis dit que tu aimerais peut-être qu'on aille faire un tour. Se promener, passer la journée ensemble. »
« Je suis surprise, je ne m'y attendais pas. »
« J'espère que tu aimes les surprises dans ce cas, moi pas vraiment. »
« Mais tu adores en faire aux autres c'est ça ? »
« Non, ce n'était pas voulu. » dit-il en souriant, il me lança un rapide regard tandis que la voiture quittait l'allée. Je n'avais rien pris, pas même mon téléphone ou mon sac à main. Je me sentais incroyablement vulnérable.
Il s'arrêta sur la côte. La mer d'un bleu envoûtant rayonnait sous les rayons du soleil chaud.
Il me tendit sa main, grande comparé à la mienne mais si douce, réconfortante et rassurante. Main dans la main, nous primes un petit sentier qui menait vers la mer. Les petits buissons frétillaient avec la brise, les feuilles me chatouillaient les jambes.
« J'aimerais que tu me fasses confiance Alaïa. »
« Pourquoi ça ? »
Je sentis la pression de sa paume se resserrer un peu sur ma main, il m'aida à descendre en glissant sa main libre dans le creux de mes côtes.
« Parce que je le veux. »
« Tu m'as l'air de vouloir bien des choses Lazzaro Moretti. »
« Oui, je veux beaucoup de choses. Je n'en ai jamais assez... » lâcha t'il tout en s'arrêtant face aux paysages.
Je l'observais un instant, essayant de déceler ce qu'il y avait dans ses iris sombres. Je ne voyais que le profil de son visage, dur et mystérieux. On descendit encore quelques mètres. Une nappe au sol nous attendait, avec un panier remplit de bonne chose à manger et une bouteille de vin.
Un sourire se dessina sur mes lèvres. L'intention réchauffa mon cœur. On s'installa tous les deux, tout simplement côte à côte.
« Un bateau s'est échoué ici il y a des années. »
Je regardais la mer, arriver sur les petits rochers beiges, et repartir doucement.
« Tu as l'air d'aimer cette endroit. »
« Je venais passer du temps seul ici quand j'étais jeune. Je laissais mon vélo là où est garé la voiture et je descendais là, sur le sable ou sur la carcasse du vieux bateaux. »
« Comment était-il ? »
« Désespéré, comme s'il attendait quelque chose ici, tous les jours à se battre contre le ressac. »
« Pour rester ou pour partir ? »
« Retrouver le large. » il regardait au loin et les quelques nuages dans le ciel bleu se mouvaient lentement comme transportés par une douce mélodie.
———
N'hésitez pas à me donner vos avis sur cette histoire ça compte beaucoup pour moi. Que pensez-vous des personnages ?
Bonne journée à tous !
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