Chapitre 19
(Attention contenu explicite et à caractère sexuel dans ce chapitre. Si vous n'êtes pas à l'aise ne lisez pas et sinon bonne lecture)
J'entendis la porte s'ouvrir une ou deux heures plus tard, je ne m'étais pas vraiment rendue compte du temps qui était passé. Lazzaro s'allongea dans le lit, un bras derrière la nuque. Je me retournai vers lui. Le calme de la chambre contrastait avec le déchaînement du temps à l'extérieur.
Je me relevai un peu en l'observant et il me fixa à son tour de son regard énigmatique. Mes cheveux tombaient contre mon dos et mon épaule, il y passa une main, lentement, et m'attira alors contre lui. Nos lèvres se rencontrèrent et des frissons animèrent ma peau. Elles se mêlaient, se fondaient l'une contre l'autre. Le reste de mon corps trouva vite le sien. Je l'enjambai et une fois à califourchon sur lui, je retirai ma robe de nuit. Ses mains se baladèrent sur mes cuisses puis mes fesses pour se retrouver sur mes hanches afin de les agripper de sa poigne ferme. Sa bouche quitta la mienne pour trouver mon cou. Mon coeur battait à un rythme plus intense.
Je fermai les yeux pour apprécier le feu qui s'éveillait à chacun de ses gestes sur moi mais aussi celui qui s'éveillait au creux mon ventre quand j'étais entre ses bras. Ma poitrine nue se pressa contre son torse, il y dirigea ses lèvres et un soupire de plaisir s'échappa de ma bouche sous ses caresses. Je le sentais dur sous mes fesses et un fin sourire de satisfaction étira mes lèvres. En quelques secondes il me renversa sur le lit, prenant le dessus. Il plongea son regard droit dans les miens.
« Il y a des jours où j'aimerai savoir ce qui se passe avec exactitude ici. » Il parlait de ma tête. Sa voix était rauque. Il s'empara de mes poignets et les coincèrent au dessus de mon corps afin de pouvoir faire de moi ce qu'il voulait. Ses yeux semblaient bien plus sombres qu'à leurs habitudes. Lazzaro avait cette chose bien à lui dans le regard qui donnait envie d'en être presque absorbé toute entière et en même temps de ne jamais plus les croiser de peur de s'y perdre. Ce soir en plus de cela j'y voyais son désir, j'y voyais les ténèbres et aussi quelque chose de plus profond encore. Il me faisait penser à la tempête qui faisait trembler les vitres à l'instant.
« Tu ne voudrais pas savoir, tout comme je ne voudrais pas savoir ce qu'il se passe dans la tienne. Il y a des secrets qui doivent le rester. » chuchotai-je en relevant mes cuisses pour l'attirer entre elles. Je sentais son désir contre moi. Et moi je le voulais maintenant, tout de suite sans attendre, j'avais envie de lui à m'en donner presque de la fièvre.
Sa main se glissa sur ma gorge et je gémis lorsqu'enfin il nous unit. Il vint lentement en moi au début, il se délectait des émotions dû à l'envie qui déformaient mes traits. Il avait le contrôle à l'instant, il aurait pu faire ce qu'il voulait de moi.
Nos chairs se complétèrent et ses vas-viens me firent décoller en quelques minutes. La chambre s'emplit de passion et du bruit de nos plaisirs. C'était comme un raz de marée dans mon bas-ventre et même dans l'entièreté de mon corps. Je n'arrivais plus à penser, je ressentais simplement. Nos lèvres dansaient ensemble et j'aurais pu donné beaucoup pour que ça ne s'arrête pas tant je me sentais bien. Tant c'était bon.
Sa voix grave près de mon oreille témoignait de son plaisir, il grognait en me maintenant comme il le désirait, en me faisant l'amour avec une certaine férocité et attention que je n'avais jamais encore connu. Il me voulait, je le sentais dans chaque pores de ma peau et même en m'ayant ainsi, il ne cessait de me vouloir.
Mon plaisir fut à son paroxysme et l'orgasme m'enchaîna en vagues de discret tremblement. Il vint lui aussi en moi et je demeurais au creux de ses bras, là où je m'endormis par la suite. La dernière chose dont je me souvins fut lui me caressant les cheveux, mon corps détendue pressé contre le sien sous les draps et la pluie qui fouettaient les vitres de la chambre.
Le lendemain, je me réveillais la première. J'eus du mal à immerger, puis tout ce qui s'était passé la veille me revint en tête.
Je me retournais dans le lit pour avoir vu sur les fenêtres et la porte qui menait au balcon. Le ciel gris semblait tout de même s'être dégagé, la tempête était passée ou du moins, s'était calmée. Je me perdis quelques instants dans la contemplation du ciel puis me levait. Je pris ma douche en réalisant qu'il était encore plus tôt que l'heure à laquelle je me réveillais habituellement. Lazzaro dormait toujours. Je m'attardais près du lit après m'être habillé. Son torse montait et redescendait lentement, signe d'un sommeil encore profond si rien ne venait le troubler.
Je pris la route jusqu'au bureau escortée par un garde qui suivait de près ma voiture avec la sienne. J'étais la deuxième à arriver après le gardien. Il me salua de loin et je me dirigeai à mon bureau, qui était aussi celui de Lazzaro mais dans lequel je m'étais installée il y a quelques temps car travaillant très souvent de la maison, je ne ressentais pas le besoin d'en avoir un attitré.
J'en profitai pour boucler un vol pour la Suisse puis je quittai ma chaise pour m'installer face à l'ordinateur de Lazzaro. Le mot de passe me fit barrage mais il ne me résista pas longtemps car j'avais longuement observé Lazzaro et de plus, j'avais une assez bonne expérience des mots de passe à faire sauter. Un petit sourire de satisfaction prit place sur ma bouche. Je parcourrai assez rapidement tout ce que je pouvais, c'est à dire peu de chose. Il y avait étonnement peu de chose consultable.
Je ne savais pas exactement ce que je cherchais, mais je voulais tout ce qui pouvait m'être utile.
Prise d'un désir de petite fouine, j'ouvris un à un tous les tiroirs comme je l'avais fait à la maison. Ici tout était déverrouillé.
Mes sourcils se froncèrent.
Où est-ce que tu caches tous tes petits secrets mon amour ?
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