21
Attention certains passages peuvent être à caractère sexuel.
Main dans la main, nous marchions près du rivage. Pour la première fois depuis des jours je me sentis à nouveau légère, comme si la vie faisait à nouveau son chemin en moi. Nous marchions en silence, laissant le coucher de soleil nous absorber.
Cette routine s'installa pour chaque fin d'après-midi pendant deux mois. Le temps passait, il s'écoulait même. Parfois je ne m'en rendais pas compte et lorsque je réalisai, c'était comme un nouveau réveil.
Un soir, des amis nous invitèrent à manger dans un restaurant sur la côte, la soirée fut légère, ma tristesse passa en second plan pour le temps d'un dîner qui me fit le plus grand bien. Les rires fusaient, les discussions s'élevaient dans la nuit douce de l'été, la musique remplissait mes oreilles, m'emportaient loin tout en me gardant dans l'instant. De temps en temps nous nous regardions avec Lazzaro, un sourire sur les lèvres. Il avait un regard qui traduisait une pointe de soulagement. Le fait qu'il s'inquiète pour moi, qu'il se soucie de mon état me réchauffa le cœur. Malgré les conditions de notre relation, j'avais ce soir l'impression de l'avoir rencontré d'une façon complément naturel et de m'être marié à lui parce que c'était une évidence. Ce n'était pas le cas, mais pendant quelques heures je me plus à y penser.
J'avais l'impression qu'il était ce chalet chaleureux au sommet d'une montagne enneigé lors d'une saison pleine de tempête. Là où j'irais me réfugier, là où je me sentirais en sécurité.
Pendant la soirée, je me retrouvais contre lui, personne ne fit attention à nous, tous occupés à profiter et à vivre comme si le temps n'existait plus. Je posai ma tête sur son torse, les battements de son cœur sous son t-shirt me berçait. J'entourai son torse musclé de mes bras, j'entendais sa voix grave raisonner dans son thorax car il discutait avec quelqu'un en m'enlaçant de l'un de ses bras.
A travers mes paupières mi-ouvertes, les lumières tamisés dansaient, sur la table les bouteilles à peine terminées étaient remplacés, la fumée des cigares me chatouillait le nez et la musique entraînante me mettait du baume au cœur. J'étais bien à cet instant précis, je me sentais en suspend quelque part, en sécurité, là où je devais être ce soir et ce fut ainsi que se déroulèrent la majorité de nos soirées en compagnie de nos amis les semaines qui suivirent.
Le travail passa en arrière plan pour moi, je rentrais, travaillais quelques heures, dormais puis me préparais à tout oubliée pendant des heures.
Nous partîmes à Cancùn pendant une semaine puis à Marbella où tous louèrent une villa magnifique dans les hauteurs.
Des filles venaient, des amis, des connaissances si bien que le lendemain je ne pouvais plus associer correctement les noms aux visages tant il y en avait.
L'alcool coulait à flot, les drogues passaient dans la maison, la musique raisonnait, j'oubliai tout, ma vie, mes obligations, mes envies d'auparavant. Moi qui était de nature calme et réservé, ce n'était que lors de ces moments de fêtes où plus rien n'avait de sens que je me sentais libre désormais. Je me sentais libre car je n'étais plus personne, pensai-je, debout ici, face à ce monde.
Livia, Camila et Alba étaient là elles aussi, prêt de moi discutant et se laissant aller dans des fous-rires à l'occasion qui me fire éclater de rire moi aussi. Les musiques latines s'enchaînaient, des femmes magnifiques dansaient, roulaient des hanches l'une contre l'autre tout comme moi et mes copines. Nous ne faisions attention à aucun regard, emporté par l'ambiance chaude de la nuit et le rythme de la mélodie. Nous chantions à tue-tête, le sourire scotché aux lèvres.
Le tissu fluide de mon pantalon suivait mon mouvement et malgré mon léger haut en cache cœur et la brise car nous étions dans le jardin, je commençais à avoir chaud. Livia me fit un bisou sur la joue et avec mon verre à la main je m'extirpai du monde pour me retrouver presque seule à l'étage.
Sur le chemin, je lançai un regard à Lazzaro, occupé à discuter près de la baie vitrée avec deux hommes.
Je lui souris, l'observai quelques secondes en avalant les derniers gorgées de mon vers puis après un dernier regard, je me retournai pour monter l'escalier. J'ouvris la porte de l'une des salles de bain et sans surprise que je me sentis fermement pousser à l'intérieur. Je me retournais et posais ma bouche contre les lèvres de Lazzaro. De ses deux mains sous mes cuisses, il me souleva d'un coup et me fit asseoir sur le meuble du lavabo.
Son nez contre le mien, je ris doucement en glissant mes doigts sur sa joue, puis son cou. Ses yeux étaient sombres, il examinait chaque centimètre de mon visage.
En un rien de temps, ma poitrine se libéra sous ses doigts et je me retrouvai en string contre le marbre de la pièce. La musique raisonnait jusqu'ici, et à travers le mur vitré de la salle de bain nous pouvions voir le monde s'agiter dans le jardin sans qu'eux ne nous aperçoivent.
« T'étais où ? » demanda t'il contre ma peau alors que je déboutonnai sa chemise pour pouvoir le toucher.
Nous étions comme deux affamés, affamés de tout ce qui pourraient nous faire nous sentir vivre et vibrer.
« Avec Livia et les filles. On dansait dans le jardin. »
Sa bouche se retrouva à nouveau contre la mienne, son torse contre ma poitrine et ses mains sur mes fesses. Sa peau était chaude sous mes paumes qui étaient posées sur son torse. Ses doigts allèrent là où il pouvait me faire le plus de bien à l'instant, entre mes cuisses.
Un gémissement s'échappa de mes lèvres et vint s'étouffer contre sa bouche.
« J'aime t'entendre quand t'es dans cet état. » murmura t'il
Il me fit descendre du meuble et je me retournai, je pouvais sentir son désir contre mes fesses. Il me plaqua au mur, des frissons me recouvrirent la peau à cause de sa température qui faisait contraste avec mon corps mais mon excitation ne fit que s'accroître. Je crus défaillir en sentant son sexe tout près du mien. Mon ventre se tordait, je le sentais palpiter d'envie. Il en joua, me caressant avec, sans aller trop loin et me tenant la nuque pour me maintenir dans ma position.
« Ma poupée. » lâcha t'il d'une voix rauque quand enfin je sentis mes chairs l'accueillirent en moi.
Je gémis plus fort lorsqu'il débuta un va et vient qui fit jaillir dans mon bas-ventre un plaisir décuplé. Des larmes se formèrent au coin de mes yeux pour une raison que je ne parvins pas à saisir.
Ses mouvements se firent plus doux, il embrassa ma nuque, mon épaule, mes cheveux. Lorsque le plaisir fut à son point culminant, nous jouirent tous les deux, l'un contre l'autre.
J'enfilai ma culotte et me retrouvai alors assise sur lui contre son torse, à même le sol.
« Ça va ? » me demanda t'il en relevant mon visage après de longues minutes passés sans dire un mot.
« Oui, je crois que ça va mieux et toi ? » je me redressai un peu pour voir ses yeux.
Il hocha la tête en continuant à me caresser les cheveux.
« J'ai pas envie d'y retourner là, on peut partir une heure ou deux tous les deux, revenir plus tard.» proposa t'il en caressant le bas de mon dos.
« J'ai envie d'aller au cinéma. »
Il rit et m'observa comme si il s'attendait à ce que ce soit une blague.
« Quoi ? Pour de vrai ? Un cinéma maintenant ? »
« Ça fait un lustre que j'y suis pas allée. La dernière fois je devais avoir 18 ans. J'ai envie de leur popcorn. Le sucré je te préviens ne me parles pas de salé. »
Je me levai d'un coup, me rhabillai et attachai mes cheveux dans un chignon et c'est ainsi que nous allions à la recherche d'un cinéma à l'autre bout de la ville après être sorti en douce de la maison comme deux adolescents. Les autres cinémas tous proches n'étant pas à son goût, nous passâmes la majorité du temps de notre balade à choisir le cinéma plutôt qu'à regarder le film choisit par mes soins. Ce fut un vieux classique des années 90 qu'il décidait de repasser ce soir. La boite de popcorn engloutit, je ne fis pas long feu face au scénario et m'endormît sur le siège la tête pleine d'un bonheur simple pour la première fois depuis un bon moment.
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N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en avez pensé, ça m'intéresse énormément.
Dans ce chapitre on retrouve une Alaïa perdue qui a mit de côtés pendant un instant ce derrière quoi elle courait et qui essaie de combler le vide en elle par divers moyens qui l'éloignent de son quotidien. Elle tente de saisir les moindres moments de bonheur et de s'y accrocher.
On penche dans ce chapitre vers une vie qui se rapproche un peu du monde de la nuit avec ses bons moments et ses travers.
Alaïa et Lazzaro sont de plus en plus proches, ils ouvrent tous les deux petits à petits leurs cœurs, abaissent les barrières, on verra si c'est une bonne idée ou non.
J'essaie de faire évoluer leur relation petit à petit et je vous réserve des surprises.
Parlez moi de vos ressentis en commentaire, j'attends de les lire avec impatience.
Amour et paix 💗
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