Chapitre 62


Bonsoir à tous

J'espère que vous allez bien ?

Je suis désolé pour hier je n'ai pas pu publier suite à un problème d'ordre personnel. Tout va bien, rassurez-vous.

Merci pour vos messages de soutiens et vos commentaires, ça me permet de tenir chaque jour un peu plus.

Un gros bisous à vous !


Tara était si heureuse qu'elle n'avait pas pris le temps de se reposer. Son frère lui avait fait une belle surprise en venant lui rendre visite accompagné de Meredyce. Longuement, ils avaient tous les trois discuté de tout et de rien. Ce moment lui avait permis de réaliser à quel point elle était chanceuse d'être la sœur de quelqu'un. Elle avait une famille....peu importe si elle n'avait pas de mère ni de père. L'amour que lui témoignait son frère était suffisant. L'amour que lui portait Mohammed comblait son cœur de ce vide immense qui l'avait accompagné durant des années. Que pouvait-elle souhaiter d'autre ? Elle avait tout.

Une larme de bonheur roula sur sa joue tandis qu'elle observait le soleil se coucher....très lentement. Les mains agrippées sur les rebords en marbre, elle fixait le soleil rougeoyant faire une lente descente sur les dunes de sable. Elle avait attendu ça toute la journée. Désireuse de pouvoir enfin retrouver Mohammed pour fêter la fin du mois saint elle s'impatientait au point de prier....ça y est...une magnifique lueur nocturne prit forme au-dessus des dunes.

Tara se retourna vivement et rencontra le torse puissant de Mohammed. Il la retint par les épaules, pressant ses doigts autour de ses bras, une lueur énigmatique dans le regard.

- Tu attendais que le soleil se couche ? Demanda-t-il en levant un sourcil moqueur.

Démasquée, Tara rougit de la tête aux pieds.

- C'était le plus long couché de soleil que j'aie jamais vu, bafouilla-t-elle en rougissant de plus belle.

L'homme éclata d'un rire de gorge.

- Il est temps de m'embrasser maintenant, ordonna-t-elle en trépignant d'impatience.

Elle s'accrocha à sa tunique blanche, sur la pointe des pieds.

Il l'embrassa avec une lenteur délibérée. Tara en savoura chaque seconde. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux noirs de jais, parcourue de milliers de frisson. Son cœur battait à la chamade. Oh oui...ce fut une belle journée qu'elle aurait voulu revivre encore et encore.

- Tout est si silencieux, remarqua-t-elle en tournant la tête vers les hautes grilles closes.

- J'ai renvoyé le personnels, murmura-t-il en enfouissant sa main dans ses cheveux ; Nous sommes seuls.

Tara ferma brièvement les yeux, sourire aux lèvres. Il lui prit les mains pour les enfermer dans les siennes et la guida vers une magnifique table dressée au milieu du salon privé. Les flammes des bougies vacillaient silencieusement. Somptueusement décorée d'un chemin de table orientable, la vaisselle étincelait de beauté.

- Mohammed c'est magnifique, murmura-t-elle d'une voix émue.

Il lui tira la chaise, dépliant sa serviette sur ses genoux, plantant un baiser sur le sommet de sa tête.

De délicieux mets étaient disposés sur la table, une coupe de fruits sauvages plantée au milieu de la table...un véritable festin.

- Tu me gâtes trop, murmura-t-elle en serrant ses mains l'une contre l'autre.

- Ce n'est que le début, chuchota-t-il d'une voix rauque.

Tara avait l'impression que son cœur allait bondir hors de sa poitrine. Elle se pinça les lèvres nerveusement en baissant le regard sur le tajine.

- Est-ce que la visite de ton frère t'a fait plaisir ?

- Énormément, je suis vraiment heureuse de l'avoir retrouvé dans de meilleurs circonstances.

Tara faisait référence au désastre de sa dernière visite. Elle revoyait encore le visage adoucit de son frère lorsqu'il avait serré la main de Mohammed. Les deux hommes avaient fait du chemin dans leur relation et Tara ne pouvait que s'en réjouir.

- Le bébé est prévu pour le mois d'août, Klaus est complètement fou.

À peine eut-elle le temps de réaliser ce qu'elle venait de dire qu'elle baissa une seconde le regard sur la table. Les quelques regards qu'il avait posé sur le ventre de Meredyce avaient été un déchirement pour elle.

- Je suis désolé je...

- Non, ne le soit pas, coupa-t-il non sans lui cacher sa tristesse ; Ce qui m'inquiète, ce sont surtout les regards que tu lui portais.

Tara se redressa, les mains moites.

- Probablement le regard d'une tante qui a hâte de voir son neveu ou sa nièce, argua Tara d'une voix qui trahissait sa nervosité.

Impassible, il inspira bruyamment.

- Si je ne peux pas te donner d'enfant, que deviendras-tu ? Demanda-t-il si vite qu'elle cilla.

Son sang se figea.

Son regard était fissuré d'amertume et de culpabilité mêlée.

- Nous adopterons, conclut-elle en attrapant son verre de jus d'orange pour humecter sa gorge sèche.

- Tu es sûre de ce que tu avances Tara ? S'enquit-il en plissant ses yeux comme deux fentes impénétrables ; Essuyer les critiques, devoir te confronter à ne jamais avoir la chance de porter un enfant ?

- Je m'en moque Mohammed, déclara-t-elle avec une fermeté qui la surpris elle-même ; Nous pouvons tout affronter ensemble du moment que nous sommes ensemble.

Il se leva d'un bond ce qui la fit sursauter. Il s'agenouilla près d'elle et lui prit la main. Dans cet instant surréaliste, elle hoqueta lorsqu'il porta sa main contre sa bouche. Et au fond de ses prunelles elle remarqua une pointe d'angoisse y naître.

- Alors deviens ma femme habibti.

Tara ouvrit la bouche en grand sans qu'aucun son ne la traverse. Son cœur battait à la chamade, son ventre papillonnait. Dans la lumière des hauts lustres en cristaux, une bague scintillait sous ses yeux embués de larmes.

- Mohammed je...

- Je t'aime comme je n'ai jamais aimé auparavant ni même parents on eu le droit de recevoir autant d'amour que j'en ai pour toi.

Il marqua un pause dans laquelle les muscles féroces de ses mâchoires se mirent à tressauter.

- Je veux que tu deviennes ma femme Tara.

Tara sentit les larmes ruisseler sur ses joues, incapable de prononcer un mot tant l'émotion était en train de la balayer.

- Oui...je veux mais je...ne suis pas de sang ro...

- Plus un mot, chuchota-t-il d'une voix vibrante d'émotions ; Tu n'as pas besoin d'être un sang royal pour que je puisse t'épouser. Je veux juste t'entendre me dire oui.

- Oh oui ! S'écria-t-elle dont les trémolos de sa voix l'empêchaient d'avoir une voix claire.

Elle se laissa choir par terre pour enlacer cet homme qu'elle aimait tant. Il la serra dans ses bras...si fort que son souffle se coupa.

- Je t'aime habiba, chuchota-t-il d'une voix rauque.

- Moi aussi, dit-elle la gorge serrée ; Je ne regrette rien Mohammed.

Il prit son visage entre ses mains et l'embrassa avec urgence. Ses lèvres dévoraient littéralement les siennes. Lovée contre lui, écoutant les battements de son cœur qu'elle était parvenu à atteindre, Tara posa sa main sur son torse les yeux fermés. D'une main possessive il lui prit le poignet pour y glisser la bague au doigt.

- C'était à ma mère, expliqua Mohammed en la voyant rougir de cette timidité qui faisait sa force.

Le visage humide, les lèvres gonflées, c'était la plus belle femme que dieu lui ai permis de voir. Elle regardait la bague scintiller comme si elle en voyait une pour la première fois de sa vie. Saisie de petits hoquets adorables, elle se lova de nouveau contre lui en cachant son visage au creux de son épaule.

- C'est le plus beau jour de ma vie.

Envahie par des émotions indicibles elle ferma les yeux plus fort et eut peur de les rouvrir pour réaliser que ce n'était qu'un rêve. Elle sentit ses lèvres tracer un sillon de baiser dans son cou pour remonter à la base de sa mâchoire. Complètement bouleversée par ses caresses langoureuses elle se laissa envahir par un tumulte d'émotions.

Il la souleva dans ses bras, le regard ancré dans le sien. Plus rien ne comptait que cet instant magique dans lequel Mohammed gravissait les marches pour l'emmener dans sa suite là où elle avait l'impression que c'était son refuge, son éternel repos...

Il la déposa sur le lit, sans jamais la quitter des yeux dans lesquels reflétait un lueur qui se traduisait en une promesse.

Celle de l'infini...

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