Chapitre 49
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Navrée pour hier j'ai eu des soucis internet, impossible de poster le deuxième chapitre. Tout est rentré dans l'ordre ce matin. Je vous souhaite une bonne lecture !
Un gros bisous à tous !
Tara essuya la larme de bonheur qui venait de rouler sur sa joue et peu à peu sa respiration s'apaisa. Ce qu'elle venait de vivre resterait à jamais gravé dans son cœur. Mohammed lui avait appris à aimer la passion charnelle et le visage de son agresseur peu à peu, disparaissait de sa mémoire. Elle ferma les yeux, échappant à de nouvelles larmes.
- Tout va bien ? Chuchota-t-il à son oreille.
- Oui, murmura-t-elle en posant sa main sur la fin toison brune qui recouvrait son torse.
Malgré tout, Tara sentit son souffle redevenir haletant.
- Je ne t'ai pas fait mal ? S'inquiéta l'homme en roulant sur le côté de façon à ce qu'elle s'allonge.
Tara sentit son cœur battre à tout rompre. Ses yeux noirs se posèrent sur bouche.
- C'était merveilleux Mohammed, assura-t-elle d'une voix bouleversée.
Elle marqua une pause pour s'humecter les lèvres.
- Et....et moi ? Est-ce que...
- Tu as été extraordinaire, murmura-t-il sérieusement ; Je n'ai jamais désiré une femme comme toi Tara, tu es magnifique...
Il s'interrompit pour darder son regard sur son corps nu.
- À se damner, ajouta-t-il d'une voix rauque.
Tara frissonna jusqu'à la racine de ses cheveux. Elle avait l'impression de vivre plus qu'un rêve. Ce fier guerrier étendu près d'elle...sa peau blanche contre la sienne si hâlée. Son expression était devenue fermée comme s'il souffrait intérieurement. Tara se redressa en ramenant ses genoux contre son menton.
- Pourquoi ai-je l'impression que tu souffres Mohammed ?
Il ne dit rien et se contenta de se redresser à son tour. Ses mâchoires se refermèrent comme un piège à ours.
- Chaque homme à ses blessures, mais elles ne valent pas la peine que tu t'y intéresses.
En d'autre termes, Tara comprit qu'elle n'obtiendrait rien de plus.
- Je vais bien, je vais plus que bien habibti, chuchota-t-il en prenant son visage en coupe ; Tout ce que je veux c'est te voir sourire.
L'inflexion ferme dans sa voix la fit frémir et elle sourit non sans ressentir une certaine crainte naître dans son bas-ventre. Il se leva tel un prince et enfila un pantalon léger ainsi qu'un tee-shirt à la hâte. Le lit lui parut soudain très froid. Une seconde après il lui passa un chemise de nuit blanche et posa sa bouche sur la sienne. Mohammed venait de dresser un rempart entre eux. Peut-être avait-il peur de ne pas résister à la tentation de lui refaire l'amour. Une bourrasque de vent fit bouger les toiles de la tente.
- Une légère tempête de sable, déduisit l'homme en allant fermer les dernières parcelles des voiles épais.
- As-tu déjà subi un tempête de sable ? Demanda-t-elle en se levant du lit.
- Oh oui ! Répondit-il en lui souriant ; Ce qui signifie que tu ne crains rien avec moi.
Une lueur sombre passa son regard. Tara esquissa un sourire en feignant d'avoir peur.
- Je ne sais pas si c'est toi ou la tempête le plus dangereux, lança-t-elle en essayant pour la première de sa vie de le défier menton levé.
D'une démarche nonchalante, le regard impénétrable il s'approcha pour venir poser son index sur son menton.
- Moi, souffla-t-il contre sa bouche ; C'est moi le plus dangereux.
Elle frémit en rejetant sa tête en arrière.
- En effet, bafouilla-t-elle en rougissant, c'est toi le plus dangereux.
Fièrement, il se redressa avec un sourire en coin et lui prit la main d'un geste à la fois tendre et possessif.
- Il faut que tu manges maintenant, décréta l'homme en l'installant sur ses genoux.
Tara tressaillit. Ses jambes semblaient affaiblies par leur étreinte. Elle revoyait encore son corps puissant pressé contre le sien. Elle avait gémit pour la première fois de sa vie et elle s'était sentie à la fois gênée et excitée. Avait-il au moins conscience de ce qu'il était parvenu à faire ce soir ? Il l'avait délivrée d'un mal qui la retenait prisonnière depuis des années. Mais quand est-il de la suite ? Songea-t-elle le cœur serré. C'était un roi et elle...une sorte de roturière de dix ans sa cadette. Un avenir était-il possible entre eux ? Lui qui venait de sortir d'un mariage qui aurait pu lui coûter la vie ?
Balayant ses réflexions d'un geste de la tête elle se concentra sur les saveurs orientales disposées sur la table. Si ce rêve devait prendre fin, Tara espérait en saisir chaque parcelle même les plus infime.
- Tu es frêle, tu as besoin de manger, dit-il en déchirant un bout de pita.
- J'ai perdu beaucoup de poids, admit-elle en prenant un morceau d'agneau.
- Cette période n'est plus, déclara-t-il catégorique ; Tu iras mieux de jour en jour, lui promit-il déterminé.
Tara avait l'impression que son cœur allait exploser.
- Mohammed...
- Chut, murmura-t-il en dévisageant ses cheveux de sa nuque ; Ne dis rien Tara.
- Au contraire j'ai tant de chose à dire, murmura Tara en se tournant légèrement pour le regarder dans les yeux ; Tu m'as tant aidé en si peu de temps j'ai l'impression de respirer à présent.
Mohammed plissa des yeux.
- Mais ?
Elle se pinça les lèvres nerveusement.
- Mais j'ai l'impression que tu as besoin de moi sauf que j'ignore comment t'aider.
- Qu'est-ce qui te faire penser une chose pareille Tara ? Demanda-t-il en se frottant l'arrière de la nuque.
- Ton regard, murmura-t-elle effleurant sa mâchoire ; J'ai l'impression que tu souffres.
Mohammed se figea comme s'il venait de recevoir une gifle. Les yeux de la jeune femme brillaient de tristesse pour lui ! Elle parvenait à lire ce qu'il cherchait à cacher. Lui faire l'amour avait été pour lui le début d'un commencement et s'il s'écoutait il recommencerait encore et encore. Elle avait bousculé sa vie comme une tempête de sable. Elle était une richesse de bonté et de bienveillance. Même après la terrible épreuve qu'elle avait subie elle se souciait des autres, elle se souciait de lui. Fallait-il pour autant lui avouer ces craintes ? Les faiblesses d'un roi ne pouvaient pas être divulguer au risque de faire basculer tout un royaume. Pendant de longue années Mohammed avait agi avec raison et sens du devoirs. Aucune femme pas même Amalia lui avaient fait ressentir cette sensation incontrôlable qui courrait dans ses veines. Tara lui était indispensable.
- Avant de te rencontrer, j'étais en colère et dépressif, depuis que tu es dans ma vie, je suis redevenu l'homme que j'étais. Tu n'as pas le droit de dire que tu ne fais rien pour moi.
Elle baissa les yeux, intimidée.
- Je ne suis pas triste Tara, poursuivit-il en lui prenant le menton ; Je suis le plus heureux des hommes.
L'éclat dans ses yeux se ralluma, elle laissa tomber son visage au creux de son épaule en poussant un soupir d'aise. Un feu jaillit alors dans sa gorge. Il huma son odeur enivrante et crut défaillir lorsqu'elle posa sa main dans son cou.
- Quand rentrons-nous ? Demanda-t-elle alors qu'il crut mourir sous les caresses de ses doigts à la base de sa nuque.
- Demain, parvint-il après s'être éclairci la voix.
Déçue, Tara ne montra rien et reporta son attention sur la nourriture.
- Je voudrais ne jamais partir d'ici.
- Méfie-toi habibti, je pourrais te prendre au mot, dit-il d'une voix menaçante.
Soudain, Tara se rappela l'histoire de cette tente. Ici même, une femme y avait été retenue prisonnière avant de céder à la passion du roi. La passion avait consumée cette jeune femme au point de ne plus pouvoir respirer avait-elle lu dans le livre que lui avait donné Anaya. À la première page, Tara avait su qu'il renfermait les secrets de cette femme, écris de sa main.
- Je sais que nous y reviendrons, murmura-t-elle en souriant secrètement ; Je n'ai pas peur du désert, je l'adore.
- Il regorge pourtant de danger, répliqua-t-il d'un ton ferme ; C'est pourquoi je veux que tu me fasses la promesse de ne jamais t'y aventurer seule.
Un frisson glacé courut dans sa nuque. Avec autorité il l'obligea à le regarder et ses yeux n'avaient été si exigeant que ce soir. Une froide lueur passa dans son regard.
- Promets-le Tara, insista-t-il la figure ombrée et menaçante.
- Jamais sans toi, murmura-t-elle avant qu'il prenne possession de sa bouche avidement.
Tara se liquéfia dans ses bras, priant intérieurement qu'il lui refasse l'amour...
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