Chapitre 47
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Je voulais vous remercier pour votre soutien et tous vos commentaires. Et aussi pout vous dire que votre patience me touche, c'est la première fois que je prend autant de temps pour unir définitivement mes deux personnages et que j'explore la patience de l'homme. Tara n'est pas comme mes autres héroïnes et je tiens à prendre mon temps pour la libérer de ses peurs. Aussi je pense que cette histoire sera plus longue que toutes les autres, j'ai encore bien des choses à écrire....
Votre supplice prendra fin demain :)
Je vous remercie pour tout. Vous me donner chaque jour l'envie de d'écrire encore et encore.
Mohammed crut mourir dans l'attente d'une réponse. Elle venait de fermer les yeux en se pinçant les lèvres. Lorsqu'elle les rouvrit, il décela dans ses prunelles une lueur intense.
- N'aie pas peur, murmura-t-il en lui caressant la joue.
- Nous avons toute la soirée pour nous, ajouta-t-elle timidement.
- Exactement, confirma-t-il déposant un baiser sur son front.
Il s'écarta d'elle pour se diriger vers le sac qu'il avait préparé. Il le déposa sur le lit et l'ouvrit. Tara avait besoin de temps pour l'accepter entièrement. Elle avait besoin de se sentir en sécurité.
- Je t'ai pris quelques affaires, déclara-t-il en faisant attention au ton qu'il employait.
Prenant garde aux pulsions de son corps, il frôla les tissus sensuels qu'il avait choisi pour elle en exhalant un soupir tremblant.
- Où puis-je me changer ? Demanda-t-elle d'une voix aussi tremblante que l'avait été son souffle.
Au prix d'un effort surhumain, Mohammed se retourna doucement et lui tendit le sac. Il remarqua que ses joues étaient rouge...si rouge qu'il aurait voulu que cette couleur se répande sur sa peau. Ses grands yeux bleus se perdirent sur le tapis. Jamais au grand jamais Mohammed n'avait vu quelque chose de si magnifique.
- Va derrière le paravent, s'entendit-il déclarer avant de le regretter.
Elle s'exécuta en monta la petite marche. L'atmosphère devint alors électrique car il pouvait voir son corps....du moins les ombres et les reliefs de ses hanches et de son bassin. Logé au creux de sa gorge, le désir de la prendre dans ses bras devenait plus fort chaque seconde. Tara détacha les bretelles de sa robe en le sachant là, tout près d'elle. Mon dieu...que faisait-elle ? Pourquoi tout son corps le réclamait et pourquoi son esprit le voulait aussi ? Elle inclina sa tête sur la gauche et vit à travers le paravent qu'il venait de fermer la tente. Le soleil était la seule lumière qui filtrait à travers les lourdes teintures. Il marchait...lourdement sur le tapis et put même l'apercevoir se passer une main dans ses cheveux noirs de jais.
- Aurais-tu envie de nager ? Lui proposa-t-il précipitamment en avançant jusqu'au paravent.
Tara réprima un sursaut devant son ombre gigantesque qui propulsait des reliefs sur les teintures.
Nager ? Avait-elle envie de nager ?
Cette proposition était parfaite pour gagner du temps. Pour pouvoir reculer de quelques heures l'inévitable.
Mais elle n'en avait pas envie. Elle porta son attention sur les ombres de son corps, de ses larges épaules et de sa posture de souverain. Une nouvelle chaleur se diffusa en elle plus fort encore.
- Non, dit-elle alors.
Il grogna doucement ce qui la fit rire.
Elle vit sa tête se redresser sur l'instant.
- Seriez-vous en train de vous moquer ?
- Tu me fais penser à la bête dans le conte la belle et la bête.
- Ah vraiment ? S'enquit-il d'une voix un peu irrité.
- C'était un compliment, murmura-t-elle doucement ; J'adore ce conte.
Elle baissa la seconde bretelle de sa robe sans le quitter des yeux.
- À la différence qu'il n'est pas patient mais toi oui.
- Tara...commença-t-il d'une voix de gorge ; J'essaye...je m'efforce de trouver un moyen de te détendre, tu es sûre que tu ne veux pas nager un peu ?
Devant son désespoir, elle sentit son cœur se serrer. Mohammed lui avait assez prouver à quel point elle comptait pour lui. C'était à son tour maintenant.
- Non je ne veux pas, je veux que...
Tara éprouva de nombreuses difficultés à poursuivre.
- Tu veux quoi Tara ?
- Que tu m'apprennes.
Mohammed crut devenir fou et passa derrière le paravent. Elle avait les yeux baissés, la tête en avant, mains sur sa poitrine. De son index, Mohammed lui fit redresser la tête pour qu'elle le regarde dans les yeux.
- Regarde-moi Tara.
Elle plongea son regard dans le sien. Il n'y avait plus aucune trace de panique dans ses yeux. Il plongea sa main dans ses cheveux pour ôter les pinces qui les retenaient.
- Tu es sûre Tara ?
Pour toute réponse elle agita sa tête de bas en haut les lèvres frémissantes. Mohammed enleva sa tresse et glissa ses doigts dans cette masse de cheveux qui le fascinaient. Il la souleva dans ses bras pour la déposer au bord du lit. Debout, telle une déesse elle le suivait des yeux les lèvres entrouvertes. En premier lieu, il retira sa chemise blanche puis la rejoignit. Il captura sa bouche offerte et savoura le petit gémissement qui s'échappa de sa gorge. Lentement, il traça un sillon de baiser dans son cou en l'obligeant à rejeter sa tête en arrière. Tara ferma les yeux le souffle court à mesure qu'il déposait des baisers dans son cou et sur sa joue pour mieux remonter sur ses lèvres. Il plaqua sa main dans son dos pour la plaquer contre son torse. Galvanisée, Tara empourprée de la tête aux pieds n'avait jamais ressenti une telle sensation. Il prenait son temps comme s'il voulait qu'elle ressente toutes les parcelles du plaisir.
Il se redressa pour la regarder attentivement.
- Tout va bien ?
Elle constata qu'il avait les pupilles dilatées.
- C'est étrange, avoua-t-elle en s'agitant nerveusement.
Il lui sourit puis reprit ses lèvres en traçant un nouveau sillon sur son visage.
- Je veux que tu ressentes le plaisir, murmura-t-il d'une voix rauque.
Il plongea un regard intense dans le sien. Ses mâchoires volontaires tressautèrent violemment. D'une main fébrile elle posa sa main sur son torse.
- Je veux te faire oublier le passé, je ferais tout ce qu'il faut pour que tu ne penses à rien d'autre que moi.
Cette nouvelle promesse lui gonfla le cœur un peu plus. La lueur déterminée qu'elle lut dans son regard lui donnait à présent la certitude qu'elle vivrait une nuit inoubliable.
- Je te fais confiance, murmura-t-elle en lui souriant.
Il la souleva alors pour la faire choir sur la console près du paravent. Déboussolée elle cilla lorsqu'il lui remit ses bretelles. Elle lui jeta un regard interrogateur qui le fit sourire.
- Ce soir habibti...
Eberluée elle dévisagea ce souverain puissant en train de lui rattacher ses bretelles minutieusement.
- Mais je croyais que tu...
- C'est le cas ! La coupa-t-il en posant un doigt sur sa bouche ; Je te désire comme un fou...mais je veux que ta première nuit soit parfaite.
Bouleversée par ces mots, Tara manque de fondre en larmes. Sa première nuit...sa première fois. Voilà comment il la voyait ? Pour lui, cette nuit de cauchemar n'avait jamais existée.
- Tout sera parfait...lui promit-il en rabattant les plis de sa robe.
Il la fit descendre de la console et la plaqua contre son torse. D'un doigt il lui fit relever la tête en exigeant ses lèvres d'un regard enfiévré.
Il fut sur le point de poser un baiser sur sa bouche mais son téléphone se mit à sonner. Avec un juron, il traversa la tente pour répondre à cet appel. L'échange dura quelques secondes dans lesquelles Tara rajusta sa tenue sous son regard de braise. Lentement il darda son regard sur elle puis courba son index dans sa direction.
- Qui est-ce ? S'informa-t-elle en le rejoignant.
- Aziz, pour me donner des retours sur la conférence.
- Et ?
Il soupira en haussant négligemment des épaules.
- Pour l'instant tout va bien, déclara-t-il d'une voix détachée.
- Ont-ils posé des questions sur moi ?
Immédiatement, son regard s'assombrit. À l'évidence oui.
- La moitié étaient destinées pour toi, avoua-t-il d'une voix sérieuse.
Tara écarquilla les yeux.
- N'aie crainte, j'ai été très expéditif, je ne veux pas prendre le risque que notre relation parvienne jusqu'aux oreilles de ton frère.
Son expression se durcit.
- C'est ta seule famille et je refuse de me battre avec lui. Si jamais il venait à le savoir...
Tara se pinça les lèvres en le regardant s'éloigner. Mohammed ignorait qu'elle l'avait déjà dit à son frère.
- C'est pour ça que tu es si....patient ? Mon frère est un souci ?
- Il est important pour un homme comme moi de sentir que j'ai disons....un consentement.
Ainsi Klaus était un frein pour leur relation. Très respectueux et attentif Mohammed se mettait des barrières à cause de l'altération qu'il avait eue avec son frère. Inutile de lui mentir plus longtemps. Tara voulait être libre ce soir et qu'il le soit aussi.
- Mon frère est au courant pour nous deux, lâcha-t-elle si vite qu'il cilla.
Elle reprit avant de ne plus pouvoir le dire.
- Il sait que tu m'as embrassé Mohammed, je lui ai tout avoué.
- Mais pourquoi tu ne m'as rien dis Tara ? S'emporta-t-il avec son accent sensuel.
- Parce que....à ce moment-là je ne savais pas si tu tenais vraiment à moi.
Il fit claquer sa langue entre ses dents et la prit par les épaules.
- J'ai confronté ton frère pour que tu restes, lui rappela-t-il d'une voix grave ; Crois-tu sincèrement que j'ai fait ça pour le plaisir de voir ton frère sortir de ses gonds ?
Tara prit un air contrit.
- J'étais même prêt à t'enlever pour que tu restes avec moi, confia-t-il en la dévisageant sérieusement.
Elle hoqueta en le dévisageant à son tour. Et alors il déclara d'une voix intensément rauque ;
- Tu m'appartiens Tara et j'ai bien l'intention de te le prouver dès ce soir.
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