Chapitre 40


Bonsoir,

J'espère que vous allez bien ?

Je n'ai pas pu publier hier pour de nombreuses raisons dont l'une concerne l'une de mes sœurs. Voilà bientôt deux semaines qu'elle souffre d'une violente otite, je l'ai accompagnée au urgence vers 6h du matin et je viens juste d'en sortir.....

Autant vous dire que je suis au bout du bout...Néanmoins la bonne nouvelle c'est que je suis parvenue à écrire dans cette longue....très...très longue attente. La nuit de Tara et Mohammed sera coupé en deux parties que je posterais demain. C'est important pour moi de l'écrire en étant en forme car je veux que Tara se dévoile un peu plus à lui afin de donner un nouveau tournant dans leur histoire d'amour. Je veux que ce soit émouvant et intense.

Je vous remercie pour votre soutien indéfectible. Je vous souhaite une bonne lecture.

Gros bisous à tous.


Tara tourna lentement sa tête vers lui. Au début, elle avait crû mal entendre. Mais lorsqu'elle arrima son regard au sien elle perçut dans son regard qu'il attendait sa réponse avec une lueur d'espoir dans les yeux. Son souffle se coupa un instant qui lui parut une éternité. Au tréfonds de son cœur elle avait souhaité qu'il lui pose la question. Au tréfonds de son âme, elle avait adoré dormir dans ses bras l'autre nuit. Elle s'était sentie étrangement protégée et adoré. Mais cette nuit serait-elle différente ?

Mohammed était un homme comme les autres après tout. Il avait des besoins sexuels...des besoins qu'elle n'était pas prête à donner. Elle avait trop peur de revoir son agresseur, trop peur d'être inexpérimenté au point que son partenaire se lasse d'elle. Elle n'était pas dupe, peu d'homme aurait la patience de devoir attendre qu'elle soit prête.

Pourquoi Mohammed serait différent des autres ? Et pourquoi une part d'elle avait envie de croire qu'il l'était ?

Elle se mordit la lèvre inférieure avant de lui répondre ;

- Oui, murmura-t-elle d'une voix presque inaudible.

Il se redressa pour passer un regard détaché vers les invités.

- Je veux juste te sentir près de moi, chuchota-t-il en reportant son attention sur elle ; Je veux t'avoir dans mes bras c'est tout ce que je demande.

Tara retint une larme. Elle appréciait tant qu'il la rassure de cette façon. Il était si prévenant...il lisait en elle comme dans un livre ouvert.

- Comme dans la tente ? Demanda-t-elle d'une voix hésitante.

- Comme dans la tente, affirma-t-il d'une voix néanmoins rauque.

Elle lui sourit et n'eut pas le temps de répondre car un serveur se matérialisa à côté de lui. Elle ne comprit rien de leur échange jusqu'à ce qu'il se mette à sa hauteur pour la servir. Leurs doigts étaient toujours enlacés et le serveur s'en aperçut sans émettre un commentaire. Un peu embarrassée, Tara frotta sa paume de main sur sa cuisse et balaya la table du regard. Dans leurs yeux, elle put déceler un vif intérêt qui l'empêcha de respirer. Elle rassembla tout son courage pour affronter ces regards tout en se redressant. Elle détacha ses doigts aux siens pour déguster l'entrée tout en écoutant d'une oreille attentive la discussion qu'avait entamée Mohammed. Tous étaient suspendus à ses lèvres. Plus de doute possible, Mohammed était né pour être roi. Il était d'une intelligence incroyable, son autorité indiscutable. Chaque problème qu'on lui exposait était réglé en deux minutes. Même le ministre américain avait même fini pour s'affaisser dans sa chaise quand Mohammed lui avait fait part de ses doutes sur les pourcentages du pétrole.

- Tu m'excuses une petite minute habibti, je reviens tout de suite.

Tara acquiesça silencieusement. En réalité, une vive panique était en train de la submerger. Mohammed quitta la jeune femme à contrecœur. Des émotions naissantes lui tenaillaient le ventre. Pendant un instant il sentit son cœur battre contre ses tempes. Assailli de toutes parts, il dut s'efforcer à garder les idées claires lorsque l'un des dignitaires religieux vint à sa rencontre.

- Akim, comment vas-tu mon ami ? Demanda-t-il avec un sourire amical.

- Votre altesse, le salua-t-il avec émotion ; Si vous saviez comme je suis heureux de vous revoir en pleine forme.

Mohammed savait à quel point le pays était euphorique depuis qu'il s'était montré en ville. Parfois, il avait mal aux jambes mais tentait de ne jamais le montrer. Difficile de confronter un dignitaire religieux qui ignorait tout des raisons qui avaient provoquées son accident.

- Moi aussi Akim.

- Comment allez-vous ? Est-ce encore douloureux ?

Mohammed jeta un coup d'œil vers Tara qui discutait avec la femme du dirigeant Australien. Elle avait l'air en confiance malgré la présence de ces hommes.

- Parfois je souffre, avoua-t-il en inclinant sa tête ; Le docteur m'a prévenu que les douleurs seront persistantes.

- Je comprends, murmura Akim en esquissant un léger sourire.

Néanmoins, Mohammed n'était pas dupe. Akim n'était pas là pour de simple politesse ni même pour les raisons de santé qui l'avait conduit à l'immobilisation. Il voulait savoir ce qui l'avait poussé à divorcer d'Amalia et surtout était cette jeune femme.

- Votre altesse, commença-t-il un peu nerveux ; Le conseil est très sensible depuis votre divorce, les raisons nous sont encore méconnues et de plus, beaucoup s'interrogent sur la jeune inconnue qui vous accompagne ce soir.

Le sang de Mohammed ne fit qu'un tour.

- Tout ce que vous avez à savoir c'est que j'interdis à quiconque de s'approcher d'elle, déclara-t-il d'une voix inflexible et presque tranchante.

La stupeur marqua les traits du dignitaire. À l'évidence Mohammed était méconnaissable. Même lui avait peine à se reconnaître.

- Le pays se pose beaucoup de questions, d'autant que vous n'avez pas fait d'entrée officielle.

Pour protéger Tara, songea-t-il en le regardant avec humeur. Il n'avait pas la moindre envie qu'elle soit la cible des paparazzis.

- Je sais, mais elles demeurons sans réponses pour l'instant, dit-il catégorique.

Akim n'eut d'autre choix que de laisser tomber.

- Quant à Amalia, c'était la plus grosse erreur de ma vie, reprit-il en jetant un regard sur Tara.

- Une erreur que le peuple a le droit de savoir, précisa Akim.

Difficile de reconnaître qu'il avait raison. Mohammed pouvait encore protéger Tara mais il ne pouvait plus garder ce secret qui le pesait et qui pesait sur l'équilibre du royaume.

Il croisa le regard de la belle Tara qui lui esquissa un sourire timide et tout son sang se mit à bouillir. Une séduisante rougeur venait de se répandre sur son visage et pourtant, elle s'efforçait de poursuivre sa conversation avec cette femme.

- J'ai crû qu'elle serait l'épouse parfaite, je me suis trompée, commença-t-il sans quitter Tara des yeux ; Vous même en gardez un très mauvais souvenir n'est-ce pas ?

Akim inclina sa tête en signe d'aveu.

- Toute la lignée de votre famille a fait des mariages d'amour, même votre père qui pourtant avait beaucoup de mal à se défaire de la tentation.

Akim marqua une pause.

- Les années passées avec Amalia vous on conduit à l'hôpital, vous avez frôlé la mort votre majesté.

Mohammed serra ses mâchoires avant de se lancer.

- Amalia était enceinte.

Le dignitaire écarquilla les yeux d'incrédulité.

- Comme vous le savez, les lois du royaume stipulent que l'homme doit faire des tests ainsi que l'enfant pour éviter de reproduire le même scandale que ma famille a essuyé.

Peu à peu, l'expression de l'homme devint dure et fermée.

- Amalia entretenait une liaison avec un autre homme alors par peur qu'il ne soit pas de moi elle a avorté.

- Par Allah...c'est...

Akim ne trouva pas les mots pour lui exprimer sa colère.

- Ensuite, elle avait prévue de faire un enfant avec moi, poursuivit Mohammed sur un ton détaché ; Seulement j'ai contré ses plans en l'obligeant à me dire la vérité. Elle m'a dit qu'elle était enceinte, comme je n'y croyais pas j'ai contacté le médecin et il avait tellement honte qu'il m'a avoué qu'elle avait mis un terme à sa grossesse.

Il marqua une pause pour inspirer imperceptiblement.

- Ensuite j'ai fait une sortie de route, conclut-il en regardant Tara.

- Votre majesté je suis tellement désolé, je n'ai pas de mot.

- N'ayez crainte Akim, je ne veux pas de mot ni même des excuses je veux simplement oublié.

Il dévia son regard dans le sien.

- Je ne saurais jamais si c'était mon enfant ou celui d'un autre, murmura-t-il d'une voix où perçait l'amertume ; J'ignore même si je peux avoir des enfants....dieu ! Assez je ne veux plus discuter ! Trancha Mohammed en se passant une main sur le visage.

- Je dirais au conseil les raisons qui vous on amenée à divorcer, conclut Akim en s'inclinant respectueusement ; Merci votre altesse pour m'avoir accordé de votre temps.

Mohammed enfonça ses mains dans ses poches en le suivant des yeux. Maintenant qu'il avait dit la vérité il savait que les conséquences seraient nombreuses. Il exhala un soupir de soulagement puis reporta son attention sur Tara.

Ce dîner s'éternisait et il avait qu'une seule envie.

Partir d'ici avec elle.

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