Chapitre - Brooke

« À partir du moment où une personne connaissait nos faiblesses, elle avait le pouvoir de nous réduire en pièces. »

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Brooke écoutait d'une oreille attentive son professeur qui parlait de l'histoire de la Grèce Antique, en s'attardant sur la démocratie athénienne. Tout ce qu'il disait semblait le faire vibrer, comme s'il vivait l'histoire.
Les étudiants l'observaient, suspendus à ses lèvres, curieux d'en savoir davantage quant au rôle des citoyens à cette époque.
Tous semblaient se nourrir de ses paroles.

Elle adorait les cours comme tels, lorsque l'intervenant vivait ses dires, comme si ses mots prenaient vie pour embraser le cœur des personnes qui l'écoutaient.
Oui, Brooke aimait tant voir la passion illuminer le regard des individus enivrés par leurs propos, passionnés par un sujet.

La passion.

Ce concept lui était étranger. Cette émotion était-elle bonne à vivre, ou non ? N'était-ce pas risqué ? Difficile à dire. Pour elle, ce n'était pas la passion en elle-même qui était dangereuse, mais la personne qu'elle animait.

La jeune étudiante avait aimé James passionnément. Si passionnément que ça en était devenu maladif. Une passion bien trop dévorante.
N'était-ce pas néfaste de laisser nos sentiments nous mener ? N'était-il pas risqué de les laisser prendre les commandes pour qu'ils nous guident comme de simples pantins ?

Brooke avait fini par voir son cœur se fissurer, plus qu'il ne l'était déjà, et son âme s'était vue mutilée sous les mots acérés de James. La personne qu'elle avait le plus aimé avait fini par la détruire.
N'était-ce pas ironique ?
Un sentiment si beau avait causé de nombreux dégâts. Au lieu de lui permettre de déployer ses ailes, l'amour les avait consumées pour qu'elle sombre dans les méandres du désespoir.

Mais elle ne voulait plus aimer passionnément. Elle voulait être aimée passionnément. Elle voulait vivre cette émotion, et ne plus seulement la ressentir.

Oh oui, les sentiments étaient complexes. Ils n'étaient pas forcément mauvais, bien au contraire, cela dépendait de la personne qui les ressentait. C'était elle qui avait les cartes en main, à elle d'avoir les pouvoirs sur eux, au risque d'en devenir la proie.

Le prof finit son cours et salua ses étudiants d'un grand sourire. Brooke se hâta de sortir, le visage rayonnant.
Elle entrevoyait enfin de l'espoir. Grâce à cet inconnu qui avait su l'écouter, ce soir-là, elle se sentait revivre.
Il n'était pas resté assez longtemps pour qu'elle lui demande son nom, mais sa simple présence et ses paroles avaient suffi à lui réchauffer son âme meurtrie.

Et, pour une raison qui lui échappait, elle pressentait qu'elle le reverrait.

Quelqu'un empoigna avec fermeté son poignet, ce qui la sortit de ses pensées. Elle se retourna avant de grimacer en croisant le regard de James, son ex.
Sans la relâcher, il la dévisagea en fronçant les sourcils. Les étudiants autour d'eux ne leur prêtèrent aucune attention.

Brooke se tendit, son cœur battant si fort qu'elle avait l'impression que n'importe qui pouvait l'entendre.
Le fait qu'il la touche ainsi la révulsait.
Si elle l'avait aimé avec une intensité effrayante, elle sentait maintenant le dégoût s'immiscer dans ses veines, en plus d'une colère froide.

James, face à l'air furieux de Brooke retroussa ses lèvres.

— Je vois que tu te portes à merveille, siffla-t-il. J'avais peur que l'on retrouve ton corps, pendu dans ta chambre. Tu vois de quoi je veux parler, non ?

Sa vue se troubla en entendant ses dires. Son sang s'enflamma davantage.
Cet enfoiré se servait de ses faiblesses, encore une fois... Il savait qu'elle avait rencontré de nombreuses difficultés, une période sombre. Là où ses uniques compagnons étaient ses propres démons.
Sa solitude.
Sa tristesse, tel un insecte, s'était infiltrée dans ses veines, l'avait dévoré de l'intérieur pour brouiller ses pensées, balayant ses joies, permettant ainsi aux ténèbres de régner dans son cœur en tourment.

Son chagrin s'était transformé en colère. De la haine à son égard et, pour elle, quoi de mieux que de se détruire pour ne plus ressentir cette rage ? La chute avait été brutale. Personne n'avait vraiment essayé de l'aider à sortir de ces abîmes qui l'engloutissaient un peu plus chaque jour.

James savait tout ça. Il était au courant que Brooke risquait de flancher au moindre coup de vent. Il avait le pouvoir de la détruire, et il en jouait.
À partir du moment où une personne connaissait nos faiblesses, elle avait le pouvoir de nous réduire en pièces.

— Lâche-moi, ordonna l'étudiante d'une voix froide. Maintenant.

James, nullement déstabilisé, s'approcha d'elle avec lenteur, comme s'il cherchait à l'effrayer. Son souffle s'écrasa contre son visage brûlant de fureur, ce qui lui arracha un frisson d'angoisse.
Oui, il la répugnait, mais il l'effrayait également.

Parce qu'il avait bien plus de pouvoir sur elle, qu'elle-même n'en aurait jamais.

— J'ai perdu deux ans de ma vie en restant avec toi... Et tu sais pourquoi ? l'interrogea-t-il en la toisant. Parce que j'avais peur d'avoir ta mort sur ma foutue conscience. J'ai détesté chaque instant passer près de toi. J'espère que tu le sais.

Brooke papillonna des cils pour ravaler ses larmes, les propos de son ex résonnant avec mesquinerie dans ses oreilles.
Son cœur hurlait de douleur, quand ses membres tremblaient, à deux doigts de céder pour la laisser tomber, eux aussi.
Mais elle ne pouvait pas paraître vulnérable. Surtout pas devant lui.

Comment avait-elle pu croire qu'il l'ait aimé ? Comment ?
Ce n'était pas de l'amour. Ce n'en était pas...
Quand le connaîtrait-elle ? Quand ?

Méritait-elle d'être autant détestée ? D'être aussi mal considérée ? Pire encore par l'homme pour qui elle aurait tout donné ?

En silence, elle redressa le menton avec dignité, se dégagea de la poigne de James et, sans réfléchir plus, elle envoya sa main claquer contre sa joue dans un bruit sourd, ce qui attira quelques regards curieux. Sa bouche se tordit en un rictus malveillant, malgré ses jambes tremblantes. Le jeune homme, sous le choc, frotta sa mâchoire rougie.

Brooke plongea au plus profond de ses yeux assombris par la colère pour qu'il puisse voir à quel point il lui inspirait de la haine.

— Tu n'auras pas ma mort sur ta conscience, James. Tu n'en as pas. Pour quelqu'un qui a détesté passer tant d'années près de moi, je trouve que tu as été plutôt patient. Mais ne t'en fais pas, c'est terminé. Je te souhaite bonne chance pour trouver une personne qui pourra t'aimer.

James se pinça les lèvres pour retenir des jurons et, avant qu'il ne puisse répliquer, elle acheva :

— Et s'il te plaît, arrête de m'appeler de manière anonyme tous les soirs, parce que je vais finir par croire que tu m'as aimé plus que tu ne le prétends.

Et, dans un dernier sourire mauvais, elle bouscula son épaule pour poursuivre son chemin.

Une fois hors de l'établissement, la tête haute, elle sentit un poids immense quitter ses épaules.

Elle avait réussi.

Elle lui avait tenu tête. Chose qu'elle n'avait jamais faite depuis qu'ils se connaissaient. Jamais. Elle n'en avait jamais eu le courage, par peur qu'il ne la quitte.
Par peur qu'il ne l'abandonne.

Ses muscles se détendirent alors qu'elle s'emplissait les poumons d'air frais, les yeux humides.
Oui, elle en avait été capable.

D'un pas moins traînant, elle s'éloigna du bâtiment pour traverser le sentier menant jusqu'à la bibliothèque, et en passant devant, quelqu'un l'interpella.

En croisant le regard acier d'Elora, accompagné d'un rouquin, sa poitrine se réchauffa de bonheur. La jeune femme s'approcha d'elle, un tendre sourire étirant ses lèvres charnues. Ses cheveux, d'une blancheur éclatante, virevoltaient derrière afin de lui donner un air angélique.
Cette couleur la représentait si bien. Aussi pure que son cœur.
Elle était si lumineuse.

Brooke l'appréciait beaucoup. Elle se montrait si gentille, avec elle, bien qu'elles n'étaient pas proches.
Les personnes comme Elora étaient si rares. Il fallait dire que la bonté était une denrée rare, dans ce monde.

— Comment vas-tu ? s'intéressa-t-elle en la dévisageant.

L'étudiante esquissa un sourire forcé. C'était si difficile de sourire quand notre cœur hurlait sa douleur.
Plus encore face à une personne comme Elora, qui semblait lire en elle comme personne d'autres.
Comment faisait-elle, pour la cerner si bien ?

— Bien, mentit-elle. Je vais bien, merci.

Elora secoua la tête, peu convaincue.
Elle avait compris qu'elle mentait.
Brooke se détourna, gênée, et déglutit.

— C'est James, n'est-ce pas ? demanda Elora avec douceur.

La mâchoire de la brunette se serra à l'entente de son prénom.
Oui. C'était lui. Il était l'un de ses plus grands tourments.

— Est-ce que..., hésita Elora. Est-ce que tu veux en parler ?

— Je..., murmura-t-elle.

Puis elle se tut en se dandinant. Pouvait-elle faire confiance à cette fille qu'elle connaissait à peine ? Devait-elle taire ses souffrances ? Le problème était que, à force de tout garder en nous, quand ça débordait, les dégâts étaient terribles.
Elle ne le savait que trop bien.

Alors elle finit par hocher la tête. Oui, elle devait en parler. Extérioriser. Elle en avait besoin, et elle était fatiguée, abîmée. Qu'avait-elle à perdre, de toute manière ?
Elle finit par raconter à Elora la discussion qu'elle avait eue avec James.
La jeune femme l'écoutait attentivement, peinée par ses paroles.
Et, malgré ses yeux larmoyants, Brooke poursuivit. Elle put même sentir son cœur s'alléger, se libérer, s'échappant un instant des griffes viles de ses démons.

Oui, ça lui faisait un bien fou de se confier à une personne comme Elora.

— Je commence à croire qu'il a raison, de me détester... Il est resté si longtemps avec moi en sachant que j'aurais pu...

Elle ne parvint pas à poursuivre, c'était trop dur.
Pourtant, au regard brillant d'Elora, elle sut qu'elle avait compris où elle voulait en venir.
James disait-il vrai, en disant qu'il était resté avec elle parce qu'il avait peur qu'elle fasse une bêtise ?
Est-ce que ce n'était pas à cause d'elle, que cette relation s'était si mal terminée ?

N'avait-elle pas été égoïste ?

— Et si c'était moi, la méchante de l'histoire ? Je... J'ai été égoïste...

— Brooke, l'appela Elora en lui saisissant la main. Tu n'es en aucun cas responsable des actions de James. Ce qu'il cherche à faire, c'est de te faire culpabiliser, te manipuler comme il l'a fait tant d'autres fois, d'après tes dires.

Sa poigne se serra, et une douce chaleur se propagea dans son être entier. Le cœur au bord des lèvres, elle écouta Elora en luttant pour ne pas éclater en sanglots.

Oui. James l'avait souvent manipulé, lorsqu'ils étaient ensemble, et ça, tout le monde le savait.
Elle avait fini par le comprendre avec le temps, sans pourtant réussir à lui en tenir rigueur.

— Mais... N'ai-je pas gâché notre relation en était si faible ? S'il m'aimait, mais qu'il a fini par se lasser ? Je...

— Ce n'est pas ça, l'amour, l'interrompit Elora. L'amour, c'est de soutenir la personne, et ce même si elle rencontre des difficultés. Est-ce que James était là pour toi, lorsque tu en avais besoin ? T'écoutait-il ?

Brooke réfléchit aux propos d'Elora et sentit son cœur s'émietter.
Non. James n'était pas présent, quand elle se sentait mal. Quand elle espérait qu'il lui tende la main, il se contentait de lui tourner le dos en disant qu'il n'était pas psy.
Jamais il n'avait été là, lorsqu'elle lui quémandait de l'aide.
Jamais.

— N...Non..., finit-elle par murmurer.

— Tu m'as dit récemment que cette relation était toxique, que tu pensais pouvoir le changer, mais qu'au final, c'est toi, qui as changé. N'est-ce pas la preuve que tu n'es pas fautive ?

L'étudiante ne répondit pas de suite. Elle se contenta de hocher la tête, une larme solitaire dévalant sa joue.
Oui. Elle avait dit tout ça, parce qu'elle savait, que James n'était pas quelqu'un de bien, et ce même si elle avait voulu y croire.
Mais c'était terminé. Leur relation était finie, et c'était mieux ainsi.

Même si elle en doutait souvent, à chaque fois, elle finissait par se dire qu'elle était coupable. Qu'elle avait été une mauvaise copine...

— James est quelqu'un de perdu, et il a besoin de rejeter son mal-être sur les autres. Sur toi..., poursuivit Elora. Mais tu vaux mieux que ça. Tu mérites une personne qui t'aime à ta juste valeur, et pas quelqu'un qui te fait sentir si mal pour aller bien.

Brooke fut surprise par l'analyse d'Elora. Oui, James était largué et ressentait un mal-être. Il se moquait souvent des autres pour se donner de l'importance.
Mais elle savait qu'il avait des problèmes, lui aussi. Il n'avait pas connu son père, et benjamin d'une fratrie de quatre garçons, il avait dû se battre pour s'imposer.
Seulement, était-ce une raison pour enfoncer les autres afin de se sentir supérieur ?

— Il faut aussi que tu saches que c'est normal, que tu te poses tant de questions, Brooke. Cette situation est difficile, et tu es légitime à te sentir blessée, trahie, mais tu n'es en aucun cas égoïste, parce que toi, à son inverse, tu étais présent pour le soutenir.

— Tu le penses vraiment ?

La jeune femme à la chevelure blanche opina en affichant un tendre sourire, et elle répondit :

— Bien sûr que je le pense. Tu es quelqu'un de bien, et j'espère que tu finiras par t'en apercevoir.

Émue, Brooke ne parvint pas à répondre de suite. Elle se contenta d'enlacer Elora pour la serrer avec fermeté.
Ses mots... Ils avaient été emplis de bienveillance, de douceur.
Mais aussi, ils sonnaient comme une vérité. Ils n'avaient pas été prononcés pour la rassurer.
Non. Ils l'avaient été pour lui ouvrir les yeux.
Elle le pensait réellement.

— Merci, Elora, murmura-t-elle. Merci du fond du cœur...

— C'est normal, lui répondit Elora, un sourire dans la voix. Je suis là, Brooke, si tu en ressens le besoin. N'hésite pas à en parler, d'accord ?

L'étudiante recula en opinant, un sourire peignant son visage, en opposition avec ses yeux larmoyants.
Ça faisait un bien fou de pouvoir s'ouvrir sans se sentir juger.
Grâce à Elora, elle se sentait bien plus légère.
Bien plus forte.

Elle finit par la saluer et rejoignit le parc qu'elle aimait tant fréquenter, depuis qu'elle avait rencontré son inconnu.
Son cœur était bien plus léger, maintenant qu'elle avait parlé. La douce chaleur qui se diffusait dans ses veines repoussait le vide de sa froideur quotidienne.
Elle se sentait bien, pour une fois.

Bientôt, la jeune femme s'assit sur un banc face au lac avant de contempler le ciel. Il faisait nuit. Rien n'était visible, si ce n'étaient les étoiles qui dansaient autour de la lune. Le vent soufflait dans les arbres, comme s'il murmurait des promesses.
Elle reposa son attention sur la surface de l'eau sans se démunir de son sourire, et apprécia le spectacle offert par le reflet des astres.

Depuis quelques jours, elle se sentait étrangère à son corps. Quelque chose tiraillait sa poitrine, comme si la tristesse si familière prenait plus d'ampleur.
Et ce même lorsqu'elle était animée par le bonheur.
Mais elle était lasse d'errer dans les ténèbres, de traverser l'ombre de sa mémoire.
Elle avait oublié quelque chose, elle en était persuadée.
Mais quoi ?

Cela durait depuis que James l'avait quitté, à proximité de l'hôpital abandonné.
Tout était flou pour une raison qui lui échappait.
Elle se souvenait de s'être disputée avec lui, de s'être enfuie pour s'isoler, et puis... Le néant.

Et depuis, sa poitrine lui faisait si mal. Pourtant, Brooke se persuadait que c'était dû au chagrin. Peut-être qu'elle irait mieux, une fois qu'elle aurait complètement oublié James ?

Elle n'en était pas si sûre...

Quelqu'un prit place à ses côtés. Une délicieuse odeur effleura ses narines, et un soupir d'aise lui échappa. Elle garda malgré tout son attention rivée sur l'horizon sans daigner tourner la tête.
Le silence régna, quand son cœur pulsait avec ardeur.

Il était étrange de voir que certaines personnes avaient le pouvoir de réchauffer notre être par leur simple présence. Pourtant, au fond d'elle, une voix murmurait quelque chose qu'elle ne parvenait pas à comprendre.

— Je savais que l'on se reverrait, dit-elle enfin en souriant. Je mourrais d'envie de te parler à nouveau.

— C'est bien pour ça que je suis là.

La voix grave et sensuelle éveilla quelque chose en Brooke et un long frisson parcourut son échine. Elle tourna la tête vers lui dans l'espoir de voir son visage, mais l'obscurité dévorait sa silhouette et ses traits. Elle ne pouvait même pas voir la couleur de ses cheveux, elle voyait juste qu'ils étaient ébouriffés.

Une douce chaleur irradia dans sa poitrine alors que le parfum de son interlocuteur continuait de charrier ses narines. Sa chaleur l'englobait et repoussait le froid mordant qui tentait d'infiltrer ses veines. Sa présence était si agréable.

— Content de te voir, Brooke, susurra-t-il d'une voix raque.

Brooke se dandina en sentant le rouge lui monter aux joues. Même sans le voir, elle se sentait comme subjuguée. Le simple son de sa voix la happait. Elle voulait se rapprocher de lui afin de sentir un peu plus sa chaleur englober son corps.

Si elle lui avait dit son nom lors de leur première rencontre, lui était resté secret. Il s'était contenté de l'écouter, et cette fois encore, il se montra discret. Il l'écouta, l'interrogea, s'intéressa à elle, à sa vie.
Les heures s'écoulèrent rapidement. Trop rapidement. Le temps passait bien trop vite.

Brooke fit un sourire, le visage rouge de bonheur. Il était si doué pour lui faire oublier son quotidien. Elle avait l'impression qu'elle pouvait lui faire confiance. Pouvait-il être cette personne qui parviendrait à l'animer, à la rendre enfin vivante ?

Elle constata avec tristesse qu'il était déjà tard. Une pointe de déception titilla sa langue.

— Je dois rentrer, lui annonça-t-elle, déçue. 

— Tu voudrais que je te dépose ?

Elle hésita avant de répondre sur le ton de la plaisanterie :

— Je ne sais pas trop, tu pourrais être un dangereux psychopathe.

Brooke remarqua les yeux de son interlocuteur briller pour la happer dans leur profondeur.
Ils étaient d'un bleu surnaturel et, malgré la faible présence de lumière, elles semblaient étinceler et repousser la noirceur.

C'était étrange. Hypnotisant.

Effrayant.

— Oh, détrompe-toi, répondit-il. Je suis bien pire que ça.

Hey la populat'😍

J'espère que ce chapitre vous plaira, lâchez vos avis, dites moi ce que vous avez pensé du mystérieux garçon ! 😏

Et des autres personnages :D

Bisouus et merci pour vos votes ! ❤️

~Chapitre revu~

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