Chapitre 31

« On avait beau modifier une histoire, sa fin, elle, ne pouvait pas toujours changer. »

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Le soleil immergeait timidement pour colorer le ciel de ses nuances orangées, repoussant sans mal les ténèbres, compagnes de la nuit.

Nous étions dans ce bois depuis un moment, espérant trouver des indices quant au meurtre de cette Humaine, mais il n'y avait rien. Nous l'avions donc enterré en priant son âme, pour qu'elle rejoigne le monde des Morts sans jamais s'égarer.

— Je suis désolé.

La voix d'Eden brisa le silence qui planait. Perplexe, je lui lançai un regard interrogateur. Un sourire attristé peignit son visage avant qu'il ne fasse un pas vers moi, ses yeux se plongeant dans les miens. Ils brillaient d'une drôle de lueur. Lueur qui repoussa bien vite le froid qui oppressait mon être depuis quelques jours.

— J'ai confiance en toi, Elora, me confia-t-il dans un murmure, n'en doute jamais. C'est juste que... que cette histoire prend trop d'ampleur. J'ai peur pour toi.

Eden avait peur ? Il était l'Ange le plus courageux que je connaissais, le plus fort et le plus résistant. Même si je savais qu'il ressentait beaucoup de choses, il avait constamment à rester debout sans rien démontrer. Il était si doué pour faire taire ses angoisses.

Mais ce n'était pas parce que l'on n'exprimait pas nos émotions, que l'on n'en ressentait pas. Au contraire, pour certaines personnes, il était plus simple de voiler les sentiments qui les animaient, plutôt que de les dévoiler au grand jour.

— Seulement, continua-t-il. Je me suis mis en colère, car je te connais, tu as tendance à foncer tête baissée, et tu ne prends conscience qu'à la fin des conséquences. Mais lorsque l'on tient à quelqu'un, on a peur pour lui. On a peur de ce qu'il peut lui arriver.

Sa voix faiblit. Il hésita en se détournant de moi un bref instant, et quand il m'observa à nouveau, je remarquai que ses yeux brillaient.

Je retrouvais enfin mon Eden. L'Eden qui m'accompagnait depuis tant d'années. Celui qui ne se refermait pas sur lui-même constamment. L'Ange qui parvenait à s'ouvrir aux autres sans penser que c'était un signe de faiblesse.

— Lorsque l'on tient à quelqu'un, on a peur pour lui. On a peur de ce qui peut lui arriver....

Un doux sourire souleva ses lèvres, et il me couvrit d'un regard attendri. Tyler se posta à ses côtés et hocha la tête en ajoutant :

— Il a raison. On tient à toi, Elora, on ne veut pas qu'il t'arrive malheur...

Leurs paroles m'apportèrent du réconfort, quand leurs yeux exprimaient tout l'amour qu'ils me portaient. Et, si je les avais évités pendant un moment, je devais avouer qu'ils m'avaient manqué. Ils étaient ma famille. Mes plus fidèles alliés.

— Et par rapport à cette Humaine... Nous avons commis une erreur en nous attaquant aux Démons. On aurait pu la sauver, tu as raison..., enchaîna Tyler en baissant la tête.

D'un revers de la main, je balayai ses propos en ignorant la pitié qui enserra mes tripes. 

— Ça suffit, chuchotai-je. Ce qui est fait est fait. Vous avez fait une belle erreur, c'est vrai. Mais moi aussi. Je ne suis pas arrivée à temps.

S'ils se sentaient coupables, il fallait qu'ils sachent que je l'étais tout autant. Il était inconcevable que je les laisse se torturer davantage, quand j'étais également concernée.

Ils avaient fait ce pour quoi ils étaient entraînés : faire face aux Démons. N'était-ce pas là le rôle d'un Ange ? 

— De toute manière, même si tu étais arrivée à temps, tu n'aurais rien pu faire.

Surprise, je me tournai et aperçus Âlma s'approcher de nous. Ses longs cheveux virevoltaient autour de sa silhouette élancée et ses grands yeux bleus m'observaient avec tendresse. Ses lèvres charnues s'étirèrent en un petit sourire et mon cœur rata un battement.

— Cette fille avait disparu, comme indiqué sur les journaux, poursuivit-elle en nous embrassant de ses yeux bleus.

Oui. Leila avait disparu avec deux autres personnes, dont son frère. Le fait qu'il y ait un lien entre deux victimes avait probablement touché les habitants, d'où le fait qu'on en parle plus que les autres disparitions.

— Tu étais présente lors de son meurtre, c'est ça ? l'interrogeai-je d'une voix d'outre-tombe.

Elle amorça un autre pas en hochant la tête, sous le regard surpris de nos amis.

— Oui. Ils étaient deux. Lorsque tu es arrivée, Elora, ils ont pris la fuite en entendant tes pas. Je les ai suivis, mais ils m'ont fait mordre la poussière. Il était déjà trop tard pour elle, donc même si vous étiez arrivés à temps, vous n'auriez rien pu faire.

Parfois, peu importe comment nous agissions, la finalité était la même. On avait beau modifier une histoire, sa fin, elle, ne pouvait pas toujours changer.

Lorsqu'Âlma rouvrit les paupières, je me pétrifiai face à son aura agitée, se mêlant à la rage qu'elle ressentait. Une lumière violacée enveloppa son corps lorsqu'elle tendit la main vers moi en hochant encore la tête. Je compris bien vite qu'elle allait se servir de son Fêkir.

Son don inné était particulier. Si elle le voulait, elle pouvait montrer ce qu'elle avait vu aux personnes qu'elle touchait. 

— Fais-moi confiance, Elora. Je veux que tu voies qui ils étaient.

Mon cœur s'emballa en laissant ses douloureuses palpitations résonner jusqu'à mes oreilles. Hésitante, je tendis à mon tour la main en fermant les yeux d'appréhension, et mes doigts frôlèrent ceux de mon amie.

Une chaleur étrange se propagea dans mes veines pour enflammer la totalité de mon être, et une lumière aveuglante perça la noirceur de mes paupières closes. Mes muscles se détendirent avant qu'un souffle ne m'échappe, et je rouvris les yeux, prête à affronter les souvenirs d'Âlma.

J'aperçus deux personnes de dos s'en prendre à Leila. Ma poitrine fut prise d'assaut par une douleur terrible en voyant son malheureux état. Elle était agenouillée, en pleurs, priant à ses agresseurs de lui laisser du répit. Ses larmes coulaient le long de ses joues jusqu'à ses lèvres tremblantes et ensanglantées.

Une voix d'outre-tombe s'éleva en réponse aux plaintes de la jeune femme :

— Tu as toujours été meilleure que moi, Leila, et dans tous les domaines. Mais c'est terminé, maintenant, ma sœur.

Bien vite, la scène qui se déroulait sous mes yeux bascula pour que je vois, à travers les yeux d'Âlma, qu'elle se battait avec deux personnes. L'une d'elles avait un regard abyssal. Terrifiant.

Zachary. Il était l'un des assaillants. Son visage, déformé par la colère, accentuait la malveillance qui émanait de chacun de ses pores. L'autre personne, celle qui avait pris la parole, émit un rire avant que je ne puisse distinguer clairement ses traits.

Mon cœur s'enserra un peu plus en constatant qu'il s'agissait de l'un des trois disparus : le propre frère de Leila. J'avais vu sa photo sur le journal.

Et ses paroles... Elles confirmaient son identité.

Il avait tué sa propre sœur...

Brusquement, je reculai en prenant une grande bouffée d'air, la gorge nouée et les membres raidis. Âlma m'observa sans mot dire, alors qu'Eden fronçait les sourcils, l'air sombre. Je repoussai avec difficulté le chagrin qui me rongeait les entrailles, la vue troublée.

— Connais-tu ces personnes, Elora ?

— Zachary..., murmurai-je, pantelante. Zachary l'a tuée, lui aussi...

Mon amie poussa un profond soupir et croisa les bras contre sa poitrine, peinée par mon aveu.

— Il me semblait bien que ce regard ne m'était pas inconnu, me confia-t-elle.

Elle expliqua aux deux Anges la situation alors que je gardais le silence en contemplant l'herbe qui chatoyait à la lumière du jour, tout en s'agitant sous la brise du vent.

Zachary et le frère de Leila l'avaient tuée...

Il fallait retrouver cet ancien Ange et l'achever. J'aurais dû le faire dès le début... Bon sang, si seulement je n'avais pas ressenti toute cette peine...

— Il faut qu'on les retrouve.

Ma langue claqua sèchement et les trois Anges me lancèrent un coup d'œil. Le silence régna encore quelques secondes avant que Tyler n'ouvre la bouche, prêt à répondre.

— Pas la peine, s'éleva une voix tranchante.

Un sourire mauvais étira mes lèvres, en opposition avec mes membres qui se raidirent. Je me tournai vers le nouvel arrivant en laissant mon regard défier le sien qui brillait de malveillance.

— Tu tombes à pic, Zachary.

Ses traits se déformèrent en une moue moqueuse lorsqu'il m'entendit parler si froidement. La personne à ses côtés nous observait avec attention, probablement pour nous jauger. En reconnaissant son visage, une rage sourde bouillonna dans mes veines.

— Et toi, tu dois être le frère de Leila, n'est-ce pas ? demandai-je froidement avant que mon sourire ne s'intensifie. J'espère que tu es prêt, parce que tu ne vas pas tarder à la rejoindre.

Ses yeux couleur sauge se plissèrent avant qu'un grognement sinistre ne roule dans sa gorge. Eden se posta près de moi, bientôt suivis par mes deux autres amis. La rancœur qui les animait accompagna ma colère. Zachary les observa un à un et fit une révérence sans perdre son air cruel.

— Zachary pour vous servir, nous annonça-t-il. Mais pas la peine que je fasse les présentations, vous me connaissez déjà. Voici Hadrien.

Hadrien bomba le torse en esquissant un sourire. Submergée par une multitude d'émotions sournoises, je le toisai. Cet enfoiré... Son acte me répugnait. Comment pouvait-on tuer sa propre sœur ?

Il avait fait couler le même sang qui circulait dans ses veines.

— Heureux de te revoir, Eden, enchaîna Zachary en contemplant l'Ange blond.

Un éclat étrange traversa les pupilles d'Eden tandis que sa respiration s'alourdissait. Autrefois, tous les deux avaient été mis, seulement, l'un était resté dans la lumière, quand l'autre avait laissé les ténèbres l'envelopper.

— Tu te souviens des bons moments que l'on a passé lorsque nous étions des Elites ? Comment vont les quatre autres qui étaient avec nous ?

Il feignit l'innocence en posant un doigt contre ses lèvres. Ses traits furent bien vite dévorés par la folie quand il sourit. Je me plaçai devant Eden pour détourner Zachary, et je tendis la main, prête à assaillir.

Je ne pouvais plus supporter son petit jeu. Il cherchait à malmener Eden psychologiquement. Il s'amusait avec son cœur en le prenant par les sentiments, en lui reparlant du passé. Ce lâche cherchait à avoir le dessus en frappant là où ça faisait mal.

— Hadrien, fais-toi plaisir, grogna Zachary en me fusillant des yeux. Retire-lui son air suffisant.

Hadrien émit un rire atroce, bientôt étouffé par un gargouillis. Les ténèbres dévorèrent le blanc de ses yeux, ainsi que ses iris. Son corps trembla, assailli par des spasmes, alors qu'un autre grondement roulait dans sa gorge. Ses lèvres s'entrouvrirent, dévoilant une langue fourchue, et ses dents aiguisées claquèrent dans le vide. Quand un craquement sinistre s'éleva, je n'hésitai pas plus.

Alors je m'empressai de lui envoyer un coup de pied avant qu'il ne termine sa transformation. Son corps tituba légèrement avant que son dos ne se déchire et qu'un appendice en sorte et fonce droit sur moi. Rapidement, je bondis sur le côté et remarquai que mes amis s'étaient transformés.

— En fait, Hadrien, occupe-toi plutôt de ces trois rigolos. Je voudrais m'amuser avec elle ! ordonna Zachary.

Hadrien obéit en s'humectant les lèvres, une lueur démente étincelante dans son regard noir. Son tentacule fonça droit sur Eden qui l'évita de justesse. Âlma en profita pour s'élancer vers lui, furieuse.

Je m'apprêtai à les rejoindre, mais une vive douleur enflamma ma joue dans un bruit sourd alors que ma tête pivotait sur le côté, meurtrie. Sonnée, je gardai les yeux perdus dans le vague.

Zachary m'avait giflé.

Lentement, je tournai la tête vers lui en laissant mon sang bouillonner, alimentant chaque fibre de mon être entier. Une lumière aveuglante se dégagea de mon corps alors que mes ailes se déployaient. Mon épée se matérialisa et je la pointai vers lui, le menaçant du tranchant qui étincelait sous les lueurs du soleil.

— Tu veux t'amuser avec moi ? Très bien..., amusons-nous, lui envoyai-je en souriant.

Eden, aux aguets, me lança un coup d'œil, m'interrogeant en silence. J'opinai. Je voulais faire face à Zachary. Seule. L'ombre d'un sourire assombrit le visage de mon ami qui se détourna, submergé par une lueur dorée. Un trou noir se forma sous ses pieds pour s'agrandir et englober les autres Ainsi, ainsi qu'Hadrien qui jura, apeuré.

La brèche les absorba avant de se refermer. Eden venait de les téléporter ailleurs.

Un sifflement me sortit de ma torpeur. Je m'empressai d'esquiver l'appendice qui heurta le sol dans un nuage de fumée. Je plissai le nez de dégoût en souriant un peu plus face à l'air dément de Zachary.

— La dernière fois, tu as eu de la chance !

Sa voix claqua pour m'arracher un frisson désagréable. Son appendice glissa avant de s'agiter et fouetter l'air de manière intimidante. Zachary serra la mâchoire sans se détourner, ses cheveux blonds volant derrière lui sous le souffle du vent.

— Mais tu ne serais rien, Elora, s'il ne t'avait pas légué ses pouvoirs ! Tu serais morte !

Le tentacule m'asséna une claque violente qui me fit glisser. J'étouffai un gémissement en secouant la tête et grinçai des dents. Habilement, je me redressai pour fondre vers mon adversaire, le sang enflammé. Mon épée s'apprêta à trancher la chose informe qui traînait dans son dos, mais il pivota à temps. Mon arme entailla son bras dans une giclée de sang, et quand Zachary me toisa en grimaçant, un sentiment de jouissance se propagea dans mes veines pour attiser la flamme rageuse qui me consumait.

Il s'élança vers moi en laissant son tentacule agripper ma cheville qu'il tira d'un coup sec. Un craquement résonna. Je me retins de hurler en ignorant la vive douleur, ma vue se troubla à cause de la souffrance.

Pourtant, j'agitai mes ailes pour prendre de la hauteur, prenant soin de ménager ma cheville blessée, puis je redescendis en flèche vers mon adversaire, mon arme brandie. Zachary blêmit en poussant un hurlement déchirant quand je plongeai mon épée dans son tentacule qui entravait mon pied. La chose relâcha sa prise et gesticula sur le sol avant de s'arrêter.

J'en profitai pour contourner l'ancien Ange et, brusquement, j'assénai un coup de pied dans son dos pour le faire tomber à plat ventre. Il s'écroula avec lourdeur en jurant. Mes pieds se reposèrent contre le sol, et une grimace déforma mon visage quand une douleur lança ma cheville. J'en fis outre et tendis la main pour assaillir le système nerveux de mon adversaire qui plaqua ses mains contre ses tempes en hurlant, bientôt joint par un rire. Ses yeux vitreux heurtèrent les miens pour me glacer le sang.

— Tu ne te sers pas de ton don ? ricana-t-il. Pourquoi donc ?

Je ne répondis rien. Il se massa les tempes tandis que j'usais un peu plus de mes pouvoirs. Il hurla encore et le moignon qu'était son tentacule gigota à nouveau avant de repousser. Sous l'effet de surprise, je reculai, et la chose me frappa de plein fouet pour me faire glisser le long de l'herbe. La vue assombrie, je relevai les yeux vers Zachary en prenant une grande inspiration, et je l'aperçus s'approcher de moi d'un pas traînant.

J'avais pourtant tranché son appendice...

— Alors, Elora ! Sers-toi donc de ton don de contrôler l'eau, ou même l'autre pouvoir... Tu sais, celui que tu as depuis la naissance, mais que tu n'utilises jamais.

— La ferme, sifflai-je en me redressant.

— C'est étrange, tout de même. Tu pourrais faire un tas de choses, mais tu préfères faire mumuse avec ton épée ou faire des bulles. C'est à ça que tu réduis son don ?

Aveuglée par la colère, j'envoyai mon poing s'écraser contre son nez qui craqua. Du sang en jaillit jusqu'à s'échouer sur mon visage. Un rire gras l'agita sans qu'il n'exprime autre chose que de la folie pure.

— Pourquoi n'utilises pas mieux le pouvoir de Caïn. Hein ?

Lorsqu'il prononça son nom, la colère monta d'un cran et ma vue se troubla encore. Mes ailes battirent avec violence pour former une bourrasque qui repoussa mon adversaire en l'aveuglant. Je profitai de son moment d'inattention pour planter pour épée dans son appendice et le clouer au sol. Zachary hoqueta de douleur et me lança un regard affolé, ce qui réchauffa agréablement mon être entier.

Je devais me débarrasser de lui. Lui retirer son sourire cruel.

— Quand tu t'es noyée comme la pauvre sotte que tu es, ricana-t-il. Il s'est jeté dans l'eau pour te sauver. Et il n'en est jamais revenu.

Un orage éclata brusquement. Une pluie torrentielle s'abattit sur nous, s'écoula le long de mon visage brûlant. Zachary contempla le ciel en riant encore, accompagnant le tonnerre qui déchira l'étendue noir.

Et, à cet instant, il représentait bien la créature qu'il était devenu. Sa silhouette surplombée par le voile sinistre s'harmonisait bien avec son cœur démuni de toute lueur. L'ancien Ange était bien mort. Il n'en restait rien.

— Regarde-toi, Elora ! Il suffit que tu te mettes en colère pour provoquer un temps pareil ! Ce que Caïn t'a donné est trop bien pour toi. Tu n'en es pas digne ! Tu n'arrives pas à contrôler ce don, hein ?

Un autre rire l'agita avant qu'il ne plante ses yeux qui devenaient noirs dans les miens en se léchant les lèvres. Je soutins son regard en ignorant difficilement la colère destructrice qui m'embrasait. J'en devenais dingue.

— Ton frère est mort par ta faute, continua-t-il. S'il ne t'avait pas donné ses pouvoirs lorsque tu te noyais, il serait encore en vie ! Tu as tué ton frère !

Le tonnerre éclata encore, accompagnant le bruit provoqué par mon cœur qui se déchirait.

Holà ! Me voilà de retourrrr❤️

Désolée pour cette attente encore une fois !

Donc voici le chapitre 31 ! Avec une petite révélation !😏

Qu'en avez-vous pensé ? Des petits avis ? Des théories ? Vous vous attendiez à cela par rapport à Caïn ? Je eux savoiiiir !😏

Lâchez-vous, balancez vos théories les gens ! Mais vraimentttt

Bisous ! ❤️

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