Chapitre 9 : Into the woods
PDV Oralie
Il part sans laisser un mot de plus. Les gardes referment ma cellule. Je ne peux pas rater cette occasion. Je me lève alors. Il y a assez de luminosité dans la cellule grâce aux cristaux. Mais où aller ? Je ne peux pas rejoindre Alethia et Cordélia pour ma plus grande peine. Le cygne noir. .. .Disons qu'il n'est jamais là quand j'en ai besoin. Atlantide, Eternalia et Mysterium c'est impossible. Encore moins Everglen et Havenfield.
Les cités interdites ou les terres neutres ?
Je n'ai aucune affaire pour aller dans les cités interdites. . . Les terres neutres sont ma seule option. . .
Je ne perds pas de temps et lève le cristal. Je me concentre un maximum pour ne pas m'évaporer. . .Ce qui pourrait m'être fatal . Une fois ma concentration à son apogée. Je me laisse emporter par la lumière. Je n'ai jamais été aussi contente de sentir l'air frais. Entendre les bruits de la nature. . .J'ouvre doucement les yeux et découvre une forêt. . . Dense, je tire sur ma pauvre cape.
Est-ce seulement une bonne idée ? Au moins, ils ne penseront pas à venir me chercher ici . . . C'est . . .Hostile.
Je souhaiterai vraiment avoir l'aide du cygne noir. . . Je ne leur ai jamais rien demandé. Je commence à marcher. . .Je dois me trouver un abri. La forêt est dangereuse la nuit..
J'enfile la capuche de ma cape. Je retire mes chaussures à talon. . .Ce n'est pas une tenue adaptée.
Je me demande ce qui va advenir de Bronte, si nos collègues s'aperçoivent qu'il est à l'origine de ma fuite. J'espère que rien de grave ne va lui arriver.Je m'en voudrais toute ma vie. Ce que je redoute aussi est que le Conseil ou les invisibles apprennent pour mon bébé. Je préférerais davantage que ce soit le conseil qui l'apprenne plutôt que les invisibles.
Les invisibles sont d'une cruauté sans nom et qui sait ce qu'ils pourraient lui faire.
L'enlever... faire des expériences... pire.
Ces simples idées me font tressaillir d'angoisse. Je dois trouver le moyen de me battre.
De lutter.
Ma robe s'accroche à une branche, me sortant de mes pensées. Je la décroche.
La pluie commence à tomber. Je soupire... il ne manquait plus que cela. Qu'est ce qui pourrait être pire ?
Je m'efforce d'avancer, pour trouver un abri.
Plus j'avance dans la forêt, plus elle devient hostile, sauvage et dense. Le moindre mouvement me fait sursauter.
Par manque de vigilance, je trébuche à cause d'une racine.
Une douleur me saisit, je me redresse et passe mes mains autour de ma cheville endoloris. La pluie commence vraiment à bien tomber. Je suis trempée. J'aurais de la chance si je ne tombe pas malade.
Je me redresse avant de poser un genoux à terre. J'ai mal.
Je déchire ma robe et enroule le tissu autour de ma cheville. Ça ne servira peut- être pas à grand-chose. Je me redresse à nouveau et m'appuie contre un arbre.
Quand je pense à tout ce que j'ai fait pour le conseil... tout ce que j'ai sacrifié. Pourquoi ? Pour être remerciée ainsi. Je n'ai même pas pu me défendre correctement.
Alors que le temps est contre moi, que la fine pluie s'est littéralement transformée en pluie diluvienne. Je parviens à distinguer un arbre très ancien, peut être de plus de trois cent ans au cœur de son tronc, une sorte de cavité. Assez grande pour m'abriter. Je grelotte de froid. Je m'appuie contre la paroi rugueuse de l'arbre. Je serre ma cape contre moi. Le froid me saisit. Certes c'est mieux que ma situation initiale. Enfin, je crois .
Je ferme les yeux et écoute le bruit de la pluie. Les gouttes s'échouent sur le sol forestier et le silence. ..
J'aimerai tant être au près de mon enfant. La serrée contre moi. . .
Kenric l'aurait tant aimée. ..J'en suis certaine. Lui qui voulait être papa. Il me l'a tant dit. Et nous l'avons rêvé ensemble. . .Cependant le conseil . . .Toujours le conseil . ça a été mon plus grand malheur de rejoindre les rangs du conseil.
Mon plus grand souhait est de le savoir vivant. Mais c'est un souhait, inimaginable . .. Irraisonnable. . .Irréalisable. Je ne peux que vivre avec son souvenir. Qui à la fois me brise le cœur et me conforte.
Je rouvre les yeux. . .Et dépose mon regard sur ma main, ils ne m'ont pas demandé de retirer ma bague. . .Le dernier présent de Kenric. Je ne l'ai jamais quitté depuis qu'il me l'a offerte pour mon anniversaire. Son gage d'amour pour moi. Si nous avions quitté le conseil. . . Serions-nous mariés ?
Je connaissais Kenric depuis très longtemps. . . Même si nous nous entendions très mal. Je souris en pensant au nombre de disputes. Notamment celle qui a déclenché notre relation secrète. . .
/ Flashback /
Seul le sujet de la dispute me paraît encore aujourd'hui très floue. Je me rappelle simplement que j'étais extrêmement remontée contre lui. J'étais à deux doigts de lui coller une baffe.
- Je te haie, Kenric Elgar Fathdon ! hurlais-je hors de moi en brandissant ma main qu'il bloqua aussitôt. Il se saisit de ma seconde main. Et le bloque contre mon bureau.
- Non. déclarait- il.
Surprise de son geste je n'osais bouger, la situation était gênante. La manière dont il était proche de moi. Et... L'afflux de ses émotions vers moi. Mes joues s'empourpraient rapidement. Mes yeux plongeaient dans les siens.
- Quoi ?
- Non, tu ne me hais pas. Dit-il calmement.
-Lâches -moi !
-Tu es mignonnes quand tu t'énerves. avait-il dit avec un sourire.
Je rougissais davantage. Il était si proche de moi. Je contemplais pour la première fois ses beaux yeux bleus sarcelles. . . Ils avaient une lueur spéciale. Ma colère était retombée. Je comprenais pour la première fois ses sentiments. Amour. De l'amour pour moi ? J'étais troublée. . . Mais en même temps j'éprouvais une très grande attirance. Et ça il l'avait très bien compris, ou il l'avait lu dans mes pensées.
- Ne dis pas cela.
- Pourquoi ? avait-il dit avec un grand sourire qui m'avait fait davantage rougir, mon cœur avait sauté dans ma poitrine.
-Lâche moi. lui avais-je redis.
Il s'était penché sur moi et m'avait embrassé. J'ai tellement été surprise que quand il s'était décalé de moi j'étais restée figée, aucun mot ne sortait de ma bouche. Mes émotions s'entrechoquaient entre confusion, amour, joie.
- Kenric . . .
-Tu comprends toujours pas ?
- Si. . .Je. .. bégayais je
-Tu ? Laisse-moi l'entendre.
- Tu lis dans mes pensées ?
- Non . . .Ne change pas de sujet. Je suis certain de ce que tu ressens pour moi. Mais je veux l'entendre de ta bouche. avait-il murmuré.
Bon cœur battait tellement vite .
-Qu'est ce qui te fait croire cela ?
- Tu ne m'as pas repoussé quand je t'ai embrassé. . . Maintenant dit le moi.
-Je t'aime.
-Moi aussi. Il m'avait à nouveau embrassé, et j'avais tant apprécié ce baiser.
Il avait lâché mes poignets et j'avais passé mes mains dans ses cheveux. . .
/Fin Flashback/
Mes larmes coulent sur mes joues, je me sens si faible. . . L'orage gronde au loin, la pluie ne semble pas vouloir cesser.
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