Chapitre 4 : A delicate surprise
PDV Bronte
Plus d' un mois s'est, doucement, écoulé. Les invisibles demeuraient invisibles tels leurs noms. Quant à Sophie. Comment dire, elle n'en rate pas une avec ses amis.
Oralie essaye toujours de réparer les pots cassés à la fois ceux laissés par Sophie mais ceux du conseil.
Il est vrai qu'on accumule les erreurs. Et ça personne ne le reconnaîtra. Peut-être que Terik et Velia s'en rendent compte mais pas assez. Ils suivent les autres.
Je crois que le pire qui est arrivé cette semaine est cette histoire à Ragavog... Et la trahison d'Alvar Vacker. On ne s'est plus où donner de la tête. Avec Ramira et Clarette, on est chargé de régler le conflit avec le roi Dimitar, tenter de rétablir la paix par la diplomatie. Et je dois dire que c'est très très loin d'être réglé. Le roi veut les enfants et leur faire payer leur crime. Cependant il n'a pas vraiment la preuve de tous les crimes pour lesquels il les incrimine.
Je signe à nouveau des documents.
Le soir tombe sur Eternalia.
Et j'ai encore une pile de dossiers à faire. J'attrape le premier de la pile et l'ouvre. Encore un sur les ogres. Je soupire en me saisissant d'une plume.
Je commence à lire le document. Encore des menaces et des demandes de la part des ogres.
- Tu n'as pas fini, Bronte ? Demande Emery.
- Non.
-Tu devrais rentrer chez toi, ces dossiers peuvent attendre. Cela fait des heures que tu es ici.
-Et moi contrairement à certains, j'aime le travail effectué en temps et en heure voulu;
Il roule des yeux et me laisse seule. Je ne supporte pas de repousser à plus tard ce que je peux faire maintenant.
On toque à mon bureau.
-Oui ?
- Bonsoir Bronte.
-Ramira, que puis je faire pour toi ?
- Je viens récupérer les dossiers sur l'incident.
Pas besoin de plus de détail je sais de quoi elle me parle. Je me lève et me dirige vers un buffet. J'ouvre le premier tiroir et en tire cinq documents enveloppés dans du carton rouge vif. Ces derniers sont hautement confidentiels et doivent être traités avec rigueur . La moindre petite erreur peut causer un incident diplomatique majeur. Je regarde que ce sont bien les bons et les tends à l'éclipseuse.
- Merci Bronte. Passe une bonne soirée.
-Toi aussi.
Elle s'en va. Je retourne à mon travail et un peu plus d'une heure se passe avant que je ne sois dérangé encore une fois.
-Entrez.
Cette fois ci une gnome entre, elle s'avance vers mon bureau.
-Conseiller, mes respects. Je suis désolée de venir vous déranger en plein travail. Mais on m'envoie, vous cherchez. . .
-Qui vous envoie ? demandais-je avec précipitation.
-La conseillère Oralie.
-Oralie ? Où est elle ?
Je me lève alors.
-Justement conseiller, laissez moi vous conduire à elle.
-Bien.
Je range sous clé mes dossiers et suis la gnome. Cette dernière sortie d'une de ses poches de pailles un cristal, d'une couleur étrange. Elle ouvre un chemin lumineux. Ainsi nous sautons.
Le paysage qui s'offre à moi m'impressionne, un véritable havre de terre perdu dans les montagnes. De la verdure et des fleurs partout. Se dresse devant moi un petit château, aux tourelles couvertes d'émeraudes et de verre, des vitraux colorés reflètent les fleurs des jardins qui entourent cette demeure. Je remarque un pont à deux à deux étages dont la voûte est en arc brisé. Une cascade s'écoule en filet d'eau et se jette dans un petit lac. De l'autre côté, un chêne magnifique se dresse vaillamment. Le soleil se couche à peine sur le domaine. Je dois me trouver à l'autre bout du monde, à l'opposer, d'Eternalia. Une volée d'oies sauvages traverse le ciel. La végétation envahit l'architecture, et donne un effet tout simplement merveilleux
-Conseiller, si vous voulez bien me suivre ?
-Que se passe-t-il ? Questionnais-je alors que nous entrions dans la demeure.
Une elfe à la chevelure rousse m'accueille d'une révérence.
-Bienvenue à Zelena, conseiller. Je suis Alethia, la mère de Kenric. Oralie m'a demandé de vous convoquer.
- Elle a accouché ? demandais-je aussitôt inquiet, car je n'avais toujours pas trouver une raison valable pour expliquer l'absence de ma collègue et amie.
-Oui, une petite fille. Laissez- moi vous conduire à elle.
Elle me guide à travers la demeure, nous empruntons un escalier, et un couloir.
Les murs sont décorés de tableaux, des portraits comme des paysages. Je dois dire que je les admire.
Je fus surpris de voir un tableau représentant le conseil au complet, je ne peux m'empêcher de le contempler. Oralie et Kenric, côte à côte, je me tiens près de lui aussi.
- Kenric a peint ce tableau comme beaucoup ici. C'était son passé temps favori. Et je pense que s'il n'avait pas été élu conseiller... c'est ce qu'il aurait fait.
- Peintre ?
Elle acquiesce.
- Il était doué.
- Sa mémoire, l'aidait beaucoup, il se souvenait du plus petit détail. Dit-elle avec tristesse. Quand il était petit, il mettait de la couleur partout, on devait cacher les pots de peinture pour éviter qu'il ne s'improvise décorateur d'intérieur.
J'émets un petit sourire en imaginant un petit Kenric courir dans ce couloir pinceau à la main.
Alethia me conduit à une chambre à deux pas d'où nous nous trouvions. Elle m'invite à patienter quelques secondes.
- Oralie, il est là. Annonce t-elle avant de le laisser entrer.
J'entre et remarque une autre femme assise près de Oralie. De dos je ne pus la reconnaître immédiatement. Mais elle se lève, se saisit de sa sacoche, me salue poliment et sort.
Elle a une peau brune et crémeuse ainsi que de longues tresses dans lesquelles une multitude de perles et de pierres précieuses bleues se perdent.
Oralie est à l'évidence extrêmement épuisée.
- Bonsoir Bronte, dit-elle en esquissant un sourire.
Elle tient dans ses bras, la petite cachée dans des couvertures.
- Tu aurais dû me prévenir avant... où étais tu quand c'est arrivé ?
- Ici. . . Je rendais visite à Alethia... C'est une routine... tous les mercredi, depuis la mort de Kenric. murmure-t-elle. Et s'est arrivé. Approche. Je viens prendre la place de l'elfe qui venait de partir. Sûrement la doctoresse qui s'est occupée d'Oralie durant sa grossesse.
La petite bouge. Je découvre alors l'enfant que je devrais protéger en plus de sa mère. De fins cheveux roux et des yeux bleus azurés, de jolies petites joues rouges.
Elle est frêle mais cependant très vive. Il me semble qu'elle est petite par rapport à d'autres nourrissons à la naissance. Peut être est-ce là les effets de la prématurité et des toxines lâchées par le Grand Brasier.
- Elle est adorable, Oralie. Quel est son petit nom ?
-Cordelia Libelle Fathdon. Kenric souhaitait absolument appeler sa fille, Cordelia. .. Moi je voulais l'appeler Libelle.
- C'est un très beau prénom je dois dire.
- Bronte, veux-tu la prendre dans tes bras ?
-Avec plaisir.
Je prends l'enfant dans mes bras, elle est légère comme une plume. Elle me fixe avec ses grands yeux, déjà remplis de beaucoup de malice.
-B... Bronte, gazouille-t-elle.
Je ne peux m'empêcher de sourire. Alethia s'assoit à l'opposé prenant la main d'Oralie dans la sienne.
- Kenric aurait été tellement heureux. . .dit-elle.
Oralie acquiesce.
- Elle mettra de la bonne humeur dans cette maison. . . Elle sera en sécurité ici. Je te le promets.
- Merci . . .
La petite Cordélia attrape mes doigts avec ses petites mains avant de réclamer sa mère. Je la rends à cette dernière.
- Tu es visiblement épuisée Oralie. Je vais trouver une solution pour masquer tout cela au conseil. Une excuse.
-Vont ils seulement te croire ? Après tout, il se méfie tellement de moi à présent.
- Ne t'inquiète pas pour cela, ils ne remettront point ma parole en cause.
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