Chapitre 9 Partie 1/3 : Trésor
Chapitre 9 Partie 1/3 : Trésor !
Une odeur agréable émoustilla ses organes nasales lorsqu'elle ouvrit la porte de sa chambre qui pourtant était plongée dans l'obscurité. Pendant un moment, elle avait espéré que ce soit lui. Angela s'avança dans la pénombre et appuya l'interrupteur. Les ténèbres la quittèrent aussitôt pour faire place à la lumière. Elle regarda autour d'elle. Rien n'avait changé depuis qu'elle était partie au travail ce matin. Rien, à part cette odeur agréable qui lui berçait les narines. D'où cela pouvait-il provenir ? Elle chercha du regard l'origine de cette senteur et découvrit avec étonnement de petites bougies parfumées blanches disposées au bas du lit. Qu'est-ce que ça faisait là ? Un paquet enrubanné de couleur rouge posé sur sa coiffeuse attira son attention. Elle s'en approcha et le prit. Sur le paquet, un petit bout de papier avec pour seuls mots Je t'aime. Angela sourit. Elle comprenait tout à présent. Avant de venir la voir à l'agence, Joaquim était d'abord passé ici et en avait profité pour faire tout cela. Le sourire aux lèvres, elle retira le papier cadeau et découvrit une boîte à bijoux bleu. Angela l'ouvrit et découvrit une magnifique chaîne ton argent et perle.
— Elle te plaît ? entendit-elle dans son dos.
Angela se retourna et vit à sa grande surprise Joaquim debout derrière elle, adossé à l'encadrement de la porte le visage souriant. Elle cligna des yeux plusieurs fois pour s'assurer que ce n'était pas un rêve. Amusé par sa réaction, Joaquim s'avança vers elle et posa ses deux mains sur ses épaules.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as vu un fantôme ? lui demanda-t-il tout sourire.
— Qu'est-ce... c'est vraiment toi ?
— Oui, qui veux-tu que ce soit si non ?
Angela se mit à rire de joie et se blottit contre lui. Il passa ses mains sur son dos et l'étreignit aussi.
— Mais com... comment ? Tu m'as dit que tu t'étais éclipsé non ? demanda Angela en se redressant pour lui faire face.
— Bah j'ai menti, répondit-il en passant sa main sur sa nuque. La mission s'est terminée plus vite que prévue alors j'ai décidé de te faire une surprise. Tu aimes ?
— Bien sûr que oui ! répondit-elle, le sourire n'ayant pas quitté ses lèvres une seule fois.
Joaquim prit son visage en coupe, la regarda droit dans les yeux et lui dit
— À cause de mon travail nous ne passons pas assez de temps ensemble. Alors j'ai décidé de faire de chaque petit moment que nous passons ensemble un instant inoubliable.
— Je ne demande rien d'autre que de t'avoir à mes côtés tu sais, répondit Angela.
— Alors ça te plaît ? demanda son époux en désignant du regard le bijou dans sa main.
— Il est magnifique ! Aide-moi à la mettre, tu veux bien ?
— Bien entendu.
Il prit sa main et s'avança vers la coiffeuse, la fit asseoir face au miroir avant de prendre le collier pour la lui passer autour du cou.
— Je savais qu'elle te plairait, je l'ai choisie personnellement.
— C'est parce que mon mari à très bon goût, souria-t-elle.
Joaquim lui rendit son sourire et lui demanda si elle avait déjà mangé. Elle hocha négativement la tête. Il s'excusa donc auprès d'elle et revint quelques instants plus tard avec un plateau de nourriture et la posa sur la table de chevet.
— Votre humble mari ne sait malheureusement pas cuisiner, c'est pour cela qu'il a expressément soudoyer la domestiques afin de vous concocter ce plat.
— Du Yassa au poulet ! s'exclama Angela, le sourire n'ayant toujours pas quitté ses lèvres.
Décidément quand Joaquim était dans les parages, sa bouche ne cessait de sourire, comme si elle ne l'avait jamais fait de toute sa vie.
— Est-ce que tu connais la signification de ce plat ? lui susurra-t-il à l'oreille.
— Tu m'avais dit une fois que c'était un plat de séduction n'est-ce pas ?
— Exact ! Alors, est-ce que j'ai réussi à te séduire avec ?
— À bien y penser, c'est la personne qui l'a préparé pour moi qui m'a séduite, pas vous cher monsieur Sandey, répliqua Angela.
— Mais c'est moi qui ai ordonné qu'on te prépare cela, se défendit Joaquim.
— Je sais, et je te remercie infiniment mon amour.
— Mais de rien, allez va te laver les mains et mange.
Angela obtempéra et se dirigea vers la salle de bains afin de se laver les mains.
***
— Keyra t'as pas bientôt fini ? cria sa tante qui assise dans la chaise attendait le dîner tout comme les autres.
— Deux minutes tante ! répondit Keyra.
Effectivement deux minutes plus tard, Keyra apportait enfin le repas, aidée par Alicia. Elle avait en fait insisté auprès de sa mère pour que ce soit elle qui prépare le repas de ce soir. Sa mère avait accepté, raison pour laquelle le dîner était servi avec un peu de retard ce soir. Au menu, c'était riz au gras avec poisson grillé. Ils dînèrent dans la bonne humeur et la convivialité.
Après que ses parents aient régalés leurs papilles gustatives, Keyra desservit la table. Et pendant qu'ils digéraient devant la télévision, les deux sœurs Tancey s'étaient isolées dans leurs chambres. Assise en tailleur sur son lit, Keyra pliait ses vêtements que sa tante avaient lavés dans la journée à sa place.
— C'est pas normal. Il mijote quelque chose c'est sûr, murmura Keyra qui ne s'était toujours pas remis de cette soudaine invitation à dîner.
— De qui tu parles ? lui demanda Alicia qui l'avait entendue.
— Monsieur Mensah bien sûr ! Tu ne trouves pas ça louche qu'il m'invite subitement à un dîner ? En plus chez lui ! clama Keyra.
Alicia roula des yeux à la suite de sa phrase.
— Et toi, tu ne trouves pas que tu exagères ? questionna-t-elle.
— J'exagère moi ?
— Keyra, tu as toujours été ouverte d'esprit. Tu disais toujours qu'il fallait se mettre à la place des autres pour comprendre leurs agissements mais, pourquoi tu n'arrives pas à faire pareil pour monsieur Mensah ?
— Me mettre à sa place ? Il m'a menacée lors de notre première rencontre Alicia. Tu t'en souviens ?
— Et dis moi, tu penses qu'il l'aurait fait si tu ne lui avait pas parlé de la sorte ?
— Comment ça ? J'ai rien fait moi.
— Tu t'es au moins demandé pourquoi il s'était garé ce jour-là après qu'il t'ai éclaboussée ?
— Je...
— À bien y penser, c'est de ta faute s'il agit ainsi envers toi. Nous sommes de la même famille, s'il était vraiment comme tu le décris, pourquoi il m'a parlé si poliment quand je suis allé le voir à son bureau ? Réfléchis-y ! Bonne nuit ! dit-elle en se couchant, tirant le drap sur elle avant de fermer les yeux.
Super ! À cause de lui, Alicia est fâchée contre moi ! s'énerva Keyra, pliant le linge avec rage.
***
Debout devant son armoire, monsieur Mensah l'ouvrit et en sortit une peluche à l'image d'un chien. Mais pas n'importe lequel. C'était une représentation de Mister Peabody de l'animé Peabody Improbable History. Un léger sourire dessiné sur le visage, Hermann prit la peluche et la serra contre lui.
— Quand est-ce que je te retrouverais ? chuchota-t-il en fixant la peluche, la caressant du bout des doigts.
La vue de cette peluche suffit à ce que son esprit lui fasse miroiter la raison pour laquelle elle s'était retrouvée en sa possession.
Il était assis au bord de l'eau faisant parfois des ricochets en essuyant ses larmes. Il faisait ça à chaque fois que son idiot de père le battait. Mais ce n'était pas ce qui le mettait dans cet état. Son géniteur avait eu l'audace de porter main à sa mère juste parce qu'elle voulait le défendre, ce soir de Saint-Valentin qui plus est. Et dire que dans d'autres ménages régnait la joie de vivre et le bonheur, chez lui à la maison, ce n'était que les disputes et les éclats de voix.
Mais ce qui l'irritait encore plus, c'est qu'il n'avait rien pu faire pour éviter cette situation. Il ruminait encore cela dans son esprit tandis que ses larmes coulaient sur ses joues. Il sentit une main se poser sur son épaule. Machinalement il tourna la tête et vit une petite fille. Elle portait une robe blanche à pois rose et avait une barrette finissant en fraise dans ses cheveux. De l'autre main, elle serrait un nounours dans sa main.
— Est-ce que ça va ? Tu vas bien ? Tu te sens triste ? demanda-t-elle avec sa petite voix
Il ne lui répondit pas et reporta son attention sur la mer.
— Si tu veux, tu peux serrer mon monsieur Peabody dans tes bras, il n'est pas méchant ! lui souria-t-elle.
Il continua de fixer la mer sans dire un mot. Cette gamine l'agaçait mais en même temps il avait un peu de compagnie.
— Trésor tu viens ? fit une voix masculine au loin à ce moment-là.
— Mon papa m'appelle. Tiens il est à toi, dit-elle en déposant la peluche sur ses genoux avant de poursuivre. Désormais si t'es triste tu pourras le serrer dans tes bras, continua-t-elle avant de courir vers un homme qui devait sûrement être son père et de lui sourire grandement.
Après son départ, il se saisit lentement du nounours et le serra très fort contre lui déversant toute sa colère, sa tristesse et son impuissance en forme de larmes. Depuis ce jour, il l'avait gardé précieusement. Après tout, elle avait été son amie. Même si cela avait duré moins d'une minute, elle avait sut partager sa tristesse.
Sly aboya à la vue de la peluche. Il le sortait rarement, encore moins en la présence de son animal de compagnie.
— Tu n'as pas à t'inquiéter Sly. C'est un cadeau d'une amie ! annonça-t-il à son meilleur ami. Trésor, j'espère pouvoir te retrouver très bientôt ! continua-t-il pour lui-même.
Il soupira et le rangea de nouveau au fond de son armoire avant de se diriger vers son lit. Assis sur le tapis, Sly le regarda en penchant légèrement la tête sur le côté. Amusé, Hermann eut un léger rictus.
— Ne t'inquiètes pas Sly. Tout vas bien !
L'animal aboya et s'allongea sur le tapis afin de s'endormir. Étendu à présent sur son lit, son esprit lui ramena en mémoire la réaction de son assistante quand il l'avait invité. Elle avait écarquillé ses yeux comme si on l'étranglait. Cette fille était un vrai phénomène, mais il se devait d'arrêter de penser à elle tout le temps. S'il ne s'était pas fait cette promesse, il lui aurait semblé qu'elle commençait à l'intéresser. Balivernes ! Elle était juste son assistante, une assistante rebelle qui plus est. Quoi qu'il en soit, il l'avait invité à dîner, alors autant aller jusqu'au bout. Il était à présent temps pour lui de s'endormir. Il réfléchirai plus tard au choix du repas ou au pire, demanderai à monsieur Nestor de lui suggérer un plat.
***
— Le dîner était un vrai délice, merci mon chéri ! dit Angela à son époux, blottit dans ses bras alors qu'ils étaient tous les deux couchés sur leur lit.
— Ce n'est rien voyons, tu es mon étoile, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que ce sourire ne disparaisse jamais de ton visage.
Angela sourit de nouveau. Ses doigts entrelacés aux siennes, elle dit d'une voix nostalgique.
— Ce serait tellement bien si nous pouvions avoir des enfants. Ainsi, je me sentirais moins seule quand tu partiras en mission.
— Angela je...
— Ne dis rien, je ne t'accuse pas tu sais. J'étais juste en train de me dire que la maison serait moins vide si on avait pu avoir des enfants.
Joaquim soupira. Bien que les mots de sa femme n'étaient pas contre lui, il se sentait terriblement mal. Depuis le temps qu'il la connaissait, elle avait toujours souhaité avoir des enfants. Avant leur mariage, elle lui disait souvent qu'ils auraient huit enfants et qu'elle serait très heureuse de les voir courir partout dans la maison, se poursuivant, riant à cœur joie mais surtout, qui partageraient une complicité hors pair tout comme ses frères et elle. Malheureusement quelques temps après leur mariage, de multiples vaines tentatives et plusieurs fausses couches, le docteur suite à une série d'examens leur avait annoncé que monsieur Sandey était stérile. Par conséquent, ils ne pouvaient pas avoir d'enfants. Angela avait été déprimée pendant plusieurs semaines. Il lui avait suggéré de le quitter si elle désirait vraiment avoir des enfants, mais la réponse qu'elle lui avait dite l'avait convaincu de tout l'amour qu'elle ressentait pour lui. Il ferma les yeux et les paroles de sa femme ce jour-là résonnèrent dans sa tête.
« Même s'il est vrai que j'aime beaucoup les enfants et que tu ne peux malheureusement pas m'en donner, tu penses que c'est un motif suffisant pour te débarrasser de moi ? Écoute-moi bien monsieur Sandey. Nous deux, c'est à la vie à la mort. Rien ne pourra nous séparer si ce n'est la mort, tu m'as entendue ? N'envisage même pas de me quitter un jour ! »
Il lui avait sourit et l'avait serré dans ses bras.
— Dis, que penses-tu de l'adoption ? lui demanda-t-il en posant sa tête dans le creux de son cou.
Elle se tourna vers lui.
— L'adoption ? répéta son épouse.
— Oui. Je sais à quel point tu aimes les enfants alors on pourrait aller voir un orphelinat et adopter un adorable petit ange qui te ressemblera. Qu'en dis-tu ? De cette manière, nous serons comblés et l'enfant trouvera une famille aimante.
— Cette idée ne m'avait pas encore effleuré l'esprit jusqu'à présent mais je dois avouer que c'est bien pensé. Mais avant, je veux que le futur papa assume ses devoirs conjugaux.
— Hum, avec plaisir mon astre ! répondit-il en riant.
Angela lui rendit son sourire avant qu'il ne l'embrasse passionnément. Elle répondit à son baiser et passa sa main autour de son cou pour l'approfondir. Leurs deux langues se joignant dans une danse endiablée. L'air manquant les contraints à se séparer un court instant avant qu'ils ne se rejoignent de nouveau. Ils s'étaient manqués pendant toute la durée de la mission de Joaquim et comptaient bien se retrouver afin de rattraper le temps perdu. Cette soirée était la leur. Elle leur appartenait, rien qu'à eux.
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2365 mots !
Hey coucou les gars ! Comment vous allez ? Je suis vraiment désolée de vous avoir fait poireauter un mois entier, mais j'étais pas mal occupée ces derniers temps🙇🏾♀️. Vous me pardonnez ? *Fais son visage d'ange avec des yeux aussi brillants que dans les mangas animés*
J'espère que ce chapitre vous a plu !
Avant de se séparer, faisons un petit coucou spécial à nos deux stars du jour, la belle et charmante Zhao Liying (qui comme vous l'aurez deviné fait Aussi partie de ma liste d'actrices préférées) ainsi qu'à Ganubish tous mes vœux bonheur !!!
Avant de séparer, j'aimerais savoir votre opinion quand au chapitre d'aujourd'hui.
Et surtout n'oubliez pas, Like comment and share !!!
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