chapitre premier : rencontre avec son passé ou...son avenir ?

C'est la fin de la soirée. Je viens de quitter la boîte de nuit où j'ai fêté mes vingt et un ans. Je marche dans les rues désertes de ma ville. Il fait sombre, seule la lune éclaire très faiblement mon chemin. J'entends des pas derrière moi. Je ne peux m'empêcher d'avoir une vague de panique. Je sais, c'est stupide parce qu'après tout, je viens de sortir de la boîte de nuit et je ne suis pas la seule à partir après une heure trente! Mais et si c'était eux ? Je lève les yeux aux ciel, quelle idiote je fais! Si je continue ainsi je vais devenir paranoïaque.

Je continue donc mon chemin. Je tourne trois fois à gauche puis encore une fois à droite et je me rend compte que j'entends toujours des bruits de pas... finalement la peur commence à se faire ressentir. Mon cœur bat de plus en plus vite. J'ai envie de presser le pas mais je me dis que cela ne ferai qu'aggraver la situation car en effet si un agresseur me suis et qu'il se rend compte que j'accélère il saura qu'il a été remarqué et donc pourrait venir m'agresser or je suis dans un endroit faiblement éclairé.

Oh je sens mes jambes trembler légèrement. Mon coeur bat à tout rompre. Je panique.

Je suis près de chez moi. Je suis sur le pas de la porte. J'ouvre la porte et avant de rentrer je regarde dans la rue. Elle est déserte. Personne ne me suivait. Vraiment je suis une idiote. Je vais accuser le coup en me disant que ce sont les quelques verres que j'ai bu et le film vu hier qui m'ont donné cette impression.

Je vais donc dans le salon où mes parents se trouvent encore. Le patron de mon père était venu dîner après une réunion et est toujours là. Je salue tous le monde et ma mère me demande si tout c'est bien déroulé. Elle s'inquiète toujours quand je vais en boîte...on ne peut pas lui en vouloir avec tous les viols qu'il y a en ce moment. Bref, je les salue et après avoir répondu à ma mère sans lui faire part de ma stupidité, je vais à l'étage.

Je vais prendre une bonne douche bien chaude et après avoir mis une robe de nuit, je me dirige vers le balcon de ma chambre. Oui je sais j'ai un balcon. Oui il est assez grand pour contenir une petite table et une chaise longue. Oui il donne sur un vaste jardin. Oui il y a un arbre juste à coté pour que mon petit ami puisse y descendre ou y montrer. Oui je sais ce que vous vous dite et oui vous avez raison. Oui mes parents sont riches. Ma mère est PDG dans une entreprise et mon père est juste en dessous de son patron. Leur travail payent plus que bien.

Cependant, cela ne fait pas de moi une personne heureuse pour autant. En fait, la plupart des personnes qui n'appartiennent pas à cette classe sociale pensent qu'en étant riche tu as tous les privilèges, que le monde est à toi.

La réalité est tout autre.

Je suis exclue socialement à l'université car je suis riche alors que les autres ne le sont pas. La différence sociale mène à la haine de celui qui a plus que l'autre. Comme je ne suis entourée de personne, on s'amuse à me violenter. Un groupe de filles odieuses se sont permisent de m'enfermer dans les toilettes en se moquant de ma solitude.

Au début c'était seulement une ou deux fois semaine. J'arrivais en retard au cours alors certains professeurs me disaient d'une voix acerbe :

"Lorsque l'on est riche on peut se permettre de ne pas être ponctuel mademoiselle White ?"

Puis après, ce n'était plus une ou deux fois semaine mais toute la semaine. Sauf que je ne pouvais en parler à personne. Lorsque j'ai eu l'erreur de le faire, les responsables ont été convoquées avec moi chez le directeur. Elles se sont toutes liguées contre moi en jouant de leur statut social inférieurau mien.

"Mais mais monsieur le directeur, vous ne comprenez pas qu'elle se permet de nous accuser à tort et vous vous la croyez parce qu'elle est riche alors nous qui sommes pauvres...c'est c'est à nous d'être réprimandées ? C'est de la discrimination."

Et bien sûr, elles ont été plus convainquante que moi. J'ai été exclue de l'université pendant deux semaines pour mensonge et discrimination.

Après cela, l'endroit où je passe le plus clair de mon temps est devenu un véritable calvaire. Un enfer sur terre. Et les démons qui le contrôle sont tout simplement les élèves et les professeurs qui fréquentent l'établissement.

Je pourrais en parler avec mes parents de tous cela mais je pense que la situation ne ferait qu'empirer. Alors je me tais...depuis que je suis petite car le harcèlement je ne vis pas uniquement a l'université, je le vis depuis ma naissance.

Comment je vais mentalement ... pas très bien. J'ai pensé à énormément de chose mais Light est là pour moi. Même si c'est difficile d'être heureuse et de se sentir bien, il est là et lorsqu'il est à mes côtés tout va mieux.

Je verse quelques larmes de douleurs en me rappelant tout cela. Il me reste un peu moins de deux mois avant de revenir dans cet enfer. Je ne veux pas. Mais je dois terminer mon Master.

Enfin bref. Fini de pleurer. Je suis une femme forte ! Du moins...je l'espère. Je dois me changer les idées penser à des putains de réflexions stupides. Vider mon esprit.

Je fini par trouver. Le temps.

Je n'en reviens pas. Même à deux heures du matin il fait encore chaud. Je m'installe sur la chaise longue et fixe la grande ours. Je soupire. Demain enfin aujourd'hui vu l'heure, je vais revoir mon petit ami. Il rentre enfin de son voyage avec ses parents. Cela faisait deux semaines et demies. Oh qu'est-ce que j'ai hâte de le revoir. Il me manque tellement. Je sens les larmes rouler sur mes joues. Bon apparemment penser à la météo ne m'a pas tant aidé que ça au vu de mon état.

Autant arrêter de chercher à éviter mes pensées sombres.

Le lien qui m'unis à Light est assez complexe. Il fait parti d'une famille aisée mais pas assez pour que son nom soit reconnu immédiatement dans la ville comme le mien. Alors, il est épargné de toutes ses horreurs que je vis presque quotidiennement.

Un jour, j'ai été encerclée par un groupe de plusieurs élèves dirigé par les filles qui m'avaient déjà posé tant de problèmes. J'ai été bousculée, mes vêtements se sont retrouvés couvert d'eau et de lait. Ainsi je ne pourrais pas retourner en cours sans être virée de celui-ci. J'avais tenté de me débattre et et...j'avais bousculée une des filles en question mais son petit-ami ne l'entendait pas de cette oreille.

Bien sûr, que moi je me fasse violenter et humilier aucun soucis mais quand cela concerne la fille qu'il saute sans vergogne même dans les toilettes aux vu des bruit qui courent...là c'est autre chose. Il m'avait poussé violemment et j'avais fini par me cogner la tête violemment contre le cadenas d'un casier.

Je me souviens encore de ma vision qui se brouille, de cette sensation de sentir mon cœur battre dans les oreilles. Mes tempes me faisaient mal. Mon souffle devenait différents. Comment dire...c'est comme si à la fois il était coupé et qu'en même temps je ne faisait que respirer très vite.

J'étais encore debout mais pourtant j'avais l'impression que j'étais déjà six pieds sous terre. J'ai essayé de tituber jusqu'à l'infirmerie mais avant d'y arriver j'ai chuté. La tête me tournait je ne voyais pas trop ma chute. La seule chose qui m'a marqué à ce moment là était que je ne sentais pas le froid du sol.

C'est là que je me suis sentie soulevée, mes jambes ne touchaient plus le sol, je ne touchais plus le sol. Je me souviens avoir dis d'une voix faible de me laisser tranquille, que je ne voulais plus être frappée, que j'allais même changer d'école.

J'ai entendu une voix, je ne l'a connaissais pas vraiment mais je n'entendais presque plus rien...quand j'ai essayé d'ouvrir les yeux il était là. Je ne le savais pas encore mais il s'appelait Light. Cela me fait rire en y repensant car mon nom est White. Nos deux noms forme le mot lumière blanche. C'est comme si c'était écrit que nous devions nous rencontrer. Et que nous étions pur au contraire des autres...

Ensuite, j'ai appris à le connaître et...

J'entends un bruit. Je ne pense plus à mes souvenirs. Je suis focalisée sur ce que jai entendu. Il viens de dehors. Ce n'est pas le patron de mon père, il est encore à l'étage du bas. Mon stress remonte. Je me lève et fixe le jardin pendant plusieurs minutes. Je scrute le moindre mouvement. Mais il n'y a rien mis à part un écureuil. Je me suis encore faite des idées inutiles. Je décide quand même d'aller me coucher parce que Light arrive tôt cette nuit à l'aéroport et je tiens à le voir au plus vite.

Je m'installe dans mon lit et ferme les yeux. Je pense tellement à lui que je ne fais pas attention à fermer la porte fenêtre menant à mon balcon...

Trois heures cinq du matin. Je me réveille en sursaut. Encore une fois les cauchemars m'ont réveillée. Je me demande si un jour jaurai droit a cette paix intérieure, celle qui permet aux autres de pouvoir dormir paisiblement sans devoir se réveiller au minimum trois fois par nuit.

Mes cauchemars sont toujours les mêmes.

Un champs de bataille.

Des morts.

Du sang partout.

Mais le plus étrange...

Ce sont les gens.

Ils ne sont pas humains.

Ce sont des anges et des démons. Le sang qui gicle et qui couvre cadavres comme combattants n'est pas seulement rouge mais aussi noir.

Des ailes blanches semblables à l'ivoire et des ailes décharnées avec les os presque apparent tellement la membrane qui les recouvre est fine.

Des yeux incroyablement beau et des yeux terriblement effrayant.

Des anges et des démons.

Ils sont sans pitié. Le monde s'écroule sous leur coup. La vie quitte ces terres qui autrefois semblaient paisibles.

Toujours les mêmes choses. Je ne vois que ça. Comme si je regardais un film puis un autre, tous s'enchaînant et devenant à chaque fois de plus en plus sombre, de plus en plus douloureux.

Je suis remplie de transpiration. Je me redresse légèrement pour reprendre mon souffle. Cette fois mon rêve avait été différent sur la fin.

J'avais l'impression que quelqu'un était dans ma chambre et parlait à voix basse. J'entendais parler d'une clé contre les darkangels. Je me frotte les yeux plusieurs fois avant de me retourner pour trouver une meilleure positions pour dormir. Dans la pénombre je distingue une ombre...elle chuchotait. Je n'avais pas rêvé il y avait bien QUELQU'UN DANS MA CHAMBRE !!!

Au moment où j'allais pousser un cris l'ombre s'était déplacée jusqu'à moi et avait posé sa main sur ma bouche. À présent, la voix me chuchote de ne pas crier ni de m'enfuir. Je suis tellement apeurée que je n'ose même pas lui désobéir. Je hoche donc la tête et sa main s'enlève mes lèvres. Elle me demande de l'accompagner sur le balcon. Je distingue les traits d'un homme.

Je le suis donc tandis qu'il prend un plaid avec lui. Il me demande de m'asseoir sur la chaise et me le tend.

Je m'exécute. J'ai peur. Qui est-il? Et que me veut-il ? Il s'accroupit près de moi pose une main sur l'un de mes genoux, me fixe droit dans les yeux et me dit d'une voix douce et rassurante: « Bonjour Katarina. Je vois que tu as peur. Tu peux te détendre. Tant que je serais près de toi rien ne pourra t'arriver. Je dois t'annoncer quelque chose de très dur pour toi. "

Je panique. Qui est t-il ? Et et pourquoi pose-t-il sa main sur moi ? Comment connait-il mon prénom ? J'ai peur. Je sens les poils de mes bras s'hérisser, mon sang devenir glacé malgré la chaleur de l'été. Ma curiosité l'emporte. Je prend mon courage à deux mains.

-Mais qui êtes vous ?
-Je te le dirais plus tard. D'abord je dois t'expliquer ce qui t'arrive.
-Que me voulez-vous ?
-Ce n'est pas moi en particulier. Je vais te poser une question: crois-tu aux anges et à ce que vous appelez les démons ?
-Vous me faite peur. Vous avez pris de la drogue?
-NON! Bien sûr que non. Mais tu dois comprendre que ce que tu pensais irréel ne l'est pas...hem...les anges et les ''démons'' existent bel et bien. Tu dois me croire. Je t'en prie.
-Si vous n'êtes pas drogué c'est que vous êtes complètement bourré alors.

Je commence à m'impatienter. Je retrouve peu à peu mon assurance. Celle que je me suis forgée pour survivre dans cette école de malheur. Je sais que ma carapace ne va pas tenir longtemps. Mais c'est déjà ça de pris. Je sens l'énervement monter en moi. Il parcours mes veines. Et si c'était encore mes tortionnaires qui avaient envoyé un homme bourré chez moi pour m'effrayer ?

Il continue de me parler.

-Non je ne le suis pas. C'est juste que nous les anges, nous nous sommes retirés du monde, retirés à la vue des êtres humains depuis fort longtemps.
-Qu'est-ce que vous voulez à la fin? Vos délires ne m'intéresse pas, partez de chez moi.
-Bon...il ne me reste qu'une chose à faire...je vais te prouver que les anges existent.»

Je l'observe, tellement estomaquée par son assurance. Je ne bouge pas. Soudain le jeune homme se relève et devant mes yeux ébahis je le vois : les yeux gris, les cheveux d'argent, la carrure athlétique et de son dos sortent de magnifique ailes blanches ! Elles sont tellement belles...et ce qu'elles ont l'air douce...je m'approche pour les toucher. Je n'ai pas eu le temps de les effleurer qu'elles disparaissent dans son dos. Je fais la moue. Il me regarde...dans ses yeux la mélancolie est passée fugacement.

Maintenant, il aborde un sourire en coin et me dit d'une voix rieuse :« Alors tu me crois maintenant ?»

J'hoche la tête et chuchote un petit ''oui''. Cet homme, si je peux l'appeler ainsi, m'explique qu'il n'était pas censé montrer ses ailes lorsqu'il se trouve sur Terre et que je vais devoir me taire sur cela lorsque j'irai avec lui dans son monde.

Je le regarde incrédule :« Moi? Venir avec vous? Vous avez vraiment fumé ! »

Il me dit que je suis en danger. Que des démons appelés ''darkangels'' en ont après moi et que si je ne le suis pas je mourais. Et que malheureusement c'est ma seule option parce que sinon en plus de moi, ma famille, mes amis et mes être les plus chers allaient être tués par ces êtres maléfiques.

Je réfléchis...si je pars...je ne verrai plus Light...mes parents...ma meilleure amie...mon amie...mon meilleur ami...j'ai beaucoup à perdre si je pars...mais si je ne pars pas combien de temps mes proches vont-ils encore vivre? Après avoir vu ces ailes, je crois vraiment ce que m'a dit cet homme.

Je fais mon choix : je vais le suivre. Je crois qu'il l'a distingué dans mon regard. Il me demande d'écrire une lettre destinée à mes parents et à mes proches avant mon départ. Il rajoute que ce sera plus facile pour eux de se remettre de ma disparition si je leur écris. C'est donc vingt minutes après que je laisse une lettre sur mon lit. Je regarde le jeune homme et lui dit que j'aimerai déposer la deuxième lettre que j'ai écrite chez quelqu'un. Il accepte. Je lui demande de m'attendre dehors le temps d'enfiler un haut,un bas et des chaussures et puis nous descendons tout deux par l'arbre à côté de mon balcon. C'est ainsi qu'à quatre heure trente je me retrouve à glisser la lettre dans la boîte au lettre de Light.

Je sens les larmes couler à nouveau...que cela fait mal! Je sens sa main tapoter mon épaule en signe de réconfort. Je sèche mes larmes. Je sais que l'homme que j'aime ne peut l'entendre mais je lui chuchote tout de même :« Au revoir mon tendre amour.»

Ensuite je me retourne et déclare d'une voix piteuse:«Je suis prête.
-D'accord. Je vais te tenir la main tu ne devra pas la lâcher sous peine de te perdre dans l'espace et le temps
-Je ne vous lâcherai pas.
-Alors allons-y.
- Avant...dites-moi votre prénom.
-Je m'appelle Alexander.»

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