Chapitre un

🎼 Crush - Tessa Violet 🎼

  Je me réveille à six heures trente et me prépare avant de filer prendre mon bus de sept heures quinze. Comme tous les matins scolaires, le bus est bien rempli mais, comme je suis dans les premiers arrêts, je trouve facilement deux places assises. Je prends alors mon portable et joue à "Zombie Tsunami" jusqu'à l'arrêt de la pizzeria, où je sais que Chris va arriver.

Chris est un bon pote que je connais depuis la primaire mais que j'ai appris à vraiment connaître seulement au collège. On fait le trajet du bus tous les jours ensemble étant donné que Caleb ne prend pas le même bus que nous, qu'Estéban est amené par ses parents et que Léo va au lycée à pied. Chris est du genre plutôt emmerdant surtout avec moi, "drama queen" sur les bords, branleur en cours mais fêtard le weekend. Voilà un bon résumé de ce blondinet aux origines sudistes.

— Salut p'tite bite, commence d'emblée Chris.

— Salut à toi aussi mangeur de beurre doux.

Nous nous lançons tous deux un faux sourire tandis qu'il prend place à mes côtés. Il ne se gêne pas pour regarder ce que je fais sur mon téléphone mais je l'arrête dans son action. Rien de plus insupportable que quelqu'un penché au-dessus de son épaule ! Le blond me demande alors ce que j'ai fait ce weekend, ce à quoi je réponds :

— Piscine avec Léo vendredi, comme d'habitude, et on a passé la moitié du weekend ensemble et hier j'ai travaillé sur le DS de maths.

— Le DS de maths ? s'étonne le blond. J'ai complètement oublié, merde !

— Toi, tu as encore passé le weekend à faire la fête.

— Ouais et avec de beaux mecs. Ça te ferait du bien aussi à toi de plus sortir.

Je lève la tête lorsque Chris raconte ouvertement et banalement le fait qu'il fréquente des mecs. Ça me fait toujours bizarre qu'il parle de ses relations avec des mecs aussi librement. Bizarre dans le sens où il est la seule personne homosexuelle que je connaisse. Sur ce point-là, je le trouve courageux de vivre son orientation sexuelle en s'en fichant. Je veux dire, il a quand même essuyé pas mal de critiques au collège quand il a avoué aimer un gars.

— Je sors déjà, juste pas toutes les semaines, je me défends, n'aimant pas qu'il me colle une image qui ne m'appartient pas.

— OK, alors samedi je t'emmène avec moi. Il y a une énorme fête chez Éric pour... en fait je ne sais pas pourquoi, mais on s'en fout. Tu peux amener tous les autres, bien sûr.

Quand il parle des autres, il inclut Léo, Caleb et sa copine, Pauline, ainsi qu'Estéban et sa copine, Danielle.

— Ouais, faudra juste que je demande et je te dis ça dans la semaine.

— Tu vas demander à Moman si tu peux ? me charrie-t-il.

— Ferme là un peu pour voir, je maugrée.

Même s'il se moque de moi, il a raison : je vais bien demander l'autorisation à ma mère. Ça me paraît de toute façon normal à mon âge ! Pour l'embêter, je rajoute :

— C'est sûr c'est bizarre pour toi, vu que ta mère s'en tape de toi.

Je savais qu'en disant ça, j'allais toucher un point faible et la lui faire boucler pour un petit moment. C'est toujours comme ça entre lui et moi : on se cherche, même jusqu'à en devenir méchant parce qu'aucun de nous deux ne sait s'arrêter. La mère de Chris travaille beaucoup ou sort avec ses amis ce qui fait qu'elle ne s'occupe pas beaucoup de lui. Ça a toujours été mon truc d'appuyer là où ça fait mal comme ça pas besoin d'insultes ou de violence : un ton calme et des mots tranchants suffisent largement.

— Fais le malin. Au moins, j'ai mon père moi.

À peine a-t-il prononcé ses mots qu'il se rend compte de la boulette qu'il a dite. Mon cœur se compresse automatiquement à l'évocation de mon père. Il le sait pourtant que je n'aime vraiment pas en parler, il le sait mais il le fait. C'est vraiment un con, je ne sais même pas pourquoi je reste avec lui.

— Ouais, je me contente de répondre.

Je rejoue alors à mon jeu de téléphone pour ignorer Chris, ne voulant pas m'engueuler avec lui si tôt le matin. Je pensais réellement qu'avec le temps, il avait compris que c'était un sujet dont je n'aimais vraiment pas parler. Qui aimerait en même temps ? Quel con ! Je bouillonne intérieurement mais tente de rester impassible devant lui.

— C'est pas ce que je voulais dire, mec, essaye-t-il, lamentablement, de se rattraper.

— C'est rien, je mens tout en me concentrant pour ne pas faire mourir les zombies de mon jeu.

Le reste du trajet a été plutôt calme. À qui la faute... Dès que nous arrivons à l'arrêt, je sors le plus vite possible du bus en lançant un léger « salut » à Chris. Léo m'attend devant la boulangerie, comme tous les matins depuis cette année. Je me dirige directement vers lui et je retrouve immédiatement le sourire en l'entendant chantonner, la musique dans les oreilles. Aussitôt qu'il me remarque, il enlève un écouteur et se dirige vers moi.

— Hey, bouclette, me salue-t-il en me donnant un coup d'épaule avant de commencer à marcher vers le lycée.

Je lève les yeux suite à son surnom qui se base uniquement sur mes quelques mèches indisciplinées qui ont tendance à, effectivement, boucler. Je me place ensuite à côté de lui et lui relance l'appareil mais avec un coup plus fort ce qui le fait sourire.

— Parfois je me demande vraiment pourquoi je traîne avec ce con de sudiste, je lui avoue d'emblée, sans même lui dire bonjour en retour.

— Qu'est-ce qu'il a fait encore ?

Léo ne paraît même pas étonné qu'il se soit encore passé quelque chose entre Chris et moi. Faut dire que, dès qu'on traîne un peu trop longtemps tous les deux, ça finit toujours mal.

— Tu le connais, il a remué le couteau dans la plaie en parlant de mon père, je déclare, encore blessé, tout en fourrant mes mains dans mes poches de jean.

— C'est vraiment un enfoiré. Il va s'en prendre une un de ses jours.

Je souris, heureux que Léo prenne ma défense. Je suis cependant dubitatif quant à sa menace. Je le lui fais d'ailleurs remarquer :

— Par qui ? Toi peut-être ? je me moque gentiment.

Je sais très bien que Léo n'oserait jamais lever la main sur quelqu'un. Rien que l'idée, et en plus sur Chris, me fait rire.

— Bah oui, pourquoi ? J'ai des muscles, réplique pourtant le châtain à mes côtés en gonflant ses biceps quasi inexistants.

— Il risque d'avoir très peur avec tes bras de crevettes. Tous aux abris, Léo est dans la place ! je crie, à moitié hilare.

— Crie pas, abruti ! rougit-il en me donnant une tape sur le bras.

Je ne peux pas m'empêcher d'exploser de rire face à la gêne de Léo. Il est le mec le plus préoccupé par ce que pense les gens que je connaisse. C'est limite maladif parfois et trop pour ce que les gens en ont vraiment à faire de lui. Paradoxalement, ça me donne envie de lui foutre la honte dès que possible pour qu'il se décoince.

Nous arrivons au bout de quelques rapides minutes devant le portail de notre lycée que nous franchissons.

— Il y a Caleb là-bas, je pointe du doigt notre ami au coin réservé aux fumeurs.

Nous partons donc le rejoindre avec Léo. Aussitôt, le brun aux cheveux crépus nous sourit et nous demande si ça va, ce à quoi je réponds :

— Ouais et toi ?

— Toujours.

Pauline arrive à ce moment également et embrasse Caleb avant de se mettre à ses côtés. Elle pique aussitôt la cigarette de son copain et prend une latte avant de la lui rendre.

— Tu as vu mon message ? demande, en souriant, le brun à sa blonde.

— Oui, et tu es vraiment trop con, rit-elle.

Caleb sourit et passe un bras autour de la taille de Pauline. C'est marrant mais je ne pense pas du tout que leur couple va durer du fait de leur caractère si différent. Caleb est si réservé quand il ne connait pas les personnes tandis que Pauline est vraiment du genre extraverti. Ils se sont mis ensemble assez rapidement en début d'année. Je parierais d'avantage sur Estéban et Danielle, qui sont ensemble depuis cet été.

Je sens que Léo me donne un coup de coude et il me fait remarquer que la sonnerie retentit. Nous nous rendons alors tous en cours de français sauf Pauline qui n'est pas dans la même classe que nous. Avec ce professeur, nous avons eu le droit de choisir nos places en début d'année et je me retrouve à côté de Caleb et Léo d'Estéban. Malheureusement, Léo et moi nous sommes rapprochés au point de vouloir nous mettre à côté qu'après le choix des places et maintenant je regrette de ne pas être à côté de lui pour la majorité des cours. Heureusement, nous le sommes pour les cours de langues que j'attends toujours avec une certaine impatience.

L'heure de cours passe rapidement tout comme les autres, surtout la dernière avec le DS de mathématiques. Je file ensuite à la cafétéria et prends mon plateau avant de rejoindre Jules et Arnaud sur une table, - ce sont d'autres amis de ma classe avec qui je m'entends vraiment bien. Je me place à côté de Jules qui est en bout de table tandis que Mattéo arrive également. Cependant, il souhaite s'assoir à côté de moi mais je lui précise gentiment :

— C'est Léo, ici.

Je n'ai rien contre Mattéo, mais Léo et moi avons cette habitude. L'un comme l'autre serait déçu si quelqu'un venait à prendre la place de l'autre.

— C'est vrai ! sourit-il.

Le garçon aux cheveux rouges se place alors à ma diagonale. Finalement, Léo, Caleb et Estéban finissent par nous rejoindre, ayant fini leur DS après la sonnerie.

— Vous avez réussi les maths ? je leur demande assez rapidement.

— Je pense que oui, répond Caleb.

— Pareil, complète Estéban.

— Et toi, Léo ? je m'inquiète, remarquant qu'il ne répond pas.

— J'ai rien compris comme d'habitude, soupire-t-il.

— Tu aurais dû me dire, je t'aurais aidé.

— Ça ne sert à rien, Valentin.

— Mais si.

— Mais non, je ne comprends rien à chaque fois, s'énerve Léo tout en jouant avec son repas.

Je lance un regard étonné vers Caleb et ce dernier se contente de hausser les épaules. Je sais très bien que ça énerve Léo quand il n'arrive pas une matière alors je ne préfère ne pas insister.

Le repas terminé, nous allons nous installer sur des bancs à l'extérieur du lycée. Pauline et Danielle nous rejoignent également et je leur parle à tous de la soirée de samedi dont Chris m'a parlé. L'idée leur plaît bien alors je leur dis que je leur passerai l'adresse par SMS. Nous restons tous ensemble jusqu'à que les cours de l'après-midi recommencent.

Heureusement, je finis à quinze heures vingt et Léo propose un FIFA chez lui tant que sa mère et sa sœur ne sont pas là. Caleb, Estéban et moi nous retrouvons donc dans le salon de Léo à nous faire des parties. En excellent binôme que nous formons, Léo et moi écrasons Estéban et Caleb.

— C'est qui les meilleurs ? je crie à l'attention de Caleb et Estéban qui ne réagissent même pas.

Ils sont peut-être trop déçus d'avoir perdu ou alors, et sûrement, exaspérés de mon comportement de gamin.

— C'est Valentin et Léo ! me répond mon partenaire de jeu, en criant à son tour.

J'explose de rire avec Léo tandis que les deux autres nous regardent complètement désespérés, cachant tout de même un sourire. Léo passe un bras autour de mes épaules et je souris de ce contact.

— Je dois aller m'occuper de mes sœurs, désolé les mecs, annonce Caleb.

— Et moi, voir Danielle, complète Estéban.

Caleb se lève et Estéban le suit dans son mouvement.

— C'est parce que vous avez perdu que vous fuyiez ? Bande de rageurs.

Caleb et Estéban pouffent de ma remarque avant que ce dernier n'ajoute :

— C'est juste que, nous, on a une vie, pas comme vous deux qui êtes collés à l'autre comme de la glue.

Le côté trop réaliste de la blague me gêne, mais largement moins que Léo qui va jusqu'à en rougir. Même Caleb et Estéban s'en rendent compte et ça a l'air de les faire marrer, mais pas moi, ni Léo. Caleb relance alors :

— Mais bien entendu je pars parce que je rage. Parce que, bien entendu, je préfère tellement m'occuper de trois filles ingérables et gamines que jouer à la FIFA !

Je note bien l'ironie qu'utilise mon ami en parlant de ses trois sœurs toutes plus jeunes que lui. Sur ce point-là, il est vraiment courageux car je n'ai qu'une grande sœur et c'est déjà très bien ! Alors trois, le cauchemar !

— Moi par contre je préfère être avec ma copine, renchérit Estéban en souriant de toutes ses dents.

Les gars finissent par partir après quelques minutes. Je m'étale alors sur le canapé en prenant soin de bien prendre toute la place et baille sans aucune élégance, j'en conviens. Léo s'en moque d'ailleurs :

— Que d'élégance, ça m'éblouit.

— Toujours, je souris.

Je me place ensuite à côté de Léo et me colle contre son corps avant d'allonger mes jambes sur la table du salon tout comme lui. Nous parlons devant un téléfilm vraiment mal joué et je rejoue les scènes. Cela fait d'ailleurs beaucoup rire Léo et me pousse à continuer :

— Oh, non ! Tuez-moi à sa place ! je crie avant de me placer devant Léo et de faire semblant de me prendre une balle.

Je tombe alors au sol mais je me fais mal ce qui fait rire Léo aux larmes tandis que je reste au sol, vraiment blessé pour le coup.

— Nous sommes rentrées, Léo.

Les yeux de Johanna, la mère de Léo, et Jeanne, sa plus jeune sœur, s'ouvrent en grand avant qu'un sourire ne se dessine sur leurs visages en me voyant étaler au sol.

— Heureuse de te voir, Valentin. C'est confortable le sol ? se moque, ouvertement, la mère de Léo.

Léo se contient de rire tandis que je me relève, les joues rouges.

— Oui, très. J'aime bien la... matière.

Je tente de me dépatouiller de cette scène lamentable dans laquelle je me suis fourrée. Cependant, à peine ai-je fini ma phrase que Léo explose de rire et en place même sa main devant sa bouche. Jeanne ne se retient pas non plus, tandis que je souris à mon tour face à mon propre ridicule. J'ai le don pour me mettre dans ce genre de situation où je suis l'idiot !

— Je suis contente de voir que tu apprécies mon sol, écoute. Par contre, je ne veux pas te chasser mais tu devrais peut-être rentrer chez toi : il est déjà dix-neuf heures quarante.

— Déjà ? ! disons Léo et moi à l'unisson, ce qui nous fait sourire.

— Je vais y aller effectivement, je rajoute.

Je prends alors mon sac de cours et lance un sourire à Léo qui me le rend avant de sortir, après avoir salué Johanna et fais une rapide accolade à Jeanne. Je me rends ensuite à l'arrêt de bus le moins éloigné et attends une dizaine de minutes sous l'abribus à cause de la pluie glaçante. Avec la chance que j'ai, le bus arrive en retard et je ne suis que chez moi à vingt heures vingt. Ma mère me le fait d'ailleurs bien remarquer en m'incendiant aussitôt la porte d'entrée fermée :

— Je peux savoir où tu étais ?

— Chez Léo, désolé du retard, je m'excuse, essoufflé tout en remettant mes cheveux en place.

— Le téléphone ça existe, tu sais. Je ne te l'ai pas acheté pour rien.

Ma mère commence à hausser la voix et je sais que c'est mauvais signe. Je tente alors :

— Je sais, je suis désolé, je te l'ai dit, c'est bon.

— Non, ce n'est pas bon, justement. Ce n'est pas parce que tu es au lycée que tu fais comme tu l'entends. Ce n'est pas un hôtel ici.

— Tu vas me la sortir combien de fois celle-là ? Je sais bien que je ne suis pas dans un hôtel !

Je pars dans la cuisine et mets la table avant de m'asseoir, légèrement agacé.

— Mon DS de math s'est bien passé, je tente d'apaiser les choses, ce qui a l'air de marcher.

Je n'aime pas du tout me disputer avec ma mère alors je l'évite surtout qu'on ne vit que tous les deux à la maison depuis qu'Emma, ma sœur, est partie faire ses études supérieures à quelques heures d'ici.

— Tant mieux, dit ma mère en nous servant à manger avant de s'installer en face de moi.

Après quelques minutes de dégustation, je demande à ma mère :

— Je peux sortir samedi soir ?

— C'est chez qui ? Tu y vas comment et avec qui ?

Je souris en entendant toutes les questions que me pose ma mère. C'est chaque fois la même chose de toute façon.

— C'est chez Éric, un gars de ma classe, je mens pour que ma mère ait confiance et ne s'inquiète pas pour rien. J'y vais avec Léo, Caleb et tous les autres et je ne sais pas comment j'y vais encore. Alors, c'est ok ?

— Oui, mais tu ne rentres pas tant que tu es ivre. Je ne veux pas m'occuper d'un adolescent qui vomit. Tu sais très bien que je vomis aussi sinon.

— Mais oui, ne t'inquiète pas. Je ne comptais pas me bourrer la gueule de toute façon.

— C'est toujours ce qu'on dit puis après, avec les copains, les jolies filles et tout le reste, tu te laisses entraîner.

— Tu as l'air de t'y connaître, je l'embête.

— Ta vieille mère aussi est passée par là étant jeune, sourit-elle d'un air nostalgique.

— C'était il y a longtemps si tu étais jeune, je continue de l'embêter.

— Tais-toi et mange avant que je ne change d'avis, plaisante ma mère.

Après le repas, je pars un peu travailler puis m'arrête vers vingt-deux heures. Remarquant que Léo est connecté sur Skype, j'en profite pour lui parler. Nous finissons alors par nous appeler, comme souvent. Aussitôt la caméra allumée, aussitôt Léo s'écœure de ce que je mange :

« — Mais qu'est-ce que tu fais à manger à cette heure-là et en aussi grande quantité ? !

— Tout travail mérite salaire ! J'ai travaillé pendant une heure alors je mérite bien une petite récompense.

— Mais tu ne vas pas sérieusement manger tout ça ?

— Bah si, pourquoi ? » je demande innocemment.

« — Parce que c'est plus du pain au Nutella mais du Nutella au pain, là !

— Oh la la, je fais ce que je veux. » Je roule des yeux tout en croquant dans ma tartine. « Mais je te remercie de te soucier de ma santé. »

Je continue de manger tandis que Leo semble se moquer de moi. Je finis par comprendre en me voyant dans la caméra et surtout en voyant le Nutella que j'ai sur le nez.

« — T'es vraiment un gros gamin, je souris tout en passant ma paume de main sur mon nez. On dirait de la merde. » je pouffe en lui montrant ma main recouverte de marron.

« — Et tu oses me traiter de gamin ? »

Léo se moque encore de moi mais il y a raison sur ce point-là. Nous restons bien deux heures en appel avant que ma mère n'arrive et m'ordonne de dormir. Léo et moi continuons tout de même à nous envoyer quelques SMS avant de dormir.

Valentin à Léo

00:12 Je dois aller me coucher, ordre du colonel :(

Léo à Valentin

00:13 En même temps elle a raison vu l'heure !

00:14 Bonne nuit Valou :")

Valentin à Léo

00:15 Bonne nuit, Lou, fais de beaux rêves :") (de moi :p)

Léo à Valentin

00:17 T'es bête 💙

Valentin et Léo

00:17 💚

Et c'est bête, mais c'est la première fois que quelqu'un m'envoie un emoji cœur et que je le renvoie. J'ai envoyé un cœur vert car je ne savais vraiment pas quoi répondre. J'ai paniqué comme un idiot. Et c'est aussi la première fois qu'un emoji me procure tant de sensations. Ça me contracte le ventre tout en me faisant étrangement sentir bien. Je m'endors alors sur ce cœur bleu.

I can't focus on what needs to get done
Je ne peux pas me concentrer sur ce qu'il reste à faire

(...)
'Cause I'm a stalker I seen all of your posts
Parce que je suis une harceleuse, j'ai vu tous tes posts

And I'm just tryna play it cool now
Et j'essaye juste de la jouer cool maintenant
But that's not what I wanna do now
Mais ce n'est pas ce que je veux faire maintenant
And I'm not tryna be with you now, you now
Et je n'essaye pas d'être en couple avec toi maintenant, toi maintenant

You make it difficult to not overthink
A cause de toi, c'est difficile de ne pas trop penser
And when I'm with you I turn all shades of pink
Et quand je suis avec toi, je vire au rose de toutes les nuances
I wanna touch you but don't wanna be weird
Je veux te toucher mais je ne veux pas être bizarre
It's such a rush, I'm thinking wish you were here
C'est tellement rapide, je pense que j'aimerais que tu sois là

(...)

But I could be your crush, like
Mais je pourrais être ton béguin comme
(...)
Hoping you'd text me so I could tell you I been thinking 'bout your touch like
Espérant que tu m'envoies un texto afin que je te dise que j'ai pensé à ton toucher comme
Touch, touch, touch, touch, touch
Toucher, toucher, toucher, toucher
I could be your crush, crush, crush, crush, crush
Je pourrais être ton béguin, béguin, béguin, béguin, béguin
I got a fascination with your presentation
Je suis fascinée par la manière dont tu te présentes
(...)
Sorry
Désolée

I fill my calendar with stuff I can do
J'ai rempli mon agenda de choses à faire
Maybe if I'm busy it could keep me from you
Peut-être que si je suis occupée, ça m'éloignera de toi
And I'm pretending you ain't been on my mind
Et je fais semblant que je n'ai pas penser à toi ces temps-ci
But I took an interest in the things that you like
Mais je me suis intéressée aux choses que tu aimes

(...)

And yeah it's true that I'm a little bit intense, right
Et ouais, c'est vrai que je suis un peu intense, oui
But can you blame me when you keep me on the fence, like
Mais peux-tu me blâmer alors que tu me laisses dans le flou, genre
And I've been waiting, hoping that you'd wanna text, like
Et j'ai attendu, espérant que tu m'enverrais un texto, genre

LeaABY traduction) (ouais je me suis lancée à traduire les chansons moi-même cette fois :p)

☀️Nous voilà donc à la fin du premier chapitre de ce nouveau livre.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.
Je vous dis à la semaine prochaine !☀️

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