Chapitre neuf (2/2)

🎼 Come over - Jorja Smith feat. Popcaan 🎼

     Une fois tous rentrés, je suis quelques gars à la cuisine et me fais un autre mélange de Vodka. Je finis par me retrouver seul avec Chris qui s'enquiert :

— Il s'est passé quelque chose avec Léo ?

— Nan, rien de spécial. Pourquoi ?

— Je sais pas, vous aviez l'air en froid en arrivant.

— Nan, nan, tout va bien.

Le blond n'insiste pas et me demande de lui faire le même mélange que je me préparais. Nous allons ensuite tous deux au salon et nous asseyons côte à côte sur le bout de canapé encore libre. Autant dire que nous sommes serrés comme des sardines. Chris est en train de me faire la conversation lorsque Mattéo propose à Chris de rouler, ce qu'il accepte. Le garçon aux cheveux rouges demande alors à Léo s'il veut bien. Mon meilleur ami semble hésiter puis accepte mais seulement près d'une fenêtre.

Mattéo et Clément filent ainsi à la cuisine et Chris me fait signe de le suivre alors j'y vais. Je n'ai jamais touché à des drogues et je n'ai aucune idée comment on roule. J'observe, ma Vodka à la main, Chris faire et allumer, ce qui ressemble à, une cigarette un peu trop grosse et grande pour en être une. Après quelques tours entre les trois gars, Chris me propose de tirer et j'accepte sans trop savoir pourquoi. Aussitôt, je tousse et Mattéo lâche le fameux :

— Ça fait toujours ça la première fois.

J'avoue que j'ai déjà fumé des clopes, mais là c'est différent. J'ai l'impression que ça me prend toute la gorge. Nous faisons alors quelques tours et les gars font des souflettes. Ne connaissant pas, j'accepte que Chris m'en fasse une. Aussitôt, je ferme les yeux et me recule, un peu chancelant. Putain, c'est quoi ce truc ! Je décide alors de retourner me poser au salon, complètement éclaté. Je me sens un peu fébrile et tombe limite sur le canapé. Les gars le remarquent et se foutent de ma gueule. Les trois autres reviennent au salon et je me retrouve entre Chris et Mattéo. Ce dernier s'enquiert d'ailleurs :

— Ça va ?

— Ouais, ça va. C'est surprenant, c'est tout.

Il me sourit puis pose une main sur ma cuisse du genre « ça va aller » avant de parler avec Chris. Je suis alors distraitement la discussion tout en finissant mon verre de Vodka. Ayant la bouche étrangement pâteuse et de nouveau chaud, je me rends à la salle de bain. J'observe mon reflet et pouffe d'ailleurs en constatant mes cheveux ébouriffés, mes joues rouges, mes petits yeux et le sourire con scotché à mes lèvres.

Je suis en train de boire au robinet lorsque Léo ouvre la porte coulissante avant de la refermer derrière lui.

— Ça va ?

— Oui, oui, t'inquiète. Juste un peu chaud et soif.

Le châtain a les bras croisés sur son torse, souvent signe de contrariété. Je m'approche de lui et lui demande :

— T'es toujours fâché pour tout à l'heure ?

— Non, je m'en fiche.

Il a l'air sincère pourtant j'ai envie de lui dire. Je meurs d'envie de lui dire, mais j'ai peur de ce qu'il pourrait en penser. J'ai peur parce que parfois il sort des trucs vraiment étranges concernant les gays, du genre pas très ouvert à leurs égards, et d'autres fois il me dit qu'il pourrait sortir avec moi. Alors, je ne sais pas quoi penser. Cependant, je me laisse aller à mon envie et me rapproche ainsi encore un peu plus de lui lorsque je lui propose :

— Tu veux que je te dise pourquoi je connais aussi bien Tristan pour avoir son numéro de téléphone ?

— Oui.

Le fixant droit dans les yeux, je déballe alors comme si ce n'était rien alors que ça pourrait être tout :

— Parce que c'est avec lui que j'ai fait ma première fois cet été.

Léo écarquille les yeux, signe qu'il est étonné. J'attends alors une réaction verbale de sa part mais celle-ci tarde à venir.

— Je ne savais pas du tout, je veux dire j'avais pas compris.

— Personne ne savait de toute façon, je hausse simplement les épaules.

Je tente de paraître cool mais à l'intérieur c'est le bordel. Qu'est-ce qu'il en pense ? Est-ce qu'il m'aime toujours comme meilleur ami ? Est-ce qu'il m'en veut ?

— Même pas Caleb ?

— Non, personne à part toi.

Ça a l'air de lui faire plaisir car il décroise ses bras. Ses yeux toujours ancrés dans les miens, il déclare :

— J'ai aussi quelque chose à te dire concernant cet été alors.

Je m'attends à ce qu'il me dise avec qui il l'a fait. Si ça trouve, je connaissais cette fille aussi. Je suis pendu à ses lèvres lorsqu'il confesse :

— Je l'ai fait avec personne cet été.

Je suis étonné, mais pas non plus tant que ça. L'idée ne m'était jamais venue à l'esprit mais ça ne m'étonne pas de lui finalement. Je suis content qu'on se soit dit ce qui s'est passé cet été. Quelque part aussi, ça me soulage que personne ne l'ait encore touché. C'est con, je sais, mais je ne peux pas m'empêcher de le penser.

Mes mains se posent sur sa chemise blanche que je tente de bien remettre en place. C'est un peu un échec à vrai dire alors je laisse juste mes mains sur ses hanches. Et je me dis que c'est peut-être le moment. En tout cas, j'aimerais que ça soit le moment : j'ai envie de l'embrasser.

Léo et moi nous fixons droit dans les yeux et ce dernier passe une main dans mes cheveux puis sur mon visage. Je profite alors de son toucher et ferme même quelques instants les yeux.

— Le mascara te va vraiment trop bien, souffle le châtain. Tu es beau, rajoute-t-il.

A peine a-t-il fini son compliment que je sens mon cœur louper un battement. Allez, on est repartis pour un épisode où Léo me fait ressentir plein de choses ! Je ne sais pas comment il fait ça, mais il est certain qu'il est trop fort pour réveiller chaque parcelle de mon corps.

— Je te trouve beau, répète le garçon en face de moi.

Je n'attends alors pas davantage et pose mes lèvres contre les siennes, mes mains autour de son visage. Ses mains recouvrent alors les miennes. Je profite encore de ce petit moment de bonheur. Nos baisers sont assez désordonnés et ce que j'aime le plus, ce ne sont pas tant les baisers, mais de l'embrasser. J'embrasse Léo et j'aime ça. Nous échangeons plusieurs baisers, toujours aussi envieux, puis j'ironise :

— J'espère qu'on a pas grillé tous nos baisers. On en est à combien ?

Léo hausse les épaules tandis qu'il ne bouge plus. Nous nous regardons encore quelques instants puis il se mouve afin d'ouvrir la porte de la salle d'eau et d'en sortir. Je lui laisse un peu d'avance afin que nous ne soyons pas cramés puis retourne dans le salon à mon tour.

Les gars n'ont pas l'air de capter que nous étions partis et certains sont en train de faire des jeux de cartes. Je rejoins alors Léo, Arnaud, Clément et Estéban pour me joindre à eux. Nous faisons ainsi un président, mais en donnant des bonus et malus – en plus d'échanger des cartes comme les règles normales – qui consiste à distribuer ou à prendre des gorgées d'alcool. Et, autant dire que ça va vite surtout quand on perd et qu'on doit déjà prendre des gorgées puis que les gagnants vous en distribuent en plus.

Je suis franchement complètement éclaté alors je me contente de prendre des mini gorgées voire pas de gorgées. Je deviens un peu ridicule car j'explose de rire pour rien et je fais de la merde quand je joue donc je ne fais que de perdre. Je décide finalement de faire une pause alcool et de boire des verres d'eau. Ça ne me fera pas de mal. Je me pose également sur le canapé quelques musiques puis pars danser avec Mattéo et Chris. Ces deux-là, ils sont vraiment trop drôles !

Nous décidons de mettre "La tribu de Dana" et ça nous met dans un état au-delà de l'euphorie. Nous sommes déchaînés et dansons bras dessus, bras dessous et commençons à danser comme les danses traditionnelles bretonnes. Enfin, c'est ce qu'on croit parce que je ne pense pas que ce qu'on fasse ressemble à quelque chose. Jules est en train de filmer nos conneries et ça nous fait d'autant plus rire. L'apogée de notre connerie est au moment où Chris monte sur mon dos puis que j'essaye de monter sur celui de Mattéo. C'est un échec complet et nous nous retrouvons au sol, allongés comme des merdes. Ça nous fait rire alors nous restons allongés à parler tous les trois. Clément nous demande ce que nous faisons dans cette drôle de position puis il vient avec nous. Ça n'a aucun sens, bordel, pourtant je me sens bien.

Je crois que j'étais en train de somnoler sur l'épaule de Chris car il me secoue pour me dire de me bouger. J'avoue que je commence à fatiguer, l'alcool retombant. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il y est, mais il ne doit pas être si tard que ça, si tout le monde est encore réveillé. Je cherche Léo du regard et il est toujours en train de jouer aux cartes. N'en ayant pas grand-chose à faire et voulant juste être près de lui, je me dirige vers lui et m'assois sur ses genoux. Un peu brusquement mais je sais qu'il s'en fiche bien qu'il m'engueule pour la forme.

Je pose alors ma tête contre son épaule et regarde le jeu, silencieusement. Clairement, je dérange Léo pour jouer mais il n'en dit rien. Ma tête cachée dans son cou, je décide de l'emmerder. Discrètement, je dépose des petits baisers sur sa peau chaude. Et c'est tout con, mais j'adore l'embrasser ou que cela soit.

A la fin de la partie, Léo se lève subitement et je manque d'en tomber. Je le fixe alors partir de la pièce et je le suis. Il ne comprend pas ce que je fais dans les toilettes avec lui. Honnêtement, je ne sais pas ce que je fais là non plus. Je lui pique alors sa place et pisse devant lui.

— Mon dieu, t'es bourré Valou'.

— Un peu, j'admets tandis que je finis de pisser.

Je me lave ensuite les mains tandis que Léo me succède. Il me rejoint au lavabo pour se laver les mains et je l'embête en lui mettant du savon sur les poignets.

— T'es vraiment un emmerdeur, me fait-il remarquer et ça m'amuse.

— Ça t'emmerdait quand je t'embrassais le cou ?

— Non, il répond directement.

Il allait quitter la salle de bain et éteindre la lumière, mais je l'arrête avant qu'il ne franchisse la porte. Vexé et surpris de son « non », j'approche alors mes lèvres de son cou, comme je l'avais fait plus tôt, et exerce des pressions contre celui-ci. Je suis d'ailleurs étonné d'avoir trouvé sa peau fine aussi facilement dans le noir. La musique en arrière-plan, sa respiration saccadée, son cœur que je sens battre et le mien me transportent. Je continue alors mes baisers sur sa jugulaire, puis le long de sa mâchoire avant de redescendre et de toucher sa peau d'épaule de mes doigts. Je baisse alors un peu sa chemise et parsème sa peau d'épaule de chauds baisers. Je commence même à suçoter sa peau quelques instants avant que Léo ne me lève le visage et rectifie ce qu'il a affirmé avant :

— Oui, ça m'emmerdait quand tu m'embrassais dans le cou tout à l'heure et ça m'emmerde toujours.

Je reste silencieux un instant tandis qu'il demande d'une petite voix :

— Pourquoi tu fais ça ?

Étonné de sa question, je réponds simplement :

— Parce que tu me l'as fait.

— Alors, tu fais juste simplement ce que je te fais ?

Je suis confus du ton déçu qu'il emploie. Qu'est-ce qu'il voulait que je réponde ? Je tente alors de corriger ma réponse :

— Et aussi, parce que j'avais envie.

— Envie de quoi ?

Voilà, j'ose dire quelque chose mais il continue. Je ne suis pas du genre à dire ce que je ressens et surtout pas envers Léo. Je ne veux pas qu'il me demande, ça me fait peur. J'ai peur de ce que je pourrais répondre et de sa réponse. Je suis un gamin face à lui, perdu mais fasciné. D'une toute petite voix, je me force à lui dire la vérité, protégé par la noirceur de la pièce :

— De t'embrasser, de te toucher.

— Embrasse-moi alors.

Voilà, je déteste quand il me sort des trucs comme ça parce que tout mon corps s'éveille. Et je ne comprends pas comment de simples mots ou gestes de sa part peuvent autant me bousculer.

— Où ça ?

— Où tu veux, enfin-

Il n'a pas le temps de finir que je repose mes lèvres sur son épaule puis remonte jusqu'à son cou puis sa mâchoire et reste quelques instants devant ses lèvres avant de les poser maladroitement contre les siennes. Léo passe alors ses mains dans mon dos et me rapproche de lui. Et putain ce que j'aimerais que ça arrive plus souvent. Je me perds dans ses baisers et oublie tout le reste. C'est seulement quand quelqu'un tente d'ouvrir la porte que nous nous décrochons vivement l'un de l'autre.

— C'est qui ? demande la voix extérieure que je ne reconnais même pas.

— Je viens de chier, tu ferais mieux d'aller aux autres toilettes.

On entend la personne s'éloigner tandis que Léo et moi explosons de rire après quelques secondes.

— T'es con, pouffe le châtain et je réalise qu'il n'a pas tort.

C'était pas classe, mais au moins la personne est partie.

— On dort ensemble ce soir ?

Je pose la question même si je suis sûr de la question. De toute façon, Léo ne me laisserait dormir avec personne d'autre que lui, je le connais. Je ne suis donc pas étonné lorsqu'il répond :

— Bien sûr.

Nous nous embrassons encore quelques fois puis nous décidons de retourner avec les gars. Sauf qu'une fois à la lumière, la chemise froissée de Léo, son épaule droite un peu dénudée et ses lèvres puis gonflées qu'à la normale paraissent suspectes. Je fonce alors à la cuisine et me regarde dans le miroir et tente de paraître le moins suspect possible. J'en souris d'ailleurs comme un idiot. Je sursaute finalement lorsque je remarque que Chris et Mattéo étaient déjà dans la cuisine. Ils sont en train de fumer un joint à la fenêtre et je me tourne surpris vers eux.

Ils ne commentent pas mon action et me proposent juste de me joindre avec eux. Je me sors alors un autre verre puis m'assois à côté de Mattéo. Je tire quelques taffes et m'étonne de ne déjà plus tousser. Après je prends pas des grosses taffes non plus, je ne suis pas idiot. Les deux gars à mes côtés font quelques souflettes puis Mattéo m'en fait. À un moment, j'en prends une plutôt longue alors je mets quelques instants à reprendre conscience de ce qui m'entoure. Ça nous fait rire avec les gars alors nous enchaînons les sousous. Je me sens vraiment bien sur le moment et je pense un bon moment avec mes deux potes.

Puis, le joint terminé, nous décidons d'aller au salon. Sauf qu'au moment où je me lève, je suis pris de vertige et d'une grosse nausée. Discrètement, je me rends aux WC et aussitôt, je vomis. Putain, première fois que je dégueule en soirée. Peut-être aussi parce que c'est la première fois que je mélange alcool et beuh aussi.

J'ai horriblement mal à l'œsophage et à la tête lorsque j'arrête de vomir au bout de quelques minutes. Je me pose alors contre le muret et ferme les yeux un instant.

PDV Léo

    Je ne comprends pas où est Valentin. Ça fait au moins dix minutes que je ne l'ai pas vu au salon. Me demandant ce qu'il se passe, je sors du salon pour le trouver. Je cherche dans ma chambre puis la salle de bain mais le trouve finalement dans les toilettes. Aussitôt, je panique en le voyant assis contre le muret des toilettes, visiblement en train de colmater. Il est plutôt pâle et semble avoir vomi. Je tire alors la chasse d'eau tout en le secouant pour le réveiller.

Difficilement, il papillonne des yeux et paraît en mauvais état. Sans que je ne sache pourquoi, il se lève mais il manque aussitôt de tomber. Je le rattrape alors de justesse et l'emmène à ma chambre.

— J'ai soif, il marmonne la voix sèche.

Je file alors lui chercher de l'eau et préviens les gars que Valentin n'est pas très bien. Estéban me demande si j'ai besoin d'aide mais je lui dis que ça va. Au passage, je me saisis d'une bassine et amène tout ceci dans ma chambre. Valentin est toujours assis sur mon lit, la tête baissée encore en train de dormir à moitié. Je pose alors la bassine à ses pieds puis m'assois à ses côtés. Je lui porte le verre d'eau à la bouche et l'aide pour boire.

— Ça va ? je m'inquiète.

— Ça va, je suis juste fatigué.

— Tu veux dormir ?

Il hoche la tête mais ne bouge pas. Je comprends ainsi qu'il n'est pas en état de se coucher alors je m'en occupe. Je commence par lui enlever ses chaussures et, au moment où je suis à genoux devant lui, il ironise :

— Je pensais pas que ça serait comme ça la première fois que tu me déshabillerais.

Gêné, je lève la tête tandis qu'il sourit, toujours les yeux à moitié clos, visiblement fier de sa blague. Je me contente de défaire ses lacets et de lui enlever ses chaussures.

— Toi aussi, t'es beau Léo. T'es magnifique même. T'es le mec le plus beau que je connaisse.

Mon cœur bondit à ses paroles et je me surprends à réagir ainsi. Pourquoi est-ce qu'il me dit ça et surtout dans cet état ? J'ignore une nouvelle fois ce qu'il dit et me lève. Il se place alors en face de moi et me demande :

— Pourquoi t'ignores ce que je te dis ?

Et lui, pourquoi il me met mal à l'aise ? Je réponds doucement :

— Parce que tu n'es pas dans ton état normal et que tu ne réalises pas ce que tu dis.

— Si, justement.

Il pose ses mains autour de mon cou et me regarde quelques instants droit dans les yeux. Ses yeux qui sont tout petits et complètement éclatés. Visiblement, ça ne lui a pas réussi de fumer et boire. Il est con aussi. Il rapproche alors sa bouche de la mienne mais je l'arrête tout de suite, dégoûté :

— Si tu crois que je vais te laisser m'embrasser après que tu as vomi, tu te fourres le doigt dans l'œil !

Ma remarque le fait sourire et il se recule alors. Avant d'aller s'asseoir de son côté du lit, il dépose un baiser furtif sur ma joue. Je secoue la tête puis le regarde galérer à enlever son haut.

On en est pas au point où je dois vraiment l'aider à se déshabiller alors je le laisse galérer. Je le fixe enlever son tee-shirt et réalise que j'étais perdu dans mes pensées lorsqu'il me balance en pleine figure.

— T'es insupportable, je lâche bien qu'un peu amusé.

Je suis d'autant plus amusé lorsque je constate qu'il n'arrive pas à défaire sa ceinture. Il est atteint jusque-là ? ! Après avoir levé les yeux au ciel, je me dirige vers lui pour l'aider.

— T'es un vrai bébé, est tout ce que je commente lorsque j'enlève sa ceinture.

Je la pose ensuite sur mon fauteuil tandis qu'il balance son jean par terre. Qu'est-ce-qu'il peut être bordélique ! Je le ramasse alors aussitôt pour le mettre avec la ceinture. Lorsque je me retourne, mon meilleur ami regarde dans le vide, visiblement perdu dans ses pensées. C'est décidément pas la forme. Je lui tends alors la bassine, estimant qu'il est plus raisonnable de faire ceci. Cependant, il se contente de la poser par terre et de s'allonger. Je reste alors planté debout à ne pas savoir que faire. Est-ce que je retourne à la soirée alors que Valou' n'y est plus et surtout qu'il est dans un sale état ? Est-ce que j'en ai même envie ?

Je ne sais pas que faire et Valentin me demande :

— Tu viens pas avec moi ?

— Je sais pas, c'est chez moi quand même, je vais pas les laisser.

J'hésite en voyant la petite bouille de Valentin. En plus, c'est assez dangereux de le laisser seul dans cet état-là. Je me dirige alors vers la porte et la ferme avant d'enlever mes chaussures.

— T'as pas intérêt à me vomir dessus, je lui fais remarquer et ça lui fait sourire.

— Seulement si tu m'embêtes.

Je secoue la tête puis enlève également mes chaussettes. Valentin me fixe et ça me gêne alors je le lui fais remarquer :

— Tu comptes me regarder me déshabiller ?

— Oui.

Sa réponse me déconcerte et je reste immobile un moment avant d'aller m'asseoir au bout de mon lit, dos à Valentin. Cependant, il semble décider à faire plus que regarder car il vient par derrière moi et pose sa tête sur mon épaule. J'arrête alors tout mouvement et même de respirer sans m'en rendre compte. Il dépose ensuite un baiser dans mon cou puis viens déboutonner le premier bouton de me chemise. Je me sens aussitôt rougir tandis qu'il essaye de faire de même avec le deuxième mais il est trop défoncé pour y parvenir. J'enlève alors tout seul ma chemise tandis que Valentin me colle toujours. J'enlève ensuite mon pantalon, non sans difficulté comme l'autre idiot.

Puis, encore une fois, je ne sais plus quoi faire. Je n'aime pas le fait qu'il puisse réussir à me fasse perdre tous mes moyens. Pourtant, toujours dos à lui, Valentin susurre contre mon oreille :

— T'es beau. T'es trop beau. T'es magnifique même.

Il va pas recommencer avec ses compliments simplement dits parce qu'il a trop bu et fumé. Je me retourne alors vers lui, assis en tailleur, et lui demande :

— Arrête de dire ça.

— Pourquoi ? Je dis ce que je veux et surtout quand c'est vrai.

— Tais-toi et dors.

Je me glisse sous la couette mais ça n'a pas l'air de lui convenir car il se place à califourchon sur moi. Mais qu'est-ce qu'il fout ? ! J'écarquille d'ailleurs les yeux tandis que Valentin lâche :

— Je t'aime.

Je sens mon cœur louper un battement tandis que je n'en reviens pas de ce qu'il vient de dire comme s'il avait dit « bonjour » ou « au revoir ». Le problème, c'est qu'il le dit à cause de substances et je ne sais même pas sûr qu'il le pense vraiment. Pourtant, ça me fait tellement de bien de l'entendre me le dire. Je le tire alors contre moi et nous nous faisons à câlin. Il répète alors :

— Je t'aime. Je t'aime.

Je me contente de caresser doucement sa peau de dos et je me surprends à autant aimer ça. J'aime sentir son corps dénudé contre le lien, caresser sa peau et qu'il me dise « je t'aime ». Il ne s'arrête d'ailleurs pas de me dire « je t'aime » et je me demande s'il réalise ce qu'il dit. Honnêtement, je serai étonné, vu son état, qu'il comprenne quoi que soit. Égoïstement, je profite tout de même de ce moment et lui demande même de me le redire. Parce que, demain, tout sera différent.

Demain, nous ne serons que Valentin et Léo, des meilleurs amis.

Tell me what I did this time
Dis-moi ce que j'ai fait cette fois              Why is it I work so hard for you?            Pourquoi est-ce que je me donne tant de mal pour toi ?                                             I wish I could read your mind                  J'aimerais pouvoir lire dans tes pensées

I don't know if you want me to come over
Je ne sais pas si tu veux que je vienne  Don't wanna ask, really I should know better                                                                Je ne veux pas demander, je devrais vraiment le savoir
This is something that I'm used to          C'est quelque chose dont j'ai l'habitude
I give too much but I choose to, and you love that                                                  Je donne trop mais je le choisis et tu aimes ça                                                                                                   
Wish I knew what's on your mind            J'aimerais savoir ce que tu penses        Then I wouldn't think it's something I've done, oh                                                 
Ainsi je ne penserais pas que c'est ma faute, oh               
If you gave more of your time, yeah, we both might just get what we want    Si tu donnais plus de ton temps, ouais, on pourrait tous les deux obtenir ce que l'on veut                                                    Are you too scared to love me?                 As-tu trop peur de m'aimer ?

©️LeaABY

🤮 Coucou tout le monde, nous revoilà pour la deuxième partie du premier de l'an.

D'ailleurs, qu'est-ce que vous en avez pensé ? Notamment de la confession mutuelle de V/L concernant leur première fois sexuelle cet été ? De V arraché et qui dit "je t'aime" ? Du PDV de L, qui s'occupe de V et de leur moment tous les deux ?

Aussi, j'espère que vous avez fêté un bon premier de l'an si vous l'avez fêté. Encore une fois, bonne année !!

On se retrouve la semaine prochaine pour le dernier flashback de l'été 😏

D'ici-là, portez-vous bien,
L 🤮

P.S. : oui, je trouve marrant l'emoji qui vomit en référence à Valentin😂

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