Chapitre neuf (1/2)
🎼Fever - Dua Lipa, Angèle🎼
Cinq minutes, dix minutes, quinze minutes... Ça fait vraiment quinze minutes que je cherche quelle tenue porter ce soir. Ça devient ridicule. Je ne suis pas comme ça d'habitude et ça m'énerve car je sais très bien pourquoi je m'en préoccupe autant. J'ai envie de plaire à Léo : j'ai envie qu'il me remarque. J'ai envie qu'il me complimente, comme il le fait souvent. Je veux qu'il me regarde.
Un peu agacé de la situation, je finis par prendre plusieurs tenues que je fourre dans un sac. Je me saisis également de ma bouteille de Vodka que je fais rentrer tant bien que mal dans mon sac à dos scolaire. Je me regarde une dernière fois dans le miroir et essaye d'arranger ma coupe de cheveux en désordre du fait de la douche prise plus tôt.
Je suis autant excité que soucieux concernant cette soirée du premier de l'an. J'ai hâte de voir Léo. Et, au fond de moi, j'ai aussi hâte qu'on ait un peu bu pour s'en foutre du reste, et qu'on s'embrasse... Parce qu'il n'y a qu'en soirée et alcoolisés qu'on s'embrasse alors je suis fébrile à l'idée que ça se reproduise. J'ai envie que ça se reproduise. Je lui avais donné quinze baisers de toute façon alors j'ai une sorte d'excuse derrière laquelle me cacher. Je ne sais plus à combien on en est.
Tout en pensant à tout ceci, je salue ma mère et prends le bus, direction chez Léo. Ses parents, n'étant pas chez eux, ils nous laissent encore la maison.
Il est seize heure passées lorsque j'arrive chez mon meilleur ami pour l'aider à préparer. Aussitôt que je sonne, il m'ouvre, tout sourire. Il me prend ensuite dans ses bras et je lui rends son étreinte. Ses cheveux humides et le parfum de fraise me confirme qu'il sort, lui aussi, de la douche.
— Merci de venir m'aider, me remercie encore une fois Léo.
— C'est normal, faut bien que je te serve à quelque chose de temps en temps, j'ironise.
A peine arrivés que nous filons faire les courses. Les gars nous ont déjà donné l'argent afin que nous achetions de quoi manger et boire pour cette soirée de nouvel an. On a d'ailleurs les bras bien chargés lorsque nous rentrons chez Léo. Faut dire qu'à neuf, ça mange et ça boit bien, surtout à notre âge. Surtout quand il y a des grands mangeurs comme Chris, Mattéo ou moi.
Après avoir mis son iPod Shuffle sur son enceinte, nous entamons la préparation de la soirée. Réalisation d'apéritifs et de cocktails, paquets de gâteaux mis dans des bols, aménagement de la salle à vivre pour plus avoir de place, gonflage de matelas entreposés dans le bureau du bas.
Il est déjà dix-huit heures passées quand nous avons fini et Léo propose qu'on aille se préparer. Cependant, je traîne sur mon téléphone, allongé sur son lit, estimant que nous avons le temps avant que les autres arrivent. Bien entendu, en tant que personne toujours à l'heure et propre sur soi, Léo n'est pas du même avis que moi :
— Viens, on se prépare maintenant.
— On a le temps.
— Ils arrivent dans une heure !
— Et bien, justement !
Je lève les yeux au ciel face à son comportement de stressé et l'ignore pour l'embêter. Cependant, le châtain à lunettes se rapproche du lit et m'arrache le téléphone des mains.
— Hey ! je m'indigne. Tu vas me faire perdre !
Je le vois tout de fois continuer ma partie de jeu de téléphone tandis qu'il est debout. Je me lève aussitôt et essaye de lui reprendre l'appareil électronique des mains. On se chamaille alors comme des gamins et ça finit en chatouilles pour un Léo, hilare. Je finis cependant par arrêter de l'embêter et accepte qu'on commence à se préparer. J'hésite alors encore quant à ce que je vais porter. Pull ? Chemise ? Sweat ?
— Je ne sais pas quoi mettre, j'avoue à mon meilleur ami.
— J'aime bien quand tu aimes une chemise par-dessus un tee-shirt.
Bien entendu, je n'ai pas de chemise de ce genre pour le faire. Je lui en demande alors une, bien qu'ayant peur de la différence de taille et de morphologie étant donné que je suis un peu plus grand que lui et plus fin aussi. Cependant, la chemise à carreaux rouges et noirs s'ajuste bien et j'en remercie Léo.
— Tu vas t'habiller comment toi ?
— Je ne sais pas, j'hésite entre ces deux chemises.
Il me propose alors les deux hauts et je l'aide à choisir. Il finit par opter pour une chemise blanche simple. Il refait ensuite également l'ourlet de son pantalon bleu marine et je l'observe faire, attentif. Lorsque Léo se rend à la salle de bain, je le suis et le regarde toujours, se coiffer. Il part ensuite aux toilettes et je reste planter devant le miroir comme un con.
Je finis par remarquer des produits de maquillage sur l'une des commodes. Curieux de ce que ça pourrait rendre, je me saisis d'un tube que je reconnais comme étant du mascara. Je m'en applique alors comme je peux et je suis surpris du résultat. Agréable surprise puisque j'ai l'air d'avoir des cils immenses ! Mais c'est joli, enfin je trouve. Je suis toujours en train de me contempler dans le miroir lorsque Léo débarque.
Aussitôt, il remarque le mascara et m'observe, penseur. Je sens mon cœur bondir à son regard. Il a l'air d'aimer, du moins, je crois. En tout cas, j'aime la façon dont il me regarde et je suis content de l'effet produit à l'aide d'un simple petit objet.
— Ça te vient, me complimente Léo. Mais pourquoi tu en as mis ?
— Je sais pas, c'était là, alors...
Je ne termine pas ma phrase ne sachant pas vraiment que répondre davantage à sa question. Léo se met du parfum puis m'en propose et m'en asperge alors quand j'accepte. Nous finissons ensuite allongés dans son lit en train de regarder des vidéos YouTube.
Vers vingt heures, Estéban et Caleb arrivent suivis de Jules, Arnaud et Mattéo qui débarquent d'un coup. Bien entendu, Chris est en retard. Ça ne m'étonne pas de lui étant donné qu'il aime se faire remarquer. Ce soir, il ramène l'un de ses exs : Clément. Enfin ex, c'est vite dit : ils ne sont même pas restés un mois ensemble. Du Chris, tout craché en définitif, qui enchaîne les mecs. Cependant, Clément est vraiment sympa alors ça ne me dérange aucunement qu'il soit présent ce soir.
Quand on parle du loup ! La sonnerie retentit et je vais ouvrir. Chris, vêtu d'un tee-shirt doré pailleté, me sourit avant de se diriger au salon. Clément le suit et s'assied là où j'étais juste avant. Léo le remarque et me fait signe de venir près de lui. Je m'assois alors devant lui, entre ses jambes, et repose mon dos contre son fauteuil.
Les discussions fusent ainsi dans tous les sens et les premières bières sont consommées. Tout ceci avec un fond de musique. Nous faisons ensuite un jeu d'alcool et le bruit commence à être de plus en plus fort, tout comme l'alcool que nous consommons en réalité. Un verre de Vodka Schweppes en main, je balance ma tête en arrière et fixe Léo avec un sourire. Je fixe alors ses lèvres et je me demande quand on va s'embrasser. Si ça se trouve, on ne va même pas s'embrasser. Le mécheux me sourit en retour et goutte dans mon verre.
— Bon dosage, comme d'habitude.
— Je sais, je crois que j'ai trouvé ma voie : je vais être barman.
Léo pouffe, parce qu'il sait très bien que je blague, et ça me fait sourire. Je retourne ensuite au jeu quand c'est à moi de tirer une carte. Nous continuons alors quelques tours. Au bout d'un moment, doucement, je sens la main de Léo se poser sur mon bras tandis qu'il me parle. Il la laisse et, plus tard, me caresse de son pouce. Je ne peux alors pas m'empêcher de penser à ce contact et à l'aise qu'il me procure.
Nous finissons par manger, crevant un peu de faim vers vingt-et-une heure. Il était temps ! Je me jette d'ailleurs sur les premières parts de pizza qui sortent du four et Léo s'en moque. Je m'apprête à croquer dans ma quatrième part lorsque Chris me l'arrache des mains. Il ne se justifie même pas et se contente de la manger, comme si c'était normal. Ahuri, je lui saute presque dessus et tente de récupérer ce qu'il reste de ma nourriture. On se bagarre alors gentiment, mais Léo intervient, un peu sérieusement :
— C'est pas un bordel chez moi, alors arrêtez de vous sauter dessus.
Aussitôt, je m'arrête et me tourne vers mon meilleur ami, qui est en train de boire une bière.
— Je ne m'avoue pas vaincu, je lâche à Chris avant de retourner vers Léo.
Je m'affale alors sur lui et lui demande, taquin :
— C'est mieux comme ça ?
— Dégage, t'es lourd.
Je ne bouge cependant pas et remarque le petit sourire en coin de Léo. Je m'amuse à lui souffler sur le visage pour faire bouger ses mèches au niveau de son front. Il sourit d'autant plus avant de me demander d'arrêter.
Nous nous retrouvons ensuite à danser sur la forte musique de style rap. Mattéo et Chris semblent déchaînés et chantent à tue-tête. De notre côté, Léo et moi faisons du yaourt en dansant comme des cons. Je souris de toutes mes dents, m'amusant vraiment, tout comme cela a l'air le cas pour mon meilleur ami. Je ne le quitte pas ses yeux bleus du regard et ne perds pas mon sourire.
Le voyant prendre une autre bière, je m'enquiers, tout en me rapprochant pour qu'il m'entende :
— Tu vas pas tenir la soirée si tu continues à boire comme ça, Lou.
Je me recule et je sens mon cœur battre plus vite contre ma peau, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Léo me regarde espièglement avant de m'attraper par les hanches et de me répondre avec malice :
— Je sais ce que je fais.
Son souffle est chaud contre ma peau et j'en frissonne. Il me lance ensuite un clin d'œil puis boit des gorgées de bière tout en dansant. Comme hypnotisé, mes yeux ne quittent pas son corps se mouvant. Je déconnecte seulement quand Chris passe un bras par-dessus mes épaules et me fait sauter dans tous les sens. Nous nous mettons alors à crier et à gesticuler dans tous les sens. Au bout de quelques musiques, je crève de chaud et vais donc m'asseoir me rafraîchir avec mon mélange de Vodka que je finis. Je souris alors en observant Léo et Estéban danser comme des abrutis.
Je sens quelqu'un s'avachir à côté de moi sur le canapé et remarque qu'il s'agit de Mattéo. Il me sourit puis me demande s'il peut goûter mon verre, ce que j'accepte. Lui aussi, me complimente :
— C'est pas mal.
— C'est ce que Léo a dit aussi, je hoche la tête. Et toi, c'est quoi ? je lui demande, en désignant son verre.
— Manzana.
— Tu dégoûtes mec, même moi qui aime le sucre, je peux pas ça.
— Tant mieux, ça m'en fera plus pour moi.
Mon pote aux cheveux rouges finit alors son verre d'une traite et me fait signe de le suivre de la cuisine. Je me lève alors et me rends dans la pièce adjacente.
— Shot ? me propose Mattéo.
Je n'ai jamais pris de shot alors je ne sais pas vraiment ce que ça implique. J'acquiesce et c'est comme ça que je me retrouve à faire un tek paf avec lui. Honnêtement, c'est assez dégueulasse et on se tape un fou rire avec Mattéo du fait de ma réaction. Les gars, attirés par nos éclats de rire, se joignent à nous et nous décidons de faire une tournée commune.
Après celle-ci, j'avoue que je me sens un peu moins frais. Mattéo semble d'ailleurs le remarquer et me demande si ça va.
— Euh, ouais, ça va, je balbutie, pas très convaincu.
Ça fait d'autant plus rire Mattéo qui repart danser. Je le suis et nous mettons des musiques plus rock que les autres ne connaissent pas mais que, nous, nous aimons écouter. Commençant à vraiment avoir chaud, je finis par balancer ma chemise je ne sais où dans le salon. C'est seulement quand je tombe sur le regard désapprobateur de Léo, qui la ramasse que je me rappelle que c'est la sienne. Et Léo est quelqu'un de soigneux alors je sais qu'il n'a pas apprécié mon geste.
Je me dirige alors vers lui et lui reprends la chemise des mains, un peu plus brusquement que je ne l'aurais voulu, pour la plier.
— Désolé, je souffle.
— Hmm, se contente de commenter mon meilleur ami.
— T'es fâché ? je m'inquiète face à sa mine qui me semble un peu triste.
— Je devrais l'être ?
Je déteste quand il me répond par une question. Qu'est-ce que je suis censé rétorquer ?
— Nan, je ne crois pas mais tu tires une sale tronche.
— Toi aussi, je te signale.
Un peu étonné de sa remarque, je n'ose plus rien dire. Pourquoi j'ai l'impression qu'il me reproche quelque chose dont je ne sais même pas la raison ? Ah, Léo et ses prises de tête sans raison ! Voulant lui faire changer de tête, je le tire pour danser après avoir mis une musique que nous aimons tous les deux. Au début, il n'a pas l'air enchanté puis il se laisse un peu plus aller.
Heureusement, avant qu'il ne soit minuit, Estéban nous le fait remarquer et nous nous préparons pour sortir. Manteaux sur le dos et bières en mains, nous nous dirigeons vers la place où le feu d'artifice va être tiré. L'endroit est bondé alors je me rapproche de Léo pour ne pas le perdre. Je m'accroche même à sa manche de veste en jean. Ayant un peu la tête qui tourne, je lui demande :
— Est-ce qu'on pourrait s'assoir ?
— Ça va pas ? s'inquiète-t-il aussitôt.
— Bof, j'avoue.
Nous dirigeons alors près d'un arbre, un peu plus au calme et je m'assois contre celui-ci. Je bois une gorgée de ma bière et mon meilleur ami me fait remarquer de manière moqueuse :
— Et après, c'est moi qui ne devrais pas trop boire...
— C'est les teks paf, je m'attendais pas à ça.
— Ah la la, souffle-t-il en prenant place à mes côtés.
— Désolé, je m'excuse.
— Tant que tu vomis pas-
Il s'arrête de parler quand je fais semblant de vomir et il m'insulte quand il comprend que je me joue de lui. Fier de ma blague, c'est à mon tour de me moquer de lui et de sa tête d'affolée quand il a cru que j'allais vomir.
— Idiot, lâche Léo.
— Idiot que t'aimes bien, je fais remarquer.
— Non.
— Mais, je pleurniche.
— Un peu, il sourit.
Je souris également tandis que je constate que les gars ne sont plus du tout là et que je ne les trouve même pas du regard. Nous n'avons pas davantage le temps de les chercher que les gens se mettent à crier le compte à rebours. Ça va être mon premier de l'an avec Léo et j'espère sincèrement que ça sera la suite d'une longue lignée. Je fixe alors mon meilleur ami lorsqu'il dit :
— 10 ! 9 ! 8 ! 7 ! 6 ! 5 ! 4 ! 3 ! 2 ! 1 ! 0 ! Bonne année !
Toutes les personnes hurlent et je les observe : certains couples s'embrassent, d'autres sont sur leurs téléphones ou encore prennent des gens dans leurs bras ou sautent dans tous les sens. À ce moment précis, je me mets à envier tous ses couples qui s'embrassent, un peu jalousement. Je me retourne alors vers Léo, qui est tout sourire, et qui me souhaite :
— Bonne année, Valentin.
— Bonne année, Léo.
Je crois finalement que je n'envie aucun des baisers de ces couples car la façon dont il a prononcé ces mots et dont il m'a regardé me fait sentir bien plus important que n'importe qui. Ce genre de chose qui vous fait frissonner, qui vous réchauffe le corps, qui vous donne espoir et qui vous rend la plus heureuse des personnes. C'est exactement ce que je ressens et je ne le changerai pour rien au monde.
Je le prends alors dans mes bras, me disant que ce n'est pas étrange puisque d'autres le font. Cependant, notre étreinte dure assez longtemps alors je sens mes joues me chauffer lorsque nous nous décrochons l'un de l'autre.
Nous attendons ensuite le feu d'artifice qui finit par arriver à peine quelques minutes plus tard. Dans un silence reposant, Léo et moi observons le ciel s'illuminer de différentes couleurs et formes. Étant tellement bien dans le moment, je ne réfléchis pas vraiment lorsque j'approche doucement mes doigts de ceux du châtain à mes côtés. Nos doigts ne cessent alors de se frôler puis de se toucher. Le moment n'en est que meilleur et, lorsqu'il prend fin, j'ai l'impression qu'il n'a duré qu'un instant.
— C'était vraiment bien ! je m'exclame, enthousiasme.
Léo hoche la tête puis éloigne ses doigts des miens pour prendre une gorgée de sa boisson. Je suis un peu déçu de la perte de contact, mais tente de ne rien en montrer. Nous restons alors encore assis et il finit par me raconter sa peur pour les feux d'artifice lorsqu'il était petit, surtout une fois.
— J'ai toujours eu peur des feux d'artifice et pourtant ma mère m'avait obligé à y aller pour faire plaisir à ma sœur. Il y avait un énorme bouchon et ma mère en avait marre de m'entendre râler dans la voiture. Je m'en rappelle encore, rit-il, une pointe nostalgique. Mon père tentait de détendre l'atmosphère en chantant par-dessus la musique. On a quand même fini par y arriver et, même si les bruits des feux étaient insupportables, objectivement c'était vraiment beau. En fait, je crois que ce que je n'aime pas dans les feus d'artifice, c'est le bruit assourdissant. Ça me fait mal aux oreilles.
— Un sensible ce Le Guen, je me moque gentiment.
— C'est qui qui fait sa fillette à peine on le touche ? renchérit aussitôt mon meilleur ami.
— C'est pas pareil, j'ai la peau très fragile, je me défends.
— La peau fragile ? C'est quoi cette connerie ? rit Léo. Assume d'être faible.
— Mais c'est vrai, j'ai toujours plein de bleus sur le corps.
— Oh, pauvre petite chose.
— Arrête de te moquer de moi, je boude en croisant les bras sur mon torse, après avoir posé ma bière, pour crédibiliser ma petite scène.
— Oh, monsieur fait la moue ? s'amuse-t-il en collant son corps contre le mien.
— Oui.
Je souris et il souffle en souriant avant d'ajouter avec un grand sourire :
— Et qu'est-ce que je peux faire pour que tu arrêtes ?
— Je ne sais pas... je vais réfléchir.
Léo continue de me fixer d'une manière difficile à caractériser alors je lui demande :
— Pourquoi tu me regardes comme ça ?
— Comme ça, comment ?
Justement, je ne sais pas. Je ne trouve rien à préciser alors je me tais et fixe au loin. Cependant, je sens toujours son regard sur moi, mais je ne commente pas, un peu gêné.
— Le mascara te va bien même si c'est inhabituel.
Je sens que je rougis et je me contente de me reculer pour poser ma tête contre le tronc d'arbre pour l'observer à mon tour. Je me demande à quoi ressemblerait Léo avec du mascara. Déjà qu'il a des cils très longs de nature, je n'imagine pas avec du maquillage ! Il serait encore plus magnifique, j'en suis sûr. Un peu gêné de ma pensée, je fixe à nouveau en face de moi.
Le téléphone de mon meilleur ami sonne et je comprends à la conversation que c'est l'un de nos potes. Il me précise :
— Les gars sont devant chez moi et ils viennent de capter qu'ils n'ont pas les clés.
— Ils sont cons putain ! je pouffe.
— Je ne te le fais pas dire !
Nous nous levons alors pour rentrer. Cependant, mon cœur loupe un battement lorsque je remarque que Tristan est à quelques mètres de moi. Et je n'ai pas le temps d'espérer qu'il ne me voie pas qu'il me sourit. Et ça n'a pas changé : il est toujours aussi mignon. Ça ne m'étonne pas qu'il m'ait plu cet été. Léo s'exclame, plutôt content :
— Eh ! Mais c'est le gars de cet été !
Tristan est avec un groupe de personnes, dont je ne reconnais aucune personne de cet été. Constatant que nous l'avons remarqué, il se détache de son groupe et s'approche de nous. Je suis tout d'un coup complétement gêné surtout lorsque je me rappelle que j'ai ignoré son dernier SMS, à Noël.
— Salut, Valentin.
— Hey, Tristan, je lance, pas très convaincu.
Sans hésitation, il me demande, confiant :
— T'as pas vu mon SMS que je t'ai envoyé la semaine dernière ?
— Si ! Je t'avoue que j'en ai reçu pas mal alors j'ai dû oublier de te répondre, désolé !
C'est un peu lamentable ce que je fais. Je suis horriblement gêné et Léo est étrangement silencieux.
— Ok, c'est pas si grave de toute façon. Ça m'a juste étonné venant de ta part. Bon, je vais vous laisser. Passez une bonne soirée en tout cas. Et peut-être à une prochaine fois alors !
Tristan nous lance un dernier clin d'œil puis disparaît avec ses potes.
— On y va ? je lance, toujours aussi gêné.
Léo se contente de hocher la tête et nous prenons la direction de chez lui.
— Je ne savais pas que vous vous connaissiez au point d'avoir vos numéros de téléphone. Vous vous parlez souvent ?
— Non, il m'a juste envoyé un SMS pour Noël.
— Et pourquoi tu ne lui as pas répondu ?
— Je l'ai déjà dit : j'ai oublié, c'est tout !
— C'est pas ton genre.
Agacé, je réplique :
— Et bien, la preuve que si.
Un silence s'installe tandis que les pensées fusent dans ma tête. Ça va trop vite pour moi d'ailleurs et je ne me rends pas compte que nous n'avons absolument plus parlé jusqu'au trajet jusqu'à chez lui. Les gars sont aussi excités que frigorifiés lorsque nous arrivons devant la porte d'entrée. C'est vrai que, même moi, je commençais à avoir les mains qui gelaient !
Before you came around, I was doing just fine
Avant que tu ne viennes, je me débrouillais très bien
Usually, usually, usually, I don't pay no mind
Habituellement, habituellement, habituellement, je n'y fais pas attention
And when it came down, I was looking in your eyes
And quand c'est descendu, j'étais en train de regarder dans tes yeux
Suddenly, suddenly, suddenly I can feel it inside
Soudain, soudain, soudain, je peux le sentir à l'intérieur
I've got a fever, so can you check?
J'ai de la fièvre alors peux-tu vérifier ?
Hand on my forehead, kiss my neck
La main sur mon front, embrasse mon cou
And when you touch me, baby, I turn red
Et quand tu me touches, bébé, je vire au rouge
Peut-être qu'avec du temps, ça partira
Et pourtant, et pourtant, et pourtant, je ne m'y vois pas
Comme un médicament, moi, je suis rien sans toi
Et je sais que, je sais que jе perds du temps dans tes bras
Car dans mes yeux, ça se voit
La fièvre dans les yeux, oui, ça se voit
Mon cœur se serre, j'ai du feu dans la voix
Le plus souvent, c'est quand je pense à toi
(...)
Tell me what you wanna do right now
Dis-moi ce que tu veux faire maintenant
'Cause I don't really wanna cool it down
Parce que je ne veux pas vraiment me refroidir
©️la coccinelle (avec quelques modifications personnelles)
🎆 Coucou tout le monde, j'espère que vous allez bien !
Déjà, je vous souhaite une excellente année. En espérant que celle-ci soit bonne pour vous !
D'ailleurs, vous avez pensé quoi de cette moitié de chapitre du premier de l'an ? Notamment de la rencontre entre Léo et Valentin avec Tristan ?
Je vous dis à la semaine prochaine pour la fin de ce chapitre.
D'ici-là, portez-vous bien,
L :") 🎆
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