Chapitre dix-huit
And I'll use you as a focal point
Et je t'utiliserai comme un point central
So I don't lose sight of what I want
Pour que je ne perde pas de vue ce que je veux
And I've moved further than I thought I could
Et j'ai avancé plus loin que je ne le pensais
But I missed you more than I thought I would
Mais tu m'as manqué plus que je ne le pensais
And I'll use you as a warning sign
Et je t'utiliserai comme un signe d'avertissement
And I found love where it wasn't supposed to be
Et j'ai trouvé l'amour là où il n'aurait pas dû être
Right in front of me
Juste en face de moi
(@lacoccinelle avec des modifications personnelles)
J'éternue pour la, je ne sais combien de fois, et me mouche, encore, en conséquence. Je me demande si je ne suis pas en train de choper un rhume. Il manquerait plus que ça ! Heureusement, nous arrivons à la fin du séjour alors ça aurait pu commencer plus tôt !
— Ça va ? s'enquiert Léo.
Je lui fais un pouce en l'air pour lui indiquer sur tout va bien puis m'assois sur la luge en bois pour descendre la belle pente de neige. Franchement, je pensais que c'était un truc de gamin la luge, mais, en fait, j'adore ! Faut dire que je suis un peu un gamin aussi. Alors, ça fait bien une demi-heure que Léo, Hugo et moi dévalons cette pente puis la remontons avant de recommencer l'opération. À force, j'ai même chaud !
Au bout d'un moment, nous faisons les idiots et descendons sur la même luge à deux en alternant les binômes, on fait aussi des courses, bref je m'amuse. J'ai bien fait de venir moi !
Je me marre surtout lorsque Léo est placé entre mes jambes et lance quelques cris lorsque nous dévalons la pente à toute vitesse. J'adore le voir dans cet état : il est franchement adorable ainsi !
Son cousin se moque d'ailleurs de ses cris et les deux se chamaillent alors encore. Ils ne s'arrêtent jamais ces deux-là !
Lorsque le soleil commence à se coucher, nous décidons de rentrer, exténués entre le ski et la luge. Nous prenons ensuite une douche, chacun notre tour puis allons aider à préparer à manger. Il nous reste plus qu'un jour alors nous choisissons consciencieusement ce que nous voulons faire demain. Nous nous mettons tous d'accord pour faire une balade en raquettes et je me ravie d'avance de cette activité que je n'ai jamais pratiquée. Encore une nouveauté pour moi !
Après le dîner, Léo, Hugo et moi décidons de regarder un film à la télé tandis que les parents partent regarder un autre dans leur chambre. Ça me fait toujours autant bizarre d'avoir tant de distance entre Léo et moi. Même avec les gars, comme ils sont habitués, on se colle. Alors, d'être à côté de lui, tout proche, mais pourtant sans aucun contact physique, ça me fait bizarre. Et ça me fait bizarre que ça me fasse autant bizarre. De temps en temps, Léo et moi nous lançons des petits regards, parfois nous nous sourions, parfois je lui mime un baiser pour l'embêter, et il rougit, et parfois on reste juste à se fixer.
— C'était pas trop mal en vrai.
Je hoche de la tête pour confirmer l'affirmation d'Hugo tandis que je baille en m'étirant de tout mon corps. Nous décidons alors d'aller nous coucher et je ne me fais pas prier. Je ne pensais que je serais aussi fatigué de ces journées à la neige !
Étant donné qu'on part après-demain, j'écris enfin ma carte postale pour ma mère. Je ne sais pas trop quoi écrire alors je me contente de raconter les vacances et de lui faire de gros bisous tandis que Léo semble manquer de place sur sa carte. Je place ensuite le timbre à l'endroit prévu puis m'affale sur les matelas au sol. Je sens ensuite Léo s'étaler sur moi et je fais mine de m'étouffer alors qu'en vrai il est à peine plus lourd que moi je pense.
— Je vais mourir étouffé si tu restes là.
— Débile, me balance Léo.
— Répète un peu pour voir, je le défie tandis que je m'extrais de son corps pour me positionner par-dessus lui.
Un sourire victorieux se dessine sur mon visage tandis qu'il me fusille du regard.
— Tu peux pas t'empêcher de faire le fort.
— C'est peut-être parce que je le suis.
Et, à peine j'ai fini ma phrase, que Léo me surprend en échangeant en un mouvement nos positions. Le châtain est alors à califourchon sur moi et j'en ai le souffle coupé. J'aurais peut-être pas dû faire le malin en fait et mon copain me le fait bien remarquer :
— Ça t'apprendra à toi et ta fierté.
Je hausse les yeux au ciel tandis que je me redresse pour aller caler mon dos contre le lit. Léo se dégage alors de moi et j'en profite pour me moucher une bonne fois avant de dormir.
— Tu devrais faire une inhalation, ça te fait du bien, me conseille le châtain.
— Nan, ça va, c'est rien, juste un petit coup de froid.
— Si tu le dis.
Léo se pose ensuite à côté de moi et nous partons d'une discussion du film avant de partir sur un autre sujet puis un autre puis encore un autre. Je sens qu'on est pas prêts de se coucher encore ! Ça a été le cas chaque soir entre nos discussions et nos embrassades qui durent. En même temps, j'aime trop ça : pouvoir l'avoir si près de moi autant de nuits d'affilées. C'est juste un rêve et j'aime définitivement trop ça.
Avec Léo, nous finissons par allumer seulement la petite lampe de chevet et nous nous glissons sous la couette. Nous nous fixons alors et nous sourions comme deux amoureux épris. Je m'approche ensuite de lui et unie nos lèvres pour la première fois de la journée et, comme à chaque fois, c'est la libération. C'est comme si je n'avais pas bien respiré de la journée et que Léo était une sorte de bouffée d'oxygène.
Mon copain répond à mon baiser et caresse doucement mes cheveux de ses doigts. Nous échangeons alors plusieurs baisers, comme souvent ces soirs-ci, et nous câlinons. Quand cela arrive, j'ai l'impression que le temps passe trop vite et que je n'aurais jamais assez de temps pour l'embrasser.
Nous sommes collés l'un à l'autre lorsque je sens nos deux sexes de plus en plus en durs se rencontrer. Ce n'est pas la première fois que ça arrive alors on se contente d'ignorer cela. Cependant, cette fois, nous les laissons lentement se frotter l'un contre l'autre, le désir montant. Je commence d'ailleurs à avoir très chaud alors j'enlève un peu de couette de mon corps.
Nos respirations deviennent également de plus en plus bruyantes tandis que nos bassins ne cessent de se rencontrer. C'est si bon et mes sensations corporelles me mettent dans tous mes états comme si chaque parcelle de mon corps se réveiller. J'aime trop ce genre de moment avec Léo et j'aime encore plus le mettre dans tous ses états.
L'envie commençant à se faire sentir, je commence naturellement à déposer des baisers le long de sa mâchoire jusqu'à son cou puis le long de son épaule avant de m'arrêter à son épaule. Tout ceci en continuant de me frotter à lui et ses soupirs me confirment qu'il apprécie tout cela. J'aime d'ailleurs l'entendre prendre du plaisir alors je mouille se peau du cou de baisers langoureux. Et sa réaction ne se fait pas entendre car il pose ses mains dans mon dos et griffonne légèrement ma peau. J'ai chaud putain, j'ai vraiment chaud alors qu'on est au ski, en février !
Ma bouche descend ensuite jusqu'à son tee-shirt où j'embrasse sa peau à travers le tissu. Au bout d'un moment, je commence à légèrement soulever son tee-shirt avant de lui demander par le regard s'il veut bien que je le soulève davantage. Le rouge lui montant aux joues, Léo hoche doucement la tête tandis que je soulève son tee-shirt de mes doigts un peu tremblants. C'est la première fois que j'ai accès à son torse de cette manière et c'est... c'est, je ne sais même pas en fait, c'est juste waouh. « Waouh » est la seule chose que je trouve à dire en ce qui concerne Léo. Surtout quand il commence à souffler mon prénom tandis que je m'attarde sur son téton gauche de ma bouche.
Nos deux respirations bien plus fortes que d'habitude rythment le bruit de la petite chambre. J'aime beaucoup trop lui faire du bien et le voir dans cet état : les joues toutes rouges, les yeux fermés et sa bouche entre-ouverte. Et c'est moi qui lui fais ça ! L'envie se faisait de plus en plus pressante chez l'un comme chez l'autre, je glisse timidement ma main droite jusqu'à son entrejambe. Cependant, aussitôt les yeux de Léo s'ouvrent et il se saisit de ma main en m'indiquant :
— Stop.
Curieux, j'arrête tout mouvement et m'inquiète :
— Ça ne va pas ?
— Si, si mais juste va pas là, reste en haut, je préfère.
Je hoche alors la tête avant de venir l'embrasser à nouveau. Après quelques baisers, je retourne torturer ses tétons. Il a vraiment l'air d'aimer et j'avoue que ça m'excite de le mettre dans ses états. J'ai d'ailleurs l'impression qu'il va venir étant donné les soupirs de plus en plus réguliers qui s'échappent de sa bouche et les petits spasmes soudains qui parcourent son corps. Cependant, il me demande d'arrêter au bout d'un moment, la respiration saccadée. Je fais alors ce qu'il me dit et nous repartons pour une série de baisers et câlins et putain, c'est vraiment trop bien et je ne le dirais jamais assez.
Vers minuit passé, les baisers deviennent de plus en plus mous et moins intenses étant donné que nous fatiguons tous deux. Néanmoins, une pensée reste coincée dans mon esprit, surtout que j'y avais déjà pensé. Je me lance alors en abordant un sujet tout de même important :
— Tu sais, je me disais que ça serait bien qu'on aille se faire dépister.
— Genre du SIDA ?
— Ouais et des MST en général, histoire d'être sûrs.
Je caresse distraitement le bras de Léo de mon pouce tandis qu'il caresse mon torse à travers mon tee-shirt.
— Mmh mmh, il marmonne et je ne sais pas comment je dois interpréter cela, c'est payant ?
— Non, je crois qu'il faut juste une ordonnance de ton médecin. Je pensais aller voir le mien. Si tu veux, on pourra faire la prise de sang ensemble.
— J'ai pas peur des aiguilles, tu sais.
— Moi, si, j'avoue.
— Oh, je savais pas.
— En vrai, ça va mais faut juste pas que je regarde sinon je tourne de l'œil.
— Et bien !
— Ouais, je soupire en souriant.
Alors que je commence à m'endormir, Léo, comme souvent, me pose une question à ce moment-là :
— Pourquoi tu me parles de tout ça ?
— Parce que c'est important. Vaut mieux pas attendre avec ce genre de trucs.
— Mmh.
— Tu peux me répond autre chose que « Mmh » ? je m'agace légèrement.
— En même temps, tu me parles de tout ça alors que ça ne fait même pas un mois qu'on est ensemble.
— Oui, fin je te signale que quand on boit, on a tendance à un peu se laisser aller alors je me dis qu'il vaut mieux prévenir que guérir.
— Oui, fin je couche pas comme ça avec le premier venu !
Le retour du Léo sans tact. Putain, ça fait mal à chaque fois et ça me saoule que ce soit tant que ça le cas avec lui. J'ai arrêté tout mouvement sur son bras à sa phrase et lui réplique assez rapidement :
— Merci de dire que je suis le premier venu...
— Je dis ça parce que, toi, tu as couché avec ce gars que tu connaissais à peine, mais je suis pas ce genre de gars, c'est tout, alors ne va pas croire le contraire.
Allez, il continue. Il continue et mon cœur continue de se serrer.
— Ce genre de gars ? À t'entendre, on dirait que je suis un gigolo !
Je me détache de Léo, vexé, et me redresse comme je peux.
— C'est pas ce que j'ai dit.
— Mais c'est ce que t'as voulu dire.
— Non ! Je veux juste pas aller aussi vite sur ce plan-là comme tu as pu le faire cet été.
— Mais c'est pas pareil, je t'aime toi alors j'ai pas envie d'aller aussi vite.
Je rougis automatiquement à mon « je t'aime » et croise les bras. À mon contraire, un sourire se dessine sur le visage de Léo qui vient glisser sa tête entre mes bras. Il me fixe alors de ses jolis yeux bleus et je joue avec ses quelques mèches qui lui tombent sur le front.
— J'aime pas comme tu me dis des trucs comme ça, je lui avoue.
— C'est-à-dire ?
— Des trucs blessants.
— Je suis désolé.
Sa petite bouille trop mignonne me fait craquer alors je dépose un petit baiser au bout de son nez. Je ne peux pas m'empêcher alors d'en déposer un autre que ses lèvres.
— Ça, par contre, tu peux le faire autant que tu le veux.
Je sourire à sa phrase un peu niaise bien que je réunisse nos deux bouches à nouveau.
*
PDV Léo
Pour notre dernier jour, nous avons décidé de partir en randonnée. Cependant, je suis un peu inquiet concernant Valentin et son rhume qui s'empire. Et, même si nous avons réussi à monter à quelques centaines de mètres d'altitude, je vois bien qu'il a beaucoup de mal et ce n'est pas normal.
— T'es sûr que tu veux pas redescendre ? je m'enquiers envers le principal concerné.
D'une voix plus faible que je ne lui connais normalement, Valentin rejette ma proposition. Têtu qu'il est. Étant donné que ce n'est pas la première fois que je fais par de mon inquiétude à voix haute, mon cousin se permet de se moquer de moi :
— Il est pas en sucre, tu sais.
Je me contente de lui lancer un regard agacé avant de continuer de monter. Nous finissons par faire une pause et en profitons pour prendre notre pique-nique du midi. D'ici, nous avons une vue sur le Mont Blanc. Valentin paraît d'ailleurs assez impressionné et je trouve ça attendrissant. Il prend d'ailleurs des photos avec son téléphone et en prend de moi pour m'embêter.
— Viens prendre des forces un peu au lieu de faire l'andouille.
— J'arrive !
Valentin me sourit lorsqu'il vient vers moi avant de s'asseoir pour manger à son tour. Le moment est agréable bien qu'il fasse tout de même un peu froid. Après cette pause bien méritée, nous décidons de monter encore un peu. Cependant, lorsque Valentin se relève, il manque de tomber mais Hugo le rattrape à temps.
— Valentin, ça va ? ! je m'inquiète immédiatement.
Mon meilleur ami se rassoit et reprend sans respiration avant de me rassurer :
— Ça va, ça va. Je me suis juste levé trop vite.
— Dans ce cas, on rentre. Ça ne sert à rien qu'on continue dans cet état.
— Mais non ça va, je te dis.
— C'était pas une question, je lui fais remarquer un peu sèchement pour qu'il comprenne qu'il n'a pas le choix.
Valentin sourit et Hugo me lance un regard du genre « Jamais dans l'excès toi ! ». Alors, Valentin et moi faisons chemin inverse tandis que ma famille continue sa randonnée. Je suis inquiet pendant tout le trajet mais, heureusement, Valentin ne montre pas d'autres signes de chute de tension ou malaise.
— Tu vas arrêter de me regarder toutes les secondes, je vais mieux !
— Mouais, je lâche perplexe.
Déjà, dès ce matin, j'aurais dû obliger Valentin à ne pas sortir. En plus, une petite journée au chalet avec lui ne m'aurait pas dérangé...
Lorsque nous arrivons au chalet, je prépare à Valentin et à moi un bon chocolat chaud. Et, même avec ça, Valentin a toujours froid alors il décide d'aller se doucher. L'idée ne me rassure guère vu l'effort que ça a l'air d'être debout pour lui.
— Tu fermes pas à clé et tu m'appelles s'il y a quelque chose, ok ?
— Mais oui, t'inquiète.
— Je suis inquiet.
Valentin me sourit avant de s'approcher de moi. Automatiquement, ma respiration se coupe et je ferme les yeux lorsque sa bouche se rapproche de la mienne. Cependant, il m'embrasse seulement la joue ce qui me fait rougir tandis que Valentin sourit, fier de son petit manège. Je me tourne alors pour ranger mes affaires tandis qu'il part sous la douche. Quel petit con.
Je suis tranquillement sur Instagram lorsque j'entends Valentin crier mon prénom. Aussitôt, je cours jusqu'à la salle de bain pour trouver un Valentin avec un grand sourire que je ne comprends pas.
— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? ! je m'affole.
Son sourire se faisant plus grand, je réalise qu'il s'est encore moqué de moi. Je lui débite alors :
— T'es insupportable.
Je m'apprête à sortir de la salle de douche, gêné de le voir nu, mais Valentin me retient :
— Je peux avoir un bisou ?
— Tu le mérites clairement pas, je lui fais remarquer.
— Euh si d'abord. En plus, je suis sûr que j'ai fait une baisse de tension parce que j'avais pas assez de bisous.
— Idiot, je souris tandis que je m'approche de lui en le regardant droit dans les yeux.
J'embête à mon tour Valentin en déposant un baiser sur son front puis sur sa joue droite puis gauche et enfin sur son menton. Je sens qu'il s'impatiente mais je prends encore mon temps avant de poser mes lèvres sur les siennes. Aussitôt, je sens cette même chaleur m'envahir dans le bas ventre. C'est nouveau, mais tellement agréable.
Le brun vient passer ses mains dans mon dos et je ne dis rien sur le fait qu'il me mouille tant je me sens bien dans ce baiser. Valentin arrive à me faire sentir bien et j'aime ça. J'ai l'impression d'être tout petit parmi tous ces baisers. Au bout de quelques-uns, je me recule, le rouge aux joues.
— Allez laisse-moi la douche.
Valentin se passe un dernier coup de jet avant de sortir de la douche. Je le fais dégager pour me déshabiller et profite à mon tour de la chaleur agréable de l'eau. Je dois être resté pas mal de temps car, quand je reviens, Valentin s'est endormi dans son lit. Il est d'ailleurs trop mignon ainsi. Je l'observe encore un instant puis ne peux m'empêcher de prendre une photo de lui. Je la mets d'ailleurs directement en fond d'écran.
Je vais ensuite me glisser à ses côtés et, malgré le peu d'espace du lit une place, Valentin ne bouge pas. Je pose ma tête sur son torse et profite de ce contact, bercé par ses battements de cœur.
Je réalise que je me suis également endormi lorsqu'un bruit de porte me fait réagir. Je trouve alors mon cousin à la porte de la chambre et panique aussitôt étant donné que je suis dans les bras de mon meilleur ami. Je me lève alors rapidement et lui demande :
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Les parents se font un restau' ce soir du coup ils nous ont donné de l'argent. Pizza, ça te dit ?
— Euh oui, très bien.
Je le suis alors à la cuisine où nous choisissons les pizzas qui nous font envie. Comme d'habitude, je prends une végétarienne et choisir une indienne pour Valentin. Nous partons ensuite chercher les pizzas tandis que Valentin ne s'est toujours pas réveillé. Je tente d'ailleurs d'en avoir rien à faire de partir sans le prévenir lorsque mon cousin me demande si on laisse un mot ou un SMS à Valentin. Faudrait pas qu'il aille penser des choses après...
🎼I Found - Amber Run🎼
Sur le trajet, Hugo commence à me poser des questions étranges :
— Tu le connais depuis longtemps Valentin ?
— Depuis la primaire, donc oui.
— Ça se voit, vous êtes proches.
— C'est mon meilleur ami donc oui.
Je tente de faire court à la discussion, mais mon cousin n'a pas l'air décidé à changer de sujet, ce qui m'agace un peu.
— Tu sais que je suis pas débile, ni aveugle...
Mon cœur saute lorsqu'il dit cela car ça n'annonce rien de bon. Pourquoi il dit ça ? ! Ma respiration s'accélère mais je tente de me contrôler. Après tout, ca peut dire beaucoup de choses ce qu'il a dit, mais j'ai la désagréable sensation que ça veut dire ça.
— Tu sais, je me doutais que tu l'étais de toute façon donc ça ne m'étonne pas tant que ça.
Tout mais pas ça, pas ça. Qu'il se taise au lieu de dires des bêtises du genre ! Je continue d'avancer, de plus en plus vite, tandis que Hugo a du mal à me suivre.
— Ça te dérange qu'on parle de ça ?
— Oui, je termine la discussion tandis que nous allons commander les pizzas.
Je tente de ne rien laisser paraître lorsque nous attendons, en silence. Cependant, ma respiration est rapide et me fait mal à la cage thoracique. J'essaye vraiment de penser à autre chose mais plus j'essaye plus je me rappelle pourquoi j'essaye de penser à autre chose. C'est un cercle vicieux ! En plus, le fait que nous ne parlions plus avec Hugo montre qu'il y a un problème. Il ne faut pas qu'il croit qu'il y a un problème. Comment est-ce que je suis censé réagir face à ses insinuations douteuses ? nier en bloc ? avouer d'une manière détachée ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Tout ce que je sais, c'est que je veux disparaître de là.
Alors, dès que les pizzas sont prêtes et que nous avons payé, je trace en direction du chalet. Cependant, mon cousin m'attrape par le bras pour me faire ralentir.
— J'ai dit quelque chose de mal ?
Je ne lui réponds pas et me contente de me détacher de son emprise. Je ne veux pas parler, ce n'est pas si compliqué à comprendre !
— Léo, je t'ai jamais vu comme ça, qu'est-ce qu'il y a ?
Expirant un bon coup, je lui réplique, de mon plus beau faux sourire :
— Tout va bien, tu te fais des films.
— Tu deviens exactement comme elles : fausses.
Je me retourne alors vers mon cousin et le fusille du regard. Je ne suis pas comme ma mère et Charlotte.
— Tu prétends sourire et aller bien alors que quelque chose ne va pas.
— Je te dis que je vais bien, c'est toi qui m'emmerdes.
Hugo a l'air tout aussi surpris que moi de mon langage. En même temps, il me fait perdre les pédales à mesure qu'il parle davantage.
— C'est parce que t'es gay que ça va pas ?
— Je ne suis pas gay ! je m'insurge immédiatement.
Au final, ça sonne assez ridicule lorsque je le dis et je déteste que ça sonne ainsi. Je voudrais que ça ait l'air réel, mais pourtant je sors avec mon meilleur ami. Quel abruti j'ai été !
— Si tu le dis alors ok.
— Ce n'est pas ce que je dis, c'est la vérité.
— Tu m'expliques alors pourquoi Valentin a un suçon du jour au lendemain ou pourquoi je vous retrouve dans les bras l'un de l'autre alors que vous avez chacun votre lit ou-
— Tais-toi ! je fronce les sourcils. Ça ne veut rien dire, tu dis des conneries !
Je tente de me calmer tandis que ma mâchoire se serre et que mes mains s'enfoncent dans le carton de pizza. Ça lui sert à quoi de me dire tout ça ? À m'humilier ?
— C'est tout ce que tu trouves à me répondre ? Que je dis des conneries ? Je crois que c'est surtout toi qui te dis des conneries à toi-même.
Excédé, je m'arrête et lui fais face pour lui répondre :
— Mais qu'est-ce que tu sais de ma vie toute façon ? Pas grand-chose alors arrête de prétendre que tu en sais plus que moi.
Mon cousin, lui aussi visiblement énervé, se contente de marcher à nouveau. Après un silence, il s'adoucit :
— Tu sais, c'est pas grave d'être gay surtout en 2016, c'est pas une tard.
Qu'est-ce qu'il ne comprend pas dans « je ne suis pas gay » au juste ? ! En plus, oui, on est en 2016, mais non, moi, ça me paraît grave d'être gay. Ça me paraît grave d'être gay en 2016 car la Bible le dit et qu'on me l'a enseigné dans le milieu religieux, ça me paraît grave car ma mère et ma sœur crachent constamment sur les homosexuels, ça me paraît grave car des pays du monde entier condamnent, emprisonnent, torturent et tuent des gays. Alors, non, ça ne me semble définitivement pas simple d'être gay en 2016. Il a tort.
Tentant de me calmer, je souffle :
— Je ne suis pas gay.
— Et Valentin, il s'est fait un suçon tout seul ?
— J'en sais rien.
— Tu vas sincèrement me dire qu'il n'y a rien entre lui et toi ?
Je me tourne vers mon cousin et lui affirme, bien droit dans les yeux :
— Oui, je vais sincèrement te le dire : il n'y a rien entre Valentin et moi, c'est juste mon meilleur ami.
Je déteste le fait de dire « juste », ça m'en serre le cœur, mais je réussis à ne pas grimacer lorsque je le dis. Je suis fier d'avoir pu dire cette phrase sans osciller et que cela est coupé le clapet à mon cousin. Cependant, au fond de moi, une petite partie de moi est effrayée de savoir si bien mentir. Parce que ça n'est pas la première fois que ça arrive et personne ne semble vraiment le remarquer. Alors je me perds aussi dans mes mensonges dont j'espère qu'ils deviendront la réalité un jour. Le seul qui semble avoir remarqué, c'est Valentin, mais seulement au bout de neuf ans... C'est que je dois être un bon acteur.
Lorsque Hugo et moi arrivons au chalet, dans un drôle de silence, Valentin est devant la télévision, sous un plaid. Aussitôt, il se redresse et me questionne du regard. J'ignore cependant sa demande de précision et vais poser la pizza sur la table du salon. Je l'ignore d'ailleurs de la soirée, de toute la soirée. Au début, ça me fait mal parce qu'il devient très silencieux au fur et à mesure, chose qui ne le caractérise pas habituellement. Mais, je finis par m'habituer à ce masque que je viens d'enfiler. Comme un acteur lors d'une scène, je feins d'être totalement indifférent à Valentin et j'y arrive plutôt bien. En même temps, j'ai bien réussi pendant des années.
Lorsque le film se termine, nous allons tous nous coucher. Dans le silence, encore, Valentin et moi faisons notre toilette du soir puis nous retournons à la chambre. Je vais alors me poser dans mon lit une place tandis que mon meilleur me fixe, béat, faire. J'ignore, encore, sa réaction et me focalise sur mon téléphone.
— Tu comptes m'ignorer encore longtemps ?
— Je t'ignore pas, je suis juste fatigué alors je vais me coucher.
— Tu te moques de moi ? ! Tu as passé ta soirée à faire comme si j'étais un inconnu à tes yeux ! Et, même dans la chambre, tu continues. La preuve, tu me regardes même pas dans les yeux quand je te parle !
Je lève alors mon regard vers lui, d'un air dédaigneux tandis que Valentin paraît blessé. Ça me fait quelque chose mais je tente d'oublier ce sentiment de tristesse.
— C'est toi qui fais tout le temps ta drama queen pour rien. T'es pas très original pour un gay.
Je tente de paraître insultant lorsque je prononce le mot de trois lettres. Ça a l'air de fonctionner car Valentin fronce les sourcils et n'a pas l'air d'en revenir de ce que j'ai dit.
— T'es vraiment qu'un connard quand tu agis comme ça, Léo, vraiment. Je ne sais pas ce qui s'est passé avec Hugo pour que tu te comportes autant comme un connard avec moi, mais c'est insupportable. Comme ton petit sourire fier aussi, tu peux te le garder pour toi. Y'a rien à être fier d'être un trouillard comme tu l'es.
À son tour, Valentin arbore un sourire fier lorsqu'il constate qu'il a réussi à me blesser. En si peu de temps, il a réussi à me connaître et également mes points faibles. Et, actuellement, il s'en sert contre moi. Il n'est pas mieux que moi !
Je fixe Valentin aller dans son lit, dos à moi et me contente de continuer à le fixer. Il ne semble pas en avoir fini avec moi puisqu'il continue de s'exprimer, visiblement en colère :
— Il s'est passé quoi avec Hugo ?
— Rien.
Aussitôt, Valentin se retourne vers moi et me crache :
— Tu vas arrêter de te foutre de ma gueule un peu ? ! Je t'ai demandé de me dire ce qu'il s'était passé, pas de mentir.
— Je ne mens pas.
A présent, il s'assoit et me fixe, toujours aussi énervé.
— Alors pourquoi tu fais comme si on était des étrangers ? Pourquoi on dort pas ensemble alors qu'on a dormi ensemble toute la semaine ? Alors, tu vas me sortir quoi comme mensonge maintenant ?
En colère à mon tour, je me contente de fixer Valentin d'un regard sombre. Je le déteste de si bien me comprendre en si peu de temps. Je le déteste de me rendre heureux en si peu de temps. Je le déteste de me faire sentir vivant en si peu de temps. Je le déteste de tout bouleverser l'équilibre que je m'étais créé.
Le silence pèse dans la chambre tandis que nous nous fixons toujours avec autant d'animosité. Lui de colère car il est blessé et moi de colère car j'ai peur. Au bout d'un moment, Valentin se lève et vient s'asseoir au bord de mon lit. Aussitôt, je me colle au mur et serre d'autant plus ma mâchoire.
— Qu'est-ce qui s'est passé avec Hugo ?
L'avoir si près de moi, ses yeux ancrés aux miens, rend plus difficile l'action de mentir. Alors, je me tais. Alors, Valentin me touche. Il prend doucement ma main et la caresse avant de déposer un baiser sur celle-ci. Je me laisse faire, incapable de bouger, le corps si tendu qu'il en tremble.
— Parle-moi Léo, s'il-te-plaît.
Je fixe toujours Valentin tandis qu'il paraît davantage triste qu'en colère maintenant. Il se rapproche encore de moi et passe une main délicate autour de ma joue. Automatiquement, je me pose dans celle-ci. C'est ridicule que mon corps lui réagisse d'ailleurs autant alors que ma tête tente de l'éloigner. Alors, pour ne plus le voir d'aussi près, je ferme les yeux et reste dans mon mutisme.
— Je suis là, tu peux me parler.
Maintenant, je me sens triste aussi et plus du tout fier. J'ai juste envie de pleurer comme un enfant pendant des heures et de m'enfermer tout seul. Cependant, je ne suis pas tout seul, il y a Valentin. Valentin qui vient se mettre à califourchon sur moi avant de se poser contre mon torse. Le contact me faire vraiment du bien.
Alors on reste là, dans les bras de l'autre un petit moment tandis que c'est le chaos dans ma tête. Je ne sais plus quoi faire. J'ai l'impression que je ne sais même plus qui je suis au fond. Sans que je ne le contrôle, un sanglot s'extirpe de ma bouche avant que je n'explose en sanglots.
Valentin me serre alors plus fortement dans ses bras et me saisit le visage afin que nous nous regardions dans les yeux. Cependant, ne voulant pas qu'il voit me faible, je me cache sous la couette.
— Tu veux en parler ? il me demande doucement.
Caché sous la couette, je réponds enfin à sa question :
— Hugo sait qu'on est ensemble.
Il y a silence et je suis sûr que Valentin me prend pour un idiot de me mettre dans un état pareil. Je tente alors de faire bonne mine et m'empêche de pleurer davantage. Je ne peux pas me laisser aller comme ça, ce n'est pas moi !
— Et qu'est-ce qu'il en a dit ?
En soi, je n'en sais rien de ce que Hugo pense du fait qu'on soit ensemble puisque j'ai nié en bloc. Voir Valentin aussi inquiet me fait sentir mal d'avoir prétendu ne pas être avec lui. De toute façon, j'ai l'impression que je le rends malheureux. La preuve, je l'ai même fait pleurer cette semaine ! Je ne suis pas bon pour oui et il est temps qu'il le comprenne. Pourtant, j'ai encore envie de lui.
Alors, je réfléchis tandis que je regarde mon meilleur ami toujours à califourchon sur moi. Je réfléchis et je choisis : ce soir sera le dernier. Ça sera le dernier « je t'aime ». Ça sera le dernier baiser, le dernier câlin, la dernière caresse. Demain, ça sera fini parce qu'il faut que ça cesse. Il le faut pour moi, mais pour lui aussi, pour ne pas qu'il souffre à cause de moi et plus que je ne l'ai déjà fait. Alors, ce soir sera le dernier.
PDV Valentin
🎼 Afterglow - Ed Sheeran 🎼
Lorsque Léo déglutit et essuie ses larmes, je ne comprends pas ce revirement. Tout comme je ne comprends pas lorsqu'il vient m'embrasser alors qu'il avait commencé à parler. Cependant, son baiser fait si désespéré que je lui donne tout ce que je peux.
Je n'aime tellement pas le voir dans cet état, surtout pour une chose aussi futile que son cousin qui a découvert pour nous deux. Il se doutait bien qu'un jour des gens sauraient, non ? Ce n'est pas la fin du monde, si ?
Ça a beau m'embêter qu'il fasse des histoires pour rien, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour lui d'un autre côté. Alors, je le prends dans mes bras pendant le baiser et l'embrasse comme s'il était la chose la plus précieuse de monde. En réalité, je crois bien qu'il est devenu la chose la plus précieuse de mon monde.
Je me perds dans nos baisers tandis que je sens quelques larmes couler sur le visage de Léo. Je sépare alors nos deux bouches et m'inquiète :
— Qu'est-ce qu'il y a ?
Les larmes aux yeux, mon copain me répond ému :
— Rien, je t'aime, c'est tout.
Mon cœur loupe automatiquement un battement lorsqu'il me dit ça. Pourquoi il pleure alors ? Je n'ai pas le temps de réfléchir davantage qu'il m'embrasse à nouveau. Je sens qu'il y a quelque chose de différent dans ses baisers, mais je n'arrive pas à savoir quoi alors je me contente de répondre à chacun d'eux.
Nous nous arrêtons pas et je finis par le rejoindre sous la couette. Automatiquement, nos corps se collent l'un à l'autre. Je suis tellement bien là. Je me sens tellement bien que j'arrive à dire ces mots si nouveaux :
— Je t'aime aussi.
Léo sourit alors d'une manière absolument trop mignonne et nous nous observons un instant ainsi. Il est vraiment magnifique, bordel. Vraiment magnifique. Parfois, je n'en reviens pas de sortir avec lui et c'est le cas ce soir. Je caresse alors doucement son visage, profitant de chaque parcelle de celui-ci. Léo vient faire de même et ça fait du bien car je me sens vraiment aimé lorsqu'il fait cela. Je me sens encore plus aimé lorsqu'il vient déposer des petits baisers sur mon visage puis sur mes lèvres. Nous revoilà alors partis pour d'autres baisers.
Il finit par descendre sur la peau de mon cou et me titille là mais aussi sur l'épaule gauche. Cependant, il a du mal avec le tee-shirt alors je propose de l'enlever. Ce que fait Léo en m'enlevant mon tee-shirt doucement et les mains légèrement tremblantes. Je me saisis d'ailleurs de ces dernières pour embrasser ses doigts légèrement tremblants.
Léo parcoure ainsi mon torse de ses mains et ce contact nouveau me réchauffe de partout. J'ai d'ailleurs très chaud sous la couette. J'aime cependant avoir ses mains partout sur mon torse et mon dos. J'aime aussi pouvoir le faire alors le haut de Léo finit également pas être enlevé. Nous nous retrouvons peau contre peau et c'est vraiment agréable. J'aime avoir sa peau contre la mienne.
Et, cette ambiance étrange de ce soir nous fait aller plus loin puisque nous nous retrouvons tous deux nus sous la couette. Et, ça aussi, c'est nouveau et, ça aussi, c'est agréable. C'est même merveilleux d'avoir son corps nu si proche de mien. Son corps que je trouve magnifique et que je parsème de baisers.
Je passe alors une des plus belles nuits de ma vie dans les bras de celui que j'aime, qui m'embrasse, me caresse, me fait venir, me susurre des « je t'aime ». Putain, ce que je l'aime. Pourtant, je sens que quelque chose cloche ce soir, mais j'apprécie trop le moment pour y penser. Je ne veux pas y penser quand j'ai son corps, maintenant à nouveau habillé, contre le mien. Je voudrais que cette nuit dure une éternité.
Pourtant, elle ne dure pas une éternité et le réveil est dur. Bien que nous ayons dormi dans le même lit, au petit matin, Léo n'est plus avec moi. Je réalise alors que je n'aime pas du tout me réveiller seul quand je me suis endormi à deux.
Je traîne un peu au lit lorsque Léo débarque dans la chambre. En une seconde, je comprends que je fais face au même Léo froid qu'hier soir, avant que nous nous embrassions. Je le comprends et ça me compresse le cœur si fort que ça me fait réellement mal.
— J'allais te réveiller.
— C'est bon, je suis réveillé.
Je pars alors à la salle de bain me préparer puis petit-déjeuner, seul. La journée est aussi morne que mon réveil et le trajet du retour en voiture me paraît si long assis à côté d'un étranger. Même si je comprends que je n'ai plus accès au Léo qui me susurrait des « je t'aime » hier soir, cependant je ne comprends pas pourquoi il fait ça, pourquoi il nous fait ça.
Alors, je passe la journée à côté d'un inconnu que j'aime mais qui m'oublie déjà. C'est une horrible sensation et j'ai la gorge serrée toute la journée ainsi qu'une hâte : que cette journée se termine. Je n'en peux plus de retenir tout. Alors, après un dernier regard absent de Léo, j'ai hâte d'arriver chez moi. Je feins être fatigué du voyage lorsque j'arrive chez moi afin de monter sans manger.
Je m'installe alors dans mon lit, en boule dans ma couette et ferme les yeux. Cela prend quelques minutes puis tous mes muscles, si contractés de la journée, relâchent. Alors, je pleure, pleure et pleure comme je n'avais pas autant pleuré depuis longtemps.
Les images de la semaine me reviennent en tête dans le désordre et plus j'y pense plus je pleure parce que, putain, ce que c'était bien. Oui, il y a eu quelques pleurs mais comparé au bonheur qu'il m'a procuré cette semaine, ce n'est rien. Pourtant, je sais que tout ça ne se reproduira plus pour l'instant et j'ai la désagréable impression que je ne peux rien y faire.
Alors, je pleure, mais pas de tristesse, plutôt de bonheur d'avoir vécu une si belle semaine mais de savoir qu'elle ne se reproduira plus jamais.
Stop the clocks, it's amazing
Arrêtez le temps, c'est incroyable
You should see the way the light dances off your head
Tu devrais voir comment la lumière danse sur ta tête
A million colours of hazel, golden and red
Un million de couleur de noisette, d'or et de rouge
Saturday morning is fading
Le samedi matin s'estompe
(...)
My eyes are caught in your gaze all over again
Mes yeux sont pris dans ton regard une fois de plus
(...)
We were love drunk, waiting on a miracle
Nous étions ivres d'amour, attendant un miracle
Tryna find ourselves in the winter snow
Essayant de nous retrouver dans la neige d'hiver
So alone in love like the world had disappeared
Si seuls dans notre amour comme si le monde avait disparu
Oh, I won't be silent and I won't let go
Oh, je ne me tairai pas et je ne lâcherai pas
I will hold on tighter 'til the afterglow
Je m'accrocherai plus fort jusqu'aux dernières lueurs du jour
And we'll burn so bright 'til the darkness softly clears
Et nous scintillerons si fort jusqu'à ce que l'obscurité s'apaise se dissipe doucement
(...)
Oh, I will hold on to the afterglow
Oh, je tiendrai jusqu'aux dernières lueurs du jour
(...)
The weather outside's changing
Dehors, le temps est en train de changer
The leaves are buried under six inches of white
Les feuilles sont recouvertes d'un manteau blanc
(...)
This is a new dimension
C'est une nouvelle dimension
This is a level where we're losing track of time
C'est au point que nous perdons toute notion de temps
I'm holding nothing against it, except you and I
Je n'oppose aucune résistance, sauf nous concernant
(@lacoccinelle avec modifications personnelles)
❄️Coucou tout le monde, nous revoilà pour le dernier chapitre à la neige !
Alors qu'en avez-vous pensé ? Notamment du PDV de Léo et sa discussion avec son cousin ? Puis de la dispute suivie des réconciliations étranges entre V&L ?
J'espère vous retrouvez pour la suite la semaine prochaine !
D'ici-là, portez-vous bien,
L :")❄️
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