40 - Déesse et reine
Ah j'adore cette version !
Attention, petit clin d'oeil à Zenitsu
Je vous préviens c'est le chapitre le plus LONG que j'ai pu écrire !
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Cette légende comporte bien des versions toutes plus ou moins différentes, dramatiques comme joyeuses. On raconte le plus souvent que la princesse et l'être maudit ont été sacrifiés pour avoir osé soulever tout un peuple contre ses dirigeants, mais on raconte aussi l'histoire d'une prophétie qui se répète encore et encore au cours des vies parcourant les âges.
"Fier enfant de la Discorde,
rejoins la lumière et guide tes pas vers la voie que ton coeur réclame.
Deviens la liberté que la Déesse t'accorde en ce jour divin,
fier enfant des anges et de l'amour."
Dabi et Riku se dévisagent à la citation de Kazumi qui a su déchiffrer sans nul problème l'incantation gravée dans le dos de l'hôte. Encore une preuve que leur rencontre à tous les deux n'avait rien d'un hasard et seul le sang de la Déesse était assez puissant pour mettre fin au maléfice.
- Tout est dit, sourit la pirate en se redressant, parchemin gravé de l'incantation en main. Et la légende est destinée à se répéter, encore et encore, telle une malédiction. Une belle malédiction...
Elle s'approche ensuite de la princesse en lui tendant la main. Cette dernière, bien qu'un peu hésitante, éteint la sienne en se laissant guider vers le démon souffrant. Les yeux de la féline plongent dans les siens et à présent, tout devient aussi clair que l'eau de la fontaine.
- Mon cher prince, tu as trouvé la clé qui te rendra la liberté que tu convoites tant. Chéris la comme le joyau du peuple félin que le destin t'a offert.
- Laisse nous sorcière, ordonne-t-il.
Kazumi s'incline devant le futur roi et laisse les amants seuls au bord de la fontaine de la Renaissance, front contre front et mains entrelacées. La chevelure de la princesse se clarifiait doucement d'une lueur divine et le parfum de sa peau s'élevait d'une légèreté presque enivrante. À son contact, toute douleur que Dabi supportait jusqu'à lors s'évanouissait. D'un simple touché, cette femme réussissait à l'apaiser. La caresse de sa douce main glisse sur sa joue brûlée et ce petit geste éloigne la rancoeur et la haine.
Le joyau de Megami prenait le mal et purifiait les âmes déchues...
Bercés dans le silence serein, la princesse entraine alors lentement son roi dans la fontaine où l'eau trempait son corps jusqu'aux genoux. Riku marchait d'un pas léger à la surface de l'eau claire où le maléfice du démon se répandait et souillait cette source sainte. Mais tout à coup, le démon se courbe d'une violente douleur à la poitrine, signe que la malédiction pesant sur son coeur luttait contre le rituel.
- Dabi ! panique la princesse en le rattrapant dans sa chute.
Mais Riku retire rapidement ses mains où la forte chaleur de son corps l'a surprise et ses doigts rougissent à cause de la brûlure. La souffrance de Dabi était à présent insoutenable à tel point que l'hôte ne pouvait plus respirer malgré sa lutte. Peu importe la température de son corps brûlé, la princesse essayait d'apaiser son mal et serrait sa tête contre sa poitrine dans l'espoir que l'élu de son coeur tienne le coup encore quelques instants.
Mais du sang commence à rougir l'eau autrefois transparente...
Le sang du démon coulait de ses cicatrices et la douleur s'intensifiait. Son corps vacillait avant de s'écrouler contre le coeur de sa reine.
Il est en train de mourir, consumé par sa propre malédiction...
- Pourquoi ça ne marche pas ?! tremble Riku en gardant sa main contre la joue de son roi.
- Hé... souffre Dabi.
Il décale difficilement une mèche de ses cheveux lumineux afin de pouvoir contempler entièrement son visage dont aucune beauté ne l'égalise. Un faible sourire étire ses lèvres et quelques flammèches virevoltent autour d'eux tels des feu follets dansants.
Toutes les créatures fantastiques, fées, faunes, feu follets, animaux de la forêt, esprits ; observent d'ailleurs le rituel depuis les rives de la fontaine.
- Peut être que c'est ma destinée... murmure-t-il, les yeux lourds. Et que tu me libères d'une toute autre façon...
- Non...! Non, ça ne devait pas se passer comme ça ! Restes avec moi Dabi je t'en prie...!
La princesse serre sa main dépourvue de forces contre son coeur alors que les yeux du démons commençaient à se fermer pour la dernière fois. Son souffle se faisait de plus en plus rare et la fatigue le gagnait. Son corps a beaucoup trop lutté pendant des années, encore plus durant ces dernières saisons, et aujourd'hui ses forces l'ont quitté. Plus le sommeil l'emportait, plus sa souffrance s'atténuait.
- Reste avec moi...! supplie Riku en le berçant, en sanglots.
Ne sachant pas si cela fonctionnerait mais s'il y avait un moyen de le sauver, Riku plante ses crocs dans sa propre main afin de faire couler son propre sang et le mélanger avec celui de son aimé, priant pour le retrouver au plus vite.
- Qu'est-ce que tu fais...? demande Dabi faiblement.
- Shh... Ne parles pas... Tu vas guérir, il faut que tu guérisses...
[OST]
https://youtu.be/rRjEgXhWd_c
- Riku...
- Respires...!
- Riku... force-t-il faiblement.
- Quoi...??
Ses yeux turquoise n'avaient plus la force de s'ouvrir, mais il luttait contre le sommeil éternel le plus longtemps qu'il lui était possible, gardant sa main chaude contre la joue de sa reine pleureuse. Pourquoi la fusion de leur sang ne fonctionne pas ? Quel élément manque-t-il ?
Est-ce trop tard...?
- ... Tu es libre de retrouver ton peuple... Et dis leur pardon de ma part...
- Tu le leur diras toi même... Ne me laisses pas seule... Il y a encore tant de choses qui t'attendent...
- Et quoi...
- Moi je t'attends... embrasse-t-elle.
Puis un écho fait dresser les oreilles de la féline qui relève vivement la tête vers le fond de la forêt sombre. Son sang qui pulsait de panique dans ses veines se calme tout à coup en voyant la silhouette d'un grand cerf blanc et lumineux aux immenses bois clairs, entouré de lucioles scintillantes.
Cet esprit est le purificateur de cette forêt et le gardien de la fontaine... Un des spectres les plus puissants et pacifiques des créatures fantastiques, autrefois un dieu vénéré parmi les mortels. Il accorde sa clémence à qui il jugera le destin prometteur.
En cet homme maudit et par immense respect pour la Déesse, il comptait aider à bannir la haine et la rancoeur afin d'éclairer son chemin vers la liberté et la lumière...
Les longues pattes de l'animal plongent l'un après l'autre dans l'eau qui se purifiait autour de ses sabots. Sans crainte, il s'avançait noblement vers la princesse avant d'approcher sa tête du mourant, puis effleure le front du démon du bout du museau avant de disparaitre tel un esprit en s'inclinant devant la princesse.
Soudain, le miracle se produit enfin... L'eau s'illumine d'une lueur rougeâtre à cause du mélange de sang.
Les cheveux de Dabi blanchissent tout à coup, de la pointe à la racine, balayés par le vent doux, et toutes ses cicatrices disparaissent les unes après les autres telles des tâches de saleté. Ses sutures éclatent le long de ses joues, de sa clavicule, de son buste, jusqu'à ses bras et ses jambes, laissant malgré tout quelques cicatrices légères par ci et là, à la place de ses brûlures.
Riku restait figée devant la beauté de l'homme endormi qu'elle tenait encore dans ses bras. Un homme totalement différent du précédent. Le rituel et l'esprit de la forêt l'ont lavé de toute souffrance, de toute souillure... Et voilà un être baigné de lumière dont le visage rayonne tel celui d'un nouveau né innocent. La princesse avait du mal à reconnaitre Dabi sous cette nouvelle apparence, mais son coeur battait encore plus fort à son égard.
Elle caresse fébrilement la petite cicatrice marquant sa joue dépourvue de brûlures afin de le réveiller en douceur, espérant revoir l'océan turquoise dans ses yeux.
- Dabi...?
Ce dernier finit par ouvrir les yeux et ses iris turquoises scintillent à la lumière du jour, charmant la princesse encore plus qu'avant. Il regarde sa main et s'étonne de ne plus voir aucune trace violacée, ni ses sutures, hormis quelques petites cicatrices semblables à celle gravée sur sa joue. Il se redresse en admirant l'état de ses bras avant de regarder son reflet à la surface de l'eau redevenue claire, surpris par la couleur de ses cheveux.
- J'ai plus mal... tremble-t-il, la main sur le coeur.
- Je suis soulagée... sourit Riku en se levant. Je dois clôturer le rituel--
- Attends t'as pas compris ?? coupe Dabi en la surélevant par la taille. J'ai plus mal et c'est grâce à toi Riku !
- Eh ???
Sans plus attendre, il dévore ses lèvres et ses baisers deviennent beaucoup plus doux bien que fougueux dus à la joie. Les jambes de Riku ne touchaient plus le sol et elle restait accrochée à ses épaules fortes en répondant à ses échanges. Elle n'avait encore jamais vu le bonheur illuminer le visage de son roi. L'entendre rire, le voir sourire... Elle voyait maintenant tout ce qu'elle désirait voir s'afficher chez lui, sans pour autant sentir la moindre pincée de noirceur qui le rongeait autrefois.
- C'est toi... pleure-t-elle en emprisonnant son visage entre ses mains. C'est toi pas vrai ??
- "Bébé", rit-il, joueur.
- Oui c'est toi !
C'est à son tour de fondre sur ses lèvres qu'elle aimait tant embrasser sans jamais s'en lasser. Puis Dabi recule en calmant un peu sa joie et essuie les larmes de sa reine.
- Mais ne m'appelle plus "Dabi".
- Quoi...?
- C'est un démon et il est mort maintenant.
- Alors... Tu comptes reprendre Izumi...?
- Je sais pas. Mais il y a une chose qui n'a pas changé, c'est que la vie de roi... Ce n'est pas tellement fait pour moi.
- ... Peu importe où tu iras je te suivrai, et tu le sais.
- Oh j'aime mieux TE suivre jusqu'à ton peuple, j'ai quand même des choses à lui dire.
- Non... surprend-t-elle. Tu es prêt à t'excuser devant mon peuple ??? Mais qu'ai je fais de monsieur ronchon qui ne s'excuse jamais ??
- Très drôle... T'as pas un truc à faire là ?
- Tss, c'est juste ton égo qui en a prit dans les dents, rit-elle.
- Danses Princesse.
Cet ordre sonnait comme un écho dans les oreilles de Riku. Avec le sourire, elle glisse alors la pointe de son pied sur la surface de la fontaine sur laquelle elle marchait, tandis que Dabi la regardait danser en profitant de ses premières grandes bouffées d'air de la liberté.
https://youtu.be/_dlF0od2wyE
Après le rituel, Kazumi guide ensuite le couple jusqu'à l'entrée de la forêt. Dabi s'étire fièrement en inspirant une grande bouffée d'air, désormais sans ressentir la moindre douleur en ses entrailles et le coeur apaisé. Riku admirait amoureusement ce démon devenu presque un ange. Puis une forme fantomatique vient se frotter à la jambe du futur roi. L'esprit félin qui a guidé Dabi lors des situations difficiles. Il n'était plus réapparu depuis ses retrouvailles avec la princesse.
- Hum ? Bah tiens, un revenant.
Il s'abaisse à sa hauteur pour le caresser, puis l'animal s'éloigne en devenant de plus en plus transparent. Riku reconnait les couleurs vairons de ses yeux et s'empresse de prendre le chat dans ses bras.
- Un messager de la déesse.
- Hein ? s'étonne Dabi.
- On dit que les chats blancs sont les messagers de notre divinité. Ils accompagnent naturellement les défunts vers la paix de l'âme et repentissent les erreurs que la personne a pu commettre. J'ignorais qu'ils pouvaient aussi nous guider vers notre destin...
- En effet, s'impose Kazumi. Cet animal en particulier avait pour mission de guider le roi vers sa liberté afin de lui permettre de reprendre la place qui lui revient.
- Je suis pas sûr d'en avoir envie... souffle Dabi, lassé.
- Rien ne t'y oblige, raisonne Riku en caressant sa joue. Suis ton instinct et qu'importe tes choix, je te suivrai.
- Riku. J'ai conscience de ce que j'ai fais pour en arriver là, mais...
Il soupire longuement en lui prenant les mains, interdit.
- Tu as toujours été préparée à régner sur un peuple. Moi je n'étais que le prince des démons et encore, je ne reste qu'un humain déchu et totalement étranger au sein de sa propre famille, de sa propre terre. Même si je suis libre aujourd'hui, ça ne fait pas de moi le roi.
- Je renoncerai à tout pour être à tes côtés... murmure-t-elle, soutenant son regard azuré. De mon titre jusqu'à mon âme... Ma place est avec toi, Touya...
Les yeux de la féline brillent d'une passion sans pareille. Une passion ardente, plus intense que les propres flammes de Basan. Même Dabi se sentait impuissant et désarmé face à cette femme qui lui donnait un amour unique. Un amour dont ils ont le droit d'exposer au monde. Un amour qui montre l'exemple de l'union parfait entre l'ombre et la lumière. Même s'il n'est plus sous le maléfice de Basan, ce même amour perdure toujours. La princesse rapproche son front du sien en fermant les yeux, serrant ses mains encore chaudes et puissantes entre les siennes.
- Que le ciel me punisse pour cet affront... Mais je ne reviendrai pas sur ma décision...
- De nous deux... sourit-il. C'est toi la plus dangereuse...
- Pourquoi...?
- Parce que t'as réussi à me faire tomber à tes pieds.
Elle sourit à son tour en blottissant sa joue dans sa paume alors que la pirate tourne la tête vers un épais nuage de poussière provenant d'Izumi. Dabi fait de même et fronce les sourcils, sans savoir quel chemin emprunter. La vie en solitaire libre ou régner sur tout un peuple dont il est le parfait étranger ?
Dans les deux cas, il ne savait ni à quoi s'attendre, ni ce qu'il avait y gagner...
Vivre vagabond reviendrait peut être à déshonorer sa reine et la condamner par la même occasion ; et prendre la place de celui qui l'a renié ne reviendrait-il pas à reproduire les mêmes erreurs que lui ?
- Ton coeur combat entre plusieurs choix n'est ce pas ? demande Kazumi. Mais sois sûr d'une chose mon cher prince. Ton coeur est beaucoup plus sage que tu ne le crois. Suis ton instinct et la réponse s'offrira à toi. Mais saches que selon ton choix, tu devrais faire des sacrifices. La liberté a-t-elle plus de valeur à tes yeux ? Ou est-ce l'amour qui te donne la force de te relever encore et encore, jusqu'à ton dernier soupir ?
En effet... Il y a deux sacrifices. La liberté de tracer sa propre route, ou bien abandonner la personne que l'on chérit le plus au monde mais qui possède un destin différent du nôtre ?
Et contrairement à ce que l'on pourrait penser de Dabi, pour lui, le choix était vite fait.
- ... Appelle Shigaraki Tomura. Lui et son armée.
- Je vous souhaite un bon retour chez vous, mon roi, s'incline Kazumi.
Le coeur de la princesse bondit en comprenant la décision de Dabi. Quel goût aurait la liberté si ce n'est pas pour en profiter avec la personne que l'on aime, être seul et souffrir en silence de la solitude, sans partager de moments de tendresse et inoubliables ? Être libre ne veut pas forcément signifier vivre en vagabond sans identité et sans attache. La liberté a bien d'autres visages...
Ce même roi se tourne vers sa reine en ayant une faveur à lui demander.
Au même moment, en plein dans la bataille d'Izumi...
- SHINE !!!!
Kirishima se dresse dans sa forme dragonesque et rugit de toute sa puissance en guidant un groupe de dragons gigantesques, nés et dressés pour servir leur roi impitoyable qu'est Bakugou Katsuki.
Avec le chevalier Iida, Midoriya dirigeait l'armée humaine tandis que Tsuyu et Uraraka s'occupaient d'éloigner les civils hors des murailles de la cité, loin du danger. Quitte à se battre contre l'armée d'Izumi, les rebelles comptaient bien délivrer leur terre natale de la corruption du roi Enji.
Hélas, Shoto ainsi que Fuyumi restent prisonniers de leur propre palais. Leur père les fait surveiller jour et nuit afin de les empêcher tous deux d'alerter les rebelles au sujet des stratégies menant la bataille. La reine tente en vain de le raisonner, mais ses paroles pourtant sages restent sourdes. Du haut de la tour du palais, le roi contemplait le chaos qui régnait dans sa cité. Ses soldats combattre au péril de leur vie, les civils déserter sans avoir un regard en arrière comme si plus rien ne les retenait entre ces murs qui ont protégé des générations pendant des décennies.
Mais il n'éprouvait aucune fierté, aucune jouissance à ce chaos. Il avait l'esprit ailleurs, focalisé sur le visage défiguré de son fils aîné qu'il croyait sacrifié il y a longtemps, croyant aujourd'hui l'avoir fait disparaitre à tout jamais. Cependant, Enji ne ressentait que chagrin et un soupçon de rancoeur envers lui même, sans se douter de son emprise sous la corruption des plus grands.
Il a été manipulé au bon vouloir des dirigeants de la Capitale, mais il se voilait la face...
- Enji, sévit Rei. Cesse ce carnage je t'en prie... Libère Shoto et Fuyumi, ils sont tes héritiers !
Mais le roi restait silencieux, songeur...
- Comment as tu pu laisser se déclencher une telle chose...? Notre peuple, nos racines... Tout est en train de périr sous tes yeux et tu ne fais rien...?! Qu'est devenu l'homme que j'ai épousé ?
- ... Pardonne moi Rei. Je n'ai pas su régner correctement... C'est ma faute si nous avons perdu un fils... Un fils à qui j'aurais aimé donner un avenir radieux. Pardonne moi d'avoir si mal agi en tout point... Avec les enfants, le peuple, le Sénat... Et avec toi...
La reine restait figée devant ses paroles emplies de regrets et de tristesse. Enji n'a jamais été du genre à mentir et son regard disait toujours la vérité. Il embrasse le dos de la main de sa femme en gardant la tête basse, honteux.
- Ca aurait été un honneur d'offrir ma vie à Touya...
- Je t'en prie, ne me dis pas que tu serais prêt à te sacrifier pour payer tes dettes...
- S'il le faut, je le ferai.
Au même moment, la fatigue se faisait ressentir chez les rebelles qui ne savaient plus qui suivre. Tantôt Bakugou, tantôt Midoriya, tantôt Iida... Et puis ceux qui agissaient pour leurs propres intérêts. C'est devenu l'anarchie au sein de la cité.
- Kacchan ! hurle Midoriya. Je dois battre en retraite !
- Tu te dégonfles déjà Deku ?!
- Tout le monde ne chevauche pas des dragons comme toi !
- PARCE QUE TU CROIS QUE JE GALÈRE PAS MOI ?!!! Où est l'autre cramé qui doit nous servir de roi ?!!
Alors que les groupes allaient reculer, un son de clairon retentit dans la vaste plaine, ce qui fait taire les conflits. Soudain, l'armée impériale de la Capitale apparait du haut des collines, venue par centaines pour prêter main forte à l'armée d'Enji. Les rebelles ont perdu beaucoup de volontaires, leur effectif s'écrase largement devant cette assemblée impressionnante. Le Sénat tenait donc énormément à garder Izumi sous son contrôle, étant le royaume dont les ressources ne manquent pas et se vendent à prix astronomique alors que son peuple crève la faim depuis plus de vingt ans.
Horrifiée du bain de sang sur le point de se répandre, la reine secoue le bras du roi en le suppliant de faire cesser ces folies. Mais même s'il le faisait, il est déjà trop tard.
Le roi a conduit son peuple à l'abattoir..
Les rebelles sont ainsi pris entre deux feux et les dragons de Bakugou pourtant si puissants se sont retrouvés à terre, incapables de voler et leurs réserves de flammes sont à leurs limites. Les voilà réduits à l'état de bêtes enchainées à domestiquer. Quant à leur roi, l'armée impériale compte aussi le capturer pour le conduire à la potence. Lui, comme tous les rebelles ici présents.
À bout de forces, certains jetaient alors leurs armes à terre en levant les mains au ciel, leurs genoux heurtant le sol déformé par la bataille.
- Qu'est-ce que vous faites ?! s'offusque Iida.
- DEKU !! hurle Bakugou.
Un archer de l'armée décoche ensuite une flèche vers Midoriya, afin de neutraliser tous les meneurs de ces criminels. Mais au cours de sa lancée, la flèche se coupe en deux par une autre flèche scintillante provenant de l'autre côté de la plaine, vers les montagnes.
- Qui a--?? bégaye Kaminari. Huh ?
- Commencer la fête sans nous voilà qui est bien impoli ! glousse Toga en sautant sur un rocher.
Contre toute attente, l'armée fidèle de Shigaraki fait son apparition. Une assemblée beaucoup nombreuse et plus qualifiée dans l'art de la guerre, fidèle à son roi légitime jusqu'à la mort. Cependant cette armée n'accompagne pas Touya. Ni la princesse d'ailleurs.
- Comment ça se fait que c'est toi qui arrives ?! crie Bakugou.
- Comme si j'en avais quelque chose à faire de ces terres... s'agace Shigaraki. Encore moins de son peuple.
- Alors qu'est-ce que tu fous là ?!! s'énerve un combattant des rebelles.
- Demande à ton roi.
- Assez de vos gamineries ! rompt le général de l'armée impériale. Shimura Tenko, toi et ton armée allez subir le même sort !
- C'est ça viens... sourit-il.
Les premières rangées commençaient à s'avancer, mais un nouvel événement vient perturber l'affrontement dont on sait qu'aucun camp n'en sortira vainqueur. La plaine est noire de monde et pas un brin d'herbe n'est épargné. Une trainée d'un bleu néon traverse la rangée de l'armée impériale, où le sang gicle comme des feux d'artifices et chaque tête se détache de leurs propriétaires alors que la poussière s'élève au gré du vent, le restes des troupes sous le choc de ce qui vient de se produire. Tout est allé beaucoup trop vite pour que l'oeil humain ne voit nettement quelque chose.
C'est comme si un éclair les avait frappé...
https://youtu.be/P8l2ZeOUZEA
- Qui est-ce ?? demande Mina.
- T'en as mis du temps le cramé ! peste Bakugou.
Mais lorsque le nuage de poussière se dissipe, rengainant son sabre calmement, Touya montre alors son véritable visage dépourvu de brûlures et le blanc neige de ses cheveux brillait aux couleurs crépusculaires du soleil. Aussitôt le peu de rebelles qu'il reste se prosternent devant leur roi, reconnaissant immédiatement les couleurs de la famille royale.
Mais Touya est toujours indifférent...
- Dabi ?? s'étonne Toga avec de sourire. Mais c'est qu'il est beau gosse le petit démon !
- Ainsi donc tu es libre, constate Shigaraki, quelque peu contrarié.
- J'ai pas oublié notre accord si ça peut te rassurer. Laisses moi juste régler une petite histoire de famille.
- Minute papillon ! rompt Bakugou en glissant du dos de Kirishima. Et la princesse t'en as fais quoi hein ?!
- ... Je l'ai libéré.
- C'est quoi cette connerie ?
- Vois par toi même, soupire Touya en désignant la forêt.
En effet, la bête a libéré la belle, mais la belle accepte de rallier son peuple au sien. La voilà qui arrive sur le dos d'une panthère des neiges deux fois plus grosses qu'un félin ordinaire, suivie de l'armada de son père ainsi que les dresseurs d'aigle de l'empereur de l'Est dirigés par Hawks.
La bataille des cinq armées...
Le peuple félin.
Les aigles.
L'armée impériale de Suzukuni et d'Izumi.
Les rebelles.
L'armée de Shigaraki.
Tous sont réunis sur un même lieu déjà appauvri et encore marqué de blessures du passé.
- Le roi...? murmure le général de Suzukuni. Tuez cet individu ! Il ne doit pas--!
Mais le karma s'abat sur ce gêneur qui se reçoit une dague en pleine tête, entre les yeux, lancée par Bakugou. Ce dernier peste en s'asseyant sur la tête de Kirishima, sa claymore reposée sur une épaule.
- Tch ! Ca c'est fait.
- Kacchan qu'est-ce que tu as fais ?!
- Oh fais pas chier fallait le liquider dans tous les cas !!
Son geste a cependant déclenché la guerre et les troupes ennemies sonnent le clairon avant de passer à l'action. Il fallait que ça arrive de toute façon... Touya se rapprocher des murailles de la cité, puis jette un dernier regard à Riku qui hoche la tête sans bouger de sa position où elle se trouve. Les aigles survolent Izumi en balayant le passage afin de permettre au futur roi d'atteindre le palais sans perdre de temps.
- TOUYA ! crie Fuyumi du haut de son balcon.
Elle voyait avec joie son grand frère accourir en direction du palais. Ce dernier lève la tête en la voyant agiter les bras pour l'interpeler, puis s'arrête devant les hautes grilles du palais.
- Grand frère, tu vas bien ??
- Bah écoute je suis en un seul morceau c'est déjà ça !
- J'en suis soulagée ! Père m'a fait enfermer dans ma chambre, je ne peux pas venir t'ouvrir les portes !
- Restes où tu-- Fuyumi tu fous quoi ?! Tu vas t'écraser idiote !!
La princesse grimpe sur la pierre de son balcon, ne voyant aucune autre issue pour s'enfuir, puis se laisse tomber dans le vide. Mais un aigle frôle la façade de la tour et son dresseur récupère de justesse la chère petite soeur.
- Natsu ! se réjouit-elle.
- T'es fêlée tu le sais ?? Nii-san ! Grimpe !
Touya grommelle à l'attendre l'appeler ainsi avant de grimper à une certaine hauteur afin de se laisser prendre au vol. Le volatile le dépose ensuite dans l'enceinte du palais, dans les jardin de la reine.
Cependant le voilà encerclé de gardes à peine atterri...
- À mort ! engage l'un d'eux en abattant son sabre vers lui.
Mais bien sûr, Touya n'a aucun mal à le vaincre en un seul coup, ainsi que le cercle entier, sans se douter que les murs sont occupés par les archers le visant à une certaine distance. Mais avant qu'une seule flèche ne l'atteigne, une tiers personne s'invite à la "fête".
- Toi ici ? peste Touya.
- Sois plutôt content que je te mâche le travail feignasse, se moque Hawks, le dos contre le sien.
- On verra qui de nous deux est à la ramasse...
- Oh très bien, alors on compte les points. En dessous de cent, le perdant devra payer une bouteille de saké au gagnant, ça te va ?
La garde royale commence à s'agglutiner autour d'eux.
- Et quel gage aura le perdant s'il n'a pas les moyens de la payer ? demande Touya en souriant.
- Hm quoi ? Tu sais déjà que tu vas perdre ? rit Hawks.
- Nan je disais ça pour toi.
Puis ils se séparent en massacrant ceux qui s'opposaient à eux, comptant leurs fameux points à chaque vie qu'ils arrachaient à leurs ennemis. Touya réussit à se frayer un chemin jusque dans le hall principal du palais, laissant Hawks s'occuper de l'extérieur pour faire diversion. Il poursuit ensuite sa route sur les grands escaliers, mais un claquement de botte sur le carrelage l'interpelle. Le silence règne dans la grande salle où le moindre bruit résonne longuement.
Shoto vient de s'interposer devant son frère aîné...
- Alors c'était vrai... dit-il d'une voix monotone, confus. Tu es mon frère.
Touya ne disait rien et se contentait de le contourner, mais le cadet lui barre une nouvelle fois la route en dressant sa rapière sous sa gorge.
- Touya-nii, la vengeance te mènera à ta perte.
- Ne m'oblige pas à te tuer... menace froidement Touya en soutenant son regard.
- J'ai conscience que notre père a fait d'énormes erreurs, grogne Shoto. Mais ce n'est pas une raison pour lui prendre la vie. Le pardon est possible. Grand frère, tu peux être libre aujourd'hui, ça ne change rien pour moi. Si tu t'opposes à notre père, tu es mon ennemi. Mais ne m'oblige pas à te détester...
- Shoto. Crois tu que la vengeance se reflète encore dans mon regard ?
- Huh ?
En effet. Le regard de Touya n'est pas celui de Dabi. Autrefois rempli de haine, ce même regard ne reflétait que sagesse et son coeur était en paix. Ce même regard perturbait Shoto alors que le futur roi s'avance calmement vers lui, le contournant sans le quitter des yeux.
- Je suis là par la volonté d'Enji aussi. Il m'attend. Arrête moi si tu le souhaites, mais dans ce cas... Nous ne sommes plus des frères.
Mais Shoto restait tétanisé et l'aîné poursuit sa route jusqu'au grand érable rouge où il y trouve enfin la personne qu'il recherchait.
Le vent se lève et le soleil descend à l'horizon. Enji contemple peut être une dernière fois ce paysage apaisant et mélancolique. Touya portait un regard sans haine sur son père.
L'heure est venue...
Enji se retourne alors lentement vers son fils, le coeur lourd une fois confronté à la vérité. Il se réjouissait d'une part que sa chair et son sang soit encore en vie afin de le punir pour tous les crimes qu'il a commis.
- Après toutes ces années... Je vois mon fils pour la première fois.
Touya restait silencieux.
- Dans cette dernière bataille... Le seul à qui je serai honoré de léguer ma place, c'est toi. Touya...
Ce dernier ferme les yeux en inclinant simplement la tête.
- Pardonne moi... Pardonne le peuple... Mais j'ai besoin de savoir que tu as mérité cette place que je te confie ce soir. Bats toi avec honneur mon fils. Ne me laisse pas te tuer.
- C'est donc ta dernière volonté...
- Veille sur Izumi. Veille sur ta mère. Tes frères, ta soeur... L'enfant qui te succèdera, ne commets pas les mêmes erreurs que moi. Enseigne ce qu'il y a de meilleur pour lui. Sois un père, un époux, un roi irréprochable... Pas comme moi...
[FINAL OST]
https://youtu.be/OP-euQIOXjA
Touya soupire longuement en se plaçant à l'autre bout du terrain recouvert par les feuilles rougeâtres du grand érable, sortant lentement son katana avant de jeter son fourreau. Enji suit son geste avant de prendre son arme à deux mains. Rei contemple le duel sans se faire remarquer, serrant contre son coeur la fleur de verre que le roi lui a offert à leur mariage. Enji a choisi son destin, elle ne peut que l'accepter.
Puis le fracas et les entrechocs des katanas retentissent entre père et fils, combattant dans l'honneur tels deux samouraïs responsables. Enji ne laissait aucun répit à son propre fils, prêt à le tuer si jamais Touya se trouvait imprudent. Mais il en faisait de même avec son propre père, essayant de lui trancher la tête et lui accorder une mort sans douleur.
Enji réussit à entailler la joue de son fils qui réussit néanmoins à trancher son abdomen en étant plus agile. Ce duel ne doit pas durer si longtemps, ou les adieux seront trop douloureux. Dans ce cas, il ne doit pas y avoir une once de pitié même avec un membre de sa propre famille. Garder la tête froide jusqu'à la fin...
Les larmes ne viendront que plus tard...
Enji tombe un genou à terre en se tenant la plaie, courbé de douleur alors que le sang se répandait aux pieds de Touya qui restait de marbre. Extérieurement. Intérieurement, tout est chamboulé. Entre la colère et la culpabilité. L'envie de pardonner et le besoin d'amour paternel. Il se tourne ensuite vers son père en serrant la tsuka de son katana, le coeur battant.
Riku parvient à arriver juste à temps, mais la reine l'empêche de rejoindre les hommes.
- Touya... souffre Enji. Ce n'est pas fini... Tu dois m'achever... Fais le...
Il s'abaisse alors à sa hauteur en lâchant son sabre, recueillant les derniers mots d'un grand roi malgré tout. Enji pose douloureusement sa main sur son épaule et cale son front contre le sien.
- Je veux te dire... que je suis fier de toi... Depuis ta naissance... J'ai toujours placé mes espoirs en toi... Et je suis heureux que mes voeux t'appartiennent désormais... Puisse ton coeur trouver la force de me pardonner...
- ... La lignée d'Enji ne s'éteindra jamais...
Le roi sourit en serrant la tête de son fils contre son épaule, le laissant planter son wakizashi au plus profond de sa chair, pratiquant le Harakiri. Le geste brusque de la lame coupe le souffle du roi qui ferme lentement les yeux en gardant le sourire, la tête tombant sur l'épaule de son fils.
Puis le silence retombe...
Touya reste immobile sous le corps imposant de son père qu'il venait de sacrifier dans l'honneur la plus totale. Rei s'avance à son tour, suivie de Natsuo, Fuyumi et Shoto. Fuyumi pleuraient en silence, Shoto cachait sa peine en tournant la tête. Riku reste en retrait en baissant la sienne.
- Touya...? murmure Rei.
Il allonge convenablement le corps du roi au sol et joint ses mains, restant à genoux, la tête en avant. Il n'éprouvait que très peu de fierté à l'avoir fait.
- Viens mon fils...
La reine lui tend alors les bras où il vient s'y réfugier en blottissant sa tête contre son ventre. Elle caresse sa chevelure incolore en recueillant ses larmes silencieuses.
- Ton père a choisi sa destinée. Respecte le et honore le en prenant sa place... Tu es le roi maintenant. Et qu'importe tes choix, saches que tu restes mon fils...
- ... Je deviendrai roi à une seule condition. Ou peut être deux...
Il se relève en gardant la tête haute et se retourne vers chaque peuple qui venait de gagner la guerre au même moment où l'ancien roi est tombé.
- Je connais encore trop peu Izumi pour savoir être son roi. Mais si je le peux, j'aimerais rallier chacun de ces peuples présents devant moi, ceux qui m'ont aidé jusqu'au bout, qui ont risqué leur vie pour Izumi. Réparer ce que mon père a autrefois détruit. C'est la moindre des choses que je puisse faire. Mais pas seul...
Riku s'avance en prenant la main qu'il lui tendait.
- Si tu le veux toujours...
Elle sourit en s'inclinant noblement, puis embrasse sa main.
- Je ne puis dire non à un roi...
Shigaraki, suivi des chaque empereur ainsi que Hawks, s'avance à son tour en rappelant par un regard la promesse qui a été faite.
- Je sais, devine Touya. Rien n'est terminé. J'ai pas oublié.
- Ainsi donc voilà ton choix, ma fille, s'avance le roi félin. Tu abandonnes le souhait de la prêtresse pour devenir reine.
La princesse hoche la tête.
- Alors que votre avenir reste prometteur. Après tout, c'est un prince.
- Non... sourit-elle en regardant son roi amoureusement. C'est un démon.
Chaque peuple s'incline devant leur nouveau roi et leur reine, certains les acclament et d'autres préparent déjà des danses de la joie, alors que les gardes de la reine emportent le corps d'Enji jusqu'au tombeau des rois.
Quelques mois plus tard...
Izumi reprend des couleurs, les rues sont en fête et la nourriture coule à flot. Les esclaves sont libérés et la tribu des démons parvient à se mélanger aux humains sans tabou. Bakugou et Midoriya sont devenus les gardiens proches de la reine, nommés tous deux protecteurs des forêts et du territoire. Les félins et les aigles continuent de renforcer leur alliance et Hawks est devenu capitaine de la garde céleste. Kazumi a reprit la mer pour d'autres horions, sa tâche accomplie sur le continent.
Shoto, Fuyumi et Natsuo gourvenent auprès de leur mère et de leur frère aujourd'hui parti mener des batailles avec Shigaraki, visant Suzukuni. Nul ne sait s'il reviendra un jour, lui à présent devenu un simple humain sans pouvoir.
Les terres d'Izumi connaissent, grâce à Touya, des jours de paix... En si longtemps, les jours sont plus radieux...
Même pour la naissance d'un jeune prince.
- R-Riku-san, balbutie Midoriya. J'ai apporté de l'eau chaude, vous allez bien ??
- Mais oui tout va bien, rit-elle. Détends toi Midoriya.
- Quand même, l'heure est bientôt venue... s'inquiète Fuyumi. Tu as mal quelque part ?
- Pas encore. Mais j'aurais aimé que Touya soit là pour la naissance de son fils...
- Gare aux rêves qui se réalisent.
La nouvelle reine sursaute en entendant sa voix après neuf longs mois de séparation, puis lui tend les bras dans lesquels Touya se réfugie en passant la main sur le nourrisson encore dans le ventre de sa mère. Il est parti dans la paix, il revient victorieux et entier auprès de la seule personne qui pouvait le comprendre.
- Je ne croyais plus te revoir...
- C'est mal me connaitre.
- Tu es vraiment un démon... rit-elle faiblement, ressentant enfin quelques contractions.
- Et t'es une chieuse. Hm... Mais je t'aime quand même.
Elle n'attend pas longtemps avant de dévorer ses lèvres et lui prendre la main quand le travail de l'accouchement commence. Dans quelques instants, l'héritier d'une légende prête à se répéter encore et encore, le fruit d'une union hors du commun, verra le jour dans la paix et l'amour.
Son nom sera gravé sur toutes les pierres et prononcé sur toutes les lèvres du pays. Et ses premiers cris font sonner les cloches du palais, annonçant la naissance du petit prince Tora.
FIN
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